Interruption
📎Barbade, Antilles 2082
L'immense table qui se trouve entre les deux royautés se trouve lourdement garnie de fruits, mais pas seulement. Des mets aux délices révoltants accompagnent grandement la délégation de fruits, ou peut être est ce l'inverse ! Cette brise fraîche qui traverse l'endroit vient sûrement rappeller à la reine qu'elle est hors du palais et qu'elle devrait en profiter. Un banquet en son occasion ne s'organise pas tous les jours. Encore moins hors de la belle prison royale. C'est sûrement pourquoi la belle savoure avec minutie les divers plats ainsi que le moment présent qui s'offre à elle.
- Hummm ce fruit !!! Qu'est ce que c'est déjà ? Demande t-elle bouche toute pleine
- du fruit du dragon. Cela ne m'étonne pas que vous l'appréciez une dragonne sait reconnaître son espèce !réplique le roi
- Quoi ? Devrais je le prendre pour une insulte ?
- Pas du tout !
- Pourquoi le dragon alors ?
- Votre langue est aussi consumée que celui d'un dragon, je fais bien entendu référence à votre audace.
- Mais encore
- la force et la stature du dragon vous est similaire. Vous êtes majestueuse dans tous vos domaines. Beauté, intelligence, j'en passe.
- Hum saviez vous que je possédais un goût prononcé pour les flatteries ? S'amuse t-elle se détournant de ce qu'il fallait répondre
- Heureusement que sur vous ces flatteries sont les plus vraies...
Je vous épargne les éternels flatteries usées lors de cet échange. Autant dire que le roi et la reine possédaient des suites de conversations assez... bizarre.
Assez de temps s'était déjà écoulé, mais les rencardés n'en avait pas conscience. Le temps était parfait à la discussion : Voilà ce dont ils étaient conscients.
Au bout d'un moment, la reine s'éclipse laissant un roi déjà attristé. Pourtant la tente des toilettes qui les sépare n'est qu'à quelques mètres de l'endroit du dîner. Tout comme son cœur d'ailleurs.
La belle pénétre dans ladite tente et se donne à l'usage. Quelques minutes ensuite l'air devient lourd, comme partagé. Elle sent une présence mais ne la réalise que lorsqu'une main inconnue lui barre la parole et l'entraîne dans le secret. La dame tente de se débattre, mais la stature de son bourreau l'en empêche. Etait-il vraiment si musclé et grand auparavant ?
L'inconnu se fait doucement découvrir comprennant l'agitation de la belle et ce que cette dernière voit est incroyable. Armick ! Les traits de son visage se redessinent plus clairement dans la pénombre dont il est l'auteur. Alméra n'en croit pas ses yeux. Une vague de sentiments lui traversent l'intérieur, et elle se sent incapable de bouger, peut être pour se donner le temps de comprendre, de réaliser surtout.
Sans crier garde, des larmes lui coulent des yeux, sans son consentement. Quel contraste avec sa réaction!
- Armick !! C'est pas vrai mais qu'est ce que tu fous ici ? Dit elle en guettant précipitamment le dehors
Celui ci n'avait pas cessé de la fixer depuis. Celle pour qui il s'était démener tout ce temps était devant elle. Aussi belle et vivante qu'auparavant. Pouvait- on vraiment croire le rêve ? Il la prit brusquement dans ses bras, la serrant aussi fort qu'il croyait qu'elle s'en irait. Alméra se laisse faire et oublie le danger dehors. Son pays lui remonte au cœur, et sa famille, ses amis, eux, lui montent aux yeux jusqu'à couler. Alméra ressent une fois de plus tout ce qu'elle a perdu en venant ici. Quelques 10 minutes dédiées aux retrouvailles, la reine de Barbades brise l'appaisant silence,
- Armick qu'est ce que tu fais ici ? Je n'arrive pas à le croire ! C'est vraiment toi ?
- Qui croit tu que ce soit Ania ! C'est bien moi, tu m'a tellement manqué, j'ai eu peur de te perdre Ania ! Tellement !
Sans voix, les questions d'Alméra occupent tout l'espace de sa tête, ce qui l'autorise à reprendre.
- Écoute ne t'inquiète pas. Je suis venu te sortir de là. Tout est organisé Ania. Fais juste ce que je te dis et on s'échappera d'ici. Il y a plusieurs hommes à l'intérieur et aux alentours du royaume, suis juste ce plan et je m'occupe de cette ordure !
- cette ordure ? Tu parle de Charlerick ?
- Peu importe son nom Ania, suis juste ce petit plan, n'aie pas peur il y en a d'autres dehors pour te guider !
- Je ... et toi ?
- t'inquiète pas on ne peux juste pas sortir ensemble. Vas y d'abord.
La belle a l'audace d'hésiter. La liberté semblait lui ouvrir ses bras, et la voilà qui hésitait. Mais, que regrettait elle ?
Le roi s'impatienta. Et d'ailleurs l'endroit était mal choisi pour espérer une fugue, pourtant Armick semblait bien préparé. Seulement il n'avait sûrement pas anticiper les gardes qui venaient de les découvrir, dans le noir.
- halte là ! Qui êtes vous ? Brandirent-ils leurs épées et lances
La panique s'empara d'Aniadja qui ne comprenait rien de ce qui se passait. Elle était juste aller faire une pause aux toilettes royales. Et voilà ce qui s'en suivait.
Alerté par les gardes, Charlerick fit la route jusqu'au deux retrouvés. Même là, une fuite semblait possible. Elle se serait échappé et aurait rejoins les hommes d'Armick. Bon sang ! Tout était tracé !
- Que diable se passe t-il pour autant de vacarme ! Entonna le roi
Les toutous de gardes lui rapportèrent l'épisode, n'oubliant pas de mentionner le noir dans lequel sa chère reine se trouvait avec l'inconnu. Fou de rage, le roi s'indigne et perd d'un coup l'appétit.
- Ramenez moi cet homme au palais, et enfermez-le ! Ma reine, dit-il pour Alméra, venez avec moi.
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