Chapitre 10 : Préjugés (Anakim)
HS
Voici, (avec du retard) un nouveau chapitre ! Je suis désolée d'être moins présente en ce moment sur Wattpad, mais avec les examens, je ne m'en sors pas.
J'espère que ce chapitre vous plaira ! Bonne lecture !
Anakim vint s'asseoir sur la chaise vide à côté de Lucie, et sortit ses affaires.
« Coucou, le salua sa voisine de droite en jouant distraitement avec une mèche de ses cheveux noirs.
-Salut, répondit-t-il. »
Ils avaient cours de français, et franchement il détestait cette matière. Il n'aimait d'ailleurs pas les mathématiques, ni la physique, ni le sport, ni... A bien y réfléchir, il n'aimait pas grand chose, hormis les moments où il asticotait Lucie.
Mme Verne entra à vive allure dans la classe, derrière elle la lourde porte vint rebondir contre le mur, avant de se fermer. Anakim remarqua pour la première fois la force physique surprenante de ce petit bout de femme. Alors qu'il riait silencieusement, d'autres élèves, surpris s'étaient tut.
« J'ai un grande nouvelle à vous annoncer, clama leur professeur. »
A côté d'Anakim, Lucie leva les yeux au ciel, sans cesser de triturer sa chevelure brune. Le déchu pouffa, en voyant les rougeurs sur le visage de Mme Verne. « Quelle excitation, rigola-t-il intérieurement »
« Cette année, la direction souhaitait vous faire un magnifique cadeau pour Noël... continua-t-elle.
-Ouais ! s'exclamèrent tous les élèves en cœur coupant leur professeur dans son élan. »
A part Lucie et lui, tous réagirent à ce début d'annonce avec beaucoup d'entrain. Mais Anakim sentait que le vent allait vite tourner.
« Je suis heureuse que vous le preniez ainsi ! reprit Mme Verne. La date n'est pas encore fixée, mais le bal aura lieu fin décembre. »
Plus personne ne pipa mot. Tous étaient trop éberlués. Anakim cacha le fou rire qui lui montait, sous une quinte de toux, et se rendit compte que sa voisine faisait la même chose.
« Mais c'est nul ! s'écria un blondinet au fond de la salle.
-Ouais ! C'est un truc de fille ! reprit un autre petit malin.
-On n'est pas aux États-Unis, ici ! ajouta Caroline. C'est bien comme projet, mais cela ne sera jamais aussi cool que là-bas. »
Puis le brouhaha monta. Les voix s'élevèrent et s'entremêlèrent, pendant que chacun y allait de son commentaire. Anakim contempla cette scène avec un énorme sourire aux lèvres. « Que les humains peuvent se montrer distrayant... pensa-t-il »
Plus aucune parole ne semblait cohérente dans tout ce bordel : entre les hurlements et ceux qui en venaient aux poings, rien n'allait.
« Calmez vous... tenta Mme Verne, que les élèves n'entendaient pas. »
A côté de lui, Lucie poussa un énorme soupir, avant de se lever et la vit inspirer profondément.
« Silence ! hurla-t-elle. »
D'un coup le silence revint.
« Laissez Mme Verne parler, ajouta-t-elle. »
Elle se rassit, suivit du reste de la classe. Leur professeur, debout derrière son bureau, regardait la jeune fille, hébétée. Elle secoua la tête et s'éclaircit la voix :
« Merci, Lucie pour cette intervention, la remercia-t-elle.
- Je vous en prie madame. »
Anakim ne put s'empêcher de continuer de rire. Qu'est-ce-que le lycée pouvait se montrer divertissant !
« Je suis d'accord avec vous, jeune fille, reprit leur professeur en désignant Caroline. Mais il faut parfois aller au delà de ses préjugés pour laisser sa chance à quelqu'un. Ici il ne s'agit pas d'une personne, bien évidement, mais je vous serai gré de bien vouloir soutenir se projet bien qu'il ne vous paraisse pas ''génial''. »
Il y eut plusieurs grognements d'insatisfaits, pourtant, personne n'éleva la voix. Le déchu se rembrunit lui aussi. Pourquoi faillait-il que ce genre d'accrochage s'arrête si vite ? Cette franche partie de rigolade n'avait duré que dix minutes à tout casser. Pourquoi ?
Il sentit le poids du regard de sa voisine sur lui.
« Quoi ? demanda-t-il avec brutalité sans la regarder.
-Tu n'as pas l'air bien... répondit-t-elle d'une voix douce. »
Anakim poussa un soupir et planta ses yeux dans les siens.
« En effet je ne vais pas bien, dit-il d'un ton las.
- Pourquoi ? continua Lucie sans se départir de sa douceur. »
Était-elle folle ? Ou stupide peut être ? Jamais on n'insiste avec un déchu. Et encore moins avec un aussi puissant que lui. Cette insouciance lui arracha un rire moqueur.
« Quoi ? s'apostropha sa voisine. Qu'ais-je dis encore ? »
Son rire redoubla.
« Rien, répliqua-t-il. Tu n'as rien fait. »
Le cours que venait de débuter Mme Verne, passa à la trappe. Il se fichait totalement de ce que pouvait bien raconter cette femme. Lucie aussi visiblement puisqu'elle continuait de le fixer et de discuter avec lui.
« Si je n'ai rien dis de drôle pourquoi ris-tu dans ce cas ? enchaîna-t-elle. »
Anakim poussa un soupir.
« Tu as dis quelque chose, j'ai ri, point à la ligne. »
Lucie soupira à son tour.
« Rien n'est simple avec les mecs comme toi, n'est-ce-pas ? fit-elle en lui adressant un regard las.
- Qu'entends-tu par là ? »
La jeune femme lui adressa un regard qui voulait clairement dire :« T'es idiot ou quoi ? » Mais le déchu ne s'en formalisa pas, lui retournant un sourire. « Peut être suis-je un peu idiot, après tout, pensa-t-il. »
« Je veux dire que les hommes comme toi sont difficiles à décrypté, lui répondit enfin Lucie. Vous ne n'arrivez pas à comprendre que ne lisons pas dans vos pensées, donc on ne peut pas tout savoir. »
Elle referma son cahier dans un geste rageur, et croisa les bras sur sa poitrine. Le déchu l'observa alors qu'elle faisait semblant de ne pas le voir. Plusieurs fois il passa la mains devant ses yeux pour la faire crier, mais elle se montrait imperturbable.
Ce jeu ne l'amusant plus, Anakim abandonna, croisant à son tour les bras sur son torse.
« Hé ! l'interpella un garçon derrière lui. »
Il se balança en arrière pour se mettre à la hauteur du gêneur.
« Quoi ? grogna-t-il.
- Calme-toi ! fit le garçon. Je voulais juste te dire que si, parle plus grand des hasards, tu en aurais assez de ta voisine, je voulais bien que l'on échange de place. »
Le déchu sentit tous les muscles de son corps se tendre. Changer de place ? Jamais !
« Je dois avouer que ta proposition est tentante... commença-t-il.
- C'est oui alors ! le coupa l'autre.
- Hé bien... Non. »
Il se remit correctement sur sa chaise sous le regard confus du jeune homme :
« Mais pour quelle raison ? murmura-t-il en se penchant en avant. »
Anakim eut un sourire malveillant avant de lui répondre :
« Parce que si une femme est belle on la prend, peut importante qu'elle soit insupportable ou non, expliqua-t-il en joignant le geste à la parole en attrapant une mèche de cheveux à sa voisine.
- Aïe ! s'écria celle-ci attirant le regard de Mme Verne dans leur direction. »
Elle vit la mèche de cheveux entre les doigts d'Anakim, pourtant elle détourna le regard pour se concentrer à nouveau sur le tableau. « Quel manque de courage ! rigola le déchu. »
« Pourquoi tu as fais ça, espèce de con ? s'énerva Lucie en lui faisant lâcher ses cheveux. »
Elle n'attendit pas de réponse, et se pencha sur son livre de français.Le déchu passa ses doigts, qui avaient tenus les cheveux de Lucie, sur ses lèvres. « Quelle reine délicieuse elle ferait...pensa-t-il. »
Il se pencha à nouveau en arrière, et dit au garçon :
« Quand tu veux une femme, arrange toi pour la prendre avant qu'un autre ne le fasse. »
L'autre ne pipa mot, et laissa tomber sa tête sur son cahier, vaincu. Le déchu se sentit satisfait. Encore une journée magnifique qui allait s'achever.
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