Anabeth ouvrit les yeux et découvrit avec surprise que Guillaume dormait à ses côtés. Elle ne se souvenait plus de ce détail. Elle était en nuisette et lui torse nu. Les yeux fermés, il se trouvait encore dans le pays des rêves. Anabeth trouvait qu'il ressemblait à un enfant ainsi. Elle déposa sa main sur son torse et déposa ses lèvres sur sa joue. Il fit une légère exclamation ne comprenant guère qui osait le réveiller.

Trois coups secs se firent entendre à la porte. Guillaume ouvrit les yeux. Il savait qu'il n'avait pas le droit de se retrouver là. Il devait quitter cette chambre et vite ! Il déposa ses pieds nus sur le sol et plongea son regard océan dans les yeux de sa dulcinée.

- Je vais quitter par la fenêtre. On se revoit tantôt, chuchota-t-il.

Il approcha son visage du siens et l'embrassa une dernière fois avant de quitter par la fenêtre. Les trois coups secs se refirent entendre.

- Excuse-moi, entrez !

La porte s'ouvrit. Rebecca entra dans la chambre. D'un pas feutré, elle s'approcha de la commode pour y déposer un tas de tissu blanc. Anabeth fronça les sourcils, elle se leva et s'approcha du vêtement. Une robe de mariage. Voilà de quoi il s'en retournait ! Elle sentit son cœur cesser de battre. Le jour fatidique était arrivé. Ce dernier mois, elle était prête pour ce mariage. Mais à présent, à quelques heures de cette union, elle n'en était plus trop sûre.

Elle déposa une main sur son front, sentant qu'elle peinait à respirer. La pièce autour d'elle se mit à tournoyer. Elle n'allait pas bien.

- Tout va bien votre grâce ?

- Non, j'ai besoin d'air !

Anabeth accourut à la fenêtre. Le vent froid du matin remplis ses poumons et la calma. Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Elle aimait l'homme avec qui, elle s'apprêtait à vivre pour le restant de ses jours.

- Nous avons une heure pour vous préparer votre grâce.

Dans la chambre située en face, Guillaume se trouvait avec son frère. Il avait déjà enfilé son costume et tentait de faire son noeud papillon. Il se regardait dans le miroir, plus trop sûr de lui.

- Qu'arrivera-t-il si elle refuse ? Si elle ne se présente pas ? Mon frère, j'ai peur.

- C'est rare que vous parlez de vos émotions. Rassurez-vous, j'ai vu comment vous vous regardiez. J'ai vu la complicité entre vous, j'ai vu l'amour. Je suis certain qu'elle se présentera devant vous et vous dira oui.

Le mot « amour » que représentait-il au final si elle ne se présentait pas ? Guillaume se souvenu du Hilton Aventure qui avait passé au feu avec comme titre : « The prince love man. Il tourna la tête vers son frère qui avait entreprit de nettoyer la chambre. Se sentant regarder, ses joues rougirent et il sourit.

- Je nettoie votre chambre pour la lune de miel, dit-il faiblement.

- Amour ? Le prince aime les hommes. Dans le Hilton Aventure, on parlait de cela. Une question me vient en tête. Votre définition de l'amour est très intéressante, mais elle me fait penser à vous et George. Aimez-vous les hommes Edmund ?

Le cadet baissa la tête et et fit signe de négation. Son visage était devenu aussi rouge qu'une tomate.

- Malédiction ! Ne parlez pas de cela. Dieu n'a pas créé l'homme et la femme pour rien.

- Edmund, je ne vous jugerai pas si c'est le cas. Père n'en sera pas un mot. Dieu sait que de toute façon, c'est à votre tour de vous marier l'année prochaine.

- Je... J'ai... enfin... C'est l'heure de descendre, nous devons arriver avant la mariée. Cela porte malheur de la voire avant le mariage.