37. Point de vue Cole REED.

Insaisissable. Si je devais la décrire en un mot voilà ce que je dirais.


J'avais beau tenter encore et encore de refréner ce que je ressentais pour elle, çà semblait exploser en moi dès que je l'apercevais. L'idée même d'autre mains que les miennes sur elle me rendais fous de jalousie. Et je détestais ça. Je détestais aimer cette femme-là. Parce qu'elle était comme de l'eau que l'on prenait dans les mains. On croyait l'avoir et la seconde d'après elle avait disparue. Imposant son code de conduite. Imposant des leçons cuisantes quand on croyait pouvoir se jouer d'elle.


Je le savais. Je le savais que je n'aurais jamais dû m'approcher de cette femme là.


Mais quand je croisais son regard, elle balayait tout. Ne se rendant même pas compte des tourments qu'elle m'infligeait. Et je haïssais cette rage constante. Cette rage de savoir que même le big boss lui tournait autour. Et on ne savait pas, on ne savait pas si elle lui avait cédé ou pas. Et je ne parvenais pas à me maîtriser avec elle, cédant à chacune de mes envies dès que ça la concernait, agissant comme un foutu gosse capricieux. Combien de temps m'étais-je demandé si j'allais venir à ce championnat ? Deux secondes. Deux foutus secondes. Je voulais la voir évoluer dans ce contexte-là, je voulais voir cette facette-là d'elle.



Et je le reconnais sans mal, j'avais soupiré de plaisir en la voyant débarquer sur scène. J'avais halluciné en comprenant son succès. Grogné de jalousie quand ce mec avait posé ses mains sur elle. Puis j'avais plongé dans leurs démonstrations tout en écoutant les paroles, ne doutant pas un seul instant du message quand je reconnus la chanson.

« Je ne t'appartiens pas, Tu ne me possèdes pas (*)»

Je ne pus retenir un ricanement en arquant un sourcil. Croisant les bras sur mon torse.

Je ne t'appartiens pas
Je ne fais pas partie de tes nombreux jouets
Tu ne me possèdes pas
Ne dis pas que je ne peux pas aller avec les autres gars

J'entendis le grondement de rage de Logan alors que le mec la touchait de nouveau. Un rire dépité sortant de mes lèvres à l'entente des paroles. La reconnaissant sans mal dans chaque note de cette chanson et cette prestation. Un règlement de compte. Elle faisait de cette prestation un putain de règlement de compte en complicité avec ce connard.

Et ne me dis pas quoi faire
Et ne me dis pas quoi dire
S'il te plaît quand je sors avec toi
Ne m'exhibe pas

Tu ne me possèdes pas
N'essaie pas de me changer de quelque manière que ce soit
Je ne t'appartiens pas
Ne m'enchaîne pas parce que je ne resterais jamais

Et ne me dis pas quoi faire
Et ne me dis pas quoi dire


Je tiquais, grognant malgré moi. Devinant sans mal la gifle qu'elle nous infligeait. Elle était libre et le serait toujours. Je grimaçais, tournant le regard vers Logan. Constatant ses poings serrés alors que Natan semblait être en train de prendre son pied le plus total. Il aimait ça lui. Il aimait savoir qu'il pourchassait un être libre. Qu'elle n'était à personne. Pourquoi souriait-il comme un idiot celui-là ?


— ... elle m'a dit qu'elle ne serait jamais au grand jamais possédée par quelqu'un ...


Je clignais des yeux alors que Logan annonçait la phrase en même temps que la chanson, semblant détester la comprendre soudain.

Je ne te dis pas quoi dire
Je ne te dis pas quoi faire
Alors laisse-moi être moi-même
C'est tout ce que je te demande
Je suis jeune et j'aime être jeune
Je suis libre et j'aime être libre
De vivre ma vie de la façon dont je le veux
De dire et faire ce qui me fait plaisir

Oh oh oh....

Tu ne me possèdes pas



Et elle posa un regard vainqueur sur nous. Nous narguant. Enfonçant sa provocation jusqu'au bout. Si nous avions pu jouer avec d'autres femmes avant elle. Elle n'était pas ces femmes là non. Elle était unique. Ici c'était elle la patronne, elle qui menait le jeu.

« Fais ta vie mais ne m'impose pas ce que tu ne respectes pas ». Voilà son message, cinglant.

Et elle disparut dans les coulisses avec ce connard. Nous laissant con. Nous laissant réfléchir. Putain de tornade.



— Je l'appelle princesse mais en réalité c'est une reine. La reine des enfers. Et sans même l'avoir compris, on a vendu notre âme au diable en tombant dans son regard.

Je clignais des yeux avant de poser mon regard sur Logan. Ne comprenant pas son air d'abrutis et ce sourire. Pourquoi ce mec semblait aimer quand elle l'envoyait chier ? Pourquoi semblait-il encore plus amoureux quand elle lui claquait la porte au nez ?

— Vous êtes dingues... Marmonnais je.



Je me levais, soufflant avant de sortir de la salle. Me figeant en me reculant d'un pas, regardant passer un homme que je ne reconnaissais que trop bien. Mon putain de patron. Mon putain de patron se glissant dans les coulisses surtout. Et je ne résistais pas à l'envie plus longtemps, me faufilant à mon tour. Le suivant à distance. Le voyant discuter tout en se faufilant, discutant joyeusement. Je n'étais pas assez con pour ne pas savoir pourquoi il était là. Et il était hors de question qu'il la touche. Je le perdis des yeux quelques minutes, finissant par atterrir devant une porte. L'ouvrant doucement avant de me figer.

Elle. Elle, dansant. Tellement différente de ce que j'avais déjà vu d'elle. Tellement...



Je sortis mon portable, la filmant. L'envie de composer me brûlant alors que je ne la lâchais pas du regard. Elle était ma malédiction et ma Muse. Une inspiration totale à elle seule. Un tourbillon de sensation m'inondant. Une nymphe dansant avec le vent, un moment hors du temps volé par des mortels. Une nymphe nous laissant l'observer évoluer, observant ses bras et l'ensemble de son corps être chacune des notes. Je pourrais soupirer de plaisir de voir une telle chose. Mais je me retins, retenant mon souffle, de peur de briser cet instant. M'accrochant au mur sans la lâcher du regard. Sentant mon cœur battre bien trop vite pour que cela soit normal. Je ne savais pas ce que je ressentais en la voyant danser ainsi. J'étais incapable de mettre un foutu nom dessus. Mais ce n'était plus juste Luz devant mes yeux. Je le savais. Je le sentais. Je pouvais voir chaque particule de son âme se disperser dans l'air. Étincelant de leurs lumières sur chacun de ses traits si détendus.

Emmène-moi. Emmène-moi dans cet univers que tu sembles n'avoir que pour toi.

S'il te plaît. Je déteste cela... Ou j'aime cela ? Te voir créer ainsi tout un univers et t'y plonger, corp et âme. Nous oubliant. Nous laissant là, sur terre, pauvre mortel.

Merde. Merde ce que je pouvais aimer cette femme.


Et quand je vis que la musique allait se finir, qu'elle semblait redescendre sur terre, j'arrêtais mon téléphone. Le rangeant dans ma poche avant de faire demi-tour. Allant me rasseoir sur mon siège. Recherchant le morceau avant de le mettre, mettant la vidéo. Comme pour vérifier que cet instant était réel.



Je sentis une pression sur mon épaule, et je mettais sur pause avant de me lever. Me dirigeant vers les toilettes. Mettant la musique avant de mettre la vidéo en route. Laissant Aaron et les jumeaux découvrir la danse. Je fermais les yeux, me laissant glisser sur le sol. La voyant danser sous mes paupières. Quelle divinité était cette femme... Comment faisait-elle pour capturer ainsi les gens ?

Et je ne savais plus. Je ne savais plus en cet instant si je ne la voulais que pour moi, ou si je voulais juste pouvoir rester près d'elle. Elle était devenue la pire drogue possible, elle était devenue en trop peu de temps quelque chose d'essentiel à ma vie. Oui c'était ça... Et cela me terrifiait. Elle était une évidence. Bien trop grande.

Et je la revoyais dansant, semblant voler. Un putain d'ange ou un foutu démon. Capturant encore une fois, comme si c'était possible, mon putain de cœur.

Je voulais écrire, je voulais composer. Et sans que je ne comprenne comment, un stylo et une feuille se posèrent sur mes jambes. J'ouvris les yeux, plongeant mon regard dans celui d'Aaron avant de me saisir du stylo. Noircissant cette page blanche.

Merde. Merde.

Pourquoi ? Pourquoi est ce que je semblais aimer cette femme à ce point ? Pourquoi quand elle dansait j'étais dans cet état ? Pourquoi mon âme semblait sur le point de se détacher de mon corps ? Ne voulant qu'une chose : Danser avec la sienne.



Aaron posa sa main sur la mienne, et je relevais le regard vers lui en clignant des yeux.

— Ça va être son tour. Allons nous asseoir.

Je hochais la tête, rangeant la feuille dans ma poche en me relevant. Allant prendre place sur les sièges avec eux. Entendant justement l'annonce de son numéro. Les premières notes se faisant entendre... Et je m'appuyais sur mes poings en me penchant. Voyant quelqu'un arriver vêtue d'une cape, s'avançant vers la scène avant de la défaire d'un coup sec. Dévoilant un démon face à nos yeux. Des gestes lents, lascifs. L'ange avait disparu. Le diable était apparu. Et elle s'envola sur sa barre, commençant une chorégraphie qui mit à mal mon self contrôle.

Je la regardais glisser le long de cette barre, un grognement s'échappant malgré moi de mes lèvres. J'étais complètement hypnotisé par chacun de ses gestes. Ne semblant attendre qu'une chose, qu'elle s'approche pour que je lui saute dessus tel un fauve.

Je me passais une main dans les cheveux en soufflant, reposant mon regard sur elle en me mordant la lèvre alors que la chanson se terminait. Écoutant les applaudissements retentir pour son premier numéro.

— Je vous conseille de vous aérer l'esprit avant le prochain. Si ça c'est que le premier show... Je crains pour votre survie pour le reste.

Je me tournais en un bond vers Hayley, écarquillant les yeux.

— Tu crois qu'elle peut faire pire ?

— On parle de Luz. Bien sûr qu'elle peut faire pire. Elle est même réputée pour cela. Elle est un spectacle à elle toute seule.

Hayley ricana en se levant, disparaissant dans les coulisses. Et je me décidais à me lever aussi, allant me fumer une cigarette avant de revenir plus tard. Observant les numéros avant que des frissons ne s'emparent de moi à son nom. Son deuxième numéro allait commencer. La lumière s'éteignit totalement sur scène, nous masquant son arrivée alors que le bruit de ses talons retentissait. Le silence se fit total, comme si toute la salle était en apnée. Et je déglutis péniblement aux premières notes de Cold de Static X... Gémissant alors que la lumière se fit sur elle.


Oui elle pouvait faire pire.



Un ridicule ensemble de lingerie. Elle était juste en lingerie et bas devant tout le monde. Les cheveux en une crinière indomptable. Le maquillage de femme fatale. C'était mort. Je bandais déjà comme pas possible rien qu'à la vue.

J'oubliais le monde en la fixant, gémissant de douleur alors qu'elle embrasait la salle. La chaleur me semblant insupportable soudain. Logan avait raison : c'était la reine des enfers. Une putain de reine divinement baisable.

Je me frottais le visage sans la lâcher du regard. La voyant alterner des mouvements techniques et des pures techniques d'allumages. Et si elle continuait ainsi, j'allais monter sur scène et la baiser devant tout le monde sans la moindre gêne.

— Mais comment c'est putain d'humainement possible de foutre les gens dans cet état... Gémis je.

— Je me pose la même question mec... Je me pose la même question.. Grogna Aaron.

Je me mordis le doigt en la fixant, me rendant compte que je ne devais pas être le seul à avoir envie d'elle. Je ne savais pas quel était son objectif dans ce championnat, mais j'étais certain d'une chose : elle s'éclatait.

Je me tapais la cuisse avec force alors que je suivais la course de ses mains descendant le long de son corps avant qu'elle ne retourne sur la barre.

— Dans ma prochaine vie... Je veux être une barre de pole dance... Une putain de barre de pole dance... Gémit Aaron

Je ricanais face à la supplication de Aaron, hochant la tête lentement. La voyant disparaître une fois la chanson finit. Un grand sourire sur les lèvres alors qu'elle avait remercié le public.

— Clope ?

— Je peux pas me lever mec...

On éclata de rire avec les autres, nous rendant compte que nous ne pouvions plus bouger le temps de nous calmer. On laissa passer quelques shows ainsi, écoutant avec attention une bonne heure après les résultats pour la demi-finale.

Attendant patiemment son passage.



Et lorsque que ce fut son tour, l'ambiance changea. Un murmure se propageant. Nous la vîmes arriver sur scène. Dans une tenue très sobre, de couleur chair. Un maquillage beaucoup plus léger. Je l'observais avec attention monter sur la barre, se recroquevillant sur elle-même. Les premières notes se firent enfin entendre et je m'appuyais sur mes poings.

— Alive... Sia...

Et je la reconnus aussi vite. Cette nymphe que j'avais pu voir bien plus tôt. Étirant son corps, semblant prendre vie au son de la mélodie. Et pourtant je serrais ma poitrine avec ma main, la douleur m'irradiant au sens de la prestation. L'observant s'écrouler et se battre. L'observant déclamer au monde qu'elle avait survécu à l'enfer.

Observant son âme éclater en des millions de particules dans sa prestation. La regardant danser et voler sur cette barre. Posant ma main devant ma bouche, me retenant de hurler de douleur face à ça. Je l'entendais si clairement. Je la sentais si fort. Cette douleur l'habitant. Cette douleur qui semblait couler et se répandre.

Elle avait tant perdu. Elle avait tant vécu de sa faute. Mais elle avait survécu.

Chaque mot, chaque information de son passé me revenant. Il avait tué sa famille. Il avait tué son petit frère. Et je me rappelais si bien son hurlement à l'entente de ce prénom. J'avais vu son corps se rétracter comme s'il venait de la poignarder en direct. Je l'avais vu se rétracter dans les airs contre les bras de Logan.

J'avais entendu sa douleur. J'avais entendu sa haine. J'avais entendu la voix de cette merde. J'avais entendu ses mots. J'avais compris en si peu de temps ce qu'il avait pu lui faire subir. Et je sentais bien les larmes dévaler sur mes joues, je sentais bien mon âme hurler avec la sienne. J'entendais son cri à l'univers. Je l'entendais hurler qu'elle était toujours là. Et je ne comprenais pas... Je ne comprenais pas comment elle avait fait pour se relever de tout cela. Elle n'était plus un ange. Elle n'était plus le diable. Elle était juste putain d'humaine. Terriblement fragile devant nos yeux.



Quand la musique se stoppa, elle releva le regard. Croisant le mien, m'offrant un sourire réconfortant. Saluant le public avant de disparaître de nouveau. Je me levais, partant à toute vitesse dehors. M'allumant une cigarette en m'appuyant sur le mur. M'essuyant le visage en soufflant. Je fumais ma cigarette, observant en silence les autres devant moi à présent. Je savais sans avoir besoin de les regarder qu'ils avaient pensé à la même chose que moi. Qu'ils avaient tous deux pensés à son passé face à sa prestation. Je posais mon regard dans celui de Natan, fumant ma cigarette. Il se pinça les lèvres avant de secouer la tête.

— Je vais faire un tour. Je reviens.

Il descendit les marches, enfonçant ses mains dans ses poches. S'éloignant de nous. Je savais ce qu'il allait faire. Il allait hurler plus loin. Évacuer tout ça à sa manière. Ne revenant qu'un peu plus tard, et on se résigna à entrer de nouveau. Entrant à temps pour entendre les noms des finalistes. Elle était la dernière à passer comme elle détenait le titre.



Un mec passa en courant avant de faire demi-tour, venant prendre dans ses bras Hayley. Putain. Putain mais c'est le putain de connard de tout à l'heure.

— Alors Tom ? Alors ?!

— Eh bien, j'ai montré qui c'est le patron ! Tu crois quoi toi ! Ah tiens je te présente ma femme et ma fille !

Je me détendis aussi vite face à la présentation sous l'éclat de rire d'Aaron. Le mec le regarda sans comprendre, fronçant les sourcils.

— Oh c'est parce que ceux que tu vois derrière moi, on eut très envie de t'étrangler quand tu as dansé avec Luz.

— Luz ? Clochette ? Pourquoi ça ?

— Un peu jaloux dans leur genre.

— Oh... Ooooh ! J'ai pas raté le final c'est bon ?

— Non non t'es pile dans les temps. Les prestations vont commencer.

— Putain je te jure chérie faut que tu voies ça. Je te promets. C'est la dernière fois que c'est possible en plus... Son putain de dernier numéro !


Je fronçais les sourcils, appuyant sur l'épaule de Hayley, la faisant se tourner vers moi.

— Comment ça son dernier numéro ?

— Bah oui, elle vous a pas dit qu'elle faisait plus de compét' après ça ? C'est sa dernière.

— Mais pourquoi elle arrête ?

— Ah bah ça... C'est l'énigme fée clochette ! Si tu trouves la réponse, on est preneur !



On alla reprendre place sur les sièges, le mec et sa femme prenant place avec nous. Je ne comprenais pas bien l'excitation de ce mec pour le numéro à venir. En vérité je comprenais encore moins pourquoi Aaron semblait trépigner. Le deuxième numéro commença, et je l'observais d'un œil distrait. Ainsi que celui qui arriva ensuite. Me redressant quand enfin il prit fin.

Enfin. Son final allait arriver.

On se redressa tous. La voyant arriver dans une sorte de nuisette blanche. Pieds nus. Un maquillage la mettant en valeur alors que ses boucles avaient été domptés. Aaron ne semblait plus tenir en place, et je vis un sourire naître sur ses lèvres alors qu'elle fermait les yeux. Semblant se mettre en position. Son sourire s'agrandit quand les premières notes se firent entendre et je sursautais aussi vite en écarquillant les yeux.

— Mais... Mais c'est le morceau que...

J'ouvris grand la bouche en reconnaissant le morceau qu'Aaron nous avait amené il y a deux semaines. Reconnaissant notre putain de son en cet instant. Me figeant. Mon cœur cessant de battre alors qu'elle commença à danser sur une voix qui s'élevait. Le râle de plaisir d'Aaron se faisant entendre.

— Bordel j'avais raison... C'est vachement bandant les deux ensembles... C'est putain de parfait...

— Sa... Sa voix...

Je clignais des yeux, reconnaissant sa voix. La voyant danser et évoluer en parfaite harmonie avec sa propre chanson. Ses paroles s'imprégnant en moi comme une marque indélébile. Un tremblement s'emparant de moi en comprenant. Une chanson entière, une composition pure, un numéro face au monde. Tout cela alors que ses mots n'étaient que pour nous trois. Comprenant le schéma soudain. Comprenant que tout ça, ce n'était que pour nous. Elle se foutait bien de ce championnat. Il n'était qu'une excuse pour qu'elle s'exprime. Et si moi j'avais déclaré mon amour dans un bar pendant un de nos concerts. Elle, elle avait choisi un événement national pour le faire. En vérité, ses mots étaient les plus beaux que j'avais pu entendre. Et je l'admirais, complètement éblouis par cette femme se tenant devant moi. Hypnotisé par sa voix. M'imprégnant de chaque instant. Découvrant l'ampleur de son talent, découvrant à quel point elle pouvait irradier.


Elle avouait la plus belle chose pour moi : nous avions capturé son cœur. Nous lui avions offert une renaissance. Elle déclarait et démontrait si paisiblement des choses si énormes. Je me délectais de sa voix, de sa danse, de tous son être. Je l'admirais comme la plus belle chose en ce monde. Et c'est en l'admirant ainsi, que je me rendis compte que je ne pourrais plus faire marche arrière. Je n'y arriverais plus. J'avais un besoin inouï de cette femme dans ma vie. Je ne pouvais plus la perdre. Je la voulais dans ma vie à chaque instant.

J'étais complètement fous de cette femme se tenant devant nous. De cette femme avouant au monde qu'elle aimait éperdument trois hommes.





Note de l'Auteur :

(*) Les paroles de la chanson sont une traduction de « You Don't Own Me » chanté par Grace feat G— Eazy. Music video by Grace performing You Don't Own Me. (C) 2015 RCA Records, a division of Sony Music Entertainment


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Correction Septembre 2020

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