Course poursuite et agression
Note de l'auteure : Coucou mes Chocogrenouilles ! Et voilà ! Nous y sommes !! Le chapitre 5 sort enfin, après une longue pause ! Je voudrais encore m'excuser. Mon syndrome est maintenant totalement passé et l'inspiration est de nouveau là ! Sur ce, je ne vous embête pas plus et vous souhaite une bonne lecture !
Emily discutait avec Lily, Alice, Dorcas et Mary, assise sur le canapé moelleux de la Salle Commune. Le feu ronflait à côté d'elles, créant une atmosphère des plus chaleureuses.
Tout le monde était excité à l'idée de la sortie prochaine à Pré-au-Lard. Les troisièmes années découvriraient ce qui était l'un des seuls villages entièrement sorcier d'Angleterre, et les autres années pourraient faire leurs emplettes : que ce soit de nouveaux livres, des farces et attrapes ou encore des confiseries, ils trouveraient leur bonheur.
Les huit Gryffondor, eux, avaient déjà planifié la sortie. Ils allaient pouvoir enfin discuter tranquillement de la disparition de la mère d'Emily, trouver des hypothèses d'agresseurs, de lieux où elle pouvait se trouver, de plans pour la sauver. Tout ça sans pour autant déranger des cinquièmes ou septièmes années qui révisaient.
Soudain, James débarqua, s'esclaffant d'un rire sonore. Derrière lui entraient Sirius, Remus et un peu plus tard Peter qui tenait plein de friandises dans ses bras, eux aussi riant aux éclats.
- Euh...ça va les garçons ? demanda Emily.
- Très bien, merci de t'inquiéter pour moi ! répondit Sirius, esquissant un sourire en coin.
La Gryffondor lui asséna une tape sur le bras en rigolant.
- Pourquoi vous rigolez comme pas possible ? questionna Lily en levant les yeux au ciel. On vous entend arriver à des kilomètres à la ronde.
- Beaucoup de questions d'un coup. Trop pour moi, déclara James en s'affalant dans un fauteuil.
Lily releva les yeux au ciel mais sourit quand même.
- Venez les enfants, je vais vous raconter cette histoire ! Maman James est fatiguée, je vais prendre le relais ! s'exclama Sirius en poussant ses amis vers les canapés.
James lui offrit son majeur en rigolant et se cala confortablement dans son fauteuil.
- Il était une fois quatre sorciers...commença le Maraudeur.
- SIRIUS ! clamèrent les sept autres Gryffondor.
- Ok, ok, calmos les mômes ! Alors voilà. Lunard, Queudever, Cornedrue et moi, on avait super faim...
Flash-back, une trentaine de minutes plus tôt :
- Y'a que moi qui meure de faim, ici ?! brailla James.
- J'avoue qu'une tablette de chocolat ne serait pas de refus ! répondit Remus avec entrain.
- Des muffins, des muffins, des muffins ! pépia Peter en guise de réponse.
Les quatre amis se consultèrent du regard et, dans un même mouvement, se levèrent. Ils dévalèrent les escaliers, un bout de parchemin vierge, une cape et leurs baguettes respectives en main.
Arrivés au sous-sol, ils chatouillèrent une belle poire verte qui rigola joyeusement. Elle leur céda le passage et ils purent donc accéder aux cuisines de Poudlard.
Les Maraudeurs débarquèrent sans grande discrétion dans la pièce peuplée d'Elfes de Maison au service de Poudlard. Une Elfe se posta devant les jeunes garçons.
- Est-ce que Poly peut vous aider ? demanda-t-elle en s'inclinant, son long nez touchant le sol.
- Avec plaisir ! lança James sous l'œil noir de Remus.
***
C'est après quinze minutes de bavardages avec les Elfes qu'ils sortirent des cuisines. Peter tenait dans ses bras multiples friandises tels que de nombreux paquets de Chocogrenouille, des tablettes de chocolat, des croissants, des bonbons et, pour son plus grand plaisir, des muffins à la myrtille.
En s'entassant sous la cape avec difficulté, les quatre amis entamèrent le chemin du retour vers la Salle Commune. Ils se félicitaient de n'avoir encore croisé aucun membre du corps enseignant. C'est après avoir formulé cette pensée que Miss Teigne tourna à l'angle du mur, dans leur direction.
La cape ne faisant pas effet sur les animaux, Miss Teigne pouvait donc les voir. La chatte feula et tenta de les griffer mais ne réussit qu'à faire tomber la cape qui les cachaient au moins de son maître qui venait justement de débarquer, alerté par le feulement de son animal de compagnie. James se maudit intérieurement de n'avoir pas pensé à consulter la Carte avant de sortir des cuisines.
- ÉLÈVES HORS DES DORTOIRS APRÈS LE COUVRE-FEU ! hurla le concierge.
Les quatre Maraudeurs partirent en trombe vers le passage secret le plus proche.
Arrivés, ils se faufilèrent dans le sombre tunnel rempli de toiles d'araignées. Ils ressortirent trois couloirs plus loin avec une partie de leur butin en moins. Manque de pot, ils tombèrent sur McGonagall qui avait l'air de mauvaise humeur, au plus grand dam de Remus.
- Qu'est-ce que vous faites à cette heure-ci dans les couloirs, avec des friandises en plus ?! lança-t-elle sèchement.
- Eh bien, nous avions un petit creux. Nous avons alors décidé de nous chercher à manger. Mais...si nous vous donnions deux ou trois muffins, vous pourriez peut-être oublier cette histoire, n'est-ce pas Minie ?! répondit nonchalamment James, ponctuant la fin de sa phrase avec un clin d'œil.
La directrice des Gryffondor parut tout d'abord désemparée face à autant de culot. Puis elle se ressaisit et répliqua :
- Ce sera deux heures de retenues, en plus des trois que je donne à tous vos autres amis, pour vous, Mr Potter.
Hébété, James regardait sa directrice de Maison, sa bouche formant un "o" parfait. Sirius, à côté de lui, riait sous cape.
- Mais, Professeur...
- Il n'y a pas de "mais" qui tienne. Vous avez été arrogant, vous en payez le prix. Maintenant, retournez dans votre dortoir. Bonne nuit messieurs.
Et McGonagall tourna les talons, faisant virevolter sa cape derrière elle.
- Espèce de traître ! beugla James à l'intention de Patmol.
Les trois autres gloussèrent puis ils reprirent leur chemin, plus calmement, cette fois.
Pendant qu'ils marchaient à une assez vive allure pour éviter de recroiser Rusard, Peter se plaignait :
- Pourquoi c'est mes muffins que t'as proposé à McGo ? Imagine si elle avait accepté !
- Tant que j'ai mon chocolat, tout va bien, marmotta Remus dans son coin.
Après un silence, les quatres Maraudeurs eurent un fou rire des moins discrets. Sirius pleurait littéralement de rire tandis que ses trois meilleurs amis se tordaient dans tous les sens, n'en pouvant plus de rire.
Arrivés quelques couloirs avant l'entrée de la Salle Commune, ils prirent quelques instants pour se calmer afin de ne pas s'attirer les foudres de Lily.
Fin du flashback.
Après que Sirius eut fini de raconter son histoire, ponctuée par des rires, les huit amis discutèrent encore une bonne trentaine de minutes avant de se décider à aller se coucher.
***
Le lendemain, Emily se leva, encore dans les vapes. Puis soudain, elle se souvint. Dans deux jours. Dans deux jours, l’espoir de retrouver sa mère grandirait. Ce même espoir gonflerait encore plus dans sa poitrine. Elle avait tellement hâte !
La faisant sortir de ses pensées, Alice l’interpella joyeusement :
- Coucou ! Bien dormi ?
- Super ! répondit Emily avec enthousiasme. Et toi ?
- Oui ! J’ai trop hâte pour samedi ! Dorcas a vraiment eu une super idée !
Emily approuva en un vif hochement de tête.
Après vingt minutes de préparation, les quatre filles descendirent pour prendre leur petit déjeuner. Et comme d’habitude, les Maraudeurs les attendaient en bas, c’était devenu leur petite routine. Et, contre toutes attentes, Lily ne râlait plus, ce qui comblait James. Tout le monde se demandait pourquoi un tel changement de comportement avait été adopté.
- Dites, vous aussi vous tenez plus en place par rapport à samedi ? demanda Remus. Parce que j’en peux plus de ces deux zigotos de Botruc qui sautent dans tous les sens !
Tout le monde éclata de rire à la remarque du lycanthrope tandis que James et Sirius prenaient un air faussement outré.
Installés sur les bancs en bois de la Grande Salle, James se plaignait à tue-tête qu’il n’y avait plus de porridge. Lily faisant semblant d’être agacée mais elle riait ouvertement ce qui trahissait sa couverture.
Emily riait elle aussi, oubliant ses malheurs le temps d’un instant. Ça lui faisait du bien de rire avec ses amis et elle les remerciait chaque jours de leur présence à ses côtés. En ce moment, elle riait beaucoup plus qu’à une certaine période de sa vie. Et de cette période, elle venait en fait tout juste d’en sortir. Pendant ces quelques années, elle était passé par l’anorexie et la dépression. Chaque jour était une difficulté. Très peu de choses la faisais sourire ou rire. Elle gardait en permanence un masque de marbre et ne le brisait seulement quand elle était seule. Et c’était pour pleurer.
C’était une période de sa vie où elle était mal dans sa peau. Une période qu’elle ne voudrait revivre pour rien au monde. Alors la jeune sorcière préférait ne plus y penser, passer l’éponge, oublier. Sauf qu’il y avait des séquelles qu’on ne pouvait ignorer.
***
Puis arriva l’heure du début des cours. Dans les couloirs, on se poussait, on se bousculait jusqu’à atteindre sa salle ou son rang.
Encore plus excité que la veille, Sirius tapait littéralement James pour canaliser un minimum son énergie. Cornedrue, quant à lui, ne sentait pas les coups tellement il était occupé à dévorer Lily du regard. Lui non plus ne tenais pas en place mais se retenait pour ne pas énerver sa Préfète préférée.
Quand ils entrèrent en cours d’Histoire de la Magie, James prit son courage à deux mains. Il attendit que Lily s’asseye et, d’un regard accordé avec Mary, s’installa à ses côtés. Et, à sa plus grande surprise, la rouquine ne broncha pas. Elle tourna seulement la tête vers le brun, lui accorda un sourire et se concentra sur le cours qui venait de commencer.
Le beau brun exécuta une danse de la joie intérieur. Lily ne l’avait ni repoussé ni insulté ! C’était un exploit ! En attendant, il n’allait pas se priver de profiter.
***
Mr Binns baratinait en long, en large et en travers sur la guerre des gobelins en 1612. Sirius n’écoutait pas, comme la plupart de la classe, cela dit. Le professeur Binns ne se rendait jamais compte que personne n’écoutait son cours. Toutefois, une personne écoutait. Il s’agissait de Lily qui buvait les paroles du fantôme.
Sirius, quant à lui, n’avait jamais fait d’effort. Dès les premières dix minutes du premier cours de toute sa scolarité, il avait décrété que ce cours était le plus long et ennuyeux de Poudlard.
***
Emily tentait d’écouter le cours. Mais la voix du professeur avait des vertus soporifiques. Et puis la disparition de sa mère la taraudait, même si ses amis lui faisaient reprendre espoir. Mais elle savait qu’ils réussiraient à trouver une solution samedi.
Emily venait de poser sa tête sur ses bras quand la cloche sonna, annonçant la fin du cours. Elle fourra la plume, l’encrier et le parchemin qu’elle avait sorti dans sa sacoche. Puis, une fois que Lily eut fini de ranger ses multitudes de parchemins, les huit Gryffondor sortirent de la salle pour aller se dégourdir les jambes à l’extérieur.
***
A la fin de la journée, avant d’aller manger, James alla accrocher le parchemin pour les sélections de l’équipe de Quidditch dans la Salle Commune. Elles se dérouleraient le dimanche après la sortie à Pré-au-Lard. L’équipe de Gryffondor avait besoin d’un attrapeur et de deux poursuiveurs.
Il se demandait qui voudra bien jouer au poste d’attrapeur car ce poste était stressant, dangereux, requérait l’agilité, la légèreté et la rapidité.
Dans l’équipe actuelle, nous avions James comme poursuiveur, Franck Londubat, un septième année, et Sirius comme batteurs et Zacharie Boswell, un quatrième année, comme gardien. Les autres joueurs étaient tous des septième années, qui étaient à présent partit. James était Capitaine de l’équipe depuis l’année dernière, à son plus grand plaisir.
Sortant leur amis de ses pensées, les Maraudeurs débarquèrent dans la Salle Commune depuis les escaliers du dortoir en chahutant. Ils invitèrent James à aller dîner avec un enthousiasme débordant. James accepta tout aussi vigoureusement et les quatre amis sortirent en bavardant par le portrait de la Grosse Dame.
***
Un cri retentit. Un cri assez aigu. Le cri d’un élève, sans aucun doute. James prit les devants sans que Remus n’ai eu le temps de réagir. A quelques couloirs d’où ils étaient se tortillait un petit corps dans un rayon vert. Ce sort était en fait un Doloris. Et le corps appartenait en fait à une élève de deuxième année. Remus, caché dans l’ombre d’un pilier, lança un Stupéfix. Le rayon rouge toucha l’agresseur en pleine. Il s’effondra immédiatement sur le sol dallé.
- Allez chercher Dumbledore, McGonagall et Lily, dit James d’une voix rauque. Moi je m’occupe de la victime.
Sans un mot, la mort dans l’âme, les trois jeunes hommes se séparèrent.
***
James s’accroupit auprès du corps inerte de la jeune sorcière. Elle portait sur son uniforme l’insigne de Serpentard. Le Gryffondor fut surpris. D’habitude, les victimes étaient des Poufsouffle, éventuellement des Serdaigle et encore plus rarement des Gryffondor. Mais jamais un Serpentard n’avait été victime d’une agression. Cette élève devait être Née-Moldue. Comme quoi, la maison importait peu.
La victime était anormalement pâle et ses cheveux noir formaient une auréole autour de sa tête. Elle était assez jeune, pas plus âgée que douze ans.
James ramassa les livres de la jeune fille, étalés quelques mètres plus loin. Il les fit léviter et prit la jeune Serpentard dans ses bras. Il la porta jusqu’à un banc de pierre où il l’allongea. Le jeune homme disposa la cape de la jeune fille sous sa tête. Il caressa le visage de la victime puis tenta de la réveiller. Aussi bien avec des mots qu’avec des sorts. En vain.
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