Chapitre 7 : courage ... fuyons !!
Média : forme démoniaque d'Amonn
La journée parut affreusement longue à Läya, surtout après la pause déjeuner. Cyrian avait fait comme s'ils étaient les meilleurs amis du monde, à la cantine comme en classe en l'appelant par son prénom qu'il avait fini par apprendre par le professeur, empêchant tout le monde de l'approcher sans qu'elle ne puisse rien y faire -tant Cyrian inspirait la peur à chacun- et de ce fait, elle n'avait pas eu la fin de l'histoire d'Érys. Le seul qui semblait avoir les faveurs de son "tortionnaire" s'appelait Léandre. Un garçon calme, d'après ce qu'avait vu Läya, doté de beaucoup de charme. Quand il la regardait des ses yeux pers, l'un vert, l'autre bleu, elle se sentait en paix. Malheureusement, il n'avait pas l'air de vouloir mettre son calme de côté pour l'aider quand elle enjoignait à Cyrian de la laisser tranquille. C'est pourquoi elle accueillit la fin des cours comme une bénédiction, tant résister à son camarade avait été épuisant. Il voulait tout partager (livre de classe, cours, ...) ainsi que discuter de tout. Il avait tenté de la faire parler d'elle toute la journée et pas seulement aux temps de pauses ... si elle avait dû le décrire en un mot, étouffant est celui qui aurait le mieux convenu. Jamais elle n'avait mit aussi peu de temps à sortir d'une classe. Elle souhaitait de toutes ses forces que Ralf soit déjà arrivé afin d'éviter que son nouveau "meilleur ami" ne la rattrape. L'apercevant dès qu'elle fut dans la cour, elle fonça vers la voiture et s'engouffra dedans.
"Eh bien quel enthousiasme, dit son beau-père qui venait tout juste de couper le moteur. Dois-je en conclure que ta journée s'est tellement bien passé que tu as hâte d'être à demain ?
- Oui, oui, fit Läya distraitement. On peut y aller ?
- Qui est-ce ? demanda son beau-père en mettant le contact.
- Qui ? Répondit Läya en jetant des coup d'œil par la fenêtre.
- La personne que tu fuis.
- Ah, euh ... Pourrait-on remettre cette conversation à plus tard ?
- À ce point ? Il va me falloir des détails, jeune fille.
- Si tu veux, dit Läya avec empressement. Pourrait-on y aller, maintenant ?"
Ralf lui jeta un regard soupçonneux mais n'ajouta rien et partit en direction de la maison.
Depuis l'entrée du lycée, Cyrian, qui avait vu et entendu toute la scène, souriait de toutes ses belles dents blanches quand il fut rejoint par Léandre.
"Je crains que tu ne l'aies légèrement braquée, ne crois-tu pas ? questionna ce dernier.
- Non, elle est plus forte que ça, rétorqua le Prince. Et puis je ne peux m'empêcher de penser
qu'avec elle, j'ai enfin trouvé un défi à ma hauteur.
- Si tu veux juste une amie, tu as déjà cette chère Aurelle.
- Je l'ai à mes pieds. Elle ne représente aucun challenge. Ce n'est qu'une petite fille mesquine et trop gâtée, prête à tout pour me plaire, dit Cyrian en balayant l'objection de revers de main.
- Que comptes-tu faire pour la charmante mais néanmoins malheureuse nouvelle qui a eu la mauvaise idée de te plaire ?
- La séduire jusqu'à ce qu'elle me tombe dans les bras, bien sûr. Il y a tout de même une chose qui m'intrigue chez elle. En fait non, plusieurs.
- Et qu'est-ce donc ?
- Je ne sais pas vraiment, peut être ses gestes gracieux, sa façon de tout voir sans rien fixer, son mordant, ou encore cette part d'ombre qu'elle refoule et ne laisse sortir que quand elle se sent menacée. Quand je l'ai vu la première fois ...
- La première fois ? Ce n'était pas aujourd'hui ? le coupa Léandre.
- Non, c'était hier. Je cherchais mon chien, elle me l'a ramené et j'ai gardé sa laisse, d'où le "voleur" auquel j'ai eu droit ce matin. Et ... quoi ? s'interrompit le démon en voyant son ami qui le fixait avec curiosité.
- Rien. Je me posais juste une question. Est-ce que ce n'est pas parce que tu les trouves gracieux que ses gestes le sont ? Ou le sont-il vraiment ?
- Mais bien sûr qu'ils le sont ! Enfin je ... tu crois que c'est possible ?
- Quoi donc ?
- Que j'ai tout imaginé. Que cette fille soit une fille ordinaire.
- Je ne sais pas. Tout est possible. Je suis bien en train de te voir douter. Ce qui n'était jamais arrivé.
- C'est vrai, lui répondit son ami avec un sourire en coin. Tu veux venir manger chez moi ce soir?
- Cyrian, j'ai beau t'apprécier, ton intendant me met un peu trop mal à l'aise. En vérité, toute ta famille me met mal à l'aise. Même ton personnel de maison me met mal à l'aise, insista-t-il, ce qui n'était vraiment pas courant chez lui.
- Je comprends. (Cyrian ne pouvait en vouloir à son ami d'être sur les nerfs en présence de démons, même s'il ne le savait pas. Il le trouvait d'ailleurs étonnamment réceptif pour un humain, la majorité ne se doutant de rien.) Passe une bonne soirée.
- Merci, toi aussi, répondit Léandre en partant vers chez lui.
- Merci." lança Cyrian à son ami en quittant son poste d'observation.
Arrivé devant chez lui, Cyrian se surprit à sourire au soleil couchant. Si toutes les journées se déroulaient comme celle-ci, le temps qu'il passerait dans ce monde promettait d'être amusant. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, dommage qu'il n'ait pas pu profiter de celle-ci plus longtemps. Il sentit que quelque chose n'allait pas avant même d'avoir passé la porte. En entrant, il fut immédiatement abordé par Djaul.
"Maître Amonn, nous avons un problème, dit l'intendant. Le messager vous attend au salon"
~~~~~~
Comme promis, un nouveau chapitre le même soir !!
A votre avis, que nous réserve la suite ?
Et quel est le fameux problème qui vient envahir le salon de notre petit Prince ?
Merci d'avoir lu :-)
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