En fait, si on compte bien, la vie de tout le monde est en jeu. Déjà, parce que si jamais Scott trahi sa promesse, ou s'il ne vient pas et qu'il me mord, Deucalion va tous nous tuer, mais aussi parce que je vais tuer tout le monde si je ne suis pas mordue, Scott risque de mourir s'il ne gagne pas, Deucalion risque de mourir s'il perd mais ça on s'en fout, je risque de mourir s'il ne respecte pas sa part du marché (donc je pris pour qu'il la respecte), et Deaton qui vient de repartir avec la meute d'Alphas risque aussi de mourir. Le pauvre doit être terrifié. En sachant que les proches de Scott vont mourir s'il désobéi, la question est: Qui ne risque pas de mourir?

Peut-être Derek et Peter, peut-être Ethan et Aiden...

Deucalion vient de partir en disant:

- Je viendrai demain chez Derek. C'est le seul endroit où personne ne viendra nous déranger... Je veux que vous soyez tous là pour observer votre défaite, je veux que tu sois là, Lorlisle, pour que je te morde dès l'instant où je gagnerai... Mais le marché reste valable, si vous intervenez, je tue votre vétérinaire.

- Mais Deaton vous a aidé bon nombre de fois, je me trompe? Il était l'émissaire des Hale! s'est exclamé Stiles.

- Les temps changent... Les gens changent, a-t-il répondu en s'éloignant.

- C'est un combat à mort? a demandé Derek.

Deucalion s'est retourné.

- Ou à celui qui déclare forfait. 

Et il a disparu, nous laissant seuls, Derek, Peter, Scott, Lydia, Malia, Stiles et moi devant une situation bien trop compliquée pour des adolescents. (je ne considère pas vraiment Peter comme un adulte... responsable, et Derek est encore jeune)

Malia s'approche de Scott et... le gifle?

- Aïe! Malia, qu'est-ce qu'il te prend?! s'exclame-t-il en portant la main à sa joue.

- Ce qu'il ME prend, hein? Ce qu'il ME prend? La question est plutôt ce qu'il TE prend, Scott! Tu vas mourir! Il va te laminer! Tu n'as pas conscience du danger, tu n'es qu'un pauvre inconscient dénué de la moindre once de jugeote!!!

- Mais, Malia, j'ai appris de mes erreurs, je suis bien plus fort qu'avant, j'ai pris du pouvoir. Je peux le battre. Je le sais. Mais tu n'as pas confiance en moi.

- Je n'ai pas confiance en un gars qui se prend pour le roi du monde parce qu'il est un vrai Alpha! Je n'ai pas confiance en quelqu'un qui ne mesure pas le danger et l'ampleur de ses décisions! Deucalion est plus fort que toi, MERDE!!! ET ON NE POURRA MÊME PAS TE PORTER SECOURS!!!

- Malia..., je commence.

- TOI LA FERME, parce qu'à part prendre toutes les décisions comme une chef alors qu'elles ne conviennent qu'à toi, à part ne pas penser à ce que peuvent ressentir les autres juste parce que c'est toi le centre de l'attention, à part apporter le danger et rien d'autre, tu NE SERS A RIEN!!!

Je reste bouche bée. Je sens quelque chose dans mon cœur qui fait mal. Je suis blessée. Vexée. Est-ce qu'elle pensait ce qu'elle a dit? Ou pire... est-ce que ce qu'elle a dit est vrai?

Je n'ose pas répondre et Malia se retourne.

- Excusez-moi, mais je n'ai pas très envie de voir des gens en qui j'avais confiance mourir juste parce qu'ils se croient supérieurs.

Et elle s'en va en courant.

Je ne cherche pas à la rattraper. 

- Elle ne le pensait pas..., tente de me rassurer Scott.

- Si, elle le pensait..., je murmure.

- Malia! crie Stiles. Malia, reviens!

Il s'apprête à partir en courant à sa poursuite mais Scott l'arrête.

- Stiles, ça ne sert à ri...

- Désolé, Scott, le coupe-t-il avec les larmes aux yeux.

Il se met à pleurer silencieusement. 

- Désolé, Scott, reprend-t-il en le fixant de ses yeux larmoyants. Mais pour une fois, je ne te comprends pas. Je pense que j'ai... j'ai besoin de réfléchir... 

Et il s'en va en courant rejoindre Malia. Scott sert les poings et baisse la tête. Je pose une main sur son épaule.

Je me tourne vers mes amis, Scott fait de même. Derek a les bras croisés et fixe le sol, Peter secoue la tête de droite à gauche avant de déclarer:

- Je suis d'accord. Peut-être que ce que vous prenez pour de l'intelligence n'est que le chemin qui vous mènera à la mort. Peut-être que vous croyez bien faire en vous prêtant à ce jeu mais que vous ne faites que mettre des vies en jeu. Après tout, peut-être que vous n'êtes juste pas à la hauteur.

Il se retourne et déclare avant de s'éloigner:

- Peut-être. 

Et il s'en va. Lydia s'éloigne pour passer un coup de fil. Sans rien dire.

- De... Derek? demande Scott.

Il soupire et relève la tête, l'air désespéré, triste.

- Je serai là demain, Scott. Nous serons tous là pour te soutenir. Même si tes amis sont en colère ou déçus, ils seront là pour te soutenir. Ta force, Scott, c'est qu'on n'est pas capable de te lâcher. Mais Deucalion... (il secoue la tête). Scott, c'est du suicide. Je... C'est du suicide. Je pense que je vais rentrer. On a tous besoin de réfléchir.

Scott a les larmes aux yeux et le regarde partir, abasourdi.

- Mon Dieu, qu'ai-je fait? dit-il alors que des larmes roulent sur ses joues. Je viens de briser notre groupe... Ils ont raison...

- Non, Scott..., je déclare.

Je le prends dans mes bras et il se laisse faire. Il pleure.

- C'est de ma faute, tout ça... Tu n'y es pour rien. Ils réagissent comme ça parce qu'ils ont peur pour toi. Je crois en toi.

Cette phrase sonne faux. Deucalion est trop fort.

- Tu sais, dis-je. Dans une menace, il n'y a jamais de bonne solution pour riposter. Il y en a plusieurs, des moins bonnes que d'autres... Mais se laisser faire et ne pas agir, ce n'est certainement pas la solution. Je pourrais me rendre et aller avec Deucalion, mais ça ne plait à personne. La seule solution qu'on a c'est de se battre, et ils ne veulent pas non plus. C'est qu'ils n'ont pas encore réfléchi à ce que ça signifie. Ils n'ont pas réfléchi au fait que c'est la meilleure solution de s'en sortir. C'est juste parce qu'ils tiennent à toi, et qu'ils ont peur. Toi, tu es courageux. Il faut plus de courage pour affronter ses amis que ses ennemis, mais tu as ce courage. Alors laisse-leur le temps de réfléchir et demain expose-leur ton avis. Dis-leur ça. Ils comprendront, j'en suis certaine.

Il soupire.

- Merci, Lorlisle... Souvent je me dis que c'est toi la plus courageuse d'entre nous.

Il se retire de mon étreinte.

- M...moi?

- Oui... Tu prends toutes les décisions en fonction des autres, et jamais de toi. Tu devrais essayer de leur parler aussi... Ne donne pas des conseils que tu n'es pas capable de suivre. Pour une fois, pense avant tout à ton bien être. Tu es quelqu'un de bien, et demain c'est pour toi, pour vous tous, que je me battrai. Je vais leur dire. Et je battrai Deucalion.

- Tu le battras, j'en suis certaine...

- Merci beaucoup pour tout ce que tu as fait pour nous, Lorlisle, c'est plus que ce que tu crois. Je pense que tu te renfermes trop sur toi-même de peur qu'on ne te blesse plus que ce que tu ne l'es déjà. Mais tu n'as pas à te protéger de nous.

Je ne sais pas quoi répondre. Au moment où j'ouvre la bouche pour essayer de m'ouvrir, pour essayer d'enfin expulser tout ce que je ressens, Lydia arrive et interrompt notre échange.

- J'ai appelé Kira. J'ai appelé Argent. J'ai appelé les jumeaux. Ils sont tous au courant. moi je suis d'accord avec vous, vous savez. Et Lorlisle, je sais que ce qu'a dit Malia va te rester dans la tête mais oublie ça. Elle ne le pensait pas... Elle m'a dit un jour qu'elle tenait beaucoup à toi.

Malia? Vraiment?

- Donc, reprend-t-elle. Je veux que vous sachiez que vous avez raison. Vous avez raison de vous battre. Et demain, je suis sûre à 100% qu'ils vont tous revenir. Et qu'ils seront tous d'accord. Argent est de notre avis. Les jumeaux aussi. Tout le monde sera là demain, et Deucalion sera vaincu.

Elle me prend la main.

- Rentre chez toi te reposer, Scott. Demain, c'est la bataille. Je pense que tu as besoin de forces...

Lydia est arrivée, et a tout résumé. Elle a raison. Et j'ai raison. Je n'ai pas fait d'erreur. Je choisis de lutter et de me battre, et ça, ça ne sera jamais la mauvaise solution.

...

Je suis assise dans l'herbe de la prairie, seule. Pour une fois, je suis complètement seule, dans ce rêve. Ni feu follets, ni danseuses, ni orage, ni Deucalion...

Il n'y a rien que le silence environnant, un Soleil éclatant et... moi. Il fait beau et calme; c'est tout. ça frôle le rêve parfait...

Mais bizarrement, c'est ça le plus effrayant. Tout est vide Je n'entends même pas le vent. Je n'entends même pas les oiseaux et les insectes. Il n'y a tellement aucun bruit que j'ai l'impression d'être vraiment seule sur Terre. Que j'ai l'impression que mes oreilles bourdonnent. Pourquoi suis-je seule?

POURQUOI SUIS-JE SEULE?

Je me sens abandonnée. Abandonnée par les feu follets, par tout. Et ça fait mal. Très mal.

Je me relève de l'herbe où je suis assise.

Réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi... Réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi...

Impossible de me réveiller.

C'est pas possible...

Ma respiration se saccade. Je commence à paniquer.

Je veux me réveiller de ce cauchemar où il ne se passe rien! Je veux me réveiller de cet endroit où je suis seule! JE NE VEUX PAS RESTER ICI!!!

- A L'AIDE!!! je hurle. S'il vous plait, que quelqu'un vienne... Faites moi refaire le cauchemar avec le sang, n'importe quoi, mais pas ça... Je ne veux pas... redevenir...seule... Je ne veux pas de ça, pas de ce cauchemar... pitié, je ne veux pas être seule....

Je me rassois, désespérée, et commence à pleurer. Il n'y a rien. Rien que de l'herbe, entourée d'une forêt sombre, où il n'y a tellement pas de bruit qu'on dirait un décor de cinéma.

Pourquoi je n'entends même pas le vent passer dans les feuilles des arbres? Pourquoi il n'y a absolument AUCUN son? Pourquoi je suis seule?!

Seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule seule.

Je suis seule.

SEULE.

- He oh!!!! Y'A QUELQU'UN?!!

Seule.

Je me relève une nouvelle fois. Bon, ce n'est rien, je n'ai qu'à attendre la fin de mon rêve.

Cauchemar.

Je n'ai qu'à attendre la fin de mon cauchemar.

Mon PIRE cauchamar.

MAIS QUAND EST-CE QUE C'EST FINI?!!!!

Je suis seule, abandonnée. Pourquoi tout le monde m'abandonne?

Poème: Seule

Je suis restée prisonnière d'un espace,

Contrit et toujours animé d'un cœur de glace.

Je suis restée isolée d'un monde trop fade,

Avec pour amitié un sourire de façade.

Je suis condamnée à cette idée mensongère,

D'en restant à l'écart éviter les misères.

Me perdre dans les méandres de mes pensées

Constitue hélas l'essentiel de mes journées.

Avoir toujours pour seul ami l'imaginaire

Nécessite chez moi un espoir peu ordinaire.

Rongée par l'incertitude d'enfin trouver,

Une âme semblable aussi désespérée.

Je me laisse mourir de façon lourde et sombre,

Dans ce corps qui restera à jamais une ombre.

Ne restera de moi que des bribes de rêves,

Des cauchemars qui ne feront jamais de trêve.

Et si... je traversais la forêt? Et si j'essayais de retrouver Beacon Hills? Et si j'avais le temps de trouver la maison de Lydia, ma chambre dans laquelle je dors. Et si j'avais le temps, dans mon rêve, d'aller me trouver moi, dans la chambre, et de me secouer pour me réveiller? Est-ce que ce serait possible?

J'avance vers la forêt mais j'ai beau marcher, marcher, marcher... Je n'avance pas.

Je ne peux pas avancer. JE SUIS BLOQUEE. Je suis bloquée au milieu de cette clairière à subir le silence et la solitude.

Je hurle. Personne ne répond. Je pleure. Personne ne me console. Je chante. Personne ne me rejoins.

Je suis seule.

- HE HO?!! PITIE QUE QUELQU'UN VIENNE ME SAUVER JE SUIS SEULE!!!! A L'AIDE, JE SUIS SEULE!!!!!

Alors je me rassois, et j'attends, parce que je ne peux faire rien d'autre qu'attendre et rester seule.

- A ton avis, Lorlisle, pourquoi tu es seule? Eh bien, Lorlisle, parce que personne ne veut de toi. Pourquoi personne ne veut de moi? Parce que personne ne m'aime. Bah oui, tiens! Malia l'a dit, je ne sers à rien. Je suis juste morte. A me parler seule. En fait, c'est bizarre parce que quand je parle, je n'arrive pas à savoir ce que je dis, comme si mes paroles s'envolaient. Peut-être même que je suis invisible. Mais ça me saoule. PUTAIN DE MERDE A L'AIDE!!!! Et la voilà qui recommence. Qui ça? Bah la folle, voyons! Celle dont tout le monde se moquait, à l'école. Celle qui n'avait pas d'amis. Celle dont la mère est mystérieusement morte. Ah, celle-là? Oui, celle-là. Cette fille qui a été abandonnée par tout le monde, et qui est née pour être seule. Je vois très bien de qui tu parles!!! La fille qui est en train de s'effacer, c'est ça? Oui, c'est ça. Mais dis-moi, cette fille n'est pas censée ne plus exister? Oui, il me semble. Pourquoi on se souvient d'elle? Parce qu'on se souvient toujours des mauvaises choses. Mais rassure-toi, elle ne vas pas tarder à disparaitre complètement. Pourquoi? Parce qu'elle est seule. Seule seule seule seule seule seule seule. Elle est jutste... seule.

Je deviens folle. 

Je deviens folle.

A L'AIDE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bon, il ne reste plus qu'une solution. J'ai cru que ce cauchemar allait bien tourner et se terminer par le fait que les feu follets arriveraient, ou que les arbres me tomberaient dessus, ou que un miroir apparaitrait, que je panique devant mon reflet, que je brise la glace et me réveille. Mais je pense que c'est juste impossible. C'est juste fait pour durer éternellement comme ça. Et moi, je deviens folle.

Vous savez ce que je vais faire? Non? Je vais retenir ma respiration. A 3.

1.

2.

3.

Je coupe ma respiration. Et j'attends. J'attends.

J'attends de me noyer.

...

Je me réveille en sursaut.

ça y est, le cauchemar est terminé!!! J'ai réussi à en sortir! Bon, en mourant mais c'est pas grave...

Je reprends de grandes goulées d'air en repensant au cauchemar. Je commençais vraiment à délirer et devenir folle. Je suis vraiment contente d'en être sortie, je pense que c'est mon pire cauchemar... C'est à cause de toutes ces disputes avec mes amis. J'espère vraiment que ça ira mieux entre nous...

Était-ce un simple rêve ou encore un truc en rapport avec mon esprit? Pourquoi tous mes rêves se passent dans cette clairière (à part le rêve du sang) ? Peut-être qu'il faudrait que je la trouve, cette clairière. Dans la vraie vie. Il y aura peut-être des réponses, là-bas.

Pourquoi n'y ai-je pas sérieusement pensé plus tôt? J'y ai pensé, mais pas assez.

Bon, je veux dormir... Sans faire de rêve, sans faire de cauchemar.

Je regarde ma fenêtre qui est ouverte. Oui, je ne la referme plus.

Mes paupières se font de plus en plus lourdes quand soudain, une silhouette passe par ma fenêtre et atterrit dans la chambre. 

Je me "réveille" en sursaut, me redresse et m'apprête à hurler le plus fort possible mais les mains de la personne inconnue qui s'est légèrement incrustée dans la maison se posent sur ma bouche pour m'empêcher de crier.

J'écarquille les yeux en la reconnaissant. Dans la pénombre, je n'avais pas vu qui c'était.

Il retire ses mains, j'allume la lumière et bondit hors de mon lit.

- AIDEN?!

- Chut..! Tu vas réveiller Lydia et sa mère.

Ouais, mais bon ma chambre reste éloignée des leurs.

- Mais qu'est-ce que tu fous là?!

Il sourit.

- La fenêtre était ouverte, dit-il simplement avec ce même sourire en coin.

Je me frappe la tête avec le plat de ma main. Putain mais il est con... Mais il est con...

Je ne peux m'empêcher de sourire, pourtant. J'essaye de le cacher pour ne pas qu'il le voit. Mais en vrai, la situation n'est pas désagréable.

Il regarde autour de lui la chambre et touche mes affaires.

- Surtout fais comme chez toi, je grogne. T'as vu l'heure?! Il est... 1h 47.

Il se retourne vers moi.

- Tu me manquais, dit-il.

Et là, alors que j'avais prévu de m'énerver contre lui et de lui faire un sermon, je reste juste bouche bée et sourit béatement en rougissant.

-Hmm... je te manquais, tu dis?...

- Jolie robe de chambre, répond-t-il seulement avec un sourire sadique.

C'est là que je me rends compte que je suis en robe de chambre blanche qui m'arrive même pas aux genoux, donc que mon corps est assez... visible.

Je m'empourpre violemment, mets mes mains devant ma poitrine pour me cacher et prends la couette pour m'enrouler avec alors qu'il rit.

- Arrête de me regarder!!!

- Pourquoi? Tu es jolie.

- Maintenant que monsieur est en couple il se croit tout permis!!!

Je le regarde furieusement, debout devant lui enroulée dans la couverture.

- Tu devrais partir avant que Lydia ne se réveille, tu n'as rien à faire ici et... bon sang comment t'as fait pour escalader le mur?! Et puis... mais t'es juste malade! 

- Je croyais que les filles trouvaient ça romantique quand les garçons passaient par leur fenêtre pour les rejoindre, répond-t-il avec ce même sourire provocateur en me détaillant de la tête au pied ce qui me fait rougir encore plus.

- Eh bien, si tu veux savoir, oui! Mais ce n'est pas une raison pour, euh... enfin... Bon, d'accord, c'est vrai que c'est mignon.

Mes joues chauffent.

Il se rapproche de moi.

- Je te manquais aussi, n'est-ce pas? demande-t-il.

Je ne réponds pas. Oui, il m'a manqué. Avec tout ce qu'il s'est passé, il était la personne que j'avais le plus envie de voir.

- Nous faisons partie de la meute, apparemment, poursuit-il.

- Apparemment.

- Et... Scott affronte Deucalion demain, apparemment...

- Apparemment...

Nous restons silencieux.

- Tu es venu en parler? je demande.

Moi j'en ai marre! Je ne veux plus en parler, de ça! Je veux juste... oublier...

- Non, répond-t-il.

Je redresse la tête.

- Je suis revenu pour toi.

Il commence à m'embrasser et surprise, je laisse tomber la couette au sol. Je lui rends son baiser et il me pousse sur le lit. Il continue de m'embrasser et avant qu'il n'enlève son tee-shirt ou ne fasse quoi que ce soit d'autre, je l'interromps:

- Aiden, qu'est-ce que tu fais?!

Il s'arrête. Je me redresse.

Il sourit.

- A ton avis?

Je rougis.

- Euh... désolée mais je... je ne suis pas vraiment... comme ça... Je veux dire que je ne suis pas prête et puis je ne suis pas Lydia. Je sais qu'avec Lydia c'était différent, et peut-être que tu as envie que ce soit comme avec elle mais je ne suis pas comme elle, désolée et...

- Lorlisle, coupe-t-il. Je comprends, ne t'inquiète pas. Pourquoi tu me parles de Lydia? J'en ai rien à faire, d'elle. C'est juste toi et moi.

Je le regarde un instant et l'embrasse. Il pose ses mains sur mes joues et m'embrasse aussi. Puis je coupe le baiser.

- Bon, stop...

- Très bien... Tu veux faire quoi, alors? 

- Je veux dormir.

- Alors dormons.

Il s'allonge à côté de moi et m'attire dans ses bras. Je suis un instant gênée et je sens mon cœur s'accélérer mais je me calme vite.

Je commence lentement à m'endormir blottie contre lui. Je sais qu'il ne dort pas, lui. Il se contente juste de rester là, pour moi.

Avant de sombrer dans un sommeil profond, je lui dis:

- Aiden, c'était toi mon premier baiser.

Je n'ai pas le temps d'entendre sa réponse que je m'endors.

Et cette nuit-là, blottie dans les bras du garçon que j'aime, oubliant un instant tous mes problèmes et le duel qui surviendra le lendemain, je ne fais ni rêve, ni cauchemar.

Parce que le rêve, je suis déjà en train de le vivre.

Le choc est violent.

CRELLN.

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Bonjour  à tous! Merci d'avoir lu jusqu'ici. Je suis vraiment désolée et pour être honnête avec vous, je ne suis pas très contente de ce chapitre. Sauf la fin peut-être. Je l'ai trouvé très désagréable à écrire, et très désagréable à lire. J'espère que vous n'avez pas le même ressenti...

Faites-moi savoir votre avis s'il vous plait!

En tout cas j'espère que vous avez aimé, merci encore! (et passez de bonnes vacances)