Chapitre 34 : Fantôme du passé (Lucie)

HS

Je sais ! Je sais ! Cela fait longtemps que je n'ai pas posté. Et j'en suis désolée...

La reprise des cours m'a pris beaucoup de temps, et me prendra certainement plus de temps que l'année dernière. Mais je vous promets de faire mon maximum afin de poster régulièrement !

En attendant le prochain chapitre n'hésitez pas à voter et à commenter celui-ci !

Merci d'avance !

***

J'étais enfermée dans un cachot. Oui. Mais étrangement cela n'était pas aussi horrible que je l'aurais pensé. Anakim avait su se montrer plutôt convainquant en fin de compte, car environ une heure après son départ, des gardes étaient venus me chercher afin de me conduire ici.

Se retrouver dans un cachot, et de surcroît en Enfer, il ne pouvait pas y avoir pire ! Pourtant, une partie de moi, assurément folle, ne s'y trouvait pas si mal logée. Le principal étant qu'Anakim et les autres puissent m'atteindre ici.

Contrairement aux idées reçues, les cachots en Enfer n'étaient pas très peuplés. De plus, en passant, je n'avais ni vu ni sentie de cadavre en putréfaction. D'un certain côté être en Enfer était déjà une punition en soit, alors nul besoin de remuer le couteau dans la plaie !

Néanmoins, je ne m'attendais nullement à ça ! La cellule où je me trouvais était spacieuse et bien éclairée pour une pièce dépourvue de fenêtres. Le sol était recouvert d'une moquette rembourrée et douce sous les pieds et elle possédait même un grand lit à baldaquin.

Peut être était-ce cela que Satan désirait depuis le début ? Lorsque je penserais être enfin en sécurité, quelque chose me tombera dessus sans que je ne le vois venir. Pour éviter que cela n'arrive, je restais assise sur le lit, les bras entourant mes genoux, la tête penché en avant et les yeux fermés à attendre que vienne enfin mon heure.

Oui, cette position faisait très désespérée...

« Lucie ? m'interpella une voix féminine. »

Malgré le fait que la personne à qui appartient cette voix ne pouvait être là, je me levais le cœur joyeux. Le timbre et les accents étaient exactement les mêmes que ceux d'une femme que j'avais connu il y a longtemps. Un femme qui avait énormément compté dans ma vie...

Ma mère...

« Lucie ? m'interpella de nouveau la voix. »

Je pris une grande inspiration.

« Maman ? balbutiais-je sceptique.

- Oui ! Oui ! C'est bien moi ma chérie, répondit-elle, d'une voix à la fois puissante et pleine de sanglots. »

Non, cela ne pouvait être vrai... Ce serait trop beau ! Je devais pourtant impérativement rester lucide ! Je me rasseyais sur le lit, essayant tant bien que mal de ne pas trop trembler.

« Comment puis-je savoir si vous êtes effectivement ma mère ? Que ce n'est pas une ruse pour me faire craquer ? répliquais-je, d'une voix faible.

- Parce que tu le sens, répliqua-elle. Tu sais que je ne mens pas...

- Je ne sais rien, la coupais-je sèchement.

- Toujours si peu confiante... C'est tout toi ça ! rigola-t-elle.

- Si vous êtes bien ma mère, pourquoi ne me le montrez-vous pas ? contre-attaquais-je.

- Parce que je suis une sorte de ''fantôme'', et que le seul moyen pour que tu puisses me voir c'est que tu crois en moi.

- Donc, si je vous croyais, vous vous montreriez à moi, c'est ça ?

- C'est ça, approuva-t-elle. »

Je fermais les yeux, réfléchissant une seconde. Et si c'était ma mère ? Ne serait-ce pas l'occasion de la revoir ? Quelle fille désespérée faisais-je !

« Très bien... marmonnais-je entre mes dents. »

Je tentais de me concentrer, forçant mon esprit à se rappeler d'elle : ses yeux bleus, ses longs cheveux châtain, son parfum à la rose, etc... Je la revoyais dans sa longue robe rouge moulante, celle-là même qu'elle avait mis pour l'anniversaire de mes dix ans.

Je souriais intérieurement, me souvenant de ce que j'avais pensé d'elle en la voyant ainsi vêtu.

« Je suis là. »

J'ouvris lentement les yeux, très lentement, par peur de ce que je pourrais éventuellement voir ou ne pas voir. A ma grande surprise c'était bien elle. Elle devait avoir moins de trente ans, mais je la reconnaissais parfaitement. Son corps était comme transparent et un halo blanc l'entourait.

Je demeurais sceptique...

« Qu'est-ce-qui me prouve que vous n'êtes pas un démon ? chipotais-je.

- 14Juillet. »

Une date et je sus immédiatement que c'était bien elle. Cette date signifiait bien plus pour moi, que la prise de la Bastille et la fête nationale. Seule ma mère savait pour quelle raison. Je pris un coussin sur le lit et lui jetais à la figure.

Pas de chance, il lui passa au travers ! Alors faute de pouvoir me défouler, je comptais bien lui dire ses quatre vérités.

« Pourquoi ne m'es-tu pas apparu avant ? lui criais-je, mais pas trop pour ne pas ameuter les gardes.

- Ce n'était pas possible... répondit-elle avec tristesse.

- Presque vingt ans que tu es morte, ne me dis pas que tu n'as pas trouvé le temps de venir me voir quand même ? demandais-je, plus amusée qu'en colère.

- Non, ce n'est pas ça. Je voulais venir, mais...

- Mais quoi ? la coupais-je.

- Ils ne voulaient pas. C'est interdit et tu le sais ! »

Je poussais un soupir de frustration. Ma mère avait raison, les morts ne parlent pas aux vivants. Une fois qu'une personne meurt, elle part dans l'autre côté, sauf cas exceptionnel et encore...

« Très bien, concédais-je. Mais tout de même ! Tu aurais au moins pu me faire signe ! Je ne sais pas moi, faire bouger le lit, renverser les objets ou me parler en rêves.  Au mois, j'aurais su à quoi m'en tenir.

- Je n'avais pas besoin de ça. Je savais que tu allais bien, que tu étais en sécurité avec ton père. Et je te voyais, je pouvais veiller sur toi de là où j'étais.

- Tu es au courant que c'est le rôle des Anges Gardiens de veiller sur les humains ? renchéris-je.

- Petite sotte ! me gronda-t-elle. Tu n'es pas humaine ! Tu n'as pas d'Ange Gardien pour te protéger et te guider !

- Pas besoin, dis-je en haussant les épaules. Chez les Anges, nous veillons les uns sur les autres.

- Oui, et c'est certainement parce que vous veillez si bien les uns sur les autres que tu te retrouves ici, n'est-ce-pas ? répliqua-t-elle.

- Pouf ! fis-je, en tournant la tête en signe de protestation.

- C'est bien ce que je pensais, ria-elle. Le fait que je garde un œil sur toi ne peut pas te faire de mal. Enfin, vu les problèmes que tu accumules ces derniers temps, ce serait plutôt quatre paires d'yeux qu'il me faudrait !

- HEIN ! HEIN ! Toujours aussi drôle, maman. Même morte, tu me feras toujours mourir de rire ! raillais-je, en croisant les bras sur ma poitrine.

- Je ne peux pas m'en empêcher. C'est dans ma nature, murmura-t-elle. En parlant de nature... J'ai quelques petits points que je voudrais éclaircir avec toi.

- Si cela a un rapport avec le fait que tu connaisses Anakim ça m'intéresse.

- Je croyais que tu ne voulais pas entendre parler de ma vie avant toi ? dit-elle, sincèrement étonnée.

- Comme ma journée ne peut pas être pire, je me dis que c'est peut être le moment pour les confessions. Autant que j'apprenne la vérité de ta bouche, plutôt que ce soit quelqu'un d'autre. Parce que je le saurai tôt ou tard de toute façon, pas vrai ?

- Je suppose que oui... soupira-t-elle. Ils auraient fini par tout te dire... »

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