Sur la bonne voie
📎Barbade, Antilles 2081
Ce dernier repas est d'un délice sidéral. L'on aurait dit que le chef cuisinier s'était surpassé au delà de ses habitudes en guise d'aurevoirs à la beauté royale. Celle ci en profite, consciente qu'elle aura grand besoin de forces pour le programme du soir. Elle savait que ces plats elle n'allait jamais en dégoûter de si bons à Damanhur. Ce n'était néanmoins pas une raison suffisante pour la dissuader de s'évader, à cet instant seule la liberté comptait, et pas l'après.
21: 01.
La nuit se profile à l'horizon. Une nuit sinistre. Plus tôt, pour le dernier dinner, la beauté à feint un violent mal de tête. Sûrement histoire d'éclipser sa présence des attentions. Cette fois Harmande n'étais pas là, du moins pas dans le château. La belle devra alors se débrouiller seule, à la merci des nombreux risques que présente la grande prison dorée.
00:33.
L'air n'est plus le même. Il semble plus lourd, mais fatidique. Prête pour l'évasion, Aniadja s'habille de son magnifique voile, un voile encore trop précieux pour la jeune femme, tout ceci est symbolique. Elle y arrivera forcément. C'est une nécessité.
Depuis le temps passé dans ce palace, elle gravait les échelons de la confiance du Roi, cela lui avait valu des gardes aux alentours de sa chambre, mais cette fois beaucoup plus loin que d'ordianaire pour un semblant de liberté. Cet avantage tombait bien à pic maintenant. Le problème avec ce genre de palace dorée était que même en pleine nuit les couloirs brillaient toujours autant de toute la lumière de leur lustres. Ce n'était pas le courant qui manqueraient après tout. Le magnifique voile d'Aniadja ferait alors tâche, mais impossible de se promener sans semblant de protection.
La future évadée pousse prudemment la porte de sa petite prison, épiant les gardes plus loin qui, avantagés par la nuit avancée, somnole naturellement. Ce défaut à toujours été de mise chez de bons gardiens qui se respectent, pour la grande liesse d'Aniadja. Elle sait maintenant qu'elle a une chance de s'en sortir. La beauté empreinte un chemin tout tracé par Harmande en évitant les points de poste des gardes à la vigilance affaiblie. Dans d'autres circonstances les rares bruisssemnets d'Aniadja se voulant discrète mais qui y arrivent assez mal, auraient alerté les gardes d'ordinaire très avisé. Autant dire que l'heure avait été soigneusement choisi pour la circonstance. Juste avant le poste d'un garde, l'evadée repère la porte indiquée sur le plan qu'elle a photocopié en tête, et qui au besoin se trouve dans ses vêtements, car oui pas de bagages pour ne pas éveiller les soupçons. D'ailleurs qu'avait-elle a emporté si ce n'était sa fierté ?
La première porte est traversée. La jeune femme se retrouve alors dans une sorte de chambre comme il n'en avait mille dans cette demeure. Elle se met à tapoter un peu partout dans une zone bien prescrite. C'est après quelques minutes qu'elle distingue la fine différence de niveau sur le mur. Une petite entrée toute carré y est dissimulée. Sans hésiter, Aniadja pousse l'entrée une première fois pour l'ouvrir mais y parvient en la tirant toujours aussi discrètement que possible, car dans la nuit de l'instant le château est d'un calme ahurissant. Elle s'engage dans la voie très sombre et se surprend de toute la misère qu'il peux y avoir. Il s'agit d'une poussière maladive, d'insectes très accueillants et et de l'odeur peu attrayante. La liberté à un prix, se répète la jeune fille. Le long couloir est littéralement interminable, une chance encore que la belle dame ne soit pas claustrophobe. Le palais étant grandiose, il fallait sûrement s'y attendre pour espérer en sortir.
Après un peu plus de 30 minutes de marche à 4 pattes, la sortie semble aboutir. Elle descend, après avoir guetté une quelconque présence puis se jette de son éternel tunnel avant de s'étirer pour le travail fourni. Une petite grille se trouve en face d'elle la séparant du dehors. Au pied de la grille une ouverture de canalisation aussi restreinte que la circonférence d'un sceau. Aniadja songe qu'elle aurait dû être plus mince que ça. Elle y réfléchit mais aucun autre moyen de sortir.
Elle se faufile difficilement dans l'ouverture, et met 10 minutes à s'en sortir complètement, avec quelques égratignures, mais au moins complètement. Soudain elle ne s'en rends pas compte mais la brise qu'elle ressent est beaucoup plus fraiche et émane un air de liberté, d'espoir...
"Enfin dehors pense t-elle, ça faisait longtemps. "
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