L’odeur m’atteint avant même que je puisse ouvrir mes yeux. Un soupir. Tout était rouge. Un rouge tellement foncé qu’on pourrait penser qu’un simple verre de vin s’était renversé. Mais non. Ce n’était pas un simple verre de vin.

            Une tache. Une grande tache sur mon duvet blanc. Une larme qui s’est formée au coin de mon œil. Pas encore ! Au Dieu, est pitié de moi. Je vous supplie. Pas encore.

            Mais Dieu dort sur son nuage blanc, tout doux, ou le soleil se lève, montrant sa lumière majestueuse. Orange. Jaune. Rouge. Le rouge. Moi je dors sur mon nuage rouge. Ce nuage rouge ou je reste désormais allongée jusqu’à ce que Dieu se réveille pour qu’il puisse voir son œuvre.

            Deux larmes. Trois. Une cascade ou je me noie. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je ne sais jamais. Je suis toujours la victime de cet horrible massacre. Ou peut-être suis-je le meurtrier ? Suis-je responsable ?

            Un cri m’échappa.

            Non. Non. Non !

            Pas encore.

            Je me lève doucement afin de ne pas tomber. Un pied au sol. Deux. Quelques marches puis le miroir. Devant mes yeux se trouvait une femme. Vêtue d’une chemise blanche, longue, qui touchait le sol, elle mit sa petite main sur son ventre. Un caresse suivi. Tout tremblait.

            Dieu dormait.

            L’enfant dormait.