La fiction de merde de Typhanie (chapitre 2)
La porte s'ouvre, et là... Il rentre dans la salle. OMG !!!! Encore un autre bad boy !!! Il est trop beau !!!!!! Il a une calvitie naissante sur des cheveux vert citron, des yeux violets avec des feux d'artifice oranges, et en plus il a UN APPAREIL DENTAIRE !!!!! <3<3<3 Je le kiff déjà. Je sais que ça va être lui, mon bad boy. Pendant au moins une semaine, minimum. Il va me remarquer, il va venir chasser mon voisin pour s'asseoir à côté de moi, il va me mettre enceinte et il va me laisser tomber comme une vieille chaussette deux jours après le début de notre relation, j'en suis sûre !!!
En attendant, la prof est en train de le fusiller du regard. Surprise, mon beau bad boy baisse les yeux. Mme Walles, cette sale pute !!! Elle a osé l'offenser !! MAIS LES BAD BOY NE BAISSENT LES YEUX DEVANT PERSONNE !!!!! C'est quoi, cette prof ?! En plus elle a une règle en bois pour nous taper sur les doigts !!! Vraiment, je l'aime pas, elle.
Elle lui demande sévèrement :
- T'es qui, toi ?
- J'm'appelle Jean-Marie-Pierre-Bernard-Eustache, mais vous pouvez m'app'ler Jean-Mô siouvoulez.
- Et je peux savoir pourquoi tu arrives aussi en retard, Jean-Marie-Pierre-Bernard-Eustache ?
- Chais pas, j'avais pas envie d'venir en cours. J'voulais juste voir à quoi elle ressemblait la prof...
- C'est moi la prof.
- OK, bon, vous êtes pas si deg' que ça, j'vais quand-même rentrer dans la salle.
Tiens, clashée Mme Walles !! Bien fait pour ta sale gueule !!!
Tandis qu'elle le dévisage, il s'avance dans la salle.
OMG !!! Il va venir me voir, j'en suis sûre !!!!!!!!
Et bah non, en fait il va s'asseoir tout au fond de la salle, à côté d'une grosse connasse de rousse qui était en train de mater sur son téléphone. D'ailleurs la prof ne met pas longtemps à surgir devant elle et à lui confisquer.
Je sais plus de quoi a parlé Mme Walles, de toute façon je l'écoute pas quand elle parle parce que je l'aime pas, mais le cours est désormais fini. Tout le monde se lève et range ses affaires quand la cloche sonne. Dilâne et son copain se barrent de la salle en courant, toujours avec le bleu de la pomme de l'enseignante sur le front, mon voisin se tourne d'ailleurs une dernière fois vers elle avant de s'en aller lui aussi, la rousse qui s'est fait prendre son téléphone a timidement les bras croisés dans le dos devant le bureau enseignant, espérant peut-être récupérer son Saint-Graal, et Jean-Marie-Pierre-Bernard-Eustache traîne pour ranger ses affaires. Je l'attends mon Westpack à la main, toute souriante, en sautillant.
Lorsque je le vois enfin sortir de la salle, je lui emboîte le pas, et je fais alors mine de me cogner contre lui. Malheureusement, il a tourné à droite à ce moment-là, et je me suis gamelée par terre. Une fille qui passait par là sursaute et se penche sur moi pour m'aider à me relever. Je lui dis merci en dépoussiérant mon pull violet à paillettes et à épaulettes avec des gestes de mains. La fille qui m'a aidée continue de me suivre, et me dit alors :
- J'aime trop ta tenue, elle est super originale !
Je décide de prendre mon air hautain de pétasse superficielle qui j'essaye de devenir, et je l'ignore en levant la tête. Je prends quand-même le temps de regarder à quoi elle ressemble, juste par curiosité. Elle est métisse, elle a de grands yeux marrons, et des cheveux coiffés un peu n'importe-comment. Et elle continue de me parler :
- Sinon, je m'appelle Rachel... Et toi ?
Je continue de l'ignorer, et comme elle me fait chier, je me tourne vers elle au bout d'un moment, pour lui répondre et espérer qu'elle me foute la paix après :
- Ah, tiens, tu es encore là ? Je t'avais même pas vue. Je m'appelle Typhanie. Allez, salut !
- Attends ! T'es en quelle classe ?
Oui bon cette fois elle commence vraiment à m'énerver, alors j'accélère le pas et je finis par disparaître dans les escaliers :P
En me promenant dans la rue, j'attends soudain deux ou trois voix appeler derrière moi :
- Hé mam'zelle !
- Hé vazi t'es bonne !
- T'as pas un p'tit 06, kek'chose comme ça nan ?
OMG !!! Je suis en train de me faire aborder par trois merdeux comme un plat de viande hachée ! ça veut sans doute dire que je suis belle !! Je suis trop fière, et j'avance sans me retourner.
- Hé vazi réponds quand on t'parle nan ?
- Nique ta grand-mère, réponds quand j'te dis qu't'es bonne, sale pute !
- Salope !
OMG !!!!! Et en plus ils viennent me faire toute une lignée de compliments !!! Ils sont vraiment trop gentils ces gars-là.
Au bout de dix minutes de marche, je me retourne alors, avec la même désagréable impression d'être observée que celle que j'avais en cours ce matin. Je suis bien pire qu'observée, je suis suivie. L'un des trois mecs, celui qui m'avait dit que j'étais bonne, se balance maladroitement de gauche à droite sur ses deux pieds (il marche comme une racaille, en fait), dix mètres derrière moi. Je commence à prendre peur, et me mets à courir à petit pas avec un bras replié et le poignet tourné vers l'extérieur. Vous voyez, quand je cours je suis une pétasse, j'aspire à la pétasse, j'ai juste l'impression que personne ne se rend compte que j'en suis une.
Enfin peut-être que si en fait, parce que le mec qui me suit me lance :
- Hé vazi arrêtes de courir, pétasse !
OMG !!! Je suis dans une impasse sombre qui sent la pisse de chat de gouttière, entre deux immeubles dégueulasses à la peinture effritée, et je suis en train de me faire poursuivre par un type que je connais pas et qui m'a juste dit que j'étais bonne !!!!! Il va me violer, j'ai trop peur !!!! Si seulement quelqu'un, un bad boy de ma classe, pouvait venir me sauver en mode héroïque !
Je me suis arrêtée de courir, épuisée. Le gars se rapproche de moi en me lançant des insultes toutes les trois secondes. Alors qu'il a bientôt la main mise sur moi et pourrait très bien me violer dans cette impasse sale agrémentée de romantisme par les odeurs de pisse de chat, une grosse voix virile nous fait sursauter tous les deux :
- Qu'est-ce t'as tu touches à ma Typhanie, toi ?!
OMG !! Un grand et beau garçon est venu à mon secours ? Est-ce que c'est Dilâne ? Est-ce que c'est son copain aux cheveux magentas (bah je sais toujours pas comment il s'appelle, et alors ??????!!!!) ? Est-ce que c'est Jean-Marie-Pierre-Bernard-Eustache ? L'ombre de mon sauveur se rapproche pour venir m'arracher des griffes de ce pauvre pédophile...
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Quel suspense insoutenable ! C'est déjà la fin de ce deuxième chapitre de "La fiction de merde de Typhanie", une histoire totalement improvisée et surtout bien naze de Typhanie, en attendant la prochaine je vous dis : Saluuuuut ! ^^
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