📎Dhamanur, Égypte 2081

Tout au loin l'horizon d'une terre égyptienne s'arme d'un paysage flambant. L'on succombe vite aux verdures apaisantes de la côte qui cette fois encore accueille son plus fidèle ami depuis quelques longues semaines.

- Armick qu'est ce que tu fous encore là, tu passes vraiment ton temps qu'ici, à croire que tu ne travaille plus toi !

Cette vieille amie du concerné n'a malgré la langueur de son ami, pas perdu sa vigeur et son ton habituel de réprimande. Autant dire que la disparition d'Aniadja ne la touche pas autant qu'à lui.

- Ça va, lâche moi Rhema, renchérit l'ami troublé dans sa tranquillité

Celle qu'il nomme Rhema prend alors place à 2 mètres de lui et enterre sa mine de réprimande.

- Tu sais, penser toutes les journées à elle ne la fera pas revenir

- Je savais pas, merci du réconfort

- la tanghamis (Ne boude pas ), j'essaie juste de te faire passer à autre chose !

- Elle ne te manque pas toi ?

- Roh tu sais je ne la connaissais pas tellement...

- C'est une raison pour manquer de compassion ?

La jeune femme dépité prend un air agacé quoique habitué

-... si tu m'avais laissé finir je t'aurais dit que les quelques fois ou nous nous sommes côtoyé m'ont montré sa bonne personnalité et qu'elle me manque un peu.

- Mais maintenant elle n'est plus la, s'attriste le jeune déchu

- Sa disparition est tellement louche Wallah, personne ne sait ou elle peut être, ce serait compliqué de chercher

Malgré cette tristesse dissimulée dans les iris d'Armick, son regard parvient à dégager une noirceur  inconnue ou plus tôt sous-estimée.

- Moi, je pense savoir...

- Tu es toujours sur cette piste de la dernière fois ?

- oui

- Alors, qu'est ce que tu fais là ? Questionne spontanément Rhema

- J'attends

- Qu'elle meure ?

- Arrête

- je ne veux pas t'éfrayer mais plus tu attends, plus sa vie est en danger si ce n'est le cas déjà.

- Je sais... Mais c'est compliqué. Mais je la sais vivante

- Et comment tu sais ça ?

- Une intuition. Et puis... elle ne peut pas mourir. Je la sauverai...

Rhema observe son ami du loin de ses deux mètres, remarquant tous ses traits crispés, tourmentés, et déterminés, mais ce n'est que maintenant que lui vient la question.

- Dit moi, tu es vraiment prêt à partir loin, chercher dans un planète étrangère, juste pour elle ? Tu es prêt à tout ?

- Tu l'as dit.

- Pourquoi ?

Il mit un temps avant de répondre, il cherchait peut être ses mots. Ou en fin de compte Non. Il était juste trop occupé à penser à elle. Peut être.

- Ce qui se passe dans un cœur fougueux ne s'explique pas. Je pense qu'on ne peux le traduire que par l'action elle même. Dès lors tu en jugeras la portée, et je pense que tu comprendras pourquoi.