📎Barbade, Antilles 2082
- Hey tu veux des cookies ? Je les ai faites spécialement pour toi !
- Merci c'est gentille Harmy, que ferais- je sans toi ! J'en avais une envie subite, s'empare des cookies la reine
- T'inquiète, heureusement que ton ventre est très bavard quand il s'agit de les réclamer, s'amuse l'amie royale
Alméra rit de la remarque avant de s'en défendre. Il est vrai que lorsque les pâtisseries de son amie sont près, son ventre sort d'un mutisme épatant.
Après avoir englouti quelques cookies, la belle se penche subitement sur Harmande, la tête sur son épaule. Un air beaucoup plus mélancolique vient de lui coller au visage, et ça, Harmande le reçoit 5 sur 5.
- Tu sais Anya, rien ne pourra vraiment te libérer de cette peine, mais sois courageuse. Avec le temps tu la surmonteras et moi je serai toujours là pour toi ma reine adorée. La mort, on ne l'accepte jamais de gré, mais on y est obligé... ça va aller, la prend t-elle dans ses bras, aussi doux que sa voix
Alméra entends les paroles d'Harmande. Elles sont si tristes et vraies pour elles, tellement qu'elle en laisse couler une rive silencieuse de larmes. Elle a raison, la mort, on ne l'accepte jamais vriament, jamais de gré, et la mort de ses parents étaient loin de l 'exception. Ça faisait si mal dans son cœur lorsqu'elle y repensait. C'est absurde mais la belle se sentait coupable. Ses géniteurs étaient morts bien avant et elle ne l'avait appris que maintenant. Pendant tout ce temps elle riait à gorge déployée, profitait de la compagnie charmante du roi, de celle d'Harmande... pendant tout ce temps elle était heureuse, tandis que sa seule famille était morte. Même maintenant la reine de Barbade aurait préféré mourir avec les siens. Pourtant quel réconfort n'avait elle pas reçu ?
- Merci Harmande, merci... tu ne sais pas à quel point je vous suis reconnaissante pour toutes vos aides... et toi tu ne m'as jamais abandonné... merci, sanglota t-elle
- Voyons ! Pourquoi t'aurais-je abandonné ? Ce n'est pas dans mes habitudes de laisser mes amies quand justement elles en ont besoin.
Alméra afficha un sourire pour chasser la tristesse, et elle y joignit l'acte.
- Bon... excuse moi ne parlons pas de sujets tristes. Et si on travaillait ? Tu devais me remettre des informations importantes non ?
- Oui exact, je les ai apporté dans un dossier. Quand tu feras le tour préviens moi des solutions auxquelles tu penses OK ?
- Bien chef
Dans une bonne humeur ficelée, les deux jeunes femmes se donnent à la tâche. Malgré quelques nombreuses pauses de bavardages, le travail se fait assez promptement. Au bout de 4 heures, les deux amies décident de sortir dans les voies du palais. Elles optent finalement pour une visite improvisée à Armick, tout en bavardant.
- Tu sais quoi ? Continue la reine, Armick m'as dit qu'il t'était très reconnaissant pour tout ce que tu as fait pour moi. J'ai l'impression qu'il me prend trop pour une enfant à protéger lui, s'amuse t-elle tout de même
- Moi je trouve cet égard très attentionné, ton ami est un papa poule on dirait, imite t-elle son amie
- Je trouve aussi. Je lui ai demandé et il m'a dit qu'il te trouvais jolie, mais tu sais quoi ? Ce fou a dit que c'est parceque tu me côtoyais et que je t'avais contaminé "ma beauté ", il ne savait pas que j'allais le trahir hi hi. Tu le puniras pour sa bêtise n'est ce pas !?
- Mais c'est pas croyable ça ! Il va m'entendre. Quelle mauvaise foi, la jalousie le guette tss.
En parvenant à la chambre d'Armick, un garde royal informe la reine et son amie qu'Armick ne s'y trouve pas. Surprises, elles se dirigent néanmoins vers la cuisine, connaissant les péchés mignions de celui-ci. En s'y dirigeant un personnage s'incruste dans l'atmosphère.
- Ma reine ! Harmande ! Comment vont les chères.
- Ah sa majesté ! Bien, sourit Alméra, Nous étions simplement à la recherche d'Armick. Mais ledit ne se trouvait pas dans ses appartements, reprit-elle après un instant
Et le roi prit peur. Une fine peur, indiscernable de loin.
- Armick...
A ce moment, un des gardes vint aviser le roi, sûrement au mauvais moment.
- Votre majesté la tâche est faite. Devrions nous laisser les ossements de monsieur Armick dans la cage ou les bruler ?
A ces mots Charlerick ne se donne pas la peine de répondre, il quête surtout la réaction de sa reine, quelque peu déboussolé.
Alméra semble avoir mal compris. Ce n'est pas le nom de son ami cher d'enfance qu'elle vient d'entendre. D'ailleurs qui laisse des gens mourrir en les enfermant dans une cage à animaux ? Ce récit était bien trop incohérent.
- Pardon ? Je ne comprends pas ... vous avez dit Armick ? Et quelle cage ?
Le roi tente d'écarter le garde mais sous l'ordre de sa reine il réitère ses propos et les ordres du roi au passage.
Le discours est dur à entendre. Il semble que les lumineux lustres des couloirs n'éclairent plus bien. La jeune dame écarquille ses yeux, mais ne vois rien. Le dessin qu'elle vient de se faire dans sa tête est celui d'une histoire bien trop mensongère. Elle reconstitue les mots du garde et semble simplement interdite. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Comme pour confirmer, Charlerick prend la parole.
- Ma reine, il n y a à rien à craindre, cet Armick pensait voler notre amour...mais je l'ai écarté. Vous me comprenez n'est ce pas ...
Un torrent de larmes s'abat sur le visage serré de surprise d'Alméra. Elle ne peux pas y croire. Après ses parents, ça ne pouvait pas être Armick. C'était tout bonnement impossible qu'il meurre. Il avait fait tout ce chemin pour elle. Il était son beau souvenir d'enfance. Il était sous *sa* responsabilité. C'était Armick. Il ne pouvait pas mourir. Il n'avait pas fait tout ce chemin, s'était donné toute cette peine d'évasion pour mourir au final, et surtout pas par des lions. Surtout pas à cause de Charlerick.
Ce visage noyé de larmes il y a maintenant dix minutes ne se console pas, malgré les bras d'Harmande qui elle même pleure. Ces larmes de tristesse se transforment en larmes de haine. Cette colère soudaine qui lui arrache le cœur, se fait plus violente seconde par seconde. Peut-on aussi rapidemt passer d'amour à haine ? Elle regarde son époux. Elle le regarde, et n'y ressent plus la passion habituelle mais une profonde indignation.
Sa chaussure s'échoue alors brutalement sur l'épaule du roi. Encore heureux qu'il n y ai eu que cet object à disposition de la reine meurtrie.
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