Chapitre 11
Toute la nuit, cette pensée m'envahit. Inès voulait que je gagne, et moi, je voulais partir... C'était un dilemme impossible et facile en même temps : Mary veux que je gagne, Inès veut que je gagne. Et moi ? Je ne sais pas si mon avis doit être pris en compte. De toute façon, j'ai promis à Mary que je l'amènerai au palais si je décrochai la victoire; donc je ne vois pas le problème...Enfin, si, il y a un problème : Le roi. Il a l'air si autoritaire, mais parfois si gentil...On ne sait jamais sur quel pieds danser avec lui.
Je ruminai toutes la nuit, les innombrables possibilités de cette situation, et je finis par m'endormir.
Le lendemain matin, je me réveillai, cette fois si aux côtés d'Yvonne :
-Bonjour Esmée.
Je la regardai, avec un seul œil ouvert, faute de la lumière :
-Bonjour...
Ce calme inhabituel venant d'elle se changea instantanément en énergie matinale, et elle me tira du lit, sans que je puisse dire un mot. Elle me prit le menton, et regarda mes yeux :
-Tsss... C'est pas possible ça ! Tu n'as pas dormis de la nuit ou quoi ?
Je baissai les yeux :
-J'ai eu du mal. Cela se voit tant que ça ?
-Évidemment ! Bon, viens, je vais m'occuper de ça.
Elle prit des citrons givrés et les appliqua sur mes yeux.
-Tu gardes ça dix minutes. En attendant, je m'occupe de ta coiffure.
-D'accord, merci.
Pendant qu'elle m'attachai les cheveux, je m'assoupis. Une petite sonnerie me réveilla :
-C'est bon pour les citrons. Dis-moi ce que tu penses ce ça, elle montra la queue de cheval qu'elle m'avait faite. Tu aimes ?
Je lui souris :
-Beaucoup.
Elle prit des vêtements dans mon dressing, et les posa sur mon lit. Je la regardai, interloquée :
-Où sont passées les robes ? Pourquoi une chemise et un pantalon ?
Elle sourit malicieusement :
-Tu verras, c'est une activité de plein air. Allez, dépêche toi, il te reste cinq minutes.
Je me vêtis de la chemise, du corset, du pantalon et des bottes, et me pressa de descendre les escaliers, tout en remerciant Yvonne.
Lorsque j'arrivai dans le hall, ce n'était pas le roi, qui attendait, mais le prince. Il me dit :
-De justesse Mademoiselle. Il sourit.
Je rejoignit Inès, qui dévorait des yeux le prince Donovan.
-Salut.
-Oh, bonjour Esmée. J'ai bien cru que tu ne viendrai jamais. Une panne de réveil ?
-On va dire ça. Sais tu ce qui nous attends, pour que nous soyons habillés de pareils vêtements ?
-Non, mais on ne va pas tarder à la savoir, dit elle en montrant du doigt le prince.
Il tapa d'ailleurs dans ses mains :
-Mesdemoiselles ? Votre attention s'il vous plaît.
Toutes les filles se turent :
-Comme vous pouvez le voir, vous n'êtes pas là, vêtues comme des princesse, avec vos belles robes, mais rassurez vous, c'est tout à fait normal. Voyez vous, nous sommes ici pour tester vos aptitudes, et aujourd'hui, nous allons observer vos capacités à monter à cheval.
Du cheval. Merveilleux. Je me remerciai dans mon for intérieur d'avoir fait le mur avec Mary pour monter les chevaux de la ferme voisine.
Le prince Donovan reprit :
-Il y a cinq chevaux à disposition, vous allez donc faire des courses cinq par cinq, et la première se qualifiera pour la suite des courses, d'accord ?
Nous hochâmes la tête en chœur.
-J'espère que cela vous plaira, dit-il, car c'est une épreuve de mon invention.
Il nous fit signe de le suivre dans le jardin royal, et je vis cinq étalons noirs magnifiques. Je tournai la tête, et me retrouvai face à une caméra.
-Ah, je ne vous ai pas dit. L'évènement sera filmé.
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