La joie de vivre. Est-ce pouvoir vivre nous-même, sans ennuis explicites? Est-ce pouvoir donner la vie à un autre être, sans le regretter ?

            Ne sachant comment répondre, sommes-nous tous tristes, malheureux et privés de joie ? Sommes-nous tous des hommes sans être vraiment…vivants ?

            Je connais ce que c’est la vie et la mort. Je connais ce que c’est la joie et le malheur. Je connais ce que c’est de ne pas vouloir vivre mais aussi de vouloir réussir.

            Réussir ? Utiliser ce mot semble rendre injustice à tout dont j’y crois. Je ne peux pas réussir. Moi en tant qu’être humain, je suis par défaut, corrompue.

            Pourtant, cette âme qui se trouve dans un petit corps tout chaud, tout rose, et tout rond, est-il corrompu ? Est-il lui aussi privé de la joie de vivre avant même une chance dans ce monde ?

            Ma main sur son cœur, sur ces pieds qui battent les parois de mon ventre, je ne cesse de penser si vraiment je serai capable de préserver une innocence tellement pure, sans tout détruire, une deuxième fois.

            Une deuxième fois ? Ou peut-être une troisième ? Je ne compte plus. Je ne compterais plus jamais. Jamais.

            Seulement, perdre l’espoir, perdre l’envie, ceci est imaginable seulement dans des périodes de plus hautes désespoir.

            Pour le moment, j’ai la joie de vivre.