Wicked game

Un feu crépitait dans la cheminée. Les flammes orangées léchaient les mur de briques de cette dernière. Plusieurs plats avaient été placés sur la table. Chacun fut libre de choisir ce qu'il voulait manger. Tous attablés, aucun n'osait prononcer un mot. La bouche pleine, ils se régalaient. Edmund, aux côtés du Prince restait moins gourmand. Il jetait de rapides coups d'œil à son frère, essayant de savoir si Guillaume avait aperçu ce qu'il se passait entre lui et George. La honte s'il l'apprenait !

   Son cœur menaçait de quitter sa poitrine. La chaleur insupportable devenait suffoquant. Il avait l'impression de cuire dans un four et que sa peau avait prise une couleur rouge écrevisse. George posa ses iris océan sur Edmund, le jeune Lord jouait nerveusement avec ses mains en dessous de la table. George afficha un grand sourire et lui agrippa une main. Il fixa de nouveau Guillaume et déposa ses ustensiles.

— Concernant le duché...

Guillaume fut interrompu par le Prince. Celui-ci n'avait guère envie de parler de travail en cette soirée enneigée.

— Veuillons reporter cette conversation pour plus tard. Ce soir, je suis votre ami.

— Pardonnez-moi alors, j'enverrai une lettre à votre père au courant de la semaine.

George étira ses lèvres en un doux sourire. Probablement la seule expression qu'il arrivait à faire. Il n'avait jamais été un homme qui se laissait guider par sa colère. Au collège, c'était lui qui empêchait Guillaume de franchir la ligne rouge.

— Vous avez rencontré le nouveau Comte, Lord Nicolae ?

— Non, je n'ai pas encore eut l'honneur de le rencontrer.

George lâcha la main d'Edmund et reprit ses ustensiles, afin de terminer son repas.

— C'est un homme respectueux et séduisant. Je suis prêt à parier que toutes ses femmes en âge de se marier essayerons de l'amadouer. Vous devriez l'éloigner de votre femme.

Le Prince lui fit un clin d'œil et termina ce geste en éclatant de rire. Guillaume secoua la tête, agrippa sa coupe et prit une gorgée.

— Je doute fort que ce Lord Nicolae m'intéresse. Je ne commettrai jamais l'adultère. Et vous, avez-vous trouvé une femme ? intervenue Anabeth qui, jusqu'à maintenant, était restée silencieuse.

   George effaça son sourire et fixa Edmund un moment, avant de reporter son regard sur la Duchesse.

— J'attends la perle rare. Et vous, la cour attend une potentielle grossesse et un héritier de votre part. Il y a maintenant presque deux ans, où est-il ?

— Elle a fait plusieurs fausses couches, mais nous essayons.

   Le jeune Prince baissa la tête, navré d'avoir été aussi direct. Il déposa une seconde fois ses ustensiles et essuya sa bouche.

— Mille excuses milady, j'ai été brusque avec vous. Cet héritier n'est pas obligatoire... faites ce que vous voulez. Personne ne vous imposera la peine de mort pour cela.

Anabeth afficha un furtif sourire et se leva tout en s'excusant de son départ. Les hommes la regardèrent partir, sans comprendre son attitude. Les cuisiniers arrivèrent à la table pour récupérer les assiettes, mais Edmund les interrompu.

— Laissez, je vais le faire !

— Je viens vous aider, se précipita George.

— Non, je ne souhaite pas que sa majesté fasse le travail d'un servant.

George avait déjà en sa possession toutes les couverts et se dirigeait vers la cuisine. Edmund roula les yeux et le suivit. Une fois à l'abri de tous les regards, George Johnson le plaqua contre le mur et lui accorda un léger sourire. Il déposa délicatement sa main sur sa joue et l'embrassa à pleine bouche.

— On devrait être prudent. S'ils l'apprenaient...

George déposa une seconde fois ses lèvres sur celles d'Edmund. Puis, il se dirigea vers le lavabo.

— Ils ne l'apprendront pas. Chacun d'entre nous devront trouver une femme pour taire les rumeurs.

— Mais, je n'ai pas envie de me marier ! Je ne veux pas avoir l'impression de te remplacer.

— On a pas le choix.

*•*•*

Anabeth ouvrit une porte. La pièce se trouvait plongée dans la pénombre. Elle n'y avait jamais mis les pieds depuis sa dernière fausse couche, mais elle connaissait la chambre par cœur. Les murs peinturés en bleu et les papillons, en papier mâcher, descendant du plafond en guise de décoration. Il n'y avait plus de berceau. Guillaume l'avait brisé dans un accès de rage incontrôlable. Le cœur déchiré par ces souvenirs, elle se laissa glisser le long du mur. Des larmes ruisselaient sur ses joues. Guillaume entra dans la chambre, curieux de voir la porte ouverte. En voyant sa femme dans un coin, il se précipita vers elle pour la serrer dans ses bras. Il lui caressa les cheveux tout en la berçant.

— On arri...vera jamais à avoir... ce bébé, fit-elle entre deux sanglots.

— Il ne faut pas baisser les bras. Mais si jamais nous n'y arrivons pas, nous adopterons un chien !

— Un chien ?

La jeune femme resta prise entre deux sentiments. La tristesse et le rire. Mais, ses sanglots reprirent le dessus et elle serra davantage Guillaume dans ses bras.

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Qu'avez-vous pensez de ce chapitre ? Qu'a-t-il à modifier ? Comment penser vous que tout cela va se terminer ? Arrivez-vous à imaginer les personnages ? Quelles descriptions je devrais retravailler ? Quelles actions je devrais retravailler ? Quelles émotions je devrais retravailler et comment ? L'intrigue est-elle correcte ou il faut la retravailler ?

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