7. Point de vue Luz


Je clignais des yeux en voyant Nat fuir la situation, et me laisser avec.... Ok c'était qui ça déjà ?

— Je crois que je suis trop bourrée pour faire semblant de pas savoir que Nat a un frère jumeau... Par contre j'ai mangé ton prénom...

Un sourire carnassier s'étira sur ses lèvres, il s'approcha de moi, entourant ma taille de son bras en se penchant à mon oreille.

— Logan, mademoiselle ?

— Luz

Je profitais de l'instant pour détailler le jumeau de Nat que je n'avais jamais vu avant ce soir. Les gens devaient certainement les confondre alors qu'ils n'avaient rien à voir l'un envers l'autre. Autant Nat avait une aura assez innocente, autant Logan... Oh Logan avait une aura qui ressemblait bien plus à ce que je connaissais.

— Si tu me regarde ainsi ma belle, je ne vais rester sage longtemps.

— Je ne crois pas que tu sois capable d'être sage.


Son sourire ne le quittait pas, et je pouvais voir cette aura de chasseur se déployer autour de lui. Il se redressa, me gardant contre lui alors que son regard balayait autour de nous d'un air menaçant. Un air assez convaincant, à priori, pour en détourner quelques-uns. Je devais reconnaître qu'il avait cette présence rassurante à mes yeux, car je devinais sans mal que l'homme devant moi était de mon milieu. Le genre de milieu qui expliquait que Natan ne parle pas de son frère au boulot.

Et j'avais vraiment dû pousser le bouchon avec mon pauvre ami pour le faire fuir à ce point. J'avais donc raison, je n'étais pas son style de femme.

— Cela ira pour ton frère ?

— Oh je ne me fais pas de souci pour lui... Je m'en ferais plus pour toi si tu continues d'onduler ainsi contre moi par contre.

Un sourire fleurit sur mes lèvres, et je plongeais mon regard dans le sien. Laissant mes mains se faire plus aventureuse contre son torse. Cette danse m'avait clairement ouvert l'appétit, et si le jumeau de mon collègue ne me laissait pas aller chasser tranquille... Il serait le casse-croûte de ce soir. J'ai dit pas les collègues de boulot, je n'avais jamais précisé pour le reste...

— Pas grave... Je ne suis pas une enfant sage pequeño...

— En toute franchise...Moi non plus. Et je vais savourer ce que mon frère a laissé passer.



Je m'approchais encore plus de lui, laissant mes mains remonter jusqu'à sa nuque alors que mon corps continuait d'onduler avec le sien sur la musique de Cole. Logan me laissa prendre l'initiative, semblant prendre la température face à l'inconnue que je représentais. Et je donnais aussi vite le ton, plantant mes ongles dans sa nuque, utilisant la force pour le faire se pencher. L'étincelle s'alluma dans son regard, et je m'emparais de ses lèvres sans aucune douceur ni retenu.

J'en avais embrassé des hommes, j'en avais connu des bras... Pourtant son baiser m'enflamma comme un terrible incendie. Le grondement de désir qui faisait vibrer son torse m'électrisa comme jamais auparavant, rendant notre baiser encore plus fougueux qu'il ne l'était déjà. Je gardais mes ongles plantés dans sa nuque, comme s'il allait se volatiliser, comme s'il n'était qu'une illusion dû à mon état alcoolisé.

Je savais bien que sans alcool dans le sang, je me serais éloignée d'un homme pouvant être du même milieu que moi. Surtout en sachant que cet homme était le jumeau de mon collègue et ami. Ouais en théorie je devais m'éloigner de cet homme-là. Mais en pratique, c'est Natan lui-même qui m'avait laissé avec son frère, que j'avais bien trop bu pour laisser mes principes prendre le pas sur mes envies, et que mes envies ne me dictaient qu'une chose, la plus bestiale et primaire des choses : Baiser.

Ce mec-là semblait capable d'éteindre toute capacité de raisonnement en moi. Je devinais que la musique résonnait encore car nos corps continuaient de bouger en rythme. Mais quel fut ce rythme par contre... Aucune idée. Si Natan m'avait laissé les rennes, Logan cherchait, lui, à s'en emparer. Et je devais reconnaître que chercher à me dominer... Ce n'était pas la meilleure approche. Quel que soit mon territoire de chasse, tous laissaient plier leurs égos face à ce que je dégageais. Car je détestais qu'on cherche à me faire obéir. Je détestais qu'on cherche à me soumettre. Je ne tolérais mon « devoir d'obéissance » à Angley Corp que parce j'étais dans cette entreprise de ma propre initiative. J'étais tout sauf une femme obéissante. Tout sauf une femme fragile. Quel que soit mon nom, je restais un dragon. Et je détestais qu'on cherche à me dominer.

Logan se recula doucement, posant sa main sur mon menton pour plonger son regard dans le mien. Un sourire carnassier s'étira sur ses lèvres, il grogna de satisfaction avant de m'embrasser avec passion. Puis il porta ses lèvres à mon oreille, semblant profiter de mes cheveux pour les masquer.

— Pardon je voulais être sûr. Enchanté princesse.

Ses mains glissèrent jusqu'à mes hanches, et il me souleva aussi vite. J'enroulais mes jambes afin de me tenir, le laissant glisser ses lèvres dans mon cou.

— Reste encore un peu sage, je nous amène à l'étage.


Il se mit en marche aussi vite, et je relevais le regard pour croiser celui de Cole alors que nous nous éloignions. La chanson en cours semblait correspondre à l'ambiance, et la hargne dans sa voix me faisait frissonner. Si je ne connaissais pas le glaçon, j'aurais juré voir de la colère dans son regard alors que je m'éloignais avec Logan. Mais j'avais clairement trop d'alcool dans le sang, et j'en déduisis que j'étais vraiment bourrée pour croire une connerie pareille.

En peu de temps nous étions je ne sais où à l'étage du bâtiment, et il me posa sur le sol en allumant la lumière. Fermant la porte à clé. L'instinct me fit oublier le pourquoi de notre présence et je fus sur mes gardes aussi vite, scannant la pièce minutieusement, regardant d'un œil suspicieux l'homme devant moi. Je le vis regarder toute la pièce lui aussi, avant de passer la main dans son dos, et malheureusement pour lui... Il n'eut pas le temps de finir sa manœuvre que je tenais sa trachée entre mes doigts en grondant de rage. Là où beaucoup auraient eu peur, lui, il éclata de rire. Se mordant la lèvre en finissant lentement son mouvement. Sortant une arme pour la poser tout aussi lentement sur un meuble à côté de moi. Une fois qu'il eut lâché son jouet, il plaqua sa main sur ma tête. S'emparant avec force de mes lèvres en grognant de désir. Je lâchais ma prise, laissant ma main glisser doucement dans son cou.


Je devais lui reconnaître une dextérité certaine, car je n'eus même pas le temps de comprendre, que ma robe glissait le long de mes cuisses pour retrouver le sol. Je fus bien moins délicate que lui, arrachant sa chemise pour m'offrir un accès plus rapide. Il ricana contre mes lèvres avant de venir mordiller mon cou, m'arrachant un gémissement.

— T'abuse, c'était ma chemise favorite...

— Eh bah je te dois une chemise...

Il se redressa, m'offrant un sourire carnassier, me portant de nouveau pour me poser assise sur une table qui devait servir au poker. Puis se recula de quelques pas, me détaillant sans gêne tout en enlevant sa chemise. Mon regard tomba aussi vite sur son tatouage, une Calavera, et je ne pus retenir un froncement de sourcil. Ce symbole-là, avec précisément ces motifs incrustés en son sein, ce n'était rien de moins que le symbole d'appartenance au gang du Santa Sangre. Aïe... Tu déconne là sur ta proie Naëlle...

— Une question princesse ?

J'arquais un sourcil en le fixant, un sourire narquois sur les lèvres. Je montais sur la table, me mettant à genoux en les écartant. Redressant mon buste tout en laissant mes mains parcourir mon corps lentement sans le lâcher du regard. Tout son corps trahissait l'envie le consumant. Le mien semblait répondre au même besoin impérieux. Et pourtant... Pourtant nous nous jaugions. Nous avions tous deux sentis que l'autre n'était pas ce qu'il paraissait. Et nous prenions le temps de jauger notre envie de sexe en comparaison de notre bon sens.

— Ok princesse, je ne suis pas un gentil garçon. Tu n'es pas une gentille fille. Tu veux discuter ou baiser ?

— J'ai l'air de vouloir discuter ? Ou je dois aller chercher de quoi me satisfaire en bas ?


Oui, mon bon sens était rangé au placard, vous l'aviez deviné.



Il ricana, s'approchant de moi et laissa sa main glisser entre mes cuisses. Appuyant assez pour me faire gémir sous son regard appréciateur. Il écarta le tissu, me pénétrant de ses doigts aussi vite, et je plantais mes dents dans son épaule en gémissant. Il infiltra son autre main dans mon soutien-gorge, ricanant en y ressortant un préservatif.

— Pleine de surprise la princesse dit donc...

— Donne ça, je vais te faire fermer ta gueule.

Il se figea de surprise, et j'en profitais pour faire tomber son pantalon. Descendant de la table aussi vite pour m'emparer de l'objet de ma convoitise. Je laissais mes mains sentir ce corps qui se contractait sous mes doigts, savourant son goût sans retenue. J'obtins rapidement son premier râle, sa main tapant avec force sur la table alors qu'il s'appuya dessus. Il se laissa faire, semblant incapable d'autre chose que de savourer ma gâterie.

Je finis par enfiler son habit de latex à mon nouvel ami, et ce fut le signal de réveil de Logan. Il plongea aussi vite son regard dans le mien, m'attrapant pour m'allonger sur le ventre sur la table. Après avoir ôté mon string, il écarta mes cuisses d'un mouvement de pieds, caressant en grognant ma croupe ainsi offerte. Je n'eus pas besoin de râler pour qu'il s'enfonce car il le fit aussi vite. Ancrant ses mains sur mes hanches pour m'éviter de me cogner contre la surface, je compris aussi vite qu'il n'avait pas que l'air sauvage. Il l'était. Il déposa des baisers de feu le long de mon dos, mordant mon cou alors que je me redressais en m'appuyant sur mes mains. Laissant ses mains se perdre sur mon corps alors qu'il augmentait la cadence. Ne prenant aucune délicatesse en comprenant qu'il pouvait y aller comme la plus bestial des bêtes, c'est ce que je voulais. Je sentis ses doigts caresser plus lentement certaines de mes cicatrices, et il mordit plus fort ma peau en grognant. Oui Monsieur perdait son temps à chercher en même temps les indices de ce que je pouvais être en réalité...


Je laissais ma tête tomber sur son épaule, un sourire provoquant sur les lèvres.

— C'est tous ce dont tu es capable ?

Il stoppa tout mouvement, semblant se prendre ma provocation de plein fouet dans son égo. Il me retourna avant de me porter de nouveau, faisant quelques pas avant de s'asseoir sur une chaise tout en me gardant férocement contre lui, m'embrassant dans le cou tout en revenant en moi. Ses mains tentèrent de remonter le long de mon dos. Mais je les stoppais avec mes mains en me figeant, le foudroyant du regard.

— Ok princesse. Pas le dos.

Il glissa ses mains sur mes côtes, me soulevant d'un geste vif avant de me faire redescendre aussi vite.

— Lâche toi princesse... Il n'y a que nous ici.

Je frémis malgré moi, le laissant prendre les rênes totalement. Et il sentit la différence sans aucun doute car il sembla déployer tout son talent. Parvenant non pas à me faire crier mais hurler de plaisir. Là où beaucoup d'autres partenaires n'avaient eu que des gémissements, lui semblait avoir pouvoir entier sur mon plaisir.



Je perdis la notion du temps, laissant ma bestialité se déchaîner avec lui. Marquant son dos et ses épaules de ma marque. Et quand je parvins à l'orgasme, le faisant venir lui aussi, il garda son bras autour de mon bassin. Me gardant férocement contre lui en m'embrassant.

— Je crois que j'ai encore faim princesse. Laisse-moi juste changer d'habit.

Je me levais, le laissant enlever le préservatif et le nouer avant de lui en tendre un nouveau. Il fixa le préservatif avant de me regarder en riant.

— Mais t'en as combien de caché princesse ?

— C'est mon dernier...

Je haussais les épaules innocemment en souriant et il se redressa avec un sourire carnassier.

— Serais-je le dernier repas de la soirée ?

Je hochais la tête en ricanant et cela sembla le satisfaire au plus haut point. Il me porta jusqu'à la table, me faisant prendre place avant de se laisser glisser entre mes cuisses.

— Heu tu fais quoi l... Oh putain de merde !

Je l'entendis rire doucement avant qu'il ne reprenne ce qu'il avait commencé et je me laissais tomber sur la table, le laissant à nouveau prendre les rennes. Parce que putain je devais bien avouer qu'il était vraiment doué cet enfoiré.


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Correction Septembre 2020

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