Chapitre VII - ... dans l'endroit le moins touristique au monde
Je me réveillai vers minuit. Je me levai encore tout habillé et passa réveiller les autres, y compris Camille, qui avaient dormi ici, comme moi, dans leur vêtements. Pendant qu'ils émergeaient du sommeil, je pris le passage secret qu'Yves m'avait montré quelques semaines plus tôt. Je pus ainsi me diriger vers la salle du trésor sans que l'on me voie.
Au centre de la pièce, protégé par un coffre, elle devait se trouver là. Je projetai mon esprit dans le coffre. Mais la pierre n'y était plus. À la place, j'entendis, dans mon esprit, la voix de Célia me dire : Je ne te laisserais pas faire une telle bêtise. Évidemment, c'était un message. La garce avait dû écouter aux portes.
Je rejoignis furieux sa chambre et réclama :
- Donne-la-moi !
Elle me regarda calmement, assise sur son lit, la pierre entre ses mains.
- Jamais ! Tu es fou ! Je ne te laisserais pas partir là-bas !
- Et pourquoi pas ? Qu'est-ce que ça peut bien te faire de toute façon ?
- Tu mourras si tu y vas.
- Bien sûr que non !
- Tu es encore plus prétentieux que mon frère ! me déclara-t-elle.
- J'y ai survécu une fois, sans égratignure.
- Un coup de chance !
- Et puis, si je meure tu récupères le trône.
- Tu es de ma famille, je ne peux pas te laisser mourir. Et puis Nicolas et Marius t'accompagne. Je les apprécie un peu figure-toi !
- Ils ont peur de s'approcher de Nicolas à cause de ses origines fées. Et Marius est l'héritier du trône d'Haldar. Alors personne ne le laissera mourir là-bas.
Je tendis le bras, elle protégea la pierre de son bras. Elle me repoussa alors avec sa magie. Je notai qu'elle plissait les yeux pour me pousser contre son mur.
Je me relevai, me créa une aura protectrice et m'approcha. Je saisis son poing et on lutta un moment à se battre la prise sur la pierre.
Elle se pencha alors et mordit mon bras. Je hurlai et écrasa ses doigts. Elle hurla à son tour et on lâcha tous deux prises.
La pierre tomba sur le sol en devenant invisible.
Je m'accroupis à sa recherche, mais d'un geste de la main, ma cousine me suspendit au-dessus du sol.
- Je ne te laisserais pas faire.
Je soupirai et fit ce que j'aurais dû faire dès le début. Je me concentrai sur elle. Elle tenta de se créer un bouclier, mais ma magie était plus puissante et l'endormit.
Je tentai de la rattraper avant qu'elle ne chute, mais, j'étais trop occupé à tomber moi-même. Nous atterrîmes sur le sol dans un grand bruit.
Je la soulevai péniblement, constatant qu'elle était plutôt lourde finalement. Je vérifiai les battements de son cœur, m'assurant que ma magie n'était pas allée trop loin. Puis je l'allongeai sur son lit difficilement.
J'appelai alors la pierre. Mais elle ne répondait pas. Je tâtonnais en vitesse, certain que le bruit avait dû alerter les gardes. D'ailleurs n'étais-ce pas eux qui arrivaient ? Je me rendis invisible par précaution.
Il faut savoir qu'on ne se rend pas vraiment invisible. Il y a un monde parallèle, en tout point pareil aux nôtre, qui est totalement invisible. Certains des nôtres pensent que les fantômes et esprits sont des habitants de ce monde qui sont passé dans le nôtre. Bref, en réalité, il suffit de faire un pas dans ce monde et on est invisible aux habitants du nôtre.
C'est un monde un peu spéciale, en tout point semblable aux notre mais d'où l'on peut apercevoir le nôtre comme à travers une cascade ou une vitre un peu flou. Cette « vitre », puisque je ne vois pas d'autre moyen d'appeler cette limite entre notre monde et celui de l'invisible est comme une ligne de symétrie. De plus, dans le monde invisible, rien ne l'est, puisque l'invisibilité n'existe pas. Tout çela pour dire que cela permet donc de distinguer ce qui est invisible en même temps que soit. Ce qui fut mon cas.
Je le vis alors. Ce fut furtif, mais un homme, vêtu d'une longue cape était à mes côtés. Il me fixa sans doute, mais son visage était entouré d'une brume noire ne permettant pas de distinguer le moindre trait. C'était un sans visage. Je fixai les gardes inquiets, puis lui, puis les gardes, enfin vous avez compris. Est-ce que je devais foncer dans les bras des gardes, réclamer de l'aide ou attendre leur départ ?
Ils examinèrent ma cousine. Ils tentèrent de nous faire revenir en leur monde, mais le sans-visage m'agrippa. J'étouffai mon gémissement. Ne voyant rien, ils se décidèrent à prévenir Yves. Je me débâtis et repassai au monde normal.
Je cherchai avec inquiétude la pierre. Un sans-visage était là, je ne pouvais la laisser à sa disposition. Je me relevai et buttai sur elle. Je la ramassai alors et filai à toute vitesse.
En arrivant dans la chambre, ma sœur m'attendait les bras croisés.
- Qu'est-ce que tu faisais !
- Ça va ? interrogea Nicolas.
Je tentai de chasser l'homme invisible de mon esprit. J'avais une visite à rendre au démon. J'aurais peut-être dû prévenir Hélène au moins ou quelqu'un mais ce serait aller contre notre mission.
- On en parlera plus tard, décidais-je.
J'ai écrit un mot pour ma mère, lui expliquant que nous allions bien et que nous rentrions bientôt.
- C'est un peu tôt pour le dire, fit remarquer Marius.
On le regarda mal à l'aise. Il n'avait pas l'habitude de partir à l'aventure. Et il était malgré tout, d'un calme olympien.
- Tout va bien se passer, affirma Kaïa.
Je fis un sourire d'encouragement à son cousin et prit la pierre.
- Ouvre-nous un passage s'il te plaît ! lui demandais-je.
- Peux pas. Faible.
Effectivement, sa voix me paraissait venir de très loin. Je songeai à Célia qui avait eu du mal avec une magie surpuissante. Cette garce avait vidé la pierre.
J'amenai ma sœur à l'écart pour lui expliquer.
- La garce ! Et si on reporte, elle dira tout !
- On a qu'à le faire nous-mêmes, sans rien dire aux autres.
- Tu sais comment faire peut-être ?
- La pierre nous guidera.
Elle acquiesça. Je me concentrai sur la pierre.
- Tu peux le faire ?
- Oui. Très facile pour Vous. Imaginez un couteau qui s'enfonce dans la terre, plus loin, encore plus loin.
Je glissai un regard vers ma sœur. Elle avait compris.
- Donnons-nous tous la main, proposa-t-elle.
Elle se saisit de la mienne. Elle me pinça la main pour qu'on commence. On se concentra. Un couteau qui transperçait la terre, toujours plus profond, créant un petit passage. Ce fut très rapide, puis on buta sur quelque chose en dessous du sol. On força un peu et ce fut fini.
Comme chez les sans-visages, un passage était devant nous, qui ressemblait à de la gelée noire et d'où provenait de la vapeur.
- Nicolas va devant ! Tu nous éclaireras en luisant, proposais-je.
- Et si cette fois ça n'arrive pas ? Je ne contrôle absolument pas ces trucs !
- Ça fonctionnera ! déclara Kaïa.
- Être chez les démons doit le déclencher, supposa Marius.
Mon meilleur ami avança et on le suivit en tremblant.
On arriva dans une salle pleine de démons.
Ceux-ci étaient armés et pointaient leurs armes vers nous. Ils paniquèrent en voyant Nicolas.
Marius s'avança alors.
- Mesdames et Messieurs, nous ne vous voulons aucun mal. Nous sommes venus rendre visite à un ami humain, comme nous. Nous vous serions reconnaissant de bien nous conduire aux humains qui vivent chez vous. Je pense que pour nous tous la collaboration est la meilleure solution.
Ils hésitèrent, leur attention entièrement tourner vers Nicolas.
- Notre ami ci-présent est en contact permanent avec les fées. Il porte leur sang. Et nous sommes tous des princes ou princesse des cités. S'il nous arrive la moindre chose, les fées et les douze cités vivront cela comme une agression. Je vous conseille donc de collaborer. Ou alors, elles viendront se venger.
Mon meilleur ami prit un air menaçant. Je me mordis les joues pour éviter de rire tellement il était comique. Mais cela aurait cassé l'effet du discours de Marius alors je me retins.
- À quel humain voulez-vous que nous vous amenions Monseigneur aux longs crocs !
Nous hésitâmes. Et si Romuald n'était pas ici ? On aurait l'air ridicule.
- Un humain du nom d'Éric, affirma Kaïa.
Un démon se dégagea et s'inclina face à nous.
- Je vous y conduis.
On le suivit. On se tourna tous vers Kaïa.
- C'était le garçon qu'on a vu ici la dernière fois, nous révéla-t-elle. Lui on est certain qu'il soit là et il avait l'air assez proche de Romuald.
- Celui qui était trop sexy ? interrogea Camille.
Et elles gloussèrent comme des poules. Le démon les regarda, intrigué.
- Un cri de guerre pour faire dire que tout va bien, expliqua Nicolas.
On se retint de rire encore une fois. Les filles nous fusillèrent du regard.
- Tu as été incroyable Marius ! le complimentais-je.
- Un jour je serais roi. Je sais donc bien parler, être rassurant ou menaçant.
- On devrait t'emmener plus souvent avec nous alors, déclara Nicolas.
Je n'aurais rien à redire à cette idée, mais ma tante et la reine Karita aurait sûrement plus d'imagination que moi. Quand je vis Éric je le reconnus tout de suite. Il avait une chevelure noire ébouriffée, dans laquelle un coup de ciseau ou de rasoir ne ferait pas de mal. Un teint laiteux, des yeux bleus de minuit, des lunettes rectangulaires sur un nez bourbonien, une mâchoire carrée, furent les détails qui me paraissaient familier. Mais ce fut ses sourcils qui se froncèrent en nous voyant, son regard ténébreux, ses vêtements noirs, spécialement son long manteau et son mauvais latin qui me rappelèrent à lui.
- Qu'est-ce que des traîtres me veulent ? gronda-t-il.
- Est-ce que Romuald est ici ?
- Qu'est-ce que ça peut vous faire ? Vous ne lui avez pas fait assez de mal ?
- On est venu se racheter. On l'emmène. Toi aussi d'ailleurs. Et tous les humains qui sont ici, proposa Kaïa.
- On s'en passera ! Dans les cités vous êtes tous orgueilleux et vils !
- Comment peux-tu le savoir ? Tu n'y as jamais été ? interrogea Camille.
- Tu ne peux pas avoir envie de rester ici, ajouta Nicolas en jetant un regard peu amène à ce qui nous entourait.
- Eh bien si ! Quand on m'a arraché à mon foyer, les démons ont été d'une grande bonté. Et voilà que vous arrivez sur votre cheval blanc à vouloir jouer les héros. Je ne veux pas devoir encore changer de vie ! Et il n'y a aucun moyen que je rentre chez moi. Chez moi cela n'existe plus.
- Les autres ont le droit de choisir. Et Romuald aussi ! dis-je.
Il croisa les bras et nous toisa. Il était vraiment grand.
- Non. Cela les mettrait en danger ! Les sans-visages arrivent. Ils savaient que vous alliez venir. Ils savaient que vous veniez pour Romuald. Ils l'ont emmené en sécurité. Et ils vont bientôt savoir que vous êtes avec moi. Alors allez-vous-en !
On se regarda, bouleversé.
- On n'est pas venu pour rien, déclara Marius. Tu dis ne pas vouloir nous aider, mais tu viens de le faire.
- Personne ne résiste au sans-visage. Et les démons leur obéissent.
- Ils nous obéissent aussi. On est tous des gens très important dans les cités. Et l'un de nous a suffisamment de sang fée pour terroriser les démons. Alors, on va aller chercher Romuald, et proposer à tous les humains de rentrer avec nous. Si tu veux rester, c'est ton choix. Mais ce sera ton unique opportunité de quitter cet endroit.
Il l'examina en fronçant les sourcils. Marius se tourna vers l'un des démons.
- Nous devons allez voir Monsieur Romuald. Menez-nous à lui !
- Mais....
- Faut-il appeler les fées ?
La créature s'inclina.
- Réfléchis en notre absence ! lui proposa Marius. On revient très vite. Et qu'on fasse amener les humains qui ne sont pas sans-visage ici.
Les démons lui obéirent. Ils nous emmenèrent jusqu'à une salle bien gardée, par des démons bien différents.
- Je ne peux m'approcher plus. Il est à l'intérieur, nous expliqua notre guide.
- D'accord. Mets-toi à l'abri dans les parages. On fera le plus rapidement possible, déclara Kaïa.
Nous entrâmes. Mais ces démons-là semblaient moins sympathiques. Ils hésitèrent devant Nicolas. Leurs yeux brillèrent de colère. Ils nous montrèrent leurs crocs d'un air menaçant.
- On veut entrer !
- Non !
- Si vous ne nous laissez pas, on va devoir utiliser la force.
Ils durent rire, même si le bruit qu'ils poussaient vous donnait la chair de poule plus qu'autre chose. Et ils se jetèrent sur nous. Nicolas se mit à voler de panique. Camille et moi on laissa sortir notre magie, et Kaïa et Marius bondirent agilement vers eux.
Leurs crocs et griffes semblaient ne pas être agréables aux démons qui hurlèrent. Ils se débattirent, tentèrent de se défendre. Mais avec une vitesse incroyable nos deux amis évitaient leurs coups. Nicolas, d'où il était, immobilisa les démons. Ils utilisèrent alors leur magie, sombre et menaçante. Ma sœur et moi nous protégeâmes tout le monde avec un bouclier. Au contact de leur magie, je frissonnai. Kaïa et Marius continuèrent alors leur attaque physique, pendant qu'on maintenait les boucliers autour de chacun et Nicolas les assomma.
- Dépêchons ! Cela ne durera pas, me dit-il.
Seulement, il n'arrivait pas à descendre. Ce qui le fit paniquer, lui qui avait horreur du vide. Je dus insister pour qu'il accepte de nous suivre en volant, mais il gardait les yeux clos et le visage pâle. Heureusement, Kaïa et Marius pensèrent à nous protéger de leur puissante magie. Parce que dans la salle, il y avait dix sans-visages.
- Camille, Théophile vous êtes les plus fort, faites quelque chose ! me souffla Kaïa.
- Inutile de lutter, me dit l'un des sans-visages. Nous sommes plus nombreux. Et adultes. Nos pouvoirs sont arrivés à maturité. Les vôtres non.
Cet homme était vêtu de noir complet, une brume noire à la place du visage. Je n'avais aucun moyen de le reconnaître si je l'avais connu, mais j'étais certain de ne l'avoir jamais vu auparavant. Il n'avait pas la sorte de couronne des ténèbres que portait Voroï ou Joseph.
- Et vous êtes qui vous ? Le consort ? fis-je avec mépris.
Il rit. C'est un nom que j'avais entendu pendant mon dernier séjour, je ne savais pas encore qui était ce mystérieux consort. Mais je voulais avoir l'air malin. C'était raté parce qu'il se vanta avec morgue :
- Pas le moins du monde. Chez les sans-visages, je suis l'homme sans visage, ou celui qui n'a pas de nom.
- Enchanté ! Alors on va vous exterminez parce qu'on est peut-être pas encore adulte, mais nos pouvoirs sont très puissant, déclara ma sœur.
Son calme me surprit. L'homme lui éclata de rire. Un rire diabolique qui vous donne des frissons.
- Même si vous vous débarrassiez de nous, ce dont je doute, des sans-visages, plus nombreux encore, vous attendes ailleurs.
- Ce serait triste de ne pas les croiser.
Je regardais ma sœur, inquiet. Qu'elle arrête de les provoquer.
- Nicolas occupe-toi de nous protéger ! ordonna-t-elle. Kaïa, Marius, venez là.
Tous lui obéirent, même Nicolas pourtant mort de peur. Elle prit la main de Marius et la mienne, je saisis Kaïa de ma main libre.
- Vous avez toujours envie de nous affronter ? On est quatre puissants sorciers, continua ma sœur. Vous, je suis sûre que vous êtes assez minable.
- Tu es vraiment une enfant agaçante ! Tu le sais cela ? Tu te crois grande parce que tu as un pays à tes pieds, mais tu vas goûter de ma magie. Alors tu me supplieras d'arrêter.
Elle me pinça la main.
- « J'ai une idée, me susurra la pierre. Laisse-moi quelques secondes. »
- Je pense que vous vous surestimez.
Alors on unit tous notre magie et au lieu de tomber sur leur bouclier, elle atteignit l'homme de plein fouet.
- « Merci qui ? » me dit la pierre quand l'homme tomba couvert de plaie béante.
Nous assommâmes les autres sans-visages avant qu'ils réagissent.
Et alors on vit Romuald. Mais d'abord, je me tournai vers la pierre.
- Comment as-tu fait ?
- J'ai avalé leur bouclier.
- Tu peux avaler de la magie ?
- Si je suis presque vide oui. Je peux me recharger avec ce qu'il y a autour.
Nous nous avançâmes. Derrière les sans-visages Romuald assis sur le sol faisait un jeu de carte, sans faire attention à nous.
- Romuald ? dit Kaïa.
Il nous dévisagea avec rage et tristesse. Voir ces émotions sur son visage toujours débonnaire me fit étrangement mal.
- Vous être méchant ! Vous laisser pauvre Romuald ! Voroi punir Romuald très fort !
Kaïa s'accroupit et posa la main sur ses genoux.
- Justement, on est venue tenir notre promesse. Tu veux toujours venir ?
- En vrai ?
Il ressemblait à un enfant dans un corps d'homme avec sa façon de parler et ses intonations.
- Oui.
Il bondit un peu partout, rassembla d'un geste ses affaires, serra Kaïa et Camille dans ses bras, puis moi et Marius.
Nicolas mit à fin à cette étreinte en tombant brusquement sur le sol. Il gémissait à peine de douleur que Romuald le releva énergiquement.
- Ça va ? l'interrogeai-je.
- Oui. Quelques égratignures.
Je songeais à la hauteur à laquelle il était tombé, mais ne dit rien.
Nous rejoignîmes Éric, il devait y avoir une cinquantaine de personnes avec lui. Ma sœur se mit en lévitation, pour que tout le monde la voie.
- On va ramener ceux qui le souhaitent dans les cités. Ceux qui veulent rester ici, reculez de dix pas. Le plus vite sera le mieux. Je sais que c'est un choix difficile. Que vous vous êtes fait à la vie ici. Mais là-bas, vous serez avec vos semblables.
Il y eut quelques murmures. Quelques personnes se décalèrent, dont Éric. Quelqu'un dans la foule l'appela avec indignation. Romuald vint le voir.
- Éric venir avec Romuald ! Cela être très amusant ! Éric avec Romuald et famille dans les cités.
- Viens tout de suite ! ordonna une voix dans la foule.
Il ne put qu'obéir.
- Tu peux nous ramener à la maison ? demandais-je à la portail.
- Utilisons le portail que tu as ouvert mouton !
Elle y transporta tout le monde.
- Dépêchez-vous ! m'ordonna Eric. Joseph le Furieux va arriver d'une minute à l'autre.
Mais il n'y avait plus de portail.
- Quelqu'un l'a fermé, me dit la pierre.
- On peut l'ouvrir ?
- Oui. Magie le bloque, mais c'est possible. Attends un peu.
- C'est un démon qui a fait ça ?
- La magie commune a fermé le passage. Mais c'est bien la magie démoniaque qui le boque.
Etrange. Mais que deux personnes veuillent me faire coincer ici n'était pas si étonnant en soi, j'avais un paquet d'ennemi après tout.
Le portail s'ouvrit, on laissa passer tout le monde, quand Joseph le furieux arriva, avec bien sûr l'apparence de Voroï.
- Tiens Théophile ! Tu es venue pour une visite ?
Mes amis et moi on plongea dans le portail avant qu'il soit trop tard, lui coupant la parole. Quel mal poli je suis quand même ! Et nous nous retrouvâmes tous dans ma chambre, devant Hélène, Yves, Sylvain et des gardes passablement irrités.
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