Chapitre XXI- Celui où mes amis rencontrent des fées ...
Un peu avant que la nuit ne tombe, Éric et Kaïa arrivèrent au palais des fées, épuisés mais satisfaits. Le palais était assez petit, mais avait des formes délicates, se trouvait au cœur d'une combe, au sol couvert d'une herbe violette et traversé par une rivière à l'arrière de la bâtisse. Autour de ce ruisseau brillant poussaient des arbres immenses, tous plus grands encore que le plus grand des arbres que l'on peut trouver dans notre monde, formant comme un bois à l'arrière du palais.
Ce dernier était simple, je l'avais dit. Des arbres ressemblant à des piliers soutenaient les étages. La porte faite un petit tronc d'or et de feuilles étaient quant à elle encadré par des dorures. Le premier étage avait des murs fait en verre qui dévoilaient une salle à manger et un salon au sol zébré par des branches. Le deuxième étage avait des murs fait dans une matière qui pouvait ressemblait à une grosse bulle coloré. On ne pouvait voir à l'intérieur par contre, car une épaisse fumée rose parcourait la salle. À l'avant du palais, se dressaient quelques arbres perdus, dans lesquels se trouvaient nichés des maisons et des observatoires fait de bois, de feuille ou d'herbe. Enfin sur le toit se trouvait une table ronde et des sièges à l'ombre des arbres piliers pour observer la vue. Il y avait quelques fées présentes, des adolescentes, des enfants et à peine quelques adultes. Dès qu'elles aperçurent Éric, les fées s'arrêtèrent pour faire des œillades à mon ami, qui trouvaient ces créatures charmantes, mais influencé par les histoires qu'il avait entendues chez les démons il resta méfiant et bien lui en pris croyez-moi !
Kaïa eut du mal de son côté à résister aux sourires charmeurs des hommes-fées et rêvaient de se jeter dans leur bras. Seule la pression de son compagnon sur son bras l'en empêcha.
Ils entrèrent sans souci dans le palais par une entrée magnifique qui déboucha sur une pièce immense étant peut-être une salle de réception. Dans une autre salle ils rencontrèrent un miroir gigantesque. Ils prirent alors les escaliers ressemblant à un arbre également. Ils tombèrent sur des pièces de la vie courante : salon, salle à manger, salle de bain, sauna et bibliothèque. Néanmoins quel que soit le lieu où ils se trouvaient, il était désert. Personne ne semblait être là. Et ce côté abandonné donnait une étrange et inquiétante atmosphère.
Ils montèrent à l'étage suivant, découvrirent que la fumée cachait des pièces étranges, toutes recouvertes d'écriteaux et de miroir et pleines de livres et parchemin de tout âge. Au centre, ils trouvèrent deux livres : le livre du conseil des fées, réputés pour répertorier tout ce qui s'était passé depuis la création du monde et une bible version fée.
La curiosité prit mon amie vampire, qui voulut ouvrir le livre du conseil. Au moment où elle le toucha une fée arriva enfin. Mais de manière très discrète, trop discrète d'ailleurs, puisque mes deux amis sursautèrent à son arrivée.
Une fois reprit Éric la fixait ébahit. Il faut dire qu'elle était très belle, avec un visage en cœur au teint de pêche encadré par une longue chevelure d'un noires-cerises qui faisait ressortir ses deux grands yeux bleu-violet et des lèvres pleines semblant taillé dans du grenat au sourire envoûtant.
- Vous n'avez aucun droit d'être ici ! déclara la fée d'une voix mélodieuse mais ferme.
- Qui tu es toi ? demanda Kaïa
- Je suis Vegoia, fille de la conseillère Tiv, la plus puissante des fées. Vous n'avez aucun droit d'être ici, répéta-t-elle avec autorité.
- On a compris. Mais...
- Il n'y a pas de mais !
Sa voix devenait vraiment agressive et prenait des accents terrifiants qui poussèrent Kaïa, qui était pourtant difficilement impressionnable, à lâcher le livre et reculer.
- Parfait ! conclut Vegoia. Maintenant suivez-moi !
Ils la suivirent, Kaïa en maugréant et Éric avec admiration.
- Tu dois vivre une vie passionnante ici, déclara-t-il.
Elle s'esclaffa alors, son rire était tel au chant du pinson et vous faisait ressentir un bien-être intense.
- Ici ? Pas le moins du monde ! Tout y est ennuyeux à mourir, il ne se passe rien. Pas comme dans votre monde, ajouta-t-elle avec un sourire séducteur auquel mon ami n'était pas insensible.
- Pourquoi ne viens-tu pas vivre chez nous alors ? interrogea ce dernier.
- Eh bien parce que pour partir d'ici je dois être enlevée par un homme qui m'aimerait passionnément, m'épouserais dès notre retour dans votre monde et continuerait de m'aimer à jamais. Tu veux être cet homme ?
Mon ami fut pris de court par la question pendant que Kaïa ricanait.
- Vegoia ! appela une voix harmonieuse.
Une autre fée débarqua, tout aussi charmante, vêtue d'une tunique bleue laissant néanmoins deviner ses hanches bien dessinées et son corps harmonieux. Elle avait un cou aussi blanc que celui d'un cygne sur lequel tenait un visage blanc comme la neige où se détachait une bouche rouge comme la passion, un nez busqué, deux grands yeux de couleur incarnat surmonté par de très fins sourcils dorés comme l'étaient les fines boucles qui tombaient tout autour de son visage et de sa silhouette tentatrice jusqu'à au sol même.
- Dame Nortia, ce sont des étrangers qui...
- Je les attendais Vegoia. Retourne t'occuper de tes affaires ! Vous autres, venez !
Ils suivirent la fée aux longs cheveux jusqu'au toit. On leur apporta immédiatement de quoi boire et manger.
- Cette nuit, le conseil se réunira. Vous viendrez nous expliquer toute l'histoire. Alors nous vous aideront du mieux que l'on peut.
- Mais on peut très bien tout vous raconter immédiatement, protesta Kaïa.
- Je ne suis pas le conseil à moi toute seule, pas même son membre le plus important. Et nous ne prenons pas de décision sans en parler ensemble avant.
- Mais le temps presse !
- Et c'est la raison pour laquelle nous nous réunissons ce soir ! Estimez-vous chanceux des privilèges qui vous sont accordé. Sans Aradia vous vous seriez débrouillé seuls.
Mes amis se regardèrent, désolés, se sentant absolument impuissant.
- D'ici ce soir amusez-vous ! Meane, la plus puissante d'entre nous l'a voulu. Mais n'approchez pas du deuxième étage.
Les deux aventuriers échangèrent un regard en soupirant, néanmoins, n'ayant pas d'autres choix ils sirotèrent leur boisson en contemplant le paysage autour d'eux.
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