J'avais perdu le compte de l'alcool que j'avais bu, profitant un peu des garçons. Discutant et riant avec eux. Mon regard scanna la boite en un réflexe et je le posais au loin, sur un homme m'observant lui aussi.

— Je vais voir des amis. Je vous dis à tal les mecs.

J'embrassais Cole et fit un clin d'oeil aux autres avant de disparaître parmi la foule. Me faufilant dans les couloirs du personnel avant d'arriver dans la loge. Donnant l'ordre au garde de fermer le rideau avant d'entrer. Dégageant la danseuse en un coup de tête.

— Vous semblez avoir du pouvoir ici Mademoiselle...

— Votre bouche me parle influence quand vos yeux hurlent un appel au sexe... Lequel des deux dois-je écouter ?

— Cela dépend... Vos copains vont encore débarquer ?

Je secouais la tête alors qu'un sourire mutin s'étirait sur mes lèvres et il se leva lentement, enlevant sa veste avant de la jeter sur la banquette.

— Sérieusement ?

— Vous allez vraiment vous faire prier Monsieur le PDG ?

— Bordel, non !

J'écarquillais les yeux avant d'éclater de rire face à son juron. Commençant à danser sur la musique alors que son regard me brûlait. M'approchant de lui et le poussant sur la banquette avant de monter sur lui. Ondulant devant lui sans le lâcher du regard.

— Je ne risque pas le procès au moins ?

Je me penchais à son oreille, m'appuyant sur la banquette.

— Prétendons que nous avons trop bu, que demain nous aurons oublié. Prétendons que cela n'a jamais eu lieu. Ce n'est pas ici que des images filtreront. Pas ici que quelqu'un dira ce qu'il y a eu derrière ce rideau car personne ne saura rien. Croyez-moi, Hakane LEON n'a jamais failli à sa mission. Ce qu'il se passe ici... Reste ici... Laisse-moi te dévorer Caleb...

— Je crois bien être celui des deux qui vous dévorera...

Il attrapa mon visage, m'embrassant avec force, et je me délectais sans m'en cacher du goût de ses lèvres. Du goût du péché qu'il avait.

Ses doigts vinrent défaire mon soutien-gorge, le laissant tomber à terre alors que ses lèvres venaient se perdre sur ma peau. Mon gémissement venant se perdre dans la musique alors que je continuais d'onduler sur lui. Mes mains défirent sa chemise, et je descendis en embrassant son torse. Plongeant mon regard dans le sien alors que je défaisais son pantalon. Là où d'autre serait vulnérable, lui semblait encore plus sûr de lui, m'observant avec un plaisir non dissimulé, une lueur sauvage s'allumant dans son regard alors que j'engouffrais son sexe. Il ne me lâcha pas du regard, semblant graver chacune des images que je lui offrais. Ses lèvres s'entrouvrant pour laisser échapper ses râles. Il me fit rapidement me relever, m'ôtant mon short et mon shorty dans le même temps, me faisant me pencher devant lui, me goûtant alors qu'il se revêtait d'un préservatif. Puis il se redressa, me caressant tendrement en prenant une de mes cuisses dans sa main, la levant alors qu'il s'enfonçait en moi, m'arrachant un long gémissement.

— J'avais raison... La réalité est encore meilleure que des fantasmes...

Un coup de rein violent, un cri de plaisir. Et il me dévora le cou alors qu'il imposait un tempo complètement fou, semblant déverser une frustration dingue. Me menant à l'orgasme sans mal avant de m'en faire enchaîner un deuxième. Finissant enfin par jouir. Il se retira doucement, enlevant le préservatif pour aller le jeter avant de revenir vers moi, me prenant contre lui en savourant encore le goût de mes lèvres.

— Allez-vous traîner au Promise pendant vos congés ?

Je me mordis la lèvre avant de ricaner, haussant les épaules en gardant le silence.

— Je vous voudrais avec moi pour une nuit... J'aimerai découvrir vos limites...

— Qui vous as dit que j'en avais ?

— Qui vous a dit que j'en avais aussi mademoiselle ?

Je ricanais avant de l'embrasser, me levant avant de me rhabiller. Voyant entrer Jarod, ne se cachant pas pour me détailler tout comme je le faisais. Je le laissais observer mon dos et mon insigne alors que je parlais avec son boss.

— Irez vous ?

— Qui sait...

Je lui fis un clin d'œil avant de sortir par la porte cachée, refermant derrière moi. Je me dirigeais vers le bureau d'Hakane, allant me prendre une douche avant de retourner dans la boîte. Discutant ici et là avec les personnes avant de revenir vers le groupe. Me buvant un verre en discutant avec Natan.

— Tu as retrouvé un haut ?

Je hochais la tête en soupirant, offrant un sourire moqueur.

— Ouais j'en avais marre qu'on regarde plus mes seins que mes yeux quand je discutais.

Il ricana sans ajouter de commentaire, enroulant son bras autour de mes épaules en me tirant contre lui. M'embrassant sur la tempe. Aaron se redressa, m'attrapant la main avant de me faire me lever, m'entrainant plus loin, me faisant danser contre lui. Je me laissais faire, enroulant ma main autour de sa nuque alors que je dansais contre lui, fermant les yeux en posant la tête contre son épaule.

— Tu arrêtes les championnats de cette danse alors... Il va se passer quelque chose pour que tu fasses cela ?

— Qu'est-ce qu'il y a Aaron ? Tu sembles tourmenté.

— Tu les aimes n'est-ce pas... Ces trois-là... Tu les aimes... Vraiment.

— Oui.

— Que se passera-t-il si l'un d'eux te brise le cœur ?

— Je n'en sais rien mon beau... Je n'en sais rien. On verra bien si ça arrive.

— Espérons que cela n'arrive pas alors. J'ai juste pas envie que l'un d'eux te fasse du mal...

— Pourquoi ?

— Parce que je t'aime bien. Vraiment. Je n'ai pas envie qu'on fasse du mal à mon amie...

— Mais eux aussi ce sont tes amis non ?

— Ce n'est pas pareil... Je sais que tu me comprendrais tout entier si je te disais tout de moi. Je sais que tu ne jugerais rien, aucun de mes actes. Je sais que tu me soutiendrais même, me donnerais raison. Je sais ce qu'une femme comme toi peut faire pour les autres...

— Tu ne sais rien des femmes comme moi Aaron...

Il me murmura une phrase au creux de l'oreille, et je me raidis contre lui aussi vite sans le vouloir. Il ricana doucement, m'embrassant dans le cou et je me remis à danser, soupirant doucement.

— Le diras tu ?

— Jamais. Pas en sachant cela. Tu m'es plus précieuse que tout cela. Mais tu sais... Les jumeaux sont moins cons qu'ils en ont l'air.

— Je sais...

Je me reculais légèrement, observant son visage avant de me mettre à rire en secouant la tête.

— Putain t'es pas commun Aaron.

Il m'offrit un sourire ravi, m'embrassant tendrement avant de se reculer et de se mettre à rire. Je compris la raison de son rire quand je sentis qu'on me tirait en arrière d'un coup sec, rencontrant le visage furieux de Cole. Aaron ricana avant de me faire un clin d'oeil, tournant les talons en allant draguer une fille plus loin. Je sentis Cole trembler de rage et je me tournais vers lui. Lui caressant le visage en arquant un sourcil.

— C'est parce que tu voulais le baiser lui que t'es jaloux ?

Il se figea avant d'abaisser lentement son regard sur moi, écarquillant les yeux.

— Pardon ?

— Nan mais fallait me le dire que tu voulais baiser Aaron, pardon mec. Chasse gardée ?

Il cligna des yeux, l'air d'un parfait abruti.

— Je ne juges pas hein...

— Mais tu te fous de ma gueule en plus ?

— Totalement.

Il hocha lentement la tête, observant autour de nous avant de me regarder de nouveau.

— Je pense qu'on va s'éclipser, aller chez moi, et je vais te montrer à quel point je suis attiré par les mecs. D'accord ?

Je hochais lentement la tête, l'embrassant avant d'aller saluer les autres. Mettant du temps à dire au revoir aux filles et aux mecs. Buvant je ne sais combien de verre au passage. Arrivant devant Hakane en tapant sur le bar, le faisant sursauter.

— Je crois que tu vas garder mon bébé mec.

— Je crois aussi ouais... Je te la ferais déposer. Je te la fais déposer où ?

— Chez le glaço... Heu chez Cole Reed.

Il hocha la tête avec un sourire moqueur. Regardant derrière moi en levant les yeux au ciel.

— Putain de glue... Tention à toi ma belle.

— Même dans mon état je défonce qui je veux...

Il se mit à rire alors que Cole arrivait à mes côtés, fronçant les sourcils sans comprendre.

— J'ai trop bu pour conduire mec. On prend ta voiture ?

Il hocha la tête, m'amenant à sa voiture. J'observais le parking en clignant des yeux. Ne le connaissant absolument pas.

— T'es garée où au fait mon dragon ?

— Pas là. Parking VIP.

Il ricana en me regardant.

— Pardon de t'amener dans les bas-fonds de la populace alors ! Tu t'en remettras ?

— Oh avec une bonne fellation ça passera.

J'entrais dans la voiture, l'attendant alors qu'il mit plus de temps à entrer dans celle-ci. Secouant la tête avant de démarrer. Et je tenus promesse alors qu'il conduisait.

Je descendis de la voiture en me léchant les lèvres, lui me regarda ahuri en sortant de celle-ci. Me faisant entrer chez lui avant de refermer sa porte à clé. Ne me laissant pas faire un pas de plus dès que j'eus posé mon sac. Je ne repartis de chez lui que le dimanche soir. Passant chez moi nourrir le fauve et me changer. Soufflant en m'étirant, reconnaissant les fourmillements dans mes membres.

Je regardais sur le net les salles que je ne connaissais pas, me mordant la lèvre en comprenant qu'il ne restait plus rien. Je me décidais donc à enfiler mon blouson, descendant dans la rue avec mes affaires. Cherchant du regard celui qu'il me fallait.

Je ne tardais pas à le trouver du regard, et je m'approchais de son groupe en m'allumant une cigarette. Saluant tout le monde.

— J'ai une question.

— Pose Matriochka...

— Je cherche un endroit pour se battre... Sans nom. Sans trace.

Ils se raidirent, regardant autour d'eux avant de se regarder. Je continuais de fumer ma cigarette, affrontant leurs regards en restant impassible.

— C'est pour toi Matriochka ?

— Non c'est pour mon lapin nain. Faut pas croire c'est super agressif les lapins nains... On les sous-estime trop...

Ils se mirent à ricaner, reprenant leurs sérieux.

— J'ai peut-être ça. Mais le chef...

— Dois rien savoir.

— Tu demandes un miracle là. On essayera. Tiens. Tu devrais trouver ton bonheur là-bas.

Je regardais l'adresse, arquant un sourcil avant de soupirer. Brûlant le papier en hochant la tête.

— Merci. Maman va aller s'amuser.

Je tournais les talons aussi vite, enfilant mon casque avant de sauter sur ma moto. Démarrant à toute allure. Moins d'une heure plus tard j'étais devant l'entrepôt. Me faufilant et m'inscrivant pour une bagarre avant d'aller me changer. Riant de bon cœur en entendant la description dans le micro. Je montais sur le ring, observant de haut en bas la gonzesse avant de secouer la tête.

— Putain ce n'est même pas drôle si c'est que des pétasses dans ce genre-là.

Je grognais en fermant les yeux. Laissant ma soif de sang prendre le dessus, attendant sagement le top de départ. Et quand le son délicieux retentit aussi vite, je me jetais sur elle en un bond. La tuant en une manipulation. M'asseyant sur son corps en ricanant.

— Oups j'ai déjà tué le jouet. Vous n'avez pas mieux que des gonzesses ? Je peux avoir du mec qui sait se battre ? Ou vous vous chiez dans le froc bande de peureuses ?

Je me redressais, me léchant les lèvres en ricanant. Écartant les bras en riant. Voyant un gros tas de muscles monter sur le ring.

— Ooh bah voilà. C'est bien mieux.

— J'aime pas frapper les femmes m'dame.

— Eh bah dis toi que je suis pas une femme mon pote. J'aime pas qu'on me manque de respect. Alors bats toi vraiment ou je te tue sans hésiter. Ça te va ?

Il haussa les épaules, finissant par hocher la tête avant de se mettre en position.

— Allez mon gros, jouons à deux. J'ai envie de sang et de coups.

Je trépignais comme une gosse. Attendant le top départ. Le laissant venir quand je l'entendis. Il sembla hésiter et je me jetais sur lui, lui décrochant un violent crochet du droit avant de sauter en arrière. Grondant de rage. Son attitude changea, et il fit craquer son cou avant de se ruer vers moi. Me surprenant par sa vitesse, me décrochant un violent coup dans le ventre qui me fit voler dans les cordes. Je m'essuyais le sang avant de le lécher, regardant le colosse avec un sourire carnassier.

— C'est ça... Maman va adorer jouer avec toi.

Je me léchais les lèvres, ignorant les cris autour de nous. Me focalisant sur le gros bébé devant moi. Me mettant en position. Voyant bien son pas en arrière quand il croisa mon regard.

— Je ne te tuerais pas si tu ne recule pas.

Il se retint de faire un pas en arrière de plus. Gardant sa position avant, se mettant à tourner autour de moi comme un fauve. Je finis par me lasser, faisant danser mes doigts en l'observant. Me jetant sur lui en le ruant de coups. Récoltant des coups au passage. Sentant le sang couler de mes lèvres alors que je ricanais en faisant un pas en arrière. Merde c'était dommage de se contenir pour pas le tuer.

Je repartis à l'assaut, encaissant son coup en lui en remettant d'autre. Sentant la douleur pulser dans mon corps, laissant la rage couler et se déverser alors que je m'amusais comme une folle. Je finis par me reculer au bout d'un moment, crachant sur le sol en l'observant. Lui souriant en levant les mains en l'air.

— Je déclare forfait.

Je descendis du ring, ignorant les commentaires et les gens qui me parlaient. Un mec essaya de me stopper et je l'attrapais sans ménagement par la gorge. L'observant avant de lui briser la nuque. Lançant un regard menaçant à ceux autour de moi. Allant me rincer et me changer dans l'espèce de vestiaire. Je refermais la porte derrière moi, clignant des yeux en rencontrant le regard de la dernière personne que je m'attendais à voir là.

— Natan...

— Ma furie...

Natan se trouvait devant moi, et il n'avait pas l'air du tout content.

— Des combats clandestins ? DES PUTAINS DE COMBATS CLANDESTINS !

J'ouvris la bouche, la refermant en haussant les épaules. Allant me rincer le visage en ôtant mon haut. J'entendis son juron et il m'arracha la serviette des mains, la passant sous l'eau en tamponnant mes plaies.

— Tu dois avoir mal.

— Non. Il a retenu ses coups. Il n'aimait pas frapper les dames le mec.

— Ça m'étonnerait qu'il ait retenu ses coups vu tes marques...

— Et pourtant si. Ça se sent quand tu te bats. Mais il a fait l'effort et le combat était vraiment sympa.

— Pourquoi t'as fait ça...

— Parce que j'adore me battre... Que c'est jouissif de sentir la douleur. Que j'adore le goût du sang.

Il stoppa ses gestes, me regardant en gardant son visage impassible.

— Viens chez moi.

— Pourquoi ?

— Te soigner déjà...

— Tu sais que tu bosse demain ?

— Non. Je savais que tu avais posé des jours. J'en ai posé aussi. Je n'avais pas envie de supporter seul la dinde.

Je ricanais en secouant doucement la tête. Lui caressant le visage avant de m'appuyer contre le mur.

— Qu'est-ce que tu ferais sans moi hein...

— Rien.

Je fronçais les sourcils face au sérieux de son visage. Le laissant s'approcher et tamponner ma lèvre.

— Ça fait mal ? Chuchota-t-il

Je secouais doucement la tête, ne le lâchant pas du regard. Il hocha lentement la tête, posant sa main contre le mur en se penchant contre moi. Se saisissant de mes lèvres avec douceur alors que ses bras s'enroulaient autour de moi. Mes doigts glissants aussi vite dans ses cheveux, m'agrippant à sa tête alors que je faisais prendre de la passion à ce baiser.

— Tu crois que tu peux m'offrir quelques jours hors du temps ? Murmura-t-il

— Je crois que c'est faisable en effet...

— Cool.

Je ricanais avant qu'il ne m'embrasse de nouveau. M'enflammant dans ses bras.

— Pas ici ma furie... Chez moi. Même si c'est très tentant ici...

Je le laissais se décoller, me rhabillant et le suivant dehors. Une fois dehors, je montais sur ma moto, lui faisant un clin d'œil avant de démarrer. Faisant la course avec lui jusqu'à chez lui. Rangeant ma moto avec la sienne dans son box. On ne resta pas sage dans l'ascenseur, pas plus dans son couloir. Encore moins une fois entrée dans son appartement. Je me perdis sans mal dans ses bras, savourant sans m'en cacher son étreinte. M'endormant dans ses bras sans souci.

Je me fis réveiller le lendemain par ses baisers. Me perdant aussi vite dans sa douceur. Son corps m'enveloppant alors qu'il m'inondait de tendre baiser.

— Pardon ma furie... J'ai un petit creux je crois.

— Tu...

J'écarquillais les yeux alors qu'il descendait le long de mon corps. Me faisant m'agripper aussi vite aux draps en gémissant. Putain.. Trois jours... Trois jours avec lui. Je sentais qu'il avait décidé d'en profiter à fond. Et ce n'était clairement pas moi qui allais me plaindre de ne l'avoir que pour moi. Pour une fois nous serions égoïstes.

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Correction Septembre 2020