À genoux sur la terre retournée, Anabeth aidait Rebecca à s'occuper des platebandes. Elle arrachait les mauvaises herbes et les mettait dans un sceau.

- Vraiment, mademoiselle vous n'avez pas besoin de faire cela.

- J'insiste ! Je dois bien occuper mon temps, maintenant que je ne veux plus voir Lord Hilton.

Anabeth se tue. Elle était persuadée qu'elle en n'avait trop dit. Ce qu'elle avait entendu dans la chambre de Guillaume, elle ne comprenait pas ces chants. Rebecca tourna la tête vers elle, voyant que Lady Crawford était perdue dans ses pensées, elle déposa ses outils sur le sol.

- Quelque chose vous tracasse votre grâce ?

- Non, bien sûr que non, mentit-elle.

La jeune femme aux cheveux de neige ne voulait pas poser des questions indiscrète, mais elle avait envie de savoir ce que c'était ce fameux péché ! Qu'est-ce que les hommes d'Église appelaient la luxure. Chanter était est-ce ce péché t'en redouté ?

- Enfaite si, j'ai une question. Elle peut sembler déplacer, mais qu'est-ce qu'est ce fameux péché qui implique un homme et une femme. C'est quoi la virginité ? Comment la perdons-nous ?

Le visage de Rebecca passa au rouge. Elle n'avait jamais reçu des questions parlant de la sexualité. Ce n'était pas les genres de sujets qu'on abordaient dans une conversation.

- Je peux vous répondre si vous le souhaitez, fit une voix masculine.

Anabeth regarda l'homme qui se trouvait sur le pavé. Il portait un costume noir et arrosait des plantes. Un rictus se dessina sur le visage de la jeune femme. Elle ne voulait rien entendre de ce qu'il sortait de sa bouche, mais n'était-il pas le meilleur pour lui expliquer cela.

- Malédiction ! Je déteste jardiner.

Il jeta l'arrosoir dans la forêt qui entourait le manoir. Guillaume enleva ses gants autrefois blancs où la terre leur avaient donné une teinte brune et il s'assit sur une marche regardant Anabeth droit dans les yeux.

- Je vais vous l'expliquer le moins vulgaire possible. La première étape, lorsque vous serrez seule dans votre lit, commencez à vous caresser. Là où c'est le plus sensible c'est en bas.

Il pointa son pantalon et affichait un sourire qu'elle n'avait jamais vu sur lui.

- Vous m'en redonnerez des nouvelles !

Rebecca plaqua ses mains sur les oreilles de la jeune femme et commença à sermonner Guillaume.

- Vous n'avez pas honte ! C'est encore qu'une enfant. Ne rentrez plus jamais des idées pareilles dans la tête d'une jeune fille.

Guillaume se contenta de lever les yeux au ciel et de tourner la tête vers le petit chemin de terre battue. En apercevant Marie Wood au loin, il se leva d'un bond, demanda à Anabeth de lui dire qu'il n'était pas là et il entra dans le domaine. Anabeth ne comprenait guère le comportement qu'avait adopté Lord Hilton, elle croyait qu'il aurait été heureux de la revoir.

- Bonjour Lady Crawford. Savez-vous où je pourrais trouver Lord Hilton ?

- Sûrement moins que vous. Il n'est pas là.

Marie approcha d'Anabeth et la fixa dans les yeux. La jeune Lady détourna le regard. Les filles de joies l'intéressaient peu.

- Donc c'est vous qui allez épouser le prochain Duc d'Hilton. Vous une gamine qui devrait encore jouer à la pouponnière. Vous n'êtes pas assez bien pour lui. Il a besoin d'une femme pas d'un enfant.

- C'est ce qu'il vous a dit ?

Anabeth gardait son sang-froid, sans cela, elle allait l'étrangler et donner son corps à manger aux lions.

- Peut-être veut-il être un homme honnête à présent ! poursuivit-elle.

Marie se contenta de lui sourire. Une calèche s'arrêta devant la maison. Un homme en sortit. Il était gras, ses cheveux gris et longs paraissaient mouillés, un long chapeau haute forme trônait sur sa tête. Il s'approcha du groupe de femmes et réclama une prénommée Anabeth. La jeune femme fit signe que c'était elle. L'homme lui tendit une lettre, le regard désolé qu'il lui accorda la fit paniquer.

Anabeth gravit les escaliers et remercia Marie Wood pour ses beaux compliments qu'elle lui avait fait. En poussant la porte derrière elle, la jeune femme s'empressa d'ouvrir la lettre et de la lire.

« Chère Ana,

Vous devez vous demander pourquoi vous recevez cette lettre à quelques semaines de votre mariage. Ma santé c'est détériorer beaucoup ces derniers mois. Je ne voulais pas vous le dire, pour que vous vous trouvez un mari avant d'être considéré comme une vieille fille. Je ne voulais pas que vous vous inquiétez pour moi. À présent, je vois la mort arriver plus vite que ce que je croyais. Je prends mes dernières forces pour vous écrire que je suis heureux pour vous et que j'espère que vous l'êtes. Je suis si fier de ce que vous êtes devenue et sachez que je vous aimerai toujours, même au paradis. Lorsque vous recevrez cette lettre, je serai peut-être mort. Pas la peine de venir me voir à Crawford. Je sais déjà ce que vous m'auriez dit sur mon lit de mort. J'imagine vos paroles avec le sourire et je vous promets que nous allons nous revoir.

Votre père qui vous aime, Peter Crawford. »

Anabeth ne savait plus trop quoi en penser. Elle sentit une larme rouler le long de sa joue et s'écraser sur la lettre faisant baver l'encre noire. Elle plaqua la lettre sur son cœur et se laissa glisser le long de la porte. Guillaume qui avait entendu les sanglots de la jeune femme accourut pour venir la consoler. Il se mit à genoux devant elle et elle se jeta dans ses bras, ayant besoin de réconfort. Il caressa ses cheveux tout en la berçant.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-il d'une voix calme.

- Mon pè... père est... est... est pro... bable... ment mort.

- Mes condolences. Pourquoi probablement ?

- Je... je ne sais... sais pas.

- Voulez-vous que j'avertisse mon père que nous partons à Crawford et que je prépare le carrosse pour que nous y allons ?

Anabeth le regarda, les yeux rouges et remplis de larmes. Guillaume essuya, à l'aide de son pouce, une larme qui glissait sur la joue de sa fiancée. Elle hocha la tête ne pouvant plus parler. Il lui sourit et monta les escaliers. Il espérait que son père allait comprendre.

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Qu'avez-vous pensez de ce seizième chapitre un peu plus long que les autres ? Qu'a-t-il à modifier ? Comment penser vous que tout cela va se terminer ? Arrivez-vous à imaginer les personnages ? Quelles descriptions je devrais retravailler ? Quelles actions je devrais retravailler ? Quelles émotions je devrais retravailler et comment ? L'intrigue est-elle correcte ou il faut la retravailler ?

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