Trêve ?

📎Barbade, Antilles 2082

La reine de Barbade se dirige à grands pas vers la bibliothèque royale, cet endroit qu'elle n'affectionne que trop dans le palais. D'ailleurs s'il y a une chose qu'elle aimait de ce château, excepté la bibliothèque, c'etait son immensité, cette immensité qui lui permettait de ne croiser le roi que très rarement à son gré. D'un pas assuré elle pénétra dans la grande enceinte et vit s'acceuillir d'une aura qu'elle aimait à savourer, c'était l'accueil des livres. Ils avaient un son particulier ce jour là, elle croyait même entendre un bruit lointain dans la bibliothèque. Sûrement le vent.

Elle consulta le plan détaillé de la bibliothèque pour mieux y chercher le livre qu'elle voulait. En se promenant dans le complexe son cœur s'appaisait littéralement au contact des multiples ouvrages. Malheureusement pour elle, quand un moment s'avérait beau pour elle dans le palais, il ne le restait jamais vraiment

- Sa majesté ! Remarqua t-elle les yeux imbibés de déception face au roi en face d'elle

- Quel plaisir de voir ma reine ! Se surprit-il Le travail vous arrache à moi ! Sembla t-il se plaindre lui qui venait de faire arrêter le serviteur devant lui qui à présent semblait trop parler

- S'il est vrai que j'étais vôtre. Que faites vous ? S'autorise telle la question

- Je suis en pleine lecture ma chère.

- Lecture ? Sculpta Alméra la scène

Lecture ? Le roi avait une drôle de façon de lire. Un serviteur lisait à convenable voix un ouvrage, peut être un roman, au roi qui se contentait d'écouter, assis. Elle semblait ne plus comprendre la définition du verbe qui la passionanit le plus. En y repensant c'est sûrement le bruit du roi en pleine "lecture" qu'elle avait écouté en entrant dans l'enceinte.

- affirmatif. Vous vous joigniez à moi ? Dit-il en cessant de la fixer, lui qui l'avait fait depuis... quand ? Son arrivée ? Certainement.

- Non, je cherche un livre, une fois fini je m'en irai. Commença t-elle sa tâche ensuite

- Eh bien je vous serais sûrement d'une grande utilité. Puis s'adressant à son serviteur il lui demande de s'en aller ce qu'il fit, son livre en main. De quel livre s'agit-il ?  Demanda t'il pour sa reine

- ...Madame Bovary, de Gustave Flaubert, hésita t-elle à contre cœur, surtout en voyant partir le seul chaperon de la pièce.

- Votre goût pour l'antiquité m'épate. Un si vieux livre ! Pourquoi s'y intéressé !

- Je ne savais pas qu'il était vieux et peu importe, les mots eux ne vieillissent jamais. D'ailleurs de nous deux qui se plaît bien dans l'antiquité ? Votre réflexion me surprends, continua t-elle à essayé de dénicher son livre sans prêter grande attention au roi.

Ce dernier se muni d'un couteau dans la benne à fruit toute proche et décide d'y éplucher une pomme, verte comme il les aime. Autant dire que sa proposition d'aide était factice. Alméra cherchera toute seule son livre.

- J'aime donc l'antiquité d'après vous. Je serais curieux de savoir pourquoi cette assertion. S'intéresse le roi

- Je parle par exemple des moyens de communication dans ce royaume. Je reste choquée de constater que les seuls utilisés sont les messages et la lettre.

Il émet un petit rire assez audible pour parvenir bruyamment aux oreilles d'Aniadja tout en pelant son fruit.

- Nous sommes en 2081 ma jolie ! Et je suis certainement le seul roi à avoir gardé intact nos habitudes et racines.

- Il ne s'agit pas de cultures. Mais d'évolution, de facilitation de vie.Vous trouvez plaisant de souffrir ? Parceque On dirait bien.

A ces mots le roi pousse un expressif juron ! En se retournant vers le roi Alméra voit du sang, beaucoup de sang,  elle n'a jamais aimé en voir mais elle s'y précipite malgré tout. Lorsqu'on ne sait pas peler un fruit en raison des nombreux serviteurs qu'on possède, on ne s'y aventure pas seul. Je pense que le roi l'avait compris.

- Non. Pour répondre à votre question, non. Grimaça t-il faiblement

- Vous êtes un guerrier et cette coupure quoi que un peu profonde vous fait tant mal ? S'amuse presque la jeune femme en allant trouver à quelques mètres une boîte à pharmacie qu'elle savait présente à cet endroit

- J'ai appris de mon père qu'il fallait toujours s'adapter au milieu, et avec la personne avec laquelle on se trouve.

La belle ignore cette flèche lancée par le roi et se concentre à traiter la plaie qui est généreuse en sang. Assez proche du roi, elle se dépêcha. 

- j'ignorais que ma reine possédait des qualités d'infirmière. Il reprit après son silence, mon faquin de père vous aurait bien aimé.

- Faquin ? Inutile de connaître le mot pour en déduire qu'il est péjoratif. Pourquoi cette constante dépréciation pour votre défunt père ? Votre attitude porte pourtant à croire que vous ne le détestez pas non plus. Osa la jeune reine

- ...Mon père est une enflure que j'aime bien. Enfin que j'aimais bien jusqu'à ce qu'il déraille, et tue ma mère. Bon sang je l'aimais lui ! Mais mère aussi. Je t'épargne les circonstances, les mobiles, la scène... c'était il y a longtemps mais ces rageux souvenirs ne s'effacent pas de sitôt.

C'est la première fois qu'il l'avait tutoyé ? Pourquoi cette question traversait l'infirmière de circonstance ? Elle s'était attardé sur ce détail intriguant, mais le sérieux de Charlerick lors de son remue- mémoire l'avait ramené à bord de la conversation.

- Je...je suis désolée de l'apprendre, s'attendrit la reine

- Vous êtes désolée ?

Ils étaient déjà assez proches, alors le regard perçant et sérieusement mélancolique que Charlerick posa sur elle la tétanisa presque, l'obligeant à le soutenir. Il rompit le silence et continua

- Alors, ce soir, dîner entre un roi et sa reine. 19h 00, je vous sait très ponctuelle. La fixa t-il

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