Chapitre 4

—Tu ne connais pas ton prénom ?

—Non.

—Donne moi tes mains.

Je tend mes mains vers la vieille femme.

Elle a tout d'une sorcière.

Elle a des cheveux noirs. Très noir même.

Ses yeux sont noirs aussi.

Ses lèvres sont rouges foncées.

Trop rouges pour être naturels.

Une cape noir l'enveloppe de la tzze au pied.

Ses mains sont toutes chaudes.

—Azélie. On va t'appeler Azélie. Tu n'as pas beaucoup de souvenirs dans ta mémoire. Mmmmh... Je vois... Savez vous qui vous êtes ?

Pourquoi elle me vouvoie d'un coup ?

—Eh bien... Pas vraiment.

—Voulez-vous le savoir ?

J'hésite.

Je sens que ma vie va changer a tout jamais si je répond oui.

Mais je ne veux pas vivre dans l'ignorance.

—Oui.

—Vous êtes une déesse. La déesse de la nature.

—Je vous demande pardon ?

—Vous êtes la déesse de la nature. Et vous êtes immortelle.

—Non. C'est impossible.

Pourtant...

C'est possible.

Les tunnels d'air.

Les animaux.

La météo.

Les champs.

Tout a un sens maintenant.

—Tes souvenirs sont enfermés. Ils sont enfermés... Dans un arbre.

—Dans un arbre ? Vous allez bien ? Vous voulez un peu d'eau peu être ?

—Je vais parfaitement bien. Je pense que je vais vous laisser.

—Aller, viens.

Axelle m'attrape par le bras.

Je ne l'avais pas vue rentrer.

—Je vais te montrer ta chambre, suis moi.

Nous montons un nouvel escalier.

En haut il y a un long couloir, les murs sont bleus et il y a un motif entre chaque porte.

Un loup.

Des prénoms sont inscrits sur les portes.

Rouanne, Axelle, Cerise, Oranger, Max, Lilia, Aurore, Ange, Azélie, Violet-Sakura, Senshi-Aiko, Hina-Kanako, Yuna-Ayaka, Akira-Jun-Nao, Aoi-Sumiko.

—Qui sont Lilia, Aurore, Violet, Sakura et les autres ?

—Eh bien... Personne ne sait.

—Pourquoi ils ont presque tous des prénoms japonais ? Comment je sais qu'ils sont japonais ?

—Ils arriveront un jour. Je ne sais pas qui ils sont et peut être que je ne le saurais jamais.

—Bien sur que si. Si tu restes ici asser longtemps bien sûr.

—Et si je meurs avant qu'ils n'arrivent ?

—Tu ne mourra pas.

—Bien sur que si. Ne sois pas bête.

Je ne peux pas l'expliquer mais je le sais.

Ange n'est pas une simple humaine.

Elle est pleine de magie.

Ça saute aux yeux.

—Donc voilà ta chambre.

Je pousse la porte délicatement.

Il y a une pièce toute blanche.

Les murs sont blancs.

Le sol est blanc.

Le plafond est blanc.

Rien d'autre que du blanc.

—Vas-y, entre !

Je pose un pied sur le sol blanc.

Des l'herbe et des fleurs commencent à pousser, un lit, une armoire, un miroir et une table viennent d'apparaître.

Les murs sont devenus des troncs d'arbres.

On dirait que la chambre a grandit.

—Pourquoi je n'ai pas de chaise avec la table ?

Ange me poussa violement vers le sol.

—Pourquoi t'as fait ça ?!

—Je crois qu'on a ta réponse.

Elle vient de me pousser par terre, pourtant je ne suis pas tombée.

Je suis assise sur une grosse fleur blanche et jaune.

—C'est magique !

—Tu es magique. Bon, je vais te laisser tranquille. Tu devrais jeter un coup d'œil au livre.

—Merci.

Le silence plane quelques secondes avant que je reprenne la parole.

—Pourquoi ? Pourquoi tu m'aides ?

—Tu vas me croire bizarre mais... Je sens qu'il va arriver des choses. Je sens que tu vas nous apporter quelque chose de bien.

Elle me tourne le dos et sort de la pièce.

Je fixe l'endroit où elle a disparu pendant quelques temps puis je me lève pour m'allonger sur mon lit.

Mes pensées se bousculent dans ma tête.

Je pense a trop de choses en même temps.

Il m'est arrivé tellement de chose en une journée.

Un bruit de verre brisé me tire de mes pensées.

Il n'y a pas que du verre qui casse.

Des objets tombent par terre.

Certains se brisent.

Qu'est ce qu'il se passe ?

***

Rouanne

Pourquoi elle casse tout ?

Ça fait un bruit monstrueux.

Je le lève d'un bond et sors de ma chambre.

Je vais emmener Azélie loin de ces bruits affreux.

Je frappe a la porte.

—Azélie ? C'est Rouanne.

— Oui ?

— Viens je vais t'emmener dîner.

— Déjà ?

— Tu manges quoi d'habitude a tes repas ?

—Du poisson, des fruits ou des légumes.

—Juste un des trois ?

—Oui.

—Tu manges pas beaucoup toi ! Bon j'avoue nous non plus, on a pas vraiment le choix. Tu as déjà mangé du chocolat ?

—Cho- Cho quoi ?

—Tu ne connais rien a la vie toi !

Nous descendons les escaliers en trombe.

—Max ! J'emmène la nouvelle dîner !

—Je m'appelle Azélie !

Nous remontons les escaliers et traversons le restaurant en ignorant les regards des gens.

Nous marchons dans les rues de la ville tout en discutant.

—Que va-t-on manger ce soir... Je sais ! Tu n'as jamais mangé de viande ?

—Non. C'est quoi ?

—Tu verras. Je vais te trouver ça. On va aller chez une vieille connaissance.

Nous continuons a marcher jusqu'à arriver devant une petite maison sans jardin.

Rouanne frappe à la porte.

Une jeune femme blonde nous ouvres la porte.

—Rouanne ! Entre, je t'en prie.

Une fois la porte fermée, Rouanne se jette dans les bras de la blonde.

—Bonjour, je suis Isabelle, la cousine de Rouanne.

—Je m'appelle Azélie.

—C'est son nom provisoire.

—Pardon ?

—Azélie est le prénom qui se rapproche le plus de ton vrai prénom. Isabelle on peut manger ici ce soir ?

—Évidemment ! J'étais justement préparer un lapin avec des haricots verts et des pommes de terre. Vous pouvez aller voir Émilie en attendant que ça finisse de cuire. Elle est dans sa chambre.

—Chouette ! Viens Zélie !

Zélie ?

—Elle trouve toujours un moyen de raccourcir les prénoms, gloussa Isabelle.

—Tu as raison, Belle !

Émilie, surnommée Millie  Rouanne, est une petite fille de cinq ans, potelée, ses boucles blondes encadrent son visage de la plus adorable des façons, ses yeux bleus sont très expressifs et innocents.

Quand au repas, au début j'étais un peu dégoûtée par le lapin, je n'avais jamais mangé d'autres animaux que des poissons. Mais finalement c'était délicieux !

En rentrant, Rouanne s'est arrêtée au restaurant pour me donner une tablette de chocolat.

***

Je me lève en sursaut.

J'ai entendu un bruit de porte.

Ce n'est rien.

Rien du tout.

Rendors toi, Azélie.

Je crois que c'est la porte de Ange.

Je veux voir si c'est elle qui a détruit ses affaires.

Je sors de ma chambre à pas de loup.

Je sors dans le couloir et ouvre la porte de la chambre de Ange.

Ce que j'aperçois me glace le sang.

C'est monstrueux.

Je sursaute une nouvelle fois en entendant des bruits de pas dans les escaliers.

Mais je ne peux détacher mes yeux des horreurs que je vois dans cette chambre.

Une main glacée se pose sur mon bras.

Je retiens un cri.

***

Je sais que j'ai déjà posté un chapitre hier mais j'avais trop envie de poster celui là !!

Je suis très fière de cette fin de chapitre !

Alors, à votre avis, qu'est ce qu'Azélie a bien pu voir dans la chambre d'Ange ?

Et a qui appartient cette main glacée ?

Réponse au prochain chapitre !

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