Anabeth laissa ses sanglots venir. Elle n'avait envie d'être avec personne d'autre que son fiancé. Il s'assit sur le canapé à ses côtés et déposa sa tête sur son torse. Guillaume passa son bras autour de son épaule gauche et tenta de la consoler. Le mieux qu'il pouvait faire c'était de l'écouter et de ne prononcer aucun mot. Elle vidait sa tristesse dans le silence. La dernière personne qui partageait son sang était morte.

- Je vous pardonne, réussi-t-elle à prononcer entre deux sanglots.

Guillaume releva la tête ne sachant pas pourquoi elle le pardonnait. Ce qu'il avait fait était impardonnable !

- Non, ne me pardonnez pas. Vous ne méritez pas un homme comme moi.

Anabeth releva la tête le fixant dans les yeux. Edmund lui avait expliqué que Guillaume avait été forcé de commettre le péché et qu'il avait chanté son nom pendant l'acte, ( la Duchesse appelait les gémissements des chants ). Au départ, elle ne voulait pas y croire. D'ailleurs, elle n'y croyait toujours pas, mais la volonté de son père était de lui pardonner. Peut-être avait-il raison, nous apprenons de nos erreurs.

Un feu crépitait dans la cheminée en ivoire. Il réchauffait la pièce le mieux qu'il le pouvait. Les flammes orangées dévoraient le bois, le transformant en cendre. Une odeur de sapin remplissait la pièce, réconfortant peu à peu Anabeth.

- Je vous pardonne. On peut commettre des erreurs et nous apprenons de celles-ci, mais s'il vous plaît ne recommencer plus.

- Je ne mérite pas votre gentillesse. Vous avez un si grand cœur, mais j'ai joué avec vos sentiments. J'ai été un monstre, j'ai été méchant, j'ai trahit votre confiance. Je ne comprends pas pourquoi vous me pardonnez ?

- Parce que je vous aime.

Guillaume afficha un regard triste. Il se sentait coupable. Il voulait revenir dans le temps et effacer tous les torts qu'il avait commis.

- Je vous aime, murmura-t-il.

Guillaume approcha son visage. Il déposa ses lèvres sur la joue droite de la jeune femme. Anabeth sourit, elle agrippa la chemise de Lord Hilton prête à l'embrasser. Leurs lèvres se frôlèrent, mais une voix les empêcha de commettre l'irréparable. Anabeth sursauta et poussa Guillaume sur le canapé. Il tomba sur le cousin et se mit à rire.

- Je pense qu'un chaperon serait la bienvenue, fit la même voix.

Guillaume se mit à rire. Il déposa ses mains sur son ventre et fixa le plafond.

- Sans façon, j'ai une ceinture de chasteté.

Guillaume s'appuya sur ses coudes pour se relever et la fixer surpris.

- Attendez ! Quoi ? demanda-t-il.

La vieille chouette les considéra un après l'autre. Préférant croire les propos de la Duchesse, elle sortit de la pièce, mais laissa la porte ouverte derrière elle.

- C'est vrai ?

Anabeth le regarda, un sourire taquin dessiné sur ses lèvres.

- Bien sûr que non, chuchota-t-elle. Oui ! dit-elle plus fort pour que la vieille dame l'entende.

- Voulez-vous que je vous présente Crawford votre grâce ? poursuivi-t-elle.

- ma foi, pourquoi pas !

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Qu'avez-vous pensez de ce dix-huitième chapitre ? Qu'a-t-il à modifier ? Comment penser vous que tout cela va se terminer ? Arrivez-vous à imaginer les personnages ? Quelles descriptions je devrais retravailler ? Quelles actions je devrais retravailler ? Quelles émotions je devrais retravailler et comment ? L'intrigue est-elle correcte ou il faut la retravailler ?

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