25. Point de vue Logan HERRERO.
— Dégage de là, Joder !
La rousse se leva en soufflant, me lançant un regard noir avant d'aller balancer son cul ailleurs, auprès d'un de mes hommes qui ne se ferait pas prier.
Je jouais de nouveau avec la lame qu'elle m'avait confié, la faisant tourner avec mes doigts, hypnotisé par la beauté de la lame. J'avais beau jouer avec encore et encore, je n'en revenais pas de la perfection de ce couteau. Un équilibre parfait, léger, maniable à souhait. Un putain de travail de pro qui devait valoir son prix.
J'étais persuadé qu'avoir cette lame avec moi était un indice de taille sur elle, mais j'étais incapable de mettre la main dessus. Ce symbole ne révélant rien malgré nos recherches. Et pourtant ce symbole... J'étais certains qu'il voulait dire quelque chose. Mon instinct me trompait rarement, et sur elle, il me susurrait des choses qui me faisait frissonner de plaisir.
Une main se tendit vers la lame et j'attrapais le poignet avec force en serrant la mâchoire. Lançant un regard noir à celle qui venait de tenter ça. Je saisis sa main, la bloquant avec la mienne, tranchant un grand coup sa paume sans la lâcher du regard.
— Tu apprendras à ne pas toucher ce qui ne t'appartiens pas. Dégage.
Sa copine vint l'aider à panser sa main alors qu'elles se faisaient raccompagner hors de la propriété, devenant indésirable en une phrase. J'essuyais la lame alors qu'un homme se racla la gorge devant moi.
— Quoi ?
— Un souci Chef...
— Quel genre de souci ?
— De ce genre-là Chef...
Il se recula d'un pas alors que je levais le regard, un sourire s'étirant sur mes lèvres alors qu'elle avançait vers moi.
— Princesse ?
Même si je l'avais voulu, mon regard n'aurait pus quitter cette femme du regard. J'en voyais passer des femmes dans cette demeure et dans mon lit, mais aucune n'avait cette aura qu'elle avait, elle. Aucune n'avait ce regard d'animal sauvage.
— Pardon de débarquer ainsi, je peux repartir si tu veux.
Je secouais la tête, l'attrapant par la taille afin qu'elle monte sur moi. Caressant sa nuque en la contemplant. Je l'avais laissé il y a peu pourtant. Nous étions en mardi en début de soirée, j'ignorais comment elle avait trouvé où j'habitais... Et je m'en foutais bien.
— Tu es bien la seule femme que je suis ravi de voir ici. Je ne m'y attendais pas je le reconnais.
— J'avais envie de te voir je crois...
— Tu crois ?
Je plaquais mes lèvres contre les siennes, grognant de désir en sentant son corps contre le mien. Ses doigts vinrent se perdre dans mes cheveux, les tirants en arrière d'un coup sec alors que ses lèvres venaient me dévorer le cou.
— Je crois que j'ai très envie de baiser avec toi Logan.
Mon corps trahissait sans mal mon accord pour sa proposition, et je la portais contre moi en me levant. M'enfonçant dans ma demeure en l'amenant à ma chambre.
— Je crois que je n'ai aucun souci à répondre à ton envie princesse.
Contrairement à la première fois, elle ne me laissa pas prendre le contrôle. Le prenant entièrement, me rendant complètement fou. Me transformant en quelque chose de totalement dépendant de ses envies. Est-ce que je comprenais pourquoi mon jumeau était tombé amoureux de cette femme-là ? Oh que oui je le comprenais.
On ne pouvait pas rester insensible à une tornade pareille quand on avait la vie qu'on avait. Et je compris que j'étais foutu quand je la retins alors qu'on venait de jouir. Je compris en la gardant contre moi que son corps nue contre moi me faisait bien trop de bien.
— Merde...
— Quoi ?
Elle leva le regard vers moi, fronçant les sourcils.
— Tu vas pas aimer princesse. J'en suis désolé...
— Dis toujours..
Je plongeais mon regard dans le sien, dévoilant la pire chose possible pour moi.
— Je crois que je pourrais tomber complètement dingue de toi... Je crois que pour la première fois... Je vais avoir du mal à ne pas tomber amoureux... Je suis putain de désolé...
Sa bouche forma un « o » parfait, elle cligna des yeux, se redressant lentement en reculant.
— C'est quoi cette putain de connerie... Tu.. Fais chier !
Je me frottais le visage alors qu'elle se rhabillait, partant de la chambre comme une dingue. Putain même sur ça elle réagissait pas comme les autres nanas cette femme... Fais chier. Je me laissais retomber sur le lit, soufflant en tapant sur le lit. Putain la première déclaration d'amour de toute ma putain de vie venait de se prendre le pire bide du siècle...
J'entendis la porte claquer de nouveau et je redressais la tête en arquant un sourcil. Elle se tenait droite devant moi, me montrant du doigt en semblant bouillir de rage.
— Tu crois que tu pourrais tomber amoureux de moi ? T'es sérieux là ? Mais merde quoi ! On déballe pas ça comme ça ! On se connaît même pas putain ! Un putain de chef de gang déballe pas ça ! Déballant ça comme s'il avait envie d'une bière putain ! Merde quoi ! Je pourrais être n'importe qui ! Je pourrais être là pour te tuer ! Mais c'est quoi qui va pas dans ta putain de tête ! Tomber amoureux de moi ? Mais quel putain de crétin finit ferait ça ?! Nan mais je te l'interdis hein ! Je t'interdis de tomber amoureux de moi mec ! Sinon je te brise les couilles avant de te les faire avaler !
Merde... C'est définitif... Je pourrais tomber amoureux de cette femme.
— Et arrête de me regarder comme un crétin ! Qu'est ce que t'as à sourire comme ça ?!
Je me redressais lentement, l'attrapant avant de la jeter sur le lit. L'emprisonnant dans mes bras alors que je la contemplais, voyant sa respiration bien trop rapide. Son regard me lançant des éclairs. Elle ouvrit la bouche, prête à déverser de nouveau sa colère et je l'embrassais brutalement. Collant mon corps au sien, lui arrachant un gémissement aussi vite.
— Tu me donne envie de te faire hurler de plaisir encore et encore quand t'es en pétard comme ça !
— Mais je vais t'arracher les...
Je l'embrassais aussi vite, arrachant son haut avant de mettre ma main dans son pantalon. Lui coupant toute envie de me menacer. Sa respiration se coupa alors que je me laissais emporter par mon envie si brutale d'elle. Cette putain d'envie qui ne semblait pas avoir de limite.
— Logann...
Un soupir de plaisir, un gémissement capable de me faire hurler tel un loup sous la lune. Ce caractère, cette violence, cette sauvagerie... Je ne le retrouvais chez aucune femme avant elle. Alors que je sentais son corps réagir au mien comme une évidence. Alors que ses doigts me parcouraient, enflammant mon corps. Alors que son regard se voilait d'un désir si intense. Dévoilant de nouveau son corps à ma vue, le goûtant et le savourant sans limite. M'emparant de ce corps comme la plus parfaite des évidences. Je compris alors. Ouais fait chier... J'allais tomber pour cette femme-là. J'en étais certains.
Elle ne partit que tôt dans la matinée, repartant comme elle était arrivée. Une putain de tornade. Et je restais sur les marches de ma demeure, fixant l'allée avec un putain de sourire crétin. Je me saisis de mon portable, consultant mes messages avant de reporter mon regard de nouveau sur l'allée en repensant à ce que j'avais lu samedi soir. Fixant mes doigts qui avais pu sentir son dos sans qu'elle ne s'en fâche cette fois. Me laissant deviner des cicatrices me faisant froid dans le dos autant qu'elles me mettaient hors de moi.
Je savais bien que même si Natan avait eu plus d'info, il ne dirait rien. Je le savais et je le comprenais même si cela m'énervait.
J'avais de quoi m'occuper largement cette semaine, et pourtant le jeudi, mon hacker vint me trouver, bien trop nerveux à mon goût. Me signalant qu'une vidéo faisait le buzz depuis samedi dernier. Identifiant la tornade qui était passée chez moi un peu plus tôt dans la semaine. Il me fallut à peine une seconde pour reconnaître Luz et Cole sur la vidéo amateur, les filmant alors qu'ils chantaient dans le bar.
— C'est quoi le souci ?
— Bah ça disparaît au fur et à mesure des sites... Mais ça fait un tel buzz que ça remonte encore et encore...
— Tu essayes de me dire quoi Tio ?
— Que la demoiselle que tu protège chef, elle est affichée sur le net. Et que si on se donne ce mal pour faire disparaître cette vidéo...
— C'est qu'il y a un souci...
Je me redressais lentement en saisissant mon portable, blanchissant en composant un numéro. Il décrocha aussi vite, me demandant s'il y avait un souci.
— Je crois que tu ferais mieux de venir hermano mio... Tio vient de me montrer un truc.
— Je suis là dans quinze minutes. Je pars de la salle.
Il raccrocha aussi vite alors que mon regard fixait l'écran.
— On peut savoir s'il y a eu des téléchargements de cette vidéo ?
— Ouais ouais... Cela va me prendre du temps chef. Je m'y mets. Je cherche un truc en particulier ?
Je haussais les épaules, ne sachant pas quoi chercher précisément. Me fiant juste à mon instinct. Et celui ci me disait que cette vidéo est une mauvaise nouvelle pour la demoiselle.
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Correction Septembre 2020
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