Une explication
📎Barbarde, Antilles 2081
- Nous revoilà très chère. Il m'a tardé de remettre notre discussion de la dernière fois à jour. Commence t- il un air supérieur collé au visage
- Soit
- Vous êtes bien calme aujourd'hui. Je me demande si ce n'est à cause des excuses que vous me devez, sourit-il confiant en cherchant comme un livre sur l'étage qui le fait face
- Des excuses !? S'étonne Aniadja simulant l'ignorance. Elle qui sait pertinemment que le moment quel redoutait pointait déjà son museau
Étais-ce si dramatique ? Traiter implicitement le roi d'animal et le comparer sordidement à son défunt père n'était pas si grave que ça, n'est ce pas ?
- Vous ne croyiez tout de même pas que j'oubliais la scène regrettable de l'autre jour. A présent que mes "pattes" ne vous touche pas vous devez bien être à votre aise, dit il ironiquement en ressassant l'affront béant d'Anidja
Elle deglutis sentant sa quiétude menacée.
- Euh... je...
- la belle demoiselle semble avoir perdu sa langue maintenant, je me demande bien pourquoi, dit il aussi calme
Un silence assourdissant se plaque dans l'atmosphère, laissant à la jeune femme le temps de formuler une bien gentille excuse dont elle n'en a pas l'habitude. Ravalant sa fierté, elle répond à l'obligation qui l'assaille
- Je vous présente mais excuses, finit elle par sortir difficilement, non par faiblesse mais par honneur
Évidement l'ego d'Aniadja ne s'était pas retenu d'y mettre sa petite touche. Néanmoins l'essentiel semblait s'être frayé un simple chemin vers le cerveau du roi qui ne prit pas compte des mots en plus
- wow vous m'épatez, votre registre à bien changé je suis honoré d'assister à ça. Dit le roi un visage faussement éclairé de soumission et d'admiration
Un tantet gênée, le regard d'Aniadja tourne vers un espace plus libre de la bibliothèque, essayant d'échapper à celui de son bourreau.
- Je remarque avec plaisir que vos ardeurs sont calmés, et que vous regrettez. Dans ce cas arrêtons nous là.
"Et que vous regrettez " était Il certain de ses paroles ? Ou voulait il simplement s'en convaincre ? Si il déchiffrait malicieusement les regards teintés de peur et d'une certaine réticence d'Aniadja, il y verrait la haine ardente ainsi que l'agacement qu'elle lui porte sans concurrence. Ou peut être avec Lamus pour seul concurrent. Mais il n'en ait rien, le roi n'y voit que du feu. Il considère certainement sa belle comme une fille fragile ne sachant pas quoi faire de la crainte et l'admiration qu'elle ressent pour lui. Quel fossé entre lui et la vérité !
- étant donné que nous y sommes pourquoi ne pas passer l'éponge en vous offrant les recoins de ce trésor ! Ouvrit il grandement les bras pour désigner l'endroit pittoresque dans lequel ils se trouvaient
- Un roi abominable, fan de lecture ? 'S'étonne tant vaguement qu'ironniquemrnt la mordue de lecture qui accompagne le roi
- Fan !? S'amuse Charlerick, non je ne dirais pas, d'ordinaire c'est plutôt de moi que l'on est fan
- Étonnant comme remarque. Fit elle les mots suintant d'un lazzi ironique
Même si il n'arrivait pas à le voir, Aniadja se contenait assez dans ses dires, un faible signe que son instinct de survie n'avait pas complètement disparu. De toutes façons le roi semblait plutôt obnubilé par la beauté d'Aniadja au point de l'excuser toute punition fatale de ses actes. Après tout c'est sa beauté qui l'avait mené La, alors elle avait à au moins intérêt à lui être utile en pareille situation. Non ?
- Vous apprendrez très chère que lorsqu'on est roi, quelque soit l'avis de certains on se fait toujours une place sous le soleil dans les cœurs du peuple. Répliqua t- il, bien, passons à la visite. Je suis curieux de savoir quelle genre d'oeuvre mademoiselle aime se prêter souvent à lire, rumina t- il vaguement intéressé
Ne voulant pas plus contrarié le roi, du moins pas maintenant, elle se contenta de répondre simplement.
- Eau de rose, horreur, souffrances, qu'importe. Dit elle lasse sans pour autant préciser la catégorie qui lui plaisait le mieux
- Horreur, interressant. Le contraste devrait sûrement m'étonner. Une telle beauté passe assez mal avec le thème de l'horreur. Je vous trouve particulièrement déroutante. Dit il ancrant ses yeux se voulant charmant, à l'endroit de la belle demoiselle. Ais je mentionné qu'il s'était rapproché d'elle ?
- en soi personne ne passe avec l'horreur.... mais javoues que vous faites une belle exception.
Une manie apparemment plus forte qu'elle ! Elle se dégage de la proximité avec le roi pour ne voir un peu plus loin qu'un narquois sourire prendre forme sur la bouche de Charlerick. Il en fait fi une fois de plus, c'est à ne rien comprendre, après tout c'est Charlerick.
- Vous avez aussi mentionné la souffrance, j'en déduis que les classics comme les misérables ou les contemplations de Victor Hugo ne vous sont donc pas méconnus.
- Les misérables peut être, mais les contemplations, non
- Ce n'est pas bien grave. Cette petite oeuvre s'accomode trop bien à mon père. Maintenant que j'y songe si ce bon vieux était encore en vie Il se serait tout de suite épris de vous ce goguenard, une ambiance qui me rappellerai sûrement Phèdre.
- Phèdre ? Demanda t-elle se focalisant involontairement sur cette partie du monologue du roi
- une œuvre aux élans idyllique. Rien de plus. Je vous conseille donc les contemplations, chère "adepte de la souffrance". Mime t- Il en passant sur les derniers mots,
Ils continuent d'avancer toujours dans une visite des lieux et il lui intime les différents compartiments liés à chaque catégorie romanesques. Il y'en a de toutes les divisions.
- moi je vous conseillerais plutôt mon bel oranger
- Ah. Une recommandation venant de vous. Mon bel oranger je note, mais pourquoi ?
- Je ne sais pas. Il y'a un personnage qui semble vous ressembler je dirais
- Je vois, sourit il en coin
- Je suis notamment choquée que vous lisiez autant, de vous même. Sortit elle sans réflexion précédente
- Vous ne pensez quand même pas que je lis toutes ces longues lignes voyons... Des serviteurs le font pour moi. Sourit-il. Un sourire dont il en a seul le secret.
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