Chapitre 20 : Lors d'une longue soirée d'hiver (Lucie)
HS
Ce chapitre a mis plus de temps que prévu à arriver, et j'en suis désolée...
Le point positif c'est qu'il est nettement plus long que le précédent, je pense donc que le temps d'attente était justifié !
J'espère sincèrement qu'il vous plaira !
Bonne lecture !
Et n'oubliez pas de voter et de commenter !
Nous étions le samedi 20 décembre, il était 18h. Le bal d'hiver débuterait dans un peu plus d'une heure, et je n'étais pas tout à fait prête.Il ne me manquait que quelques traits d'eye liner ainsi qu'une légère touche de fond de teint. Mon maquillage m'avait été offert par Marie qui s'était prêté au jeu de conseillère de mode et maquilleuse.
Pour l'occasion, elle m'avait même emmené faire les boutiques ! Elle l'avait également proposé à Raphaël, qui avait décliné, préférant y aller seul. Mais la vérité était tout autre, Sophie la garce lui ayant mis le grappin dessus, avait insisté pour qu'ils y aillent ensembles. Mon rire avait été sonore et ridiculement long lorsque Caroline m'en avait informé.
Le concours de circonstance faisait, que ni l'un ni l'autre n'avait vu la tenue de son coéquipier. Même si il me paraissait logique qu'il soit en smoking et moi en robe longue et escarpin, il était possible qu'il me surprenne. En tout cas, moi, j'avais opté pour quelque chose de classique : une longue robe rouge clair, qui cachait mon dos pour ne pas laisser entrevoir mon tatouage, et une paire d'escarpin de la même couleur.
La robe moulait parfaitement ma silhouette, et d'après Marie je ferai des ravages ce soir. J'espérai bien en faire ! J'avais à la base pris cette robe pour plaire à Raphaël, mais je savais qu'elle plairait également à mon cavalier démoniaque.
Il était presque 19 h lorsque je descendis. Pour patienter, je m'assis sur l'une des chaises du salon un magazine à la main. Au bout de cinq minutes, j'entendis des bruits venant du couloir, en me redressant, je vis mon Archange préféré mettre ses chaussures et Marie afin de lui apporter une veste. A la seconde où il se leva et me vit, il resta sans bouger, bouche bée.
Marie me décocha un clin d'œil complice, puis fila de nouveau à l'étage. Je me levais de ma chaise, et avançais en direction de splendide coéquipier, qui se trouvait toujours immobile à m'observer de ses grands yeux étonnés.
Je pouffais avant de le détailler des pieds à la tête. Il portait en effet un smoking affublé d'une cravate noir. Il avait également attaché ses longs cheveux brun en une queue improvisée. C'était un ensemble totalement prévisible selon moi !
« Tu... Cette robe te va très bien, me complimenta-t-il. »
Il détourna le regard, puis vint se planter devant moi.
« On jurerait que cette robe a été cousue pour toi.
- Merci, répondis-je en rougissant très certainement. Tu n'es pas mal non plus, tentais-je afin qu'il détourne son regard de mon décolleté. »
Il balaya ma réflexion d'un geste de la main, et je remarquais que lui aussi avait les joues rouges.
« Euh... Tu as bien pris le filtre et le poison ? demanda t-il d'une voix étrange en relevant les yeux sur mon visage.
- Elles sont dans le sac que je vais prendre pour partir.
- OK, mais ne les oublis pas surtout. Je dois aller chercher Sophie avant la fête. On se retrouve là-bas ?
- Tu me connais, je fais attention à tout et n'oublie jamais rien, tiquais-je, un peu déçu par le sous-entendu. »
Comprenant à ma voix qu'il avait dit quelque chose de vexant, il préféra fuir face à ma fureur.
« A plus tard.
- Bien sûr, marmonnais-je en le suivant de mes yeux verts inquisiteurs. »
Sur ce, il quitta la maison. Je me rasseyais un instant seulement, car dix-neuf heure avait sonné, et Anakim était d'une ponctualité effrayante. J'ouvris la porte et découvris mon cavalier habillé d'un costume déboutonné au niveau du col et la chemise sortant de son pantalon. Le pur stéréotype du mauvais garçon !
Je remarquais également qu'il tenait dans sa main droite un bouquet de roses rouges que je connaissais très bien. Ces roses poussaient à l'endroit où les démons ouvraient des portail vers l'Enfer ;leur nom était Roses Maudites.
« Bonsoir, le saluais-je.
- Bonsoir, répondit-il en souriant. Tiens, c'est pour toi. »
Il me tendit le bouquet de roses et les acceptaient en prenant soin de ne pas me piquer avec les épines.
« Merci ! Elles sont vraiment magnifiques..
- Pas de quoi, répondit-il en fourrant ses mains dans ses poches. »
Je n'avais pas menti, ces roses étaient splendides ! Malheureusement, ce n'était que le cadeau empoisonné d'un ange déchu.
« J'arrive tout de suite je vais les mettre dans l'eau. Mais tu peux entrer situ veux, dis-je.
- Je préfère t'attendre dehors, déclara-t-il.
- Comme tu veux. »
En entrant dans la cuisine, je vis Marie assise à la table entrain de casser des morceau de chocolat noir dans une assiette. Je ne l'avais pas entendu redescendre. Elle tourna la tête vers moi et se leva pour prendre les fleurs.
« Donne-les, je vais les mettre dans l'eau.
- Merci. Fais attention aux épines.
- Ne t'inquiète pas, dit-elle en me faisant un clin d'œil. »
Marie s'en empara, puis les posa délicatement sur la table avant d'aller chercher un vase.
« Je sais que ça risque d'être difficile mais je veux que tu essayes de passer une bonne soirée, murmura-t-elle. Et surtout n'oublie pas ton sac.
- Oui, merci. Bonne soirée ! »
Je sortais de la pièce, prenais mon sac au passage, en faisant attention de ne pas casser les fioles qu'il contenait. J'adressais un grand sourire à Anakim et sortais en claquant la porte derrière moi.
Nous nous dirigeâmes en direction d'une berline de luxe, avec un chauffeur qui nous attendait à l'intérieur.
« Je peux marcher tu sais, fis-je au moment où il m'ouvrit la portière.
- Oui, mais tu risquerais d'abîmer ta robe. De plus, une femme, spécialement lorsqu'elle est magnifique, devrait avoir au moins une fois dans sa vie, la chance de s'asseoir dans une voiture de luxe . »
Je ne trouvais qu'une seule chose à répondre à cela :
« Merci.
- Je pense ne pas être le premier à te l'avoir dit, n'est-ce-pas ? Je suppose que Raphaël aussi, n'est-ce-pas ?
- Oui. »
On se tut quelques instants, avant qu'Anakim ne reprenne :
« Pourquoi Raphaël ne t'a-t-il pas proposé avant moi de l'accompagner, si cela le dérange autant ? me questionna-t-il.
- Je ne sais pas. Tu sais pour moi, il est tel un grand frère, tout comme je suis sa petite sœur. Ça m'aurait parut étrange d'y aller avec lui, il a dût penser la même chose.
- Peut être, concéda t-il.
- Et toi, pourquoi m'avoir invité ? demandais-je.
- Pourquoi as-tu accepté ? répliqua-t-il.
- Euh... bafouillais-je. »
Je ne pouvais pas lui répondre, sans que cela ne dérape ! Heureusement, il interpréta mal mon cafouillage linguistique.
« Voilà,moi aussi je ne veux pas répondre à ta question.
- Très bien, fis-je, un peu soulagée. »
On ne parla plus durant le reste du trajet, ce qui me permit de me remémorer notre plan d'attaque.
« On est arrivé, déclara Anakim, alors que la voiture se garait devant le lycée.
- Je te prévient tout de suite : la danse, ce n'est pas vraiment mon truc, l'infirmais-je alors qu'il m'aidait à m'extirper du véhicule.
- Ce n'est pas grave, puisque tout est dans le cavalier. Tu as de la chance, je danse comme un dieu.
- Attention ! Ta modestie finira par te tuer !
- Encore quelque chose à ajouter à ma longue liste de défauts, s'amusa-t-il.
- J'en prends note. »
Ma répartie lui arracha un sourire amusé qu'il abandonna lors de la montée des marches. Nous entrâmes dans le gymnase, décoré spécialement pour l'occasion. En voyant d'autres lycéens rires et danser, une petite voix dans ma tête me susurra : « Pourquoi es-tu devenue un ange ? N'étais-tu donc pas heureuse en tant qu'humaine ? ». Je secouais la tête pour chasser cette pensé déplacée.
Je parcourue la salle du regard, à la recherche de Raphaël, mais il n'était pas là. Alors soit il n'était pas encore arrivé, soit il attendait déjà dehors. Néanmoins, cela me paraissait peu probable.
« Tu veux danser ? me proposa Anakim la main tendue vers moi.
- Pourquoi pas, répondis-je. Mais souviens-toi que je ne sais pas danser. »
Il me prit la main et me conduisit sur la piste, au milieu d'une foule d'autres personnes. Il me fit face et posa sa main au creux de mon dos. Avec étonnement et douleur, je sentis mon tatouage s'enflammer à son contact. Heureusement, la douleur disparut aussi vite qu'elle était arrivée. Je ne pus alors réprimer un frisson de soulagement, qu'Anakim interpréta de travers.
Un sourire fendit ses lèvres et je ne pus m'empêcher de contempler ses yeux.Ils étaient absolument splendides, une telle nuance de vert était si rare ! Même les miens ne luisaient pas ainsi, tels deux émeraudes.
« Ils sont si beaux... murmurais-je en dépits du bon sens. »
Je détournais le regard et priais pour qu'il n'ait pas comprit ce que j'avais dis. Il me serra plus fort contre lui. Le sentiment de sécurité que j'éprouvais, dans ses bras, me faisait presque oublier qui il était. Et j'en rigolais intérieurement :« Tu te sens en sécurité dans les bras d'un démon ? me susurra une petite voix. Quelle naïveté ! »
Ne désirant nullement entrer en conflit avec moi-même, je laissais ses paroles glisser, comme si de rien n'était. Les minutes et les danses défilèrent et toujours aucune nouvelle de mon coéquipier. Rapidement, l'inquiétude m'envahit.
Puis les portes s'ouvrirent et je le vis apparaître, Sophie accrochait à son bras. Elle le regardait, comme un chien regarderait une saucisse.Vraiment pitoyable ! Le pire c'est qu'elle croyait l'intéresser. Qu'elle petite idiote ! Mais d'un certain côté je la comprenais ; comment ne pas tomber sous le charme d'un Ange ?
Lorsqu'il me vit, il me fit signe de le rejoindre. Je lui répondis d'un hochement de tête.
« Il y a un problème ? demanda Anakim qui avait vu Raphaël m'interpeller.
- Je ne crois pas. Mais je ferais bien d'aller voir, au cas où.
- D'accord. Reviens vite.
- Je te le promet. »
Je me frayais un chemin à travers la foule et m'arrêtais devant lui. Sophie me jaugeait de ses yeux noirs à glacer le sang, qui exprimaient très bien l'amertume que je lui inspirais.
« Pourquoi tu n'irais pas te chercher un verre le temps que je parle à Lucie, lui proposa Raphaël.
- Et si je n'en ai pas envie ? répliqua-t-elle, impunément.
- Alors je te dirais d'aller voir ailleurs où les gens n'en ont pas encore assez de toi, répondis-je avec lassitude.
- Comment oses-tu ? glapit-elle en lâchant le bras de son cavalier.
- Tu fais ce que l'on te dit ! m'emportais-je. »
Elle paraissait indignée de ce que je venais de lui dire, pourtant elle obtempéra.
« Appelle moi quand cette garce sera partie, fit-elle à mon Archange préféré. »
Puis elle s'éloigna, enfin, en se déhanchant. Raphaël et moi nous nous écartâmes des autres, afin de pouvoir parler tranquillement.
« Pourquoi tu lui parles comme ça ? me demanda Raphaël, le ton sévère mais avec un léger amusement dans les yeux.
- Elle me fait perdre patience, soupirais-je. Bon, sinon tout est près ?
- Oui. Tu l'attires dehors et je me charge du reste, OK ?
- Ne t'en fait pas je ne suis pas une débutante.
- Mais tout de même, un seul faux pas et toute la mission tombe à l'eau. Sophie et moi sortons les premiers. Vous nous rejoignez dans une dizaine de minutes.
- Compris. Mais pour Sophie que vas-tu faire ? Cette fille est plus un boulet qu'autre chose, raillais-je.
- J'ai tout prévu. Avant de partir, j'ai pris une petite dose de somnifère pour elle. Je vais le mélanger à sa boisson.
- Très bien. Je retourne avec Anakim. Toi, tu t'occupes de ta copine. »
Je m'éloignais et je n'eus pas besoin de la voir, pour savoir que cette pétasse de Sophie avait rejoint mon bel Archange. Une fois arrivé à sa hauteur, Anakim me reprit dans ses bras.
« Ça ne va pas ? me questionna-t-il.
- Si très bien.
- Alors pourquoi désirait-il te parler ?
- Ah ! Ça ! C'était pour le cadeau d'anniversaire de notre tante Marie. Il est passé le prendre avant de venir à la fête. C'était juste pour me prévenir.
- Et pourquoi Sophie avait l'air si en colère ?
- Elle ne m'aime pas, donc quand Raphaël m'a fait venir elle s'est emportée, répondis-je et rien de ce que j'affirmais n'était faux. »
Je sentit Anakim se détendre un peu, puis il reprit :
« Et vous lui avez acheté quoi ?
- Ça t'intéresse ? répliquais-je.
- Je suis curieux, me susurra-t-il à l'oreille.
- Des boucles d'oreilles en or.
- Elle en a de la chance votre tante ! s'exclama-t-il en riant.
- Je sais, on la gâte trop. Mais c'est la seule famille qu'il me reste... mentis-je en fronçant le nez.
- Je comprends, dit-il. Ne t'inquiète pas. Je ne dirais rien.
- Merci. »
Mon mensonge, qui n'en était pas tout à fait un, était passé comme une lettre à la poste. Si je puis m'exprimer ainsi. Pour être tout à fait sincère l'anniversaire de Marie était dans un mois. Raphaël et moi étions allé chercher son cadeau la semaine dernière à la bijouterie. Donc on peut dire que j'avais presque dis la vérité, n'est-ce-pas ?
« Euh... Anakim ? repris-je au bout de quelques minutes.
- Oui ?
- On pourrait aller faire un tour dehors, non ? Il fait chaud ici et il y a beaucoup trop de monde à mon goût. »
Un sourire se dessina petit à petit sur ses lèvres et me fis comprendre que j'avais tout bon jusque là. Il ne se doutait pas un instant que c'était un piège.
« Pas de problème. »
Il desserra son étreinte, pour me laisser me dégager. Il serra doucement ma main dans la sienne et me laissa le guider en direction de la sortie.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top