Chapitre premier


Thea Bright descendait d'une très longue lignée, dernière héritière d'un père mondialement connu et peu à peu oublié par tous. Elle était une jeune femme au cheveux mi-longs et bruns, ses yeux avaient la couleur de l'océan ainsi que la même profondeur que ce dernier. Sa peau était claire, son visage était fin, son nez droit, son regard franc, ses lèvres pulpeuses, ses pommettes toujours légèrement rosées, elle était d'après son père, magnifique. Mais peut-on vraiment considérer l'avis d'un parent comme partial ? Ce dernier par ailleurs n'avait rien a envier à sa fille. Ses cheveux étaient beaucoup plus clairs et ses lèvres moins pulpeuses sinon, pour le reste, ils étaient identiques. La seule chose qui les distinguait vraiment n'était pas visible aux yeux du commun des mortels, ce père qui aimait tendrement sa fille était en réalité Apollon, un des dieux du panthéon grec. Contrairement aux légendes, murmures et autres histoires, les Dieux de l'Olympe n'ont pas disparu, ils ont simplement décidé, avec l'arrivée du Christianisme, de plier bagages et de tracer leur propre chemin. Chacun s'était installé dans différents pays, tout en ayant une prédilection pour les Etats-Unis. Les Dieux étant des Dieux, leurs relations furent toujours tendues, ceci étant principalement du à Zeus et Héra qui suivaient désormais une thérapie de couple depuis des années. Qui pourrait juger Héra de sa jalousie suite aux nombreuses infidélités de son mari ? Certainement pas Apollon, il préférait jouer sa musique et éviter sa belle-mère autant que possible. Autant pour son bien être que pour celui de sa fille, sa dernière enfant, la seule qu'il avait pu sauver avant que tous les héros ne meurent et que les demi-dieux soient rejetés. Enfermée pendant plus de deux-milles ans dans une statue, elle-même enfermée dans un temple scellé et invisibles aux Hommes. Thea en gardait un souvenir physique, sa peau au soleil avait de légers reflets dorés. Apollon n'était pas très fier d'avoir enfermé sa fille pendant si longtemps, il avait attendu le moment où la colère d'Héra s'apaiserait enfin pour la libérer. Héra avait décrété après une énième aventure de Zeus, que tous les héros devaient disparaitre par tous les moyens possibles et peu importe leur rôle dans la société dans laquelle ils évoluaient. Apollon prit alors peur, n'ayant jamais eu beaucoup d'enfants, il ne voulait en aucun cas perdre sa dernière descendante et décida de trouver un moyen pour la protéger. Il fit alors de sa fille une statue d'or grâce au pouvoir qui avait été accordé à Midas.

Aussi intelligent et puissant qu'il était, il avait fait en sorte que sa fille soit cachée à la vue de tous, après tout, les mortels ne remarquaient jamais ce qui se trouvaient devant leurs yeux. Ainsi, pendant des siècles et des siècles, Thea assimila les changements, les nouvelles technologies et les évolutions sans se rendre compte du temps qui passait mais toujours en ayant l'impression d'être dans le noir tout en étant connectée au monde. Pour ce coup de maître, Artemis était tout de même à remercier, son amour pour son frère et sa tendresse pour sa nièce furent les seuls arguments dont elle eut besoin pour lui venir en aide. Artemis rendait de temps à autre visite à son frère, la dernière remontait à avant la libération de Thea. La déesse qui s'était douté des effets secondaires, avait tenu a installer elle-même un plafond étoilé à la jeune fille, de cette façon, ces étoiles qui luisaient dans le noir lui offrait le réconfort nécessaire pour ne plus fuir le sommeil. L'installation des étoiles correspondait à la carte du ciel, la déesse y avait passé plusieurs heures, prenant soin de placer correctement les constellations. Sa chambre était orientée côté mer afin de la libérer de tout sentiment de claustrophobie. Combien de fois depuis son retour dans le monde réel c'était-elle fait réconforter par son père ? Elle en avait perdu le compte depuis longtemps.

Thea avait l'esprit vif, les pensées tourbillonnaient sans cesse, toutes ses pensées se retrouvaient couchées sur papiers ou présentées en peinture. Pendant son enfance à Delphes, dans ce que les gens appelaient désormais la Grèce Antique, elle passait ses journées entourée de serviteurs, ne pouvant sortir que pour les offices religieux. Elle fut cependant éduquée par une jeune femme que son père avait doté de tout le savoir nécessaire pour enseigner à Thea les leçons fondamentales de l'existence et de l'univers. Son enfance fut plutôt solitaire, sa mère qui était morte en la mettant au monde ne laissa aucune trace de son existence dans l'Histoire. Elle ne s'était jamais plainte de cette absence de mère, elle évitait d'y penser et se savait privilégiée dans sa situation. A son âge, elle savait qu'elle aurait dut être mariée, mais aux yeux des hommes, elle passait pour une prêtresse du temple d'Apollon, la rendant alors intouchable. Malgré tout, la solitude lui pesait mais Thea savait qu'elle devait se ravir des rares visites que son père lui accordait, il prenait du temps pour elle malgré ses nombreuses occupations et les complots qui se fomentaient à longueur de temps sur l'Olympe.

Rapidement, elle développa un don pour les arts au grand bonheur du Dieu. Elle se plaisait à tout essayer bien que la sculpture ne fut pas ce qu'il l'attira le plus. En plus des arts, elle avait héritée de la bonne humeur de son père, de sa volonté à faire le bien et de ses dons de divinations, bien que ces derniers n'acceptaient de coopérer que rarement, les rares choses qu'elle arrivait à prévoir était la météo. Voilà un an qu'elle était retournée à la vie, comme elle se plaisait à le dire. Pour elle, ces deux millénaires enfermées comme statue représentaient un sommeil proche de la mort, avec ses nouvelles connaissances, elle aimait se comparer à la princesse Aurore, sans le prince charmant. Une année durant laquelle elle tenta de rattraper ses lacunes sur tout ce qu'elle avait manqué, car même en ayant été au contact de la civilisation tout du long, elle ne pouvait pas tout connaître, elle pouvait connaître un fruit mais ne pas en savoir la saveur, connaître un tissu mais ne pas savoir l'effet du tissu sur sa peau.

Afin de garder le cap, elle tenait un journal où elle y mettait toutes les photographies qu'elle avait prise, tous les papiers de bonbons, de gâteaux qu'elle pouvait manger, mais également les tracts publicitaires, les tickets de cinémas et de théâtre. Le cinéma fut une drôle d'expérience qui avait énormément fait rire son père qui passait son temps à la regarder sursauter à chaque scène. Par la suite, elle avait apprit à se servir de tout ce que la technologie avait à offrir. Son père lui avait préparé une liste de tous les films et de toutes les séries qu'elle devait absolument regarder, de toutes les musiques qui se devaient d'être écoutées et de toutes les personnes qu'elle devait connaitre.

Elle passait ses journées dans la pièce d'arts plastiques que son père avait aménagée pour elle. Chaque pièce de la villa étant dans un style différent, l'on pouvait passer d'une pièce rustique à une autre ultra-moderne. Sa pièce a elle était principalement en bois. Un parquet que son père dut payer une fortune, des murs beiges avec des poutres apparentes au plafond, de grandes fenêtres sans rideaux avec vu sur la mer. Des meubles de rangements disposés un peu partout, deux tables pressées l'une contre l'autre trônaient au milieu de la pièce, bien qu'il s'agissait en réalité plus de planches posées sur des trépieds que de véritables tables. Entre deux fenêtres étaient installé un chevalet de peinture, à l'exact opposé un atelier de poterie avec à côté un espace pour la céramique. Les deux tables étaient réservées à la mosaïque et au dessin et son père avait même trouvé le moyen d'installer une petite table d'architecte dans un espace inoccupé. Thea avait surtout peint, toutes ses toiles s'étaient ensuite retrouvées accrochées au mur par son père, bien que la jeune fille le supplia de ne pas le faire, les trouvant trop horribles. Ce à quoi Apollon répondait toujours par un simple rire. Son père l'avait emmenée dans de nombreux musées avant leur déménagement en Californie. Elle s'était extasiée sur les peintures réalistes et sur la sculpture baroque. Par la suite, elle avait dévalisé bon nombre de magasins d'arts plastiques sous l'oeil vigilant de son père qui malgré tout, ne pouvait rien lui refuser. Ainsi, sa salle d'arts plastiques avaient rapidement été remplie de fournitures.

En cette matinée,Thea ne savait pas quoi faire. Elle s'était préparée, elle adorait pouvoir enfin le faire seule, elle aimait également avoir le choix dans ses vêtements pour sa tenue du jour. En cette journée précise elle avait opté pour une robe jaune assez simple accompagnée d'une paire de chaussures à petit talon en cuir marron et de quelques bijoux. Elle avait verni ses ongles d'un rouge profond, s'était maquillée et surtout, elle essayait petit à petit de ne plus s'attacher les cheveux à longueur de temps. Dans l'antiquité, les femmes de bonnes réputations n'avaient jamais les cheveux détachés, ainsi pour Thea c'était une adaptation dès plus difficile, du moins pour les problèmes strictement féminins, l'autre problème étant l'augmentation considérable des droits des femmes qui la perturbait encore, il y avait un écart tellement important avec ce qu'elle avait toujours connu. Lorsqu'elle regardait des films ou des séries, ou même lorsqu'elle sortait, elle s'étonnait toujours des changements qui avaient été faits. Les femmes prenaient des décisions, elles étaient reconnues par le gouvernement, elles donnaient leurs avis et pouvaient occuper des postes importants. Ces nouvelles données avaient poussé Thea à faire des recherches sur les nouveaux corps de métiers. Rapidement elle fut attirée par le droit et plus précisément sur le droit de l'art. Pour elle, il était important de faire perdurer l'art et que des pays puissent récupérer ce qui leur avait été pris, la justice de l'art était une bataille que Thea voulait mener.

Alors qu'elle était plongée dans ses pensées, tentant de se trouver une occupation, son père la fit sursauter après avoir parlé sans s'être annoncé. Thea ne faisait même plus attention à la façon qu'avait son père de s'habiller, il avait ce défaut, selon elle, de rester élégant peu importe la tenue qu'il portait, ce qui agaçait prodigieusement la jeune fille. Apollon qui maintenant se faisait désormais appeler Adrian Bright, ou Ad pour les intimes, était un homme chaleureux qui était extrêmement doué à cacher sa nature divine. Son charme faisait des ravages, mais comme l'ont bien compris les légendes le concernant, les femmes n'arrivaient pas à avoir confiance en lui, le trouvant trop beau pour être vrai. Comme tout dieu qui se respecte, il était arrogant et connaissait parfaitement ses points forts et surtout l'effet qu'il produisait sur les gens. Thea en arrivait même à se demander si Aphrodite n'y était pour quelque chose. Imbu de sa personne il aimait le luxe et vivre dans l'opulence, même le retour à temps complet de Thea dans sa vie n'avait pas changé ça.

Il adorait acheter les voitures les plus chères, des maisons de vacances au quatre coins du globe, bien qu'elles furent très souvent empruntés par les autres dieux, mais également des vêtements et accessoires hors de prix. Cependant, afin de se donner bonne conscience il faisait énormément de dons. Plusieurs amphithéâtres dans de nombreuses universités relativement prestigieuses portaient désormais son nom, sa photo était régulièrement dans le journal ou aux informations pour ses dons aux oeuvres de charité et à son titre de philanthrope.

Tout le monde se demandait qui il était, certain pensait qu'il était un magnat de l'immobilier, pour d'autres il était un homme d'affaire important préférant rester dans l'ombre, mais l'idée la plus drôle aux yeux de Thea restait que son père fut un baron du crime qui était à l'origine de nombreux trafiques notamment humains. Bien évidemment il s'était inventé un passé,diplôme d'art, de musique et de commerce, et il avait même prit un poste d'enseignant au Conservatoire de Los Angeles, il enseignait l'histoire de la musique mais donnait également quelques cours à la grande école qu'est Juilliard et ça, trois jours par mois l'obligeant ainsi à laisser Thea seule. Revenu il y a quelques jours, il trouva sa fille le nez plongé dans le carnet qu'elle avait elle-même décoré. A la base blanc, Thea l'avait peint en noir et s'était amusée a dessiner les constellations en argent et a marquer leurs noms dans différentes langues.

« -Thea, tu es prête ? 

- prête pour quoi ? 

- Si je te dis, cours, étudiants et emploi du temps tu me réponds quoi ? 

- Grease ? High School Musical ?

- Alors voyons voir, si je rajoute, filles de riches, fils de riches et école privée ? 

- Es-tu en train de me dire que tu vas me jeter dans le grand bain ?! 

- Si par, jeter dans le grand bain, tu entends offrir une éducation correcte et convenable en envoyant au lycée ma fille adorée, alors oui tu as tout compris.

- On parle de quel lycée exactement ? Demanda alors Thea, subitement inquiète.

- Le lycée de Laysser ! Des mathématiques, de la biologie, de la physiques, de la littérature, des langues vivantes et mortes, de l'art et le petit plus, de la politique, n'est-ce pas formidable ?!

- Je ne veux pas briser tes rêves et tes espoirs en devenant soudainement une adolescente typique sans ascendance divine, mais, pourquoi j'irais ?

- Et bien tu ne pourras jamais te fondre dans la masse correctement sans avoir reçu une éducation correcte ! Nous savons tous les deux que tu es plus que capable de réussir cette épreuve haut la main ! Tu as déjà rattrapé tous les sujets et toutes les matières grâce à mes incroyables capacités d'enseignant et de père ! 

- Tu sais que je t'en suis éternellement reconnaissante, et crois-moi j'ai très bien compris le sens de, éternellement, mais je ne suis pas sure d'en avoir envie.

- Tu veux connaitre un autre de mes merveilleux dons ? 

- Je suis toute ouïe Ô grand dieu qui me fait l'honneur d'être mon père 

- Je suis tellement jaloux, j'adorerais m'avoir comme père ! Enfin ! Ce que je m'apprêtais à dire c'est qu'étant ton père tu as l'obligation de m'écouter et de m'obéir au doigt et à l'oeil et ceci est un pouvoir auquel tu ne peux ni résister ni échapper.

- Ce que je suis chanceuse, Railla la jeune femme en levant les yeux au ciel.

- Parfois je regrette que tu te sois si vite adaptée à cette époque, Soupira le dieu en récupérant ses clés de voiture.

- C'est que tu as fait un incroyable travail ! Elles sont nouvelles ces clés non ? 

- Oui ! Je ne te l'ai pas dit ? 

- Pas dit quoi ? 

- Apparemment non, ma voiture est arrivée hier 

- Tu en as déjà trois ! 

- Peut-être mais je n'avais pas l'Aston Martin DB11 ! 

- C'est supposé me parler ? 

- Oh les femmes et la mécanique ... 

- Je ne me souviens pas de toi comme d'un misogyne.

- Prends les affaires que je t'ai préparé et on y va, Ignora le dieu.

- Chef oui chef 

- Non, tu dois dire, bien évidemment mon père vénéré qui sera à jamais le seul homme de ma vie 

- Dois-je le dire en riant ? Je demande parce qu'hier j'ai vu ce film où l'un des acteurs était ...

- Stop ! Ne fini pas ta phrase tu es trop jeune ! Tu me blesses ma chérie 

- Je suis certaine que tu en as vu d'autres 

- Venant de sa propre fille ça fait mal ! N'oublie pas tes clés et ce que je t'ai préparé ! 

- Je ne comprends toujours pas ce principe de clés ! 

- Question de sécurité 

- C'est extrêmement précis et développé comme réponse !

- Je le sais bien, grimpe 

- Excuse-moi je préfère m'asseoir plutôt que grimper 

-Il faut que nous développions ton sens de l'humour en vitesse et que nous baissions ton niveau de contradiction.

- Qui brise le coeur de qui maintenant ? 

- Fille indigne

- Tu m'aimes quand même » 

Vivant à peine à trente kilomètres de Los Angeles, et la circulation étant étonnamment Fluide, ils arrivèrent rapidement. Tous les deux assis dans la voiture, Apollon observait sa fille qui elle, observait l'école avec une crainte évidente :

"- Tout ira bien !

- Formidable ! 

- Thea, nous avons déjà parlé du sarcasme comme système de défense !

- je sais ! Ce n'est pas bien, je parais mal élevée et impolie.

- Qu'est-ce qui t'inquiète, réellement ? 

- Et si on ne m'aime pas ?

- Pourquoi est-ce que l'on ne t'aimerait pas ? Tu es ma fille ! Si j'ai réussi à me faire aimer par mon père et accepté par ma belle-mère alors je pense que tu peux survivre à trois ans de lycée !

- Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ces trois ans vont en fait devenir mes douze travaux ?

- Parce que je suis actuellement en discussion avec Zeus, qui d'après Arès ressemble de plus en plus à un ZZ top, pour te faire rentrer dans le panthéon pour tes vingt-et-un ans et ainsi m'assurer que jamais tu ne mourras ni ne vieilliras.

- Soit dans cinq ans ... Mais je croyais qu'Héra avait dit que c'était terminé ? Tu comptais m'en parler quand exactement ?

- Et bien crois-le où non ma chère enfant, mais il semblerait que ta grand-mère se soit prise de tendresse pour toi et je t'en parle maintenant comme tu peux le constater !

- Héra qui apprécierait l'enfant d'un dieu ? Tu te moques de moi ?

- En aucune façon ! Tu te souviens du tableau que tu avais fait d'elle ?

- Oui, d'ailleurs où .... NON ! Tu n'as pas fait ça ?!

- Oh que si ! Je lui ai envoyé pendant son séjour à Miami, elle l'a tellement aimé qu'elle l'emmène partout avec elle. Je crois qu'elle le préfère à un sacrifice, ce qui pour elle est un grand pas en avant.

- Mais ce tableau était horrible ! Les détails étaient ratés et je l'ai peinte de tête ! Tu as vu le nez que je lui avais fait ?!

- Si il l'était, cela ferait un moment que des centaines de malheurs se seraient abattus sur toi. Sais-tu que grâce à toi je suis la coqueluche de l'Olympe ?

- Excuse-moi ?

- Tu es la dernière demi-dieu ou dans ce cas précis demi-déesse, du Panthéon. Ils sont tous en train de se demander si ils ont bien fais de suivre les ordres d'Héra. Ce qui me fait penser que Zeus aimerait un tableau de lui.

- Je ne suis pas artiste-peintre ! Et de toute façon je ne peux plus le peindre désormais !

- Pourquoi ça ?

- Parce que maintenant, à chaque fois que je ferme les yeux je vois un ZZ Top tenant un éclair dans une main !

- Ah ... Bon, tu as le point, pas que cette conversation m'ennuie, bien au contraire, mais nous devrions y aller. J'ai rendez-vous dans dix minutes avec la principale Kerry.

- Pitié, dis-moi que tu ne lui as pas fait du charme pour que je puisse venir ici !

- Relax ma chérie ! Bien sûr que je lui en ai fait ! Les cours ont commencés depuis un mois ! Je suis peut-être un dieu mais face à l'administration je préfère faire comme tout le monde et prendre mon mal en patience !

- Quel courage ! 

- Je savais que tu serais fière de moi ! »

En sortant de la voiture, Thea se rendit compte de l'immensité de l'école, deux étages, une cour extérieure et une intérieure. Il y avait de nombreuses fenêtres et les élèves entraient et sortaient sans arrêts par la porte la plus immense que Thea n'est jamais vue. Immédiatement elle se sentit intimidée et son père fut presque obligé de la trainer jusqu'à la porte d'entrée. Alors qu'ils entraient dans le couloir d'entrée de l'école, la jeune fille espéra que les élèves furent en classe, mais bien évidemment, qui pouvait bien se soucier des prières de Thea Bright ? Zeus un coup de main ? Non ...Tous les regards étaient braqués sur eux, les quelques professeurs dans les couloirs observaient Apollon la bouche grande ouverte, alors que Thea préférait se cacher derrière lui en essayant de se faire toute petite et de passer inaperçue. Le dieu demanda le chemin jusqu'au bureau de la principale à un professeur qui lui répondit en bégayant et en n'osant même pas le regarder dans les yeux. Le trajet parut interminable aux yeux de Thea. Ils furent accueillis par la secrétaire qui invita Thea à attendre à l'extérieur le temps que son père finisse les derniers détails de son inscription avec la principale et qu'ils aient besoin d'elle.

Thea n'était pas forcément timide, mais puisqu'elle était nouvelle et ne connaissait personne, elle se replia sur elle-même et trouva sa bouée de sauvetage dans une pièce des pièces Shakespeare, la changeant chaque semaine. Elle était consciente des regards qui pesaient sur elle, des avis que les gens se forgeaient déjà. En lisant la célèbre phrase « Mon royaume pour un cheval », Thea se mit à penser qu'elle donnerait bien sa vie pour un échappatoire à sa situation actuelle. Et Zeus merci ! Cela arriva !

«  -Mademoiselle Bright ? Venez s'il-vous-plait »

Thea suivit la secrétaire qui ne lui décocha ni un mot de plus ni un regard et encore moins un sourire poli. Elle lui ouvrit la porte du bureau sans rien dire et retourna à ses occupation. Thea entra dans le bureau et ferma la porte derrière elle. Le bureau était simple, des diplômes accrochés aux murs, une bibliothèque couvrait tout le mur gauche, elle y vit des atlas, des dictionnaires, ainsi que divers encyclopédie notamment une sur le Zimbabwe qui attira son regard pour une raison quelconque. Détachant finalement son regard de cette encyclopédie pour le moins perturbante, elle se concentra alors sur la principale. Il s'agissait d'une femme dans la quarantaine, les cheveux tirés en un chignon serré, un maquillage léger sous-lignait ses yeux noisettes. De ce qu'elle voyait, elle semblait être une femme sure d'elle, au visage sévère avec un regard inquisiteur et curieux. Thea nota une alliance et au vu des photos sur le bureau, elle avait au moins deux enfants dont un qui semblait être de son âge, du moins en apparence.

« - Mademoiselle Bright, je suis la principale Kerry, asseyez-vous je vous prie »

Thea obéit et regarda rapidement son père qui avait un sourire confiant plaqué sur le visage. La principale étudia la jeune fille longuement, tentant de deviner sa personnalité avant de se rendre compte que Thea la jaugeait également :

« - Votre père m'a dit que vous aviez fait une partie de vos études en Grèce ? C'est peu banal.

- Vous avez dut vous rendre compte que mon père aimait l'originalité.

- Et vous ?

- Si vous cherchez à savoir si je suis la copie conforme de mon père alors la réponse est, pas toujours.

- Comment vous décrieriez-vous ?

- J'ai envie d'apprendre. J'aime tout ce qui tout touche à l'art mais aussi à la politique.

- Vraiment ? Demanda alors Apollon, surprit.

- La politique ? Répéta la principale.

- J'aime savoir la façon dont les choses se passent, les systèmes qui peuvent être mis en place mais ce qui m'attire le plus c'est le droit en lui-même vous savez, l'idée de rendre la justice.

- Vous voudriez-donc intégrer une filière de droit un peu plus tard ?

- Oui, j'aimerais travailler dans le droit de l'art.

- C'est très précis, ça me surprend venant d'une personne aussi jeune »

La réflexion de la principale fit se mordre la langue à Thea qui avait envie de lui hurler que si quelqu'un dans cette pièce était jeune, ce n'était certainement pas elle. De son côté Apollon retenait un sourire, il regarda sa fille et lui lança un regard lui ordonnant de bien se conduire car il savait ce qu'elle pensait.

"- J'aime savoir où je vais et ce que je fais, même si la plupart du temps j'ai la tête dans un livre où que je suis en train de dessiner; reprit calmement Thea.

- Vous avez dut remarquer que nous proposions beaucoup d'activités, il vous faudra en choisir une.

- Je suis obligée ?

- Je le conseil fortement. Pourquoi pas le conseil des élèves ?

- Je ne suis pas certaine que se soit une bonne idée, je suis nouvelle certes mais pas folle et je sais que je ne me ferais pas voir d'un bon oeil en m'imposant. Je choisirais peut-être un club de sport, c'est encore à voir.

- Je vois, de toute façon ne vous inquiétez pas pour ça pour le moment. Je vous laisse la semaine pour vous décider.

- Vous me prenez ?

- En effet mademoiselle Bright, au vu de vos résultats et vos capacités notés sur votre dossier je serai stupide de ne pas vous prendre parmi nous.Monsieur Bright je pense que nous avons tout réglé.

- Il me semble oui. Bien, puisque tout est en ordre je vais vous laisser j'ai des cours à donner et des élèves a motiver.

- Une dernière chose monsieur Bright, l'implication des parents dans la vie de l'école est aussi importante que celle des élèves. Nous sommes un lycée privée avec un certain prestige, les parents aiment à montrer l'étendue de leur fortune au travers de leurs enfants, ce pour quoi nous n'avons pas d'uniformes, donc je vous conseillerai de faire attention, l'adaptation de Thea pourra être un peu difficile, vous comprenez que les enfants sont cruels.

- Je suis sûr que Thea me tiendra au courant, j'ai pleinement confiance en ma fille.

- Je n'en doute pas.

- Très bien alors je vous laisse, Thea amuse-toi bien; fit Apollon avant de s'en aller.

- Votre père est charmant; constata la principale en observant le père de Thea s'en aller; enfin, mademoiselle Bright prenez vos livres et suivez-moi »

Thea vit les dit livres sur le bureau, elle remit correctement son sac sur son épaule et prit ses nouveaux livres de cours, le seul qui l'attirait était celui de latin. Elle dut presque courir pour rattraper la principale qui marchait à une vitesse folle. Elle lui annonça que son professeur principal était Monsieur Lane, le professeur de mathématiques. Elle lui donna ensuite son emploi du temps et Thea eut envie de pleurer devant la charge de travail qui l'attendait et le nombre d'heures de cours auxquelles elle devrait survivre. Rapidement, la visite guidée fut terminée et elles entrèrent dans une salle de cours qui, selon l'emploi du temps était celle de biologie. En entrant, une fois encore, tous les regards se braquèrent sur Thea, tous la dévisageaient sans retenu. Les filles la jaugeaient de la tête aux pieds et les garçons se disaient qu'une nouvelle fille à l'école était toujours la bienvenue.

« - Madame Harper je vous laisse notre nouvelle élève, Thea Bright.

-Très bien, Thea il reste une place à côté de monsieur Williams, fit ladite Madame Harper »

Thea survola la classe jusqu'à voir une personne secouer discrètement la main pour attirer son attention. Autant madame Harper était une blonde aux yeux noirs autant ce garçon était l'exacte opposé, brun aux yeux verts. Madame Harper semblait être dans la trentaine, et respirait la joie de vivre, ses yeux pétillaient de malice et d'intelligence. Elle était grande et élégante mais Thea se méfiait, les premiers avis peuvent être trompeurs, de plus, après avoir vu le « diable s'habille en prada » elle restait sur ses gardes devant une paire de talons hauts. En s'asseyant à côté de son tout nouveau partenaire en biologie, elle remarqua qu'il n'osait pas la regarder directement, préférant l'observer du coin de l'oeil avant de finalement prendre suffisamment confiance en lui pour lui envoyer un petit mot puisque le silence était d'or dans cette salle:

« - Je m'appelle Blake 

- Thea 

- Je comprendrais très bien si tu voulais changer de place avec quelqu'un à la fin du cours 

- Pourquoi est-ce que je le voudrais ? Je te dérange ?

- Non c'est juste que je ne suis pas le plus populaire ici 

- Je ne vois pas en quoi c'est un problème ... 

- Tu t'en fiches ? 

- Oui, c'est si surprenant ? 

- Je pensais que tu faisais partie des « populaires 

Je n'ai jamais aimé les hiérarchies 

- Idéaliste ? 

Confiante en la race humaine 

- C'est déjà beaucoup ! 

Toi ? 

- Idéaliste 

Quel est le sujet du cours ? 

- La division cellulaire ... 

- Palpitant ... 

- Ne m'en parle pas ! Tu voudras manger avec mes amis et moi ce midi ? Ils ne sont que deux et un peu bizarres mais très gentils 

- Je ne veux pas m'imposer 

- Ne t'inquiète pas ! Astrid va t'adorer mais Alexis va te faire un interrogatoire musclé, désolé ! 

- Ce n'est pas très rassurant mais c'est d'accord ... On devrait peut-être suivre le cours non ? 

- Cool ! Bonne idée ! Page 34 

- Merci 

Thea passa le reste de l'heure a écouter le cours dans le calme, jettent de temps à autres des regards à Blake qui faisait de même. Le duo derrière eux était formée du haut de la pyramide scolaire, les futurs roi et reine du bal de promo. D'après ce qu'elle avait retenu il s'agissait de Liam et Hannah. Hannah était une fille de seize très sophistiquée, ses vêtements n'avaient pas un pli, son maquillage était parfaitement appliqué, et visible ! Ses longs cheveux bruns étaient raides et lui arrivaient au milieu du dos. Ses yeux noirs donnaient l'impression que la personne qui la regardait était une fourmi, une nuisance. Son expression faciale était hautaine, elle était belle, riche et populaire et en avait parfaitement conscience. Liam était d'après sa veste, un membre de l'équipe de football et surement le prochain capitaine, il avait les yeux gris et ses cheveux châtains étaient coupés courts, même habillé simplement il respirait l'argent par tous ses pores. Tout du long, elle sentit le regard de Liam posé sur elle ce qui l'a mettait extrêmement mal-à-l'aise. Lorsque sonna la fin du cours. Thea se dépêcha de ranger ses affaires et de sortir de la salle en voyant que Liam s'approchait d'elle avec une allure de prédateur. Une fois dans le couloir, Blake qui était à côté d'elle sentit son mal-aise et accrocha son bras au sien avant de la guider vers le cours suivant. Thea le regarda avec gratitude ce qui fit sourire Blake à pleines dents. Le cours suivant fut donné par monsieur Jones, le professeur d'histoire. Thea et Blake décidèrent de s'asseoir de nouveau cote-à-cote dans le fond de la salle. Les deux connaissaient déjà le sujet par coeur et préfèrent alors s'occuper autrement. Blake se plongea dans son livre de sciences physiques tandis que Thea cherchait quoi dessiner. Finalement, son sujet du jour tomba sous le sens ! Elle tourna légèrement vers Blake et se mit à le dessiner. Heureusement pour eux, Monsieur Jones ne fit même pas attention à eux, trop passionné par son sujet de quoique se soit d'autre. Blake qui se sentait fixé se tourna vers Thea alors qu'au même moment elle relevait la tête vers lui. Il lui lança un regard interrogatif, alors pour simple réponse, elle tourna discrètement son carnet à dessin vers lui. Blake cru que sa mâchoire allait tomber, Thea l'avait dessiné ! Ce qui captiva le plus Blake furent les détails qu'elle y avait mis et les effets de lumière. Lorsqu'arriva enfin la pause de midi, ils sortirent et Blake ne put s'empêcher de la féliciter :

«- Tu dessines vraiment bien ! On ne m'avait jamais dessiné avant !

- J'ai appris en autodidacte; fit timidement Thea. Ce n'était pas formidable.

- Tu te fiches de moi ? Je n'arriverais jamais à faire ça ! Je suis en train de devenir ami avec la prochaine Van Gogh !

- En espérant que je finisse mieux !

- Je n'ai aucuns doutes là-dessus ! Vient ! Tu as de quoi manger sur toi ?

- Oui ne t'inquiète pas pour ça, mon père aime se prendre pour un vrai père au foyer alors qu'il travaille !

- Viens, on va s'asseoir dehors. J'ai entendu parler de ton père, je crois que tout l'école aussi. Il paraitrait même que vous vous ressembliez énormément !

- On nous le dit souvent !

- Et ta mère ?

- Elle est ... morte en me mettant au monde; avoua Thea.

- Vraiment ? Je ne pensais pas que cela pouvait encore arriver à notre époque !

- Il y a eu des complications. Et toi ? Ta famille ?

- C'est juste ma mère et moi, elle travaille ici comme prof.

- Vraiment ? Pour quelle matière ?

- Littérature, normalement tu l'as demain.

- Toi aussi alors non ?

- Je ne suis pas dans ton groupe pour ce cours mais tu seras avec Astrid normalement, ne t'inquiète pas elle ne mord pas ! Et cet après-midi on a une heure obligatoire à la bibliothèque, je me demande ce qu'ils vont encore trouver à nous faire faire ...

- Tant que ce n'est pas un autre exposé sur les dangers de la cigarette ça me va; fit une voix derrière eux.

- Hey vieux !"

Thea se tourna légèrement afin de pouvoir observer le nouveau venu. La ressemblance avec Liam était frappante ! Les mêmes yeux gris, la même couleur de cheveux bien que ces derniers furent un peu plus longs et légèrement caché par un bonnet. Il était la copie conforme de Liam, heureusement que le style vestimentaire était totalement différent ! Le nouveau venu avait un style qui était à l'exact opposé de celui de Liam! Son était jean légèrement déchiré, des sortes de boots qui lui arrivant aux chevilles n'étaient pas lacées et il portait un tee-shirt noir. Il avait des bracelets aux poignets, certains venaient de festivals de musiques, d'autres de boites de nuits. Ses deux poignets étaient recouverts trônait sur son avant-bras. Le tatouage représentait une flèche à la pointe affutée.

Thea n'eut pas le temps de plus l'observé qu'une jeune fille blonde à la peau très pale se précipita vers lui. Elle avait un visage fin et doux, son regard qui semblait perdu dans le vide, pétillait de malice et de bonne humeur. Ses cheveux étaient d'un blond très clair, rehaussés d'un rose vif aux pointes. Son rouge à lèvres violet clair rendait son sourire encore plus éclatant, ses yeux bleus qui étaient rehaussés d'eye-liner, donnaient l'impression qu'ils étaient d'une profondeur infinie. Elle était habillée d'une robe noire qui faisait un dégradé jusqu'au violet, lui arrivant au dessus des genoux, la robe avait de longues manches comme des voiles. Pour accompagner sa tenue, elle portait un collier raz-du-cou en velours noir avec une pendentif violet et rose, et un deuxième qui était plus long et, semblait être un cristal violet. Elle avait de nombreuses bagues de toutes tailles et une manchette au poignet avec une grosse pierre, là aussi, violette. Elle avait un sac-à-dos noir en cuir qui lui tombait dans le creux du dos et qui était décoré par de la lavande et portait des chaussures noires ouvertes en cuir, à petits talons .

« - Regarde Alexis ! Je te l'avais dit ! Tu vois que j'avais raison ! Il y a bien une nouvelle !! 

- Non tu as dit qu'on allait apprendre une nouvelle !

- Tu es de quel signe ?

- ça y est elle recommence ...

- Vas-y ignore-moi je t'en prie ! J'adore ça !

- C'est ce qu'elle fait, et bien en plus.

- Blake t'es gentil tu la fermes !

- Mais avec plaisir Alexis ! Tout pour mon chéri.

- Ton humour me fait très peur ... »

Alexis leva les yeux au ciel avant de se décider à s'asseoir et à manger, tout comme Astride. Les trois amis observaient Thea, avant qu'Alexis ne se décide à briser le silence :

«- Alors Sunshine ! Dis-nous tout ! Anniversaire ? couleur, genre musical, types de films, fête, pays préféré ?

- Alexis vas-y doucement ! Soupira Blake.

- Hey ! On a une chance d'ajouter un nouveau membre à notre gang alors excuse-moi d'être minutieux !

- Je m'appelle Thea; se présenta alors la jeune fille.

- Pour moi tu t'appelleras Sunshine !

- ça lui va très bien ! Ton aura est vraiment éclatante ! Je n'avais encore jamais vu ça ! S'exclama Astrid avec bonheur.

- Mon aura ?!

- Tu comprends pourquoi nous ne sommes pas populaires maintenant ? Demanda Blake.

- C'est parce qu'elle bizarre, que Blake est chiant et que je suis flippant.

- Merci Alexis pour ce résumé !

- Mais de rien Blakou !

- Tu sais quoi ? Boude, t'es plus facile à supporter quand tu te tais !

- Je suis blessé mon chéri ! Bon alors Sunshine ! Tu réponds à mes questions ? Donc je te demandais Ann...

- 15 septembre, jaune,rock et pop, varié, noël, Grèce; coupa Thea.

- Tu as réussi à te souvenir de toutes les questions ?! Mais comment ?! Il t'a dit ça à la vitesse de la lumière ! S'exclama Blake.

- J'ai une bonne mémoire c'est tout; fit timidement Thea.

- Tu sais quoi Sunshine ? Je t'aime bien.

- Tu fais du yoga ?

- Pitié Astre, fiche-lui la paix !

- Astre ? Demanda Thea.

- Mon surnom ! Expliqua Astrid.

- Je ne fais pas de yoga !

- On va changer ça ! Tu viendras chez moi ce soir après les cours !

- Je ne sais pas si je vais pouvoir ...

- Très bien alors disons demain comme ça tu auras le temps de prévenir tes parents !

- Il n'y a que mon père et moi !

- Encore mieux ! Ah ... désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire !

- Hey Astre ! Calme-toi un peu ! Elle est peut-être nouvelle mais ce n'est pas une raison pour la bombarder de questions !

- Blake, tu sais parfaitement qu'elle aurait put lui demander la couleur de ses sous-vêtements pour savoir si ça favorisait son aura, alors relax ! Dites-toi qu'elle a fait pire !

- Merci Alex pour ces paroles rassurantes !

- Mais quand tu veux mon vieux, quand tu veux !

- Vous êtes amis depuis longtemps ? Demanda Thea.

- Depuis le jardin d'enfants ! Fit fièrement Alexis; nous sommes amis de couches !

- Thea, tu es de quel signe ? Interrogea Astrid.

- Quel signe ?

- Astrologique !

- Tu peux arrêter de la prendre pour une idiote ?

- Mais regardez-moi ça ! Tu es déjà amoureux Blake ?

- Ferme là toi !

- C'est quoi ça ?

- Hum ?

- Sur ton classeur abruti !

- Je jure que si tu continues j'appelle ton frangin pour qu'il te mette la honte de ta vie !

- C'est une proposition adorable mais si tu pouvais laisser ce débile de Liam là où il est j'apprécierai grandement !

- Monsieur s'incline devant son jumeau ?

- Non Monsieur est trop fainéant pour se disputer avec son frère, nuance ! En tout cas, ça ne répond pas à ma question.

- C'est le dessin que j'ai fais de lui; intervint Thea.

- Hein ? Fit Alexis.

- Je veux voir ! Mais ... Waouh ! C'est magnifique ! Je comprends mieux les reflets ors de ton aura ! C'est pour le talent artistique ! J'avais déjà vu ça sur deux peintres de rues ! Faut que je le marque !

- Elle fait quoi ?

- Ah Sunshine si seulement on le savait ! Fit dramatiquement Alexis.

- Elle se prend pour une astrologue, chiromancienne, diseuse de bonne aventure, voyante et alchimiste !

- Tout ça parce que c'est un petit génie de la chimie, la vie est vraiment injuste; grommela Alexis.

- L'astrologie ? Représenté par l'une des muses ?

- Les muses ? Répéta Astrid après avoir marqué dans un petit carnet sa dernière découverte.

- Vous ne connaissez pas les neufs muses ? Les filles de Zeus ? Mais vous apprenez quoi à cette époque ?! S'exclama Thea,prenant les trois amis par surprise.

- Développe ... Fit Blake.

- A mon é... dans la mythologie on disait qu'il existait neufs muses qui étaient les filles de Zeus, dans les grosses lignes, chacune représentait un art. Et par art, j'entends les arts qu'ils existaient dans l'Antiquité, qui soit dit en passant, sont toujours bien plus intéressants que ceux actuels. Bref, Uranie était la muse de l'astrologie et plus tard de l'astronomie, on la représente avec un compas, une couronne d'étoiles et un globe.

- Bah voilà Astrid ! Tu sauras comment te déguiser pour Halloween ! Fit Alexis.

- Comment est-ce que tu sais tout ça ?

- Oh, j'adore lire et j'ai grandis en Grèce; Expliqua rapidement Thea"

A peine eut-elle fini sa phrase que la sonnerie retentit, marquant la fin de la pause. Les cours de la journées furent tout aussi calmes que ceux de la matinée. Thea suivait Blake comme son ombre, ce qui faisait beaucoup Alexis qui étaient avec eux. Astrid les rejoignis pour la dernière heure de cours à la bibliothèque. Le professeur s'occupant de cette classe, leur demanda de préparer leur arbre généalogique qu'ils présenteront devant la classe la semaine prochaine, accompagné d'une petite anecdote sur l'histoire de leur famille. En entendant cela, Thea devint blanche. Comment était-elle supposé faire ça sans passé pour une folle aux yeux de tous. Alexis qui s'ennuyait pendant le cours, lui avait prit son téléphone afin de s'ajouter dans ses contacts. A la fin de la journée, Thea qui était toujours perdue dans ses pensées sortie sans un mot. Elle dit au revoir aux garçons qui la regardaient bizarrement tandis qu'Astrid s'accrochait à son bras.

Lorsque Thea repéra son père, elle vit qu'il l'attendait devant une énième voiture de luxe, appuyé contre celle-ci, le sourire aux lèvres.

«- C'est ton père ?! S'écria Astrid qui plissait les yeux.

- A ce qu'il parait oui, pourquoi ? 

- Son aura est la même que la tienne mais en .... cents fois plus fort ! Ça me fait mal aux yeux pour te dire !

- Tu veux que je te le présente ? Je suis sûre qu'il adora t'entendre parler de son aura.

- J'adorerai ! »

En soupirant, Thea s'approcha de son père dont le sourire grandissait à mesure qu'elle se rapprochait. La jeune fille soupira une fois encore en notant la façon dont tout le monde regardait son père. Des regards langoureux, admiratifs, jaloux et d'autres qu'elles auraient préférés ne pas remarquer. Apollon vit alors avec bonheur que sa fille n'était pas toute seule et fut soulagé de voir qu'elle c'était faite une amie. Jamais Ô grand jamais Apollon n'avait autant aimé le « e » à la fin du mot « amie ».

«- Papa Astrid, Astrid mon père; présenta Thea.

- Enchanté ! 

- Mais moi de même charmante Astrid, je m'appelle Adrian, Papa c'est réservé à ma fille; plaisanta le dieu.

- Vous avez une aura incroyable ! Je n'en ai jamais vu une aussi forte !

- Vous avez l'oeil mademoiselle !

- Astrid tu veux que l'on te dépose ? Proposa Thea.

- Oh non, ma mère est là-bàs. Monsieur Bright cela vous dérangerait si Thea venait tous les soirs chez moi ? J'aimerais l'initier au yoga.

- Du yoga ? Ma fille ? Ma fille faire du yoga ? Répéta Apollon.

- Oui Papa ! Je crois que tu as compris la question ...

- Thea ! Gronda Apollon.

- Désolé ...

- Ça ne me gêne pas, donnez-moi seulement votre adresse pour que je puisse venir la chercher.

- Je l'enverrais à Thea par message dans la soirée.

- Je ne t'ai pas donné mon numéro; fit Thea.

- Oh, je l'ai eu par Alexis.

- Qui est Alexis ? Demanda le dieu.

- Un ami.

- Je vois ... Bon, nous devrions peut-être y aller si l'on veut éviter les embouteillages.

- Au revoir Monsieur Bright ! A demain Thea ! Fit Astrid en s'éloignant.

- Content de voir que tu t'es faite des amis.

- C'est plutôt eux qui me sont tombés dessus si tu veux mon avis; marmonna Thea ».

Apollon démarra la voiture et s'engagea dans la circulation, mais seulement après avoir mit ses lunettes de soleil. Lunettes qu'il ne quittaient jamais.

«- C'est quoi cette obsession des lunettes de soleil ?!

- ça, ma chérie, c'est que lorsque j'en mets j'ai une classe folle. Pourquoi crois-tu que nous habitons dans l'une des régions les plus ensoleillées ?!

- Tu es en train de me dire que, si tu as choisis cet endroit ce n'est même pas pour ce que la ville à offrir mais seulement pour avoir du style avec tes lunettes de soleil ?!

- Tu as tout compris !

- Je vois. Je vais avoir besoin de ton aide.

- Je suis tout ouïe !

- Il faut que je fasse mon arbre généalogique.

- Je ne vois pas pourquoi tu aurais besoin de moi.

- Vois-tu mon cher papa, je ne sais pas quoi y mettre.

- Et bien tu as des grands-parents, des oncles et des tantes comme tout le monde !

- Formidable ! Mais j'ai des doutes quand aux cyclopes, pégases, minotaure mais aussi vis-à-vis de Castor et Pollux, de ...

- Oui ça va je crois avoir compris... Tu n'es pas obligé d'y inclure tout le monde.

- La dernière fois que j'ai fais ce genre d'activité c'était lors de mes dix ans, j'avais oublié une seule personne et j'avais presque failli mourir noyée !

- Poseidon a toujours eut les cheveux près du bonnet.

- J'avais bien remarqué ! Ah et j'ai gardé le meilleur pour la fin, il faut que je trouve une anecdote familial à raconter. Je parle de quoi ? De Zeus qui se transforme en cygne pour avoir une « relation » avec une mortelle, toi qui te transforme en dauphin, méduse qui a mit au monde un poney ?

- Ce n'était pas un poney mais un pégase ! Et si mes souvenirs sont bons, ce qu'ils sont, tu en voulais un !

- Je veux toujours un pégase !

- La seule chose que je peux te proposer c'est un cerbère.

- Merci mais je crois que je vais faire sans. Tu me surveilles déjà suffisamment.

- C'est comme tu veux, bon pour ton histoire d'anecdote je trouverais quelque chose quant à toi, essaie de minimiser les ... histoires familiales dans ton arbre.

- Je ferai de mon mieux, dernière question. Comment est-ce que j'explique à mon prof que mon grand-père à épousé une de ces soeurs ? »



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Voici  mon premier chapitre, c'est un projet qui me tient à coeur et qui me prend du temps. Je n'accepterai pas les critiques sans fondements ni les propos injurieux et "méchants". 

J'espère que ça vous plaira ! Sachez que ça me prend du temps à rédiger, beaucoup de temps, qu'il y aura certainement des révisions des chapitres au fur et à mesure, rien n'est écrit dans le marbre tant que je n'aurai pas posé le point final !

Flo'

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