Chapitre 2

Je marchai dans un couloir infini, dont les murs et les tapis étaient d'une richesse extraordinaire. A ma gauche, je repérai une grande porte dorée assez large pour faire passer une calèche de bonne taille. Je l'ouvris et découvris deux homme, dont un qui devait avoir à peu près mon âge.
Ils tendèrent les bras vers moi mais leurs visages devinrent flous.
Une voix m'appela :

-Esmée !

Cette voix, je la connaissait : Mary.
Elle était si douce, si rassurante, si-

-Mademoiselle !

Ah, celle-là aussi je la connaissais. Mais elle était froide et effrayante.
Je soupirai et ouvrit les yeux en un magnifique sourire de comédie :

-Madame Spielberg ! dis-je d'une voix qui se voulait enjouée, Bonjour.

Elle me toisa du regard avant de répondre sèchement :

-Vous êtes ridicule ! Ne me dites pas que vous avez oublié quel jour nous sommes ! Vous faites honte au pensionnat ! Et dire que c'est vous qui avez été tirée...

-Oh mon dieu, suis-je bête ! Je vais, Madame Spielberg, me préparer de ce pas, bonne matinée à vous.

Elle afficha un sourire satisfait et s'en alla.
Elle ferma la porte, et nous avons attendu qu'elle soit au bout du couloir pour exploser de rire sur mon lit.

-Alors ça, c'était excellent ! dis Mary entre deux gloussements.

-Oui, il faut croire vu sa tête !

Mary s'arrêta de rire et me regarda.

-Quelle chance tu as de partir...

Elle était au bord des larmes.

-La vie ici sera tellement maussade sans toi. dit-elle en esquissant un sourire triste.

Je la pris dans mes bras et elle fit de même.

-Mary, je te jure qu'on se reverra. Et puis, je t'écrirai.

-Moi aussi me dit elle avant de m'embrasser.

Puis, elle se redressa :

-Maintenant, il faut te préparer. C'est ta journée aujourd'hui !

Elle affichai à présent un grand sourire :

-La verte, la bleue ou la orange ?

-La verte !

La robe verte était brodé au fil doré comme les trois autres mais avait quelque chose en plus, dans les nuances.
Toutes les robes de mes malles avaient été envoyées du Castle Carew. Elles étaient toutes plus splendides les unes que les autres !

Je vêtu ma robe et un petit manteau noir de fourrure puis Mary remonta mes cheveux en un chignon tressé.

-Laisse quelques mèches devant s'il te plaît.

-D'accord, dit-elle.

Je me trouvai magnifique. Les mèches laissées par Mary donnaient un côté plus libre à ma coiffure et moins plaqué.

Je pris une grande inspiration et sortie de ma chambre sous les regards des autres filles du pensionnat, époustouflé et en même temps rongées de jalousie par tant de richesse. La main de Mary se glissa dans la mienne.

-Je crois en toi.

Je lui serrai la main un peu plus fort et je marchai vers mon destin.

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