Retour amer
- Vous nous quittez si tôt ?
La belle se retourne, d'un élan lent, redouté, et désaprobateur. La voix désagréable qu'elle vient d'entendre vient de s'accorder au visage qui lui apparut dans le noir. Lamus. Son visage brille. Non pas d'une lumière ordinaire et claire, mais d'une aura machiavélique et maudite. Ce sourire plaqué dans un sale coin de ses lèvres ne veux pas laisser du service. C'est un sourire calme, révélateur sur la personne sombre de Lamus.
Aniadja bafouille. Prise au piège et spontanément surprise de cet échec. Elle craint que le roi ne soit à quelques pas, mais il ne semble pas en être le cas. Lamus le lui confirme d'ailleurs.
- N'ayez crainte chère beauté, votre plus grande peur ne se trouve pas encore devant vous. Demain peut être, mais pas encore. Je suis sûre que le roi sera ravi de voir à quel point vous vous accomodée de son royaume quelle qualité !
- vous est- il déjà arrivé de faire quelque-chose de bien dans votre vie !
- Toute ma vie même.
- Comment m'avez vous retrouvé. Cette dernière question porte une intonation critique et pleine presque de larmes. Aniadja voit sa vie défiler.
- Mes sources sont implacables très chère je règne sur ce rauyaume comme personne d'autre ne le ferait. Mis à part sa majesté. Et j'avoues que vous m'avez quelques peu surprise tout de même. C'est du travail d'orfèvre tout ça
La travail d'orfèvre, c'était celui d'Harmande qui avait tout planifié. Un travail bousillé par un toutou fidèle et aux aguets. C'était frustrant mais bien vrai
- Que gagnez vous a me retenir prisonnière ainsi. Je suis sûre que vous pourrez trouver une meilleure reine à votre roi. La prisonnière vulnérable que je suis vous supplie ...
Sacrilège ! La belle dame amochait gravement, par ses mots, son ego bien placé depuis sa venue. Un ego coriace et culoté. Un ego qui maintenant s'affaissait sous le poids du désespoir d'une vie de successifs malheurs, et de regrets.
- qu'entends je !? La belle dame me supplie. J'en suis fort surpris. Serait-ce le noir qui me fait délirer ?... Un manque de sommeil peut être
- votre humour est toujours aussi lassable
- Je songerai à prendre de vos cours
La fille au voile d'or noir ne répond pas. Complètement chamboulée. Elle veut pleurer, mais sa fierté présente l'en empêche.
- Allons ne soyez pas si frustrée. Je vois que vous avez mis votre beau voile pour l'occasion. C'est assez dommage de gâcher tout ça j'avoues
- fermez la ! Dit la voix tremblante d'Aniadja
- Fort heureux que je comprenne les motifs de cette insolence
- ...
- si vous voulez bien me suivre. Une future reine ne veille pas, elle doit être ravissante pour son élu. Entama il fièrement la route du palais un air diabolique collé aux traits
Anidja émet une petite hésitation à partir. Ce n'est jamais facile, courir vers les vices de sa prochaine vie, de ce qui deviendra son prochain univers. Trop digne pour penser au suicide, trop faible pour s'évader. Tout est compliqué. Si seulement ce jour là à Damanhur elle n'était pas allé faire sa course matinale. Si seulement elle avait plus traîner dans son lit, chez elle. Si seulement elle n'avait jamais rencontré cette face maudite. Si seulement...
A présent elle est condamnée à ne plus revenir. Elle se décide à marcher en direction de Lamus qui plus loin s'est arrêté pour l'"attendre". Ses pas sont lourds. Mais elle connais bien le chemin de sa petite prison maintenant: elle a tant espèré s'y évadée. L'énorme chien de tout à l'heure la voit passer, et il semble se moquer maintenant. Quelle humiliation !
Et dire qu'Harmande attend toujours le message qui lui informera du départ d'Aniadja...
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