Chapitre 17 : Désir (Lucie)
HS
Après de nombreux problèmes techiniques, ce chapitre a enfin vu le jour !
Bonne lecture à tous ! Et n'oubliez pas de commenter et voter.
Je n'avais pas encore ouvert les yeux. Pourtant, je savais qu'il était là, assit au pied de mon lit. Cela faisait un peu plus de cinq minutes que j'avais émergée de mon sommeil, ni tenant plus, j'ouvris les yeux.
Raphaël m'observait le front plissé. En réalité, il ne me regardait pas vraiment, mais plutôt quelque chose à travers moi. Lorsque enfin il s'aperçut que j'étais réveillée, il me décocha un large sourire.
« Qu'est ce qui ne va pas ? l'interrogeais-je.
- Je suis allée vérifier l'activité des démons cette nuit, et j'ai vu Anakim, annonça-t-il.
- Oh ! »
Il ne dit rien et lorgna quelque chose sur ma droite, tout en fronçant les sourcils. Puis, il leva les yeux sur moi, pour demander d'une voix timide :
« Tu veux bien me faire une place.
- Bien sûr, répondis-je. »
Je me poussais un peu plus vers la gauche, afin de le laisser s'installer. Le lit n'était déjà pas bien grand pour une seule personne, alors pour deux... Raphaël s'assit près de moi, les mains croisés derrière sa tête contre le mur. Je posais le mienne contre sontorse ferme, et sentis son cœur battre la chamade contre mon oreille.
J'aurais pu rester ainsi jusqu'à la fin de mon éternité. Mon corps contre le sien me criait de m'étendre sur lui, d'en toucher plus. Je me retins. Comment allait-il réagir si je faisais ça ?
Prise d'une ardeur soudaine, je fis ce que je n'aurais jamais cru faire ; je l'embrassais. D'abord j'effleurais juste ses lèvres, pour voir comment il réagissait. Mais comme il ne me repoussait pas, je décidais d'approfondir.
Je l'embrassais plus franchement, osant plus. Il prit mon visage à deuxmains, je me retrouvais assise sur ses cuisses puissantes. Alors qu'il prenait peu à peu le contrôle de cet échange, je comprenais qu'il en avait tout aussi envie que moi. Nos langues se touchèrent,et je ne pus retenir un gémissement de plaisir.
Il n'y avait que nous, que nos deux corps l'un contre l'autre. Et c'était tellement bon, tellement enivrant. Je n'avais jamais ressentis ça auparavant.
« Je t'aime... me susurra-t-il à l'oreille. »
Je fus prise d'un léger vertige en entendant sa déclaration. Je pressais de nouveau mes lèvres contre les siennes, tout en passant mes mains sous son tee-shirt. Je sentis à peine ses muscles se tendre sous mes doigts, trop excitée.
Puis, il s'arrêta. Il enleva ses mains de mes joues, me repoussant, et détourna le regard. Je retirais mes mains de sous son tee-shirt, interloquée.
« Je suis navré, je ne peux pas, souffla-t-il d'une voix rauque où perçait encore son désir. »
Moi, je n'avais aucune envie d'arrêter.
« Je sais que tu le désires autant que moi, lui susurrais-je à l'oreille. »
Je le sentis frissonner au son de ma voix. Il se tourna à nouveau vers moi, son regard trahissait son émotion.
« J'en ai envie, ne crois pas que je ne te désire pas. Mais pas maintenant, pas dans cette chambre, ni dans cette maison. Si je dois le faire ce sera dans un endroit à la hauteur de ta beauté. »
Je sentais les larmes me monter aux yeux. C'était la plus belle chose qui m'ait jamais dite. Certes, cela ressemblait à s'y méprendre à la réplique d'un homme qui te disait poliment qu'il n'était pas intéressé, toute fois c'était tout de même plaisant à entendre. Surtout de la bouche d'un homme aussi séduisant...
« OK, ai-je simplement dit. »
Je m'asseyais à nouveau à ses côtés, ma tête posait sur son torse. Il ne broncha pas, mais je sentis son corps se tendre contre moi. Nos deux cœurs battaient vites et forts, et il nous fallût un peu de temps pour nous en remettre.
« Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? chuchotais-je pour rompre le silence. »
Il savait très bien de quoi je parlais. Maintenant, allait-il me répondre ? Il garda le silence si longtemps, que je finis par croire qu'il ne leferait pas.
« Je ne jugeais pas utile de t'en informer, murmura-t-il sa bouche contre mes cheveux.
- Tu aurais dû, lui reprochais-je. Faire des rondes toutes les nuits n'est pas bon pour toi. Tu es désormais humain.
- Je sais, mais je ne suis pas habitué à une telle condition. Je suis né ange. On ne peut pas me demander de changer de condition du jour au lendemain. Cela prends du temps...
- Je comprends à quel point cela doit être difficile pour toi. Mais cela va faire plus de deux mois et demi maintenant, on ne peut pas se permettre de faire échouer la mission à cause de ça.
- J'ai juste du mal à m'habituer, me rassura-t-il. »
Je fermais les yeux et sentis ses bras s'enrouler autour de moi pour me bercer tendrement. Je sentais son souffle chaud dans mon cou, et me pressais un peu plus contre son lui, m'autorisant à poser mes mains sur son ventre.
Je dû m'endormir, car le matin en me réveillant, il n'était plus là. Et je n'aurais su dire à quel moment il était partit.
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