Scène I
Un garçon est assis dos au public sur la table d'une salle de classe. La pièce est déserte. Une fenêtre est ouverte et le vent s'engouffre à l'intérieur. De dos, on peut voir les bras du garçon s'agiter, comme s'il se frottait frénétiquement les yeux. Puis soudain, il se lève et se retourne vers le public, un grand sourire sur le visage.
LE GARÇON : La précarité sociale de la France en 1998 a conduit à une déficience financière du pays. En effet, la demande dépasse l'offre. En d'autre terme, on va tous crever. (Éclate de rire puis redevient sérieux) Nan je rigole. C'est le genre de fakes news que les gens se relaient, un peu comme le coronavirus ou le manque d'humour. N'empêche... (Il pose le poing gauche sur sa poitrine et sa main droite dans son dos) Que le sort puisses vous être favorable. (Ses bras tombent le long de son corps et il se perd dans la contemplation d'un point invisible) La vraie vie, c'est pas comme le théâtre. Dans la vraie vie, il n'y a ni dialogues pré-écrits ni didascalies précises. On est livré à nous même.( petit silence) Mon père est mort il a 2 ans, ma mère s'en fiche de savoir comment je vais. (Son regard dévit sur la fenêtre puis sur le public. De nouveau, il sourit) Hé...pssst...vous voulez que je vous raconte quelque chose de super drôle (pouffe de rire) c'est hilarant (il s'agenouille pour se pencher sur le public) bientôt...je sauterais par cette fenêtre. Et ça fera genre comme ça (Mime la chute et fait un bruit d'explosion en écartant les mains) Sauf qu'avant, il faut que je vous confie un truc (remonte ses manches et coince le bout avec ses doigts) J'ai menti à quelqu'un. Quelqu'un qui m'est proche. Un gros mensonge. (Fixe le sol) Un très très gros mensonge (sourit) Mais c'est pas grave. Cette personne ne m'en voudras jamais.
Soudain, une jeune fille rentre dans la salle, toute essoufflée et les cheveux qui partent dans tout les sens.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top