📎Barabde, Antilles 2081

La gracieuse démarche d'une douce femme s'observe aux alentours du palais royal de Charlerick. Une démarche autant rythmée que déterminée. Harmande sait en effet qu'aux heures de cette journée en particulier, le roi aime se prêter à lecture dans sa grandiose bibliothèque. Et quoi de mieux qu'un endroit autant serein pour tenter d'amadouer le roi en faveur d'Aniadja ! la jeune femme n'a pas oublié son amie et comme promis pense à la première partie du plan. Peut être la plus importante même.

Elle entre dans la bibliothèque et jauge par l'absence du roi, qu'il n'est pas encore l'heure de sa venue, de quoi lui laisser le temps de méditer sur quels mots sauront convaincre Charlerick. En inspectant soigneusement les livres de l'endroit, 10 minutes passent, et alors la senteur du roi se fait sentir : il vient d'entrer dans la pièce suivi et précédé par ses toutous de gardes dont Lamus. Il repère immédiatement son invité du jour et ne manque pas de politesse,

- Harmande très chère, bien de bonjour. Vos habituelles visites me gratifient fort bien. Comment se porte la douce ?

- Bonjour sa majesté, je suis moi même très honoré de votre compagnie, je ne pourrais alors qu'allez bien si sa majesté elle même mange à la table du bonheur.

- la journée me sourit Harmande.

- Bien.

- et la maisonnée comment se porte elle ?

- à merveille sire

- excellent

- Je devine que vous vous appretiez à jouir d'un bon livre à l'instant.

- exactement

- il y'avait tout de même un sujet dont j'avais à l'esprit de vous faire part.

A ces mots Lamus, en grand toutou du roi, tend les oreilles s'apprettant à ne rien manquer du sujet, un éternel devoué à sa tâche ce Lamus !

- Eh bien dites moi tout Harmande, venez, l'invite t- il a se promener dans les chemins du lieu

- Je vous suis

- qu'y a t-il ?

- Tout d'abord j'ai appris la bonne nouvelle du couronnement de votre future reine Alméra, je vous en félicite ! Joue t-elle  masquée d'un magnifique sourire qui se veut approbateur

- Merci, sourit en coin l'heureux roi

- Mais voilà j'aurais énormément souhaité retrouver ma chère amie une dernière fois avant son couronnement. Maintenant que j'y songe la pauvre n'a jamais pu sortir et visiter ma demeure.

- Tu le sais déjà c'est mon bien précieux et je lui évite les horreurs et banalités du monde extérieur.

- les horreurs dans ma maison ?

- bien sûr que non. Ne vous sentez pas visée.

- effectivement c'est bien mon impression. Mais ne soyez pas si modeste, j'ai pensé qu'elle adorerait visiter, sinon admirer le beau rauyaume qu'est le votre.

- c'est une belle idée que voilà, mais j'ai tout de même  quelques appréhensions.

A ces mots Lamus quête l'attention du roi et semble lui chuchoter finalement  quelques mots a part. Si Harmande se réjouissait d'une lueur d'espoir dans les précédents mots de Charlerick, les suivants n'auront pas le même effet.

- à dire vrai le couronnement n'est que dans moins de 3 jours, la belle sera donc sujette à maints préparatifs. Je crains qu'elle n'eusse pas le temps de quelques sorties.

Comprenant d'où vient le soudain changement d'avis du roi, la jeune femme lance un de ces regards mielleusement mortel à Lamus qui se contente de détourner les yeux, impuissant.

- Je comprends bien sa majesté, mon souhait n'était alors qu'un doux leurre.

- voyons Harmande vous aurez l'occasion de voler ma belle même une fois couronné, n'ayez crainte je ne suis pas si avare que ça. Souris le roi

- Bien merci pour cet honneur accordé sire.

Sans attendre de réponse Harmande enchaîne avec un petit discours de séparation consciente que les choses se compliquent pour elle et Aniadja. Elle sort délicatement du temple de livres et se dirige d'un pas sûr vers la jeune Aniadja qui malheureusement ignore quelle nouvelle l'attend...