Chapitre 43 : transformation


Läya arrivait dans son appartement, quand elle reçu un message.

De : Amonn

"Comment va ta panthère ?"

De: Läya

"Elle se porte à merveille. Comment va ton chien ?"

De : Amonn

"Il rode ici et là."

De :Läya

"Dans ce cas, fait le plutôt roder là. Évite par ici."

De : Amonn

"Pourquoi ?Aurais-tu peur qu'il t'espionne ?"

De :Läya

"Tu n'as rien de mieux à faire que de m'espionner ? Mon pauvre, tes soirées doivent être d'un ennui ... "


Elle ne reçut aucune réponse et savoura cette petite victoire mesquine. Elle posa son sac au pied de l'escalier et alla dans la cuisine se servir un verre de jus de fruits. En s'asseyant au bar, son regard fut attiré par la note, sur la table basse, qu'elle n'avait pas encore ouverte. Elle se releva, son verre à la main, pour attraper le mot.

"Bienvenue chez toi, ma grande. Tu as passé un cap. Je pense que je t'aurais déjà dit tout ce que je pouvais en face quand tu liras cette lettre, aussi inutile que je me répète. La télécommande sur la table va te faire une bonne surprise. Tape le code 010 et appui sur le bouton ouvrir. Je te laisse découvrir sans t'en dire plus. Bon courage pour cette nouvelle vie.

Ralf."

Läya sourit. Son beau-père n'avait jamais était très bavard et ça ne changeait pas sur le papier.

Elle posa son verre, prit le boîtier et tapa le code, et entendit un bruit feutré accompagné d'un grésillement. Quand elle se retourna, elle vit tout le pan de mur, derrière le canapé, se diviser en plusieurs panneaux pivotants et défiler pour aller se presser contre le mur d'angle. Elle s'avança lentement vers ce nouvel espace, la télécommande toujours à la main. C'était une salle de sport d'une quarantaine de mètres carrés. Le mur de droite était un grand miroir avec au sol, des tatamis qui prenaient toute la largeur du mur et un quart du mur du fond. Mis à part ça, la pièce était vide. Une idée vint s'immiscer dans l'esprit de la jeune fille. Elle repensa alors à la lettre. Pourquoi le code d'entrée était-il 010 et pas 001, par exemple ? Elle tapa alors sur la télécommande et appuya à nouveau sur ouvrir. Un panneau du mur du fond, juste en face des tatamis, coulissa et fit apparaître des cases de rangements et un repose sabre.

"Woh." souffla-t-elle en appuyant sur fermer, ce qui fit coulisser le panneau en sens inverse. Elle testa alors tous les numéros avant le dix. Et tous ouvrirent un panneau différent. Le neuf ouvrit même une petite penderie qui prenait le tiers du mur de gauche, les deux autres étant la cloison des toilettes. Un sourire s'étira sur les lèvres de Läya. Elle reposa la télécommande sur la table et courut à l'étage chercher les affaires qu'elle avait laissée sur son bureau la veille.

"Minuit ! appela-t-elle. Minuit, debout ! Il faut que je te montre quelque chose."

La queue de la panthère tapa les oreillers. Ce fut le seul signe qui indiqua son réveil. Tandis que la jeune fille se saisissait de ses vêtements, pour commencer, une chaleur soudaine s'empara d'elle. Dans l'escalier, un violent battement de cœur la fit trébucher. Elle tomba tête la première sur le côté et s'affala dans le couloir de l'entrée. Minuit se précipita auprès de sa maîtresse, alertée par le bruit sourd de la chute.

"Läya ! Que t'arrive t-il ? demanda le félin, inquiet.

- J'ai ... mal ... balbutia cette dernière.

- Que puis-je faire ?"

La chasseuse, blottie en position fœtale, ne put lui répondre tant la douleur lui coupait le souffle.

La panthère, triste de son impuissance, se coucha sur les vêtements éparpillés pour être au plus près de la jeune fille. Elle releva brusquement la tête, ayant perçu un changement dans l'atmosphère. En effet, les cheveux de Läya se tintèrent de blond presque blanc à partir des racines et courant jusqu'aux pointes. La blondeur quitta ses cheveux pour glisser vers son corps, éclaircissant son visage, puis ses épaules, ses bras, ses mains. Son corps pâlit, ainsi que ses membres inférieurs jusqu'aux pieds. Enfin la couleur remonta en sens inverse jusqu'aux cheveux.

"J'ai chaud." gémit la jeune fille.

La panthère se leva, alla dans la cuisine, ouvrit le frigo comme elle pu et attrapa une bouteille d'eau dans la porte. Elle referma le frigo de sa patte arrière. Elle retourna alors auprès de Läya et posa la bouteille devant elle après avoir arraché le bouchon de ses puissants crocs.

"Bois, dit Minuit. Je t'en prie, Läya, je ne peux pas le faire pour toi." insista t-elle quand la jeune fille ne bougea pas.

La chasseuse s'empara difficilement de la bouteille et la porta à sa bouche. Elle la vida d'un trait mais avait toujours aussi chaud. Peut-être même plus, à croire que l'eau avait bouillie en traversant son corps.

Elle resta une heure ainsi, étendue sur le sol, Minuit à ses cotés bien qu'incapable de la toucher tant elle était brûlante. Quand enfin la crise cessa, elle laissa une chasseuse épuisée, à l'esprit encore embrumé par la souffrance, et un panthère éplorée de n'avoir rien pu faire.

Alors que la jeune fille tentait péniblement de se lever, des mèches de cheveux blonds lui tombèrent sur le visage. Elle s'en saisit, tira dessus et grimaça quand le cuir chevelu tenta de suivre.

"Qu'est-ce que c'est que ça ?" coassa-t-elle faiblement.

Minuit, partie lui chercher une autre boisson, revint sur ces entre-faits.

"N'essaye pas de les arracher, ils sont tous comme ça, dit la panthère après avoir posé la bouteille.

- Comment ça, tous comme ça ?

- Il semblerait que tu ais subi quelques changements physiques durant ta crise.

- Des changements physiques ?

- Il n'y a pas que tes cheveux qui qui se sont éclaircis ... ta peau aussi.

- Ma peau aussi ?

- Tu comptes répéter ce que je dis encore longtemps ? feula la panthère, agacée.

- Pardon, c'est pour être sûre de bien comprendre.

- Si tu fais de l'humour, c'est que tu es vivante. Je n'ai plus à m'en faire. Accroche toi, dit Minuit en lui présentant son cou.

- Tu n'aurais pas grandi ? demanda Läya intriguée, en passant ses main autour l'encolure du félin.

- Tu as des hallucination en plus ?

- Je ne crois pas ... peut-être."

Elles montèrent l'escalier de leur mieux et s'écroulèrent sur le lit.


"Tu crois que je vais rester comme ça longtemps ? murmura la jeune fille, comme si elle n'osait pas poser la question.

- Je ne sais pas. Il faudrait savoir ce qui est arrivé pour pouvoirle défaire.

- Il s'en est passé, des choses depuis que je chasse. D'abord mes sens, ensuite, cet étrange pouvoir qui fait briller mes yeux et maintenant ça. En plus, j'ai des bouffées de chaleur à faire pâlir une étoile, soupira Läya en s'éventant. Oh, grogna-t-elle, ça remet en cause la moitié de mes projets de vacances.

- Seulement la moitié ? Tu t'en sors bien. Et quelle moitié, exactement ?

- Celle qui me faisait rentrer à la maison.

- C'est une grosse moitié, ça. Et l'autre, c'est quoi ?

- Une confirmation ! Je dois prendre mes distances avec les démons. Tu te rends compte que je passe mes nuits chez un démon majeur et je n'ai toujours rien sur la mort de maman !"

Elle se leva et alla prendre le grimoire de sa mère le plus complet que Ralf avait placé dans les étagères du bureau. Elle retournas'asseoir sur le lit et feuilleta l'ouvrage page après page.


"Je ne comprend pas ce qui m'arrive et ce bouquin ne peut même pas m'aider !" cria-t-elle en jetant le livre à travers la pièce, une fois arrivée à la fin.

Le choc sourd et le froissements des feuilles calmèrent Läya qui regretta immédiatement son geste. Elle alla ramasser le précieux grimoire et frotta ses pages. Le coin au bas de la quatrième de couverture était corné et le papier de garde, abîmé et décollé. Triste et en colère de son emportement, la jeune fille passa doucement la main sur le plat du livre quand elle sentie quelque chose donner du relief à la garde. Elle souleva le coin froissé. En effet, un carré blanc dépassait. Intriguée, Läya posa le livre sur son bureau. Elle s'empara d'un de ses couteaux de lancer et glissa délicatement la lame le long du plat.

"Que fais tu ? s'enquit Minuit.

- Il y a quelque chose dessous. Je veux savoir ce que c'est."

Une fois la garde suffisamment décollée, il apparu qu'une feuille pliée en deux avait été cachée là.

Läya était sidérée. C'était une lettre de sa mère.

A son attention.

~~~~~

Bonjour, bonsoir ^^

Bonne année !! Navrée du retard, j'étais en vacances

Cette question devient récurrente mais ... Qu'arrive t-il à Läya, à votre avis ?

Que contient la lettre de sa mère ?

Comme demandé précédemment, j'essaierais de vous mettre en plan de l'appart dès que je l'aurais retrouvé

Merci de votre lecture, à la semaine prochaine ^^

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