Chapitre 6 : Sur la Terre des Hommes (Lucie)
Aparté
Si vous voyez des fautes de frappe, et autres, au cours de votre lecture, n'hésitez pas à me le signifier en commentaire !
Bonne lecture !
***
22h sur Terre dans le Nord-Ouest de la France
Sur Terre nous allions être hébergés par Marie, alias tante Marie. Tante Marie était une femme d'une cinquantaine d'années, dont le fils était un Néphilim que je connaissais bien pour m'être occupée de lui à son arrivée. J'avais été heureuse en apprenant que nous allions loger chez elle, car je l'avais connu autrefois. Elle faisait partie des nombreux enfants que ma mère gardait l'année où j'étais... partie.
Si je me souvenais bien, le père de son fils était son Ange Gardien à elle. Celui-ci en était venu à l'aimer et avait décidé de lui apparaître. Au final, Marie était elle aussi tombé amoureuse de lui, et la suite des choses avait fait qu'un enfant était né. Arthur était resté auprès sa mère, et le père avait été muté à l'autre bout du monde. En Sibérie je crois ? Ou en Laponie ? Bref, il a été muté.
Puis Arthur dû partir vivre au royaume, tout comme moi. Et comme nous avions grandit dans la même ville, bien que ce ne soit pas en même temps,le Conseil m'avait chargé de m'occuper de lui. Aujourd'hui, pour le récompenser de ses bons services, il avait obtenu le droit d'aller rejoindre son père.
Suite à cela, Marie, décida de venir en aide aux anges. On lui soumit alors l'idée d'accueillir les anges qui venaient près de chez elle en mission. Elle accepta, et se retrouve désormais à jouer les logeuses d'anges.
***
Nous sommes arrivés vers 22h devant la maison de notre hôtesse, rue Jules de François, la rue transversale à celle que ma mère et moi habitions. Il faisait nuit noir et seules les lampadaires blafards éclairaient la rue. Je pris la main de Raphaël, pour le rassurer,en le voyant qui hésitait à toquer à la porte. Je m'approchais, et donnais trois petits coups sur la porte en bois. Marie, ne mit pas longtemps à nous ouvrir.
« Rentrez vite, il ne fait pas chaud dehors. »
Je me pris à l'observer un instant. Ses cheveux noirs coupés au carré étaient parsemés de mèches grises, la peau clair de son visage voyait des rides se former autour de ses yeux et cela contribuait avec ses grands yeux gris à lui donner un air perdu et fatigué.
Si on m'avait dit un jour que je l'a verré ainsi... Peut être l'aurais-je vu vieillir si j'avais été humaine, nous aurions même eut des cheveux blancs ensemble. Si tout avait été différent, nous aurions peut être emmener nos petits enfants au parc, avoir de grands débats sur la façon d'élever ses enfants, etc.
Je me glissais dans la douce chaleur de l'entrée, suivis de près par mon compagnon. Je devais impérativement me concentrer sur ma mission, et pas sur ce qu'aurait pu être ou non ma vie si j'avais été humaine.
Marie me prit la valise des mains d'emblée, alla la poser dans le salon où elle nous invita à entrer.
« J'ai oublié de vous faire la bise, s'aperçut-elle au moment où j'allais m'asseoir dans un fauteuil. »
Elle me donna un baiser sur les deux joues, puis fit de même à Raphaël,qui se retrouva déstabilisé par cette embrassade. Marie rougit légèrement, lorsqu'elle aperçut le visage de Raphaël dans la lumière du salon.
« C'est vrai qu'il est très beau, lui avais-je murmuré à l'oreille la rendant encore plus gênée qu'avant. »
Nous nous sommes assis sur les fauteuils d'un salon confortable et propret, et avons expliqué à Marie en quoi consistait notre venue sur Terre :
« Tout d'abord il faut que tu saches que c'est une mission à risque, commençais-je.
- A risque ? répéta Marie.
- Oui, une mission comme celle-ci peut mal tourner pour un tas de raisons.
-Si l'on découvre notre identité, on est grillé ! énuméra Raphaël. »
Notre logeuse paraissait se décomposer un peu plus à chaque problème que nous pouvions rencontrer. Sa peau déjà pâle, semblait pâlir un peu plus à chaque instant.
« Mais c'est trop dangereux ! cria-t-elle. Comment peut-on mettre autant en danger des adolescents ! »
Je pouffais de rire. Raphaël se redressa dans le fauteuil avant de lâcher, d'un ton impérieux.
« Des adolescents ? Madame, nous paraissons peut être jeune, mais nous sommes loin de l'être. Lucie est certes plus jeune que moi,mais elle pourrait être votre grande sœur. Ne l'oubliez pas.
-Euh...Oui... C'est vrai que même après toutes ses années, je ne m'y fais toujours pas, dit-elle en guise de justification. »
Je tendis une main vers elle pour serrer la sienne. Je lui adressais un petit sourire, tout en lui disant :
« Ce n'est pas grave. On comprend tu sais. Ce que Raphaël essaye de dire,c'est que malgré notre apparence nous avons la maturité et l'expérience de ce genre de mission, alors ne t'inquiète pas. »
Elle serra à son tour ma main, avant que je ne lâche la sienne.
« Nous devions également vous prévenir, que si il venait à y avoir quelques problèmes que ce soit pour vous, lors de cette mission, vous seriez disons... relogée ailleurs, reprit mon Archange préféré. »
Je levais les yeux au ciel. Lui et son professionnalisme... Il ne sait vraiment pas comment si prendre pour rassurer les gens.
« Oui, enfin c'est juste en cas de problème, telle que l'on découvre qui l'on est, et que certaines personnes mal intentionnées décident de faire une visite chez toi, complétais-je.
- Je comprends, Lucie. Ne t'inquiète pas, à chaque fois que j'accueille des anges c'est l'une des premières choses qu'ils me disent en arrivant ; après bonjour évidement. J'ai l'habitude à force. »
Toutes deux nous éclatâmes de rire, sous le regard offusqué de Raphaël. Les anges et leurs manières ! Il y avait matière à rire !
« Bon. Et si je vous montrais vos chambres ? fit Marie en se levant. »
Nous nous levâmes à notre tour Raphaël et moi, et la suivirent à l'étage. Je pris en passant ma valise, que mon Archange me vola vite des mains. Elle s'arrêta sur le palier et désigna la porte à sa droite
« Voici la chambre de mon fils. Comme elle est spacieuse, je me suis dis que pour une fille et ses vêtement ce serait plus approprié, expliqua-t-elle en me faisant un clin d'œil. »
Elle avança un peu pour nous laisser la rejoindre sur le palier. Elle tendit le bras en direction d'une autre chambre.
« Voici la tienne Raphaël. Dans l'armoire tu trouveras les vêtements de mon fils, ainsi que ceux que l'on m'a demandé d'acheter spécialement pour toi.
- Merci, la remercia-t-il.
- Je t'en pris. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait les boutiques pour acheter des vêtements d'hommes. Cela m'a fait grandement plaisir de le faire, ça m'a rappelé l'époque où mon fils était encore là, et où je devais acheter des pantalons tous les mois parce qu'il les usait en faisait de l'escalade avec ses amis. Et oui que de souvenirs, rigola-t-elle. »
Oui, que de souvenirs. Comment vivre autrement qu'avec des souvenirs ? Les bons comme les mauvais, ils restent là, au plus profond de nous. Et quelle nostalgie lorsqu'ils font à nouveaux surfaces.
Après ça nous étions chacun retourné dans nos chambres respectif. Marie possédait celle à côté de la mienne, elle m'avait donc dit qu'au moindre soucis je pouvais aller la voir. Je l'avais remercié, avant d'aller défaire ma valise.
Au alentour de vingt trois heures trente, mon Archange était allé voir Marie,pour lui demander si il ne pouvait pas prendre l'une des chambres du grenier, car il n'aimait pas la sienne. Celle-ci avait accepté de bonne grâce, et l'avait aidé à monter le matelas et des couvertures pour dormir.
Après cette partie rangement, j'étais allé me changer dans la salle de bain. J'enlevais mon bas, puis mon haut... Et constatais avec le plus grand étonnement que le tatouage que j'avais initialement à la place de mes ailes, était réapparut.
Surprise,je m'y suis reprise à plusieurs fois pour être certaine qu'il était effectivement là. Alors comme ça même humaine, je le possédais toujours ? Gabriel nous avait pourtant dit que s'était la première fois qu'ils utilisaient le sérum. Peut être n'avait-il pas supprimé toutes nos caractéristiques ?
Ce n'était pas le fruit du hasard. Il apparaissait pour une bonne raison. Afin que je me souvienne qui je suis.
Ou plutôt ce que je suis.
HS
Et voici encore un bon gros bébé de 1500 mots (environ) !
Dites moi ce que vous en avez pensé en commentaire ! Et n'oubliez pas de voter si vous avez aimé !
A bientôt pour la suite !
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