- Nous allons avoir un véhicule séparé du reste de ma famille. Si vous voulez bien ?

Guillaume lui tendit la main pour l'amener à un autre carrosse. Il ouvrit la porte et la laissa entrer d'abord.

- Pour cette fois, promettez moi de ne pas vous évanouir ! Votre corset est-il trop serré ?

- Non, mais pourriez-vous arrêter de me considérer comme une enfant. N'avez-vous pas oublié que entre nous deux c'est moi la plus responsable.

Guillaume leva les yeux au ciel et regarda par la fenêtre. Le boisé qui entourait le manoir Hilton était la seule chose intéressante dans les environs. Du moins s'il essayait d'ignorer sa femme ce qui était impossible. Son cœur l'aimait trop pour cela.

- Par contre vous devez l'admettre, j'ai raison.

- Non ! Si vous êtes aussi responsable que vous le disiez, pourquoi m'écoutez-vous telle une enfant depuis ce matin ?

Leur dispute amicale avait lieu depuis l'heure du déjeuner. Ils voulaient savoir qui était le plus responsable entre les deux.

- Arrêtons cette dispute ! Disons que vous avez commencé à prendre vos responsabilités.

- Merci, mais je suis loin du débutant. Le nombre de papiers que j'ai du lire cette semaine, c'était d'un ennuie. Vous avez de la chance d'être une femme Duchesse Hilton.

- Pourquoi m'appeler ainsi. J'aime vous entendre prononcer mon nom.

Ils sourirent mutuellement et commencèrent à rire. Ils étaient le couple de l'année et le roi s'attendait à entendre une bonne nouvelle de la part du Duc, dans les premiers mois qui allait suivre leur mariage. Mais malheureusement, le couple n'avait pas essayé de concevoir ou de commettre le péché depuis la dernière fois.

La calèche s'arrêta devant le château. Ils cessèrent de rire et tentèrent d'afficher une mine sérieuse. Ils étaient tout de même Duc et Duchesse.

*•*•*

- Le Duc et la Duchesse d'Hilton, annonça le valet.

- Nous ne danserons pas ce soir. Je suis ici pour affaire.

- Pour ma part, je vais être noyé sous les questions des futurs mamans de cette saison. Tenez n'en voilà déjà une.

Anabeth pointa avec discrétion la femme blonde qui parlait aux autres mariées du mois de mai.

- Nous trouverons une solution pour ce désagrément. Nous nous sommes mis d'accord pour ne pas avoir d'enfants, fit Guillaume en regardant les environs.

Les deux baissèrent la tête. C'était le cas à leur début et maintenant ils commençaient petit à petit à changer d'avis. Mais aucun ne s'était consulté pour ce vouloir.

- Tiens mademoiselle Hilton, venez donc vous joindre à nous.

- Pitié, aidez-moi, murmura-t-elle.

- Je suis sûr que vous allez bien vous amuser.

Guillaume la poussa légèrement pour l'insister à se joindre au groupe. Anabeth lui lança un regard assassin. Guillaume se mit à rire et se dirigea vers le bureau du roi pour parler d'affaires. En poussant la porte, il fut surpris et en colère de voir Marie Wood assise dans un coin de la pièce.

- Duc Hilton, assoyez-vous on vous attendait. Comment va votre femme ?

- Très bien Vicomte Duval.

Guillaume se tira une chaise et s'assit. Il garda un œil sur Marie Wood qui se trouvait toujours assise sur la banquette.

- Que faites-vous ici, mademoiselle Wood ?

- J'accompagne mon fiancé.

- Puis-je avoir l'honneur de connaître cette personne ?

La rouquine sourit et regarda le roi. Ce dernier détourna le regard soudainement gêné. Guillaume comprit, cette sorcière avait réussit à gagner son cœur.

- Vous trompez encore votre femme, Duc Hilton ? demanda-t-elle.

- Je ne vois pas de quoi vous parler ? Je n'ai jamais commis l'adultère. Je ne suis pas un libertin comme vous très chère.

- Faites attention à vos propos. Je suis la prochaine reine et je vous demande le respect.

- Vous êtes surtout une prostituée qui m'a forcé à commettre le péché, alors que j'avais refusé vos avances. Je connais votre secret mademoiselle Wood.

Les hommes dans la pièce regardait les anciens amants se disputer sans en comprendre la réelle raison.

- Et vous monsieur, je sais pourquoi vous n'avez pas de futurs enfants en route. Vous êtes dans l'incapacité d'en concevoir, fit-elle.

Guillaume se leva subitement et tapa du poing contre le bureau. Les plumes tombèrent sur le sol et les pots d'encre de renversèrent.

- C'est complètement faux ! VOUS le savez plus que quiconque.

- Bon cessons cette dispute, intervient le roi.

Les anciens amants le regardèrent froidement. Guillaume se laissa tomber sur sa chaise et déposa sa main sur sa bouche.

- Est-ce vrai que vous ne pouvez pas concevoir ? demanda le roi.

- Non ! J'ai été le pantin dans son plan diabolique. Nous avons eu un enfant. Elle s'appelait Émilie, mais cette sorcière la tuer en la noyant dans le lac. Elle... elle avait à peine trois ans ! Elle s'en est servit par la suite pour... pour faire des rites de magie noire avec les différentes partis de son co... rps. Votre majesté, je la dénonce pour sorcellerie.

Guillaume versa une larme et l'essuya aussitôt, se rappelant qu'il était un homme et qu'il n'avait pas le droit à ce genre de sentiment.

- Est-ce vrai ? demanda le roi.

- Non, non ! Bien sûr que non.

Guillaume leva un sourcil perplexe. Il se leva et remonta la manche de Marie Wood pour montrer au roi la marque des sorcières qui était marquée sur sa peau.

- Faites ce que vous en voulez ! Je négocierai pas ce soir. Bonne soirée votre majesté.