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Elle en avait marre ! Marre de sa souffrance ! Marre de vivre ! Marre de la vie elle-même !
Elle voulait mourir ! Mourir pour pouvoir reposer, éternellement en paix.
C'est tout ce qu'elle souhaitait ; la paix.
Être tranquille, sans personne pour l'embêter.

Elle se regardait dans le miroir de son dortoir.
Aujourd'hui, c'était Noël. Une fête familiale, où tout le monde devrait être avec ses proches...
Mais elle, elle était seule au monde. Ni parents, ni frère, ni meilleur ami, ni personne. Personne.
Elle était seule.

Cela faisait plus d'un mois qu'elle n'était pas repartit parler à Malefoy aux toilettes. Elle avait trop joué, que ce soit avec lui, et avec elle-même.
Elle se répétait qu'il changerait puisque, le soir, il était aimable. Elle aimait le garçon, qui pleurait dans les toilettes, mais elle haïssait plus que tout celui qui l'insultait, la frappait, l'humiliait...

Elle se regardait toujours dans le miroir, elle avait encore plus minci à force de ne plus manger. Ses joues étaient beaucoup plus creuses qu'à la normale. Elle se dégoûtait. Ce qu'elle était devenue la dégoûtait.
Des cernes noirs, étaient très voyants sous ses yeux, qui eux, avaient perdu toutes leurs étincelantes paillettes dorées. Ils n'étaient plus que de simple yeux marron, vides d'amour et de joie.

Ses bras et ses jambes étaient couverts d'hématomes créés par les soins de Drago Malefoy. Blaise Zabini et Pansy Parkinson, faisant partie de leur coup, ils n'avaient cependant jamais levé la main sur elle, et Théodore Nott restait toujours derrière les trois, le visage sans émotion, tenant ses livres contre son torse.

❦︎

Au repas du soir de Noël, Hermione était attablée chez les Gryffondors, elle était seule, comme d'habitude, et en bout de table.
Elle s'était servi, mais ne mangeait rien.
Au loin, elle aperçue Ginny Weasley manger collée serrée avec un Gryffondor. Cette image donna des haut le cœur à Hermione, qui tourna sa tête pour s'empêcher de torturer son esprit.

Elle aperçue ensuite, Drago Malefoy, tripoter une jeune fille de sa maison.
Les hiboux et les chouettes arrivèrent. Hermione reçut une lettre. Elle l'ouvrit.

Chère Mlle Granger,

L'état de santé de votre ami est catastrophique. J'ai bien peur qu'il ne lui reste plus d'espoir. Je vais tenter d'autres méthodes, pour le réveiller.
Bon courage.

HSM
Hôpital Sainte-Mangouste

Elle se leva et partie pleurée, toute seule, dans son coin. Elle alla dans les toilettes de Mimi, puisque que Malefoy était à sa table, il ne serait donc pas là-bas.

Elle entra dans une cabine, s'assit, et pleura, pleura toutes les larmes de son corps.
Mimi sortit de la cuvette.
– Salut Hermione. Je ne voulais pas te déranger, mais le garçon s'inquiète beaucoup pour toi...

Hermione émit un petit rire ironique.
– Arrête Mimi, il fait semblant ! Il pleure le soir, mais le reste du temps, il m'insulte, me bat, et me lance des sortilèges de Doloris...
Le visage du fantôme changea.
– Quoi ? Mais... Il a l'air tellement désolé, et si gentil au fond...
Hermione rit de nouveau.
– Il fait cela pour que l'on ait pitié de lui et qu'on ne lui en veuille pas !

Un silence s'installa.

Mimi parti en traversant la porte de la cabine, laissant Hermione sangloter.
Après cinq minutes, elle sortit de sa cabine et se rinça le visage. Elle se regarda dans le miroir légèrement sali. Elle entendit des pleurs. Elle passa devant la cabine, énervée, il l'avait suivie ! Mais une voix la stoppa.

– Tu penses vraiment ça de moi, Hermione ?
Elle se figea. Il avait dit son prénom, elle ne lui avait jamais dit qui elle était...
Elle se retourna et se mit face à la porte fermée.
– Tu m'espionnes ?! S'écria t'elle énervée.
– Non ! Bien sûr que non ! J'étais là avant toi, et je t'ai entendu parler à Mimi...
Un blanc assez malaisant pris place.

– Tu sais qui je suis maintenant... Tu peux sortir, tu sais... Dit elle, brisant le silence.
Rien ne vint.
– Écoute Malefoy, je sais qui tu es, et tu sais qui je suis, donc sors maintenant. Dit elle impatiente de lui dire qu'il n'était qu'un abrutis et de l'insulter à son tour.

Un petit rire se fit entendre de l'autre côté de la porte. Hermione se demandait pourquoi il riait ?
Elle entendit le verrou s'ouvrir et un léger grincement de porte.
Hermione avait un léger sourire, qui cachait l'appréhension de voir le visage de Malefoy.

Elle perdit immédiatement son sourire quand elle vit le jeune homme sortir.

Ce n'était pas Drago Malefoy...

C'était Théodore Nott...

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