La fiction de merde de Typhanie (chapitre 5)
En relevant la tête, j'aperçois au-dessus de moi une fille qui me regarde avec un grand sourire moqueur. Ses lèvres sont pleines de rouge à lèvres d'un rouge presque noir, elle en a mis au moins trois tonnes de plus de moi !! Avec son poignet entouré de gros bracelets blancs et brillants, elle fait un vif geste pour renvoyer ses longs cheveux blonds et lisses en arrière, se coinçant au passage la main dans sa chevelure.
Je suis toujours par terre, et je ne me relève pas encore parce que je suis en train de la regarder, de voir un peu par quelle sorte de prostipute je me suis fait faire un croche-pattes. Ses grands yeux bleus et étoilés d'enfant capricieuse sont surplombés de maquillage noir, qui lui couvre intégralement chaque paupière, sans le moindre petit défaut de coloriage : on ne voit pas un seul picomètre carré de peau, y a que du far à paupières. Elle a léger rose qui vient rehausser ses petites pommettes de putasse (c'est le seul trait de son maquillage qui est discret), et le reste de son visage est blanc comme de la farine. J'étais en train de me dire qu'elle s'était juste couverte de fond de teint quand je m'aperçois que l'intégralité de sa peau est comme ça. En fait c'est juste elle qui est blanche comme un cul.
Sa peau, on la voit beaucoup, parce qu'elle porte une mini-jupe en cuir noir et un débardeur noir à bretelles orné de dentelle avec tellement de décolleté que personne n'a aucun mal à voir la forme presque entière de ses putains de gros nibards. Elle a les ongles des pieds et des mains vernis en noir, elle porte des talons noirs, elle a des bracelets aux deux poignets et aux deux chevilles, et trois gros colliers autour du cou. Je me demande comment elle fait pour ne pas tomber par terre (plutôt que de ME FAIRE TOMBER MOI), ça doit faire lourd, tous ses bijoux plus son maquillage plus son sac de cours plus ses gros seins plus les billets que j'aperçois dépasser de son décolleté. En plus on dirait qu'elle a même pas froid, alors qu'on est quand-même arrivés en septembre et qu'on se caille déjà le cul dehors.
Il y a deux pimbêches brunes derrière elle, habillées aussi vulgairement qu'elle, à la différence près que ses deux pimbêches, et ben elles ont pas des seins aussi énorme qu'elle. Apparemment, c'est la cheffe de leur petite bande. Apparemment, avec sa jupe au ras du cul et ses airs superficiels, cette fille est populaire. Et apparemment, je viens de faire la connaissance de la grosse garce du lycée.
Une voix aiguë au timbre désagréablement pétassineux, presque stridente, sort de sa bouche tandis que derrière elles, ses deux pimbêches balancent leur bras en avant et se mettent l'autre main devant les lèvres pour glousser :
- Oh, je suis désolée, je crois que je t'ai bousculée ? Alors ça, j'ai vraiment pas fait exprès...
Quelle connasse, avec ses petits airs hautains et ironiques, quelle connasse. Oui oui, je m'autorise à la traiter de petite connasse, et sur le coup je trouve que le mot connasse est plus violent que le mot salope ! Il lui va mieux. Non mais franchement ! Je la déteste déjà, quoi !
Elle me tend sa main pleine de bracelets qui font gling-gling, avec ses ongles de quarante-douze centimètres vernis en noir. Lorsque je la saisit, croyant naïvement telle la fille conne que je suis censée être et que je suis d'ailleurs qu'elle va m'aider à me relever, à peine ai-je le temps de me relever qu'elle me lâche de nouveau pour m'envoyer trois mètres plus loin.
Elle et ses pimbêches explosent d'un rire digne de celui d'une grosse gogolitasse, qu'elles sont toutes les trois mais plus la blonde que les deux autres, d'ailleurs. écrasée sur les fesses, personne n'est venu m'aider. Les gens m'ont soit complètement ignorée, soit ils sont en train de se foutre de ma gueule comme le fait cette grosse putasse, soit ils sont carrément en train de me filmer pendant que je commence à m'énerver après elle :
- Hé !! Nan mais ça va pas bien, dans ta tête ???! T'as pas eu d'éducation ou quoi ???!!!
Elle et ses pimbêches explosent deux fois plus fort. à ce moment-là, j'ai des envies de meurtre dans ma tête. Normal, je viens de faire connaissance avec la garce du lycée.
C'est alors qu'une grosse voix mâle et virile appelle :
- Hey Vivi, ramènes ton cul, ça fait cinq minutes que j'te cherche !
- J'arrive, j'arrive, lui hurle la blondasse, d'un air déjà agacé comme si il lui avait demandé de l'aider à faire ses devoirs. Vous venez, les filles ??? demande t'elle à ses deux pimbêches.
- Oui Victoire, on arrive !! lui répondent t'elles avant de lui emboîter le pas comme deux brebis.
Apparemment, la grosse garce s'appelle Victoire, et se fait appeler Vivi... Mais maintenant que j'ai vu le mec qui l'a appelée, je ne pense plus à elle, même si elle vient quand-même de me faire minablement m'écraser par terre et que je suis censée avoir envie de la tuer. Je regarde le mec qui l'a appelée.
OMG... J'y crois pas... C'est encore un bad boy !! Et il est TROP SEXYYYYYYYYYYY !!!!!!!!! <3<3<3<3<3 Je serai bien tentée de dire que je suis tombée amoureuse de lui aussi, mais en fait comme mon cœur est déjà à Jean-Marie-Pierre-Bernard-Eustache je ne peux pas... Puis en plus c'est le copain de Vivi (à moins que ce ne soit juste qu'un de ses clients ?), je le découvre quand je le vois lui donner une grosse claque sur le cul et lui embrasser les boobs quand elle arrive vers lui. Puisque c'est comme ça, puisqu'il traîne avec cette grosse connasse de Victoire, j'ai décidé que j'allais le détester !!
Je vais être en retard, alors je me dépêche de monter en cours en mode trop vénère. C'est la première fois que je dois me rendre en cours dans ce lycée, je ne connais aucune salle et je ne sais pas comment sont disposés les couloirs, mais c'est pas grave, je marche dans une direction au hasard et bien sûr je tombe sur le rang de ma classe qui attend devant la porte, après m'être cognée contre quatre nouveaux bad boy de suite. J'ai le front couvert de bleus, mais c'est pas grave, j'ai toujours un visage de porcelaine en parfaite santé, parce que comme je suis l'héroïne d'une fiction naze mes bleus disparaissent en une seconde chrono et je suis toujours super belle même quand un pigeon vient de me chier sur la gueule.
Une prof s'avance d'un pas stressé et nous fait rentrer dans la salle. J'ai immédiatement repéré mon voisin d'hier, le mec blond avec des reflets violet marine, ouvrir d'immenses yeux en voyant celle qui sera apparemment notre prof de français arriver.
C'est le premier vrai cours de l'année, c'est un cours d'intégration, alors on peut s'asseoir n'importe-où, nous mettre en chaussettes et sortir des bonbons. La prof, c'est une blonde aux yeux bleus qui a l'air super jeune (je suis prête à parier qu'elle a même pas encore tout à fait trente ans) qui ressemble d'ailleurs beaucoup à Madame V, mais avec quelque chose de plus doux et de beaucoup moins prétentieux dans l'allure. Elle est habillée avec un débardeur violet clair et une mini-jupe en cuir noire, et personne ne l'écoute quand elle parle, sauf mon voisin d'hier, que je repère assis au premier rang en train de baver et de lever la main à chaque fois qu'elle pose une question, même si c'est juste une question genre :
- Vous pouvez arrêter de discuter entre vous, s'il-vous-plaît ? avec une petite voix de victime.
Le seul truc que j'ai appris, ce qu'elle s'appelle Madame Halea et qu'elle est devenue le nouveau fantasme de tous les mecs de la classe.
Pff, ces gens qui tombent amoureux de leurs profs, je vous jure... N'importe-quoi !!
Super, maintenant on a histoire... De toute façon avec Madame Walles qui ressemble à une pédophile dégénérée et Madame Halea qui porte sa jupe comme une pute et qui ne se fait même pas respecter par les élèves, j'ai perdu tout espoir avec les profs. ça va tous être des nazes, exactement comme ceux que j'ai eu au collège, à part un ou deux peut-être (sauf que du coup ils étaient moches).
Comme une conne, je suis les gens de la classe parce que je ne sais pas dans quelle salle il faut aller, et que je n'ai pas envie de faire confiance à mon instinct qui ne se trompe jamais pour une fois, étrangement. En arrivant devant la salle, nous voyons que le prof est déjà dans la salle. Il a relevé la tête vers nous, et nous dit avec un sourire d'entrer dans la salle.
Et là, quand je le vois de près, je huuurle...
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Oh là là ! Mais que va-t-il se passer ?? Notre Typhanie va-t-elle tomber amoureuse de son prof d'histoire comme son créateur est tombé amoureux de sa prof de littérature et société ? Mais quel suspense, ma parole... On a envie de l'égorger celui-là, comme Vivi...
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