Chapitre 29: Retour à la réalité

"J'aimerais tellement" de Jena Lee (vidéo ci-dessus)

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Bonjour à tous !!! J'espère avant tout que vous allez bien. Je mets une note d'auteur au début du chapitre pour m'excuser de ne pas avoir posté plus tôt. Pour des raisons que je ne citerai pas, je n'ai malheureusement pas eu accès à Wattpad de toute la semaine et je m'en excuse. Mon histoire continue et je ne compte pas arrêter, encore désolée pour le retard, pour me faire pardonner, disons qu'un événement important va se produire dans ce chapitre !!! Bonne lecture et encore désolée.

Rappel: Dans le dernier chapitre, Lorlisle se noyait dans du sang! Voili voilou.

Bonne lecture!!!

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Je me réveille en sursaut accompagnée d'un hurlement strident que j'ai maintenant presque l'habitude de pousser.

J'entends des pas accourir vers ma chambre et bientôt les trois têtes de Kira, Malia et Lydia apparaissent à l'encadrement de la porte, paniquées.

Et moi, en sueur dans mon lit, j'ai du mal à reprendre mon souffle.

- C... cauchemar, j'halète tant bien que mal.

- Tu nous a fait peur ! hurle Kira.

- On a cru que Deucalion était passé par la fenêtre de ta chambre pour t'arracher la tête! s'écrie Malia.

Mais voyant que je ne vais toujours pas bien, les filles se dévisagent et viennent s'assoir sur mon lit.

- Ouvrez la fenêtre ! dis-je.

Kira s'empresse d'aller ouvrir la fenêtre, qui bien sûr n'est pas verrouillée.

Je ne comprends pas. Je croyais que c'était fini, les feu-follets ! Ou, du moins, jusqu'à ce que je me fasse mordre.

Mais était-ce un vrai cauchemar symbolisant juste une peur, ou encore en rapport avec ce qui m'arrive ?

J'ai l'impression d'avoir encore le gout du sang sur ma langue...

- Lorlisle, c'était encore le cauchemar de la clairière ? demande Lydia.

- Non, je réponds. Mais... je... je préfère ne pas en parler... Quelle heure est-il ?

- Il est l'heure de se lever pour aller au lycée, dit-elle. Mais si tu es fatiguée, tu peux rester, je ne pense pas que cela pose un problème. Ma mère rentre ce soir.

- Non, je préfère aller au lycée. Je ne veux pas rester seule ici...

- Si tu veux en parler, on est là, dit Kira. Ne te renferme pas, d'accord ? Même si c'est un simple cauchemar...

- Merci les filles.

Je sers Kira dans mes bras, et je vois que Malia secoue la tête de droite à gauche.

- Ce n'est pas bon, dit-elle.

- On croirait entendre Stiles, je ris.

- Ce n'est pas drôle ! s'énerve-t-elle.

Nous sursautons.

- Lorlisle, tu n'as pas conscience du danger ?! Je le sens, j'en ai la chair de poule ! Quelque chose va se produire, ok ? crie-t-elle. Pourquoi vous ne me croyez pas ?! Lydia, tu ne ressens rien ?!

- Non, dit celle-ci.

- Il faut que Scott te morde, dit Malia en plongeant ses yeux dans les miens.

- Mais tu ne comprends pas ! s'énerve à son tour Lydia. Tu n'es pas à sa place ! Elle a besoin de temps avant de se faire mordre ! On doit lui laisser le temps de respirer un peu !

Malia grogne et quitte la pièce en claquant la porte.

Je soupire, Kira se tourne vers moi.

- C'est vrai qu'il faut que tu réfléchisses un peu si tu n'es pas prête, mais n'oublie pas que c'est quand même urgent. Deucalion rôde.

- Bon, on va appeler Scott, on va le faire ce soir, dis-je.

- Tu es sûre ? demande Lydia.

- Oui, Malia a raison. Le temps presse.

Lydia soupire.

- Bon, on lui dira au lycée, venez.

Nous descendons et on retrouve Malia, on lui explique ce qu'on a décidé, mais elle semble de mauvaise humeur. Elle dit seulement : « Je sais, je vous ai entendues. »

Nous prenons notre petit déjeuner pour aller dans la voiture de Lydia.

Lydia au volant, Kira devant à côté d'elle, et moi et Malia derrière.

- Plus j'y pense, et plus Aiden est un connard, dit soudain Lydia, me faisant sursauter.

- Quoi ? demande Kira. Pourquoi ?

- Aiden n'est pas un connard ! je m'énerve.

- Et en plus elle prend sa défense, dit Malia. Lorlisle, ce gars te fait du mal et puis toi tu prends sa défense.

- Il faut le comprendre, avec cette histoire de William et de baiser...

- Sauf que lui ne cherche même pas à te comprendre puisqu'il n'accepte pas que tu lui parles. Ça me met hors de moi ! s'énerve Lydia en se crispant sur le volant.

Nous nous garons devant l'établissement.

- Je vais réessayer de lui parler, dis-je.

- Ouais, et ben si dans la journée il n'accepte pas de te parler, il va m'entendre ! hurle Lydia en sortant de voiture.

- Ouais, pour une fois je suis d'accord, dit Malia en sortant à son tour.

Kira me lance un regard encourageant.

- Je suis sûre qu'il ne t'en veut pas vraiment. Je pense qu'il est juste piqué dans son orgueil.

Elle sort à son tour et part rejoindre Scott avec les autres pour lui dire que la morsure est prévue pour ce soir.

Pourquoi tout le monde me répète ça ? Si c'était seulement ça, je n'aurais pas aussi mal.

Je sors de voiture.

- En attendant, il y a quelqu'un d'autre qui veut te parler, dit Malia en regardant droit devant elle.

- Honnêtement, moi je le trouve vraiment craquant, dit Lydia en se mordant la lèvre.

Je suis son regard et tombe sur William.

- Tu me le passeras quand tu lui auras mis un râteau ! dit-elle.

- Oh non ! Pas lui ! je m'exclame.

Puis je me rappelle qu'il peut m'entendre. Oups.

Je me tourne vers mes amies, mais elles ne sont plus là. GRRR !!!! Bonjour la solidarité !

William s'approche de moi avec un sourire en coin.

Je dois mettre mon plan à exécution : le gifler. Mais je ne peux pas.

Il s'arrête devant moi et ma première réflexion est : « Putain mais il sent trop bon ! »

Puis je prends un air fâché.

- Dégage ! Tu vas tout gâcher ! En fait, tu AS tout gâché ! A cause de toi Aiden ne me parle plus ! Je crois t'avoir envoyé un message, hier, non ?

- Oui, et j'ai fais ce que tu m'as dit, je ne t'ai plus envoyé de messages et je ne t'ai plus appelée. On peut parler, maintenant ? Je suis vraiment désolé, mais je croyais que mes sentiments étaient partagés. Je croyais que c'était réciproque.

- Et ben tu t'es trompé ! Apparemment les loups-garous ne sont pas si doués que ça pour flairer les sentiments ! dis-je de la façon la plus sèche possible.

- Mais tu ne peux pas nier que tu ressentais quelque chose !

- Je croyais que tu étais venu pour t'excuser !

- Je l'ai fait, et tu ne m'as pas répondu. Tu esquives la conversation !

- Non, je n'esquive pas la conversation, et non, je ne ressens rien pour toi !

- Mais avant, oui.

- RAH! TU ME SAOULES !!!

- Pourtant, tu as bien dit que tu me trouvais beau.

- Hein ??

- Je savais que tu ne t'en souviendrais pas, dit-il l'air déçu.

- J'AI FAIS QUOI ????!!!

- Tu as dit ce que tu pensais, que tu me trouvais beau, dit-il avec un sourire en coin.

Oh mon Dieu ! Oh, non ! Le pire c'est que ça aurait été mon genre !!!! C'EST UNE CATASTROPHE !!!

Mais qu'est-ce que j'ai bien pu dire à Aiden, alors ? Oh, non... Je vois bien le truc arriver et me revenir dessus en pleine face... Pitié... Pas ça...

- Et ben, j'étais saoule, je ne le pensais pas, dis-je sèchement en essayant de cacher mon malaise. Et trouver quelqu'un beau ne veut pas dire qu'on l'aime !

- Donc tu confirmes que tu le penses ?

- MAIS J'ETAIS SAOULE J'TE DIS !!!

- Quand on est saoul, on dit tout ce qu'on pense, rétorque-t-il en souriant.

- C'est un cliché.

- La vérité.

- Un cliché.

- La vérité.

- Un cliché !!!! BORDEL DE MERDE !!!! JE VAIS FINIR PAR T'ETRIPER !!! Si tu tiens vraiment à te faire pardonner, c'est loupé ! En plus, je parie que tu ne penses même pas tes excuses !

- Si ! Je le pense, je te le jure ! Je ne veux pas te perdre à cause d'une stupide erreur... Tu me manques, Lorlisle. Ton sourire me manque.

Pendant un instant je me laisse attendrir puis je me ressaisis.

- Je vais t'accorder une dernière chance, mais tu dois aller t'excuser auprès d'Aiden.

- QUOI ?! Auprès de ce con de service ?!

- PARDON ?! Et ben c'est pas lui qui m'a embrassée de force !!!

- Tu l'aurais laissé t'embrasser, lui, pas vrai ?

Mon cœur loupe un battement.

- Tu l'as toujours aimé, dit-il avec un air sombre.

J'ai presque... de la peine pour lui.

- William, je vais m'en aller, dis-je en me retournant.

- Attends ! dit-il avec un ton désespéré.

Je me tourne vers lui.

- Je n'irai pas m'excuser auprès de ton cher petit oméga que tu aimes tant, parce que c'est lui qui m'a frappé en premier, que je ne le supporte pas, que je ne pense pas mes excuses et que de toute façon il ne les accepterait pas. C'est auprès de toi que je veux me racheter. Disons que j'ai une dette. Mais s'il te plait... soyons amis...

Il me regarde, suppliant.

Je ne peux pas le détester. Je ne peux pas résister.

- D'accord, amis, dis-je avec un petit sourire. Mais ne m'embrasse plus.

- Message reçu, dit-il avec un sourire franc rayonnant sur son visage d'Apollon.

- On se voit à la répèt' ? dis-je.

- Oui, répond-t-il.

Puis je me tourne pour partir.

Pourquoi ne suis-je pas capable d'être méchante avec quelqu'un plus de cinq minutes, sérieux ?!

Je m'épuise, en fait.

Je m'épuise à un point pas possible.

En me retournant j'aperçois Aiden au loin qui me regarde. Puis il se retourne et s'en va.

Il a entendu la conversation. Il a écouté la conversation.

Ouf ! Heureusement que je n'ai rien dit de mal qui aurait pu le mettre en colère !

Quoi que... Je n'ai pas répondu à William quand il m'a dit : « Tu l'as toujours aimé. »

Mais en même temps quel culot d'espionner les gens !

JE DOIS PARLER A AIDEN. COUTE QUE COUTE. Scout que scout. HA HA HA HA HA !!!! C'est trop drôle.

Non, c'est pas drôle.

L'heure est grave, chers amis. Je fais des blagues pas drôles. JE FAIS DES BLAGUES POURRIES COMME LES ONCLES !!!! Non, PIRE. Je fais des blagues pourries COMME STILES !!!!

JE ME STILESIFIE !!!!

ARGHHH !!!!!

En parlant du loup, le voilà qui arrive, seul.

- Hey, Lorlisle !

- Salut, Stiles !

- Les filles nous on dit. Alors, ce soir ?

- Oui, faut croire...

- Tu es sûre ? Tu sais on peut att...

- Non, je suis sûre. On ne peut pas prendre de risque, après tout.

- C'est comme tu veux.

- Et ben, je ne veux pas, je ris. Mais je n'ai pas le choix !

Il rit à son tour.

- On devrait aller en cours. Oh, et Lorlisle...

- Hum ?

- Ça va bien se passer, t'inquiète.

A ce moment il trébuche et s'étale par terre.

- Oh, ce n'est pas pour moi que je m'inquiète, dis-je en éclatant de rire.

...

Nous arrivons en cours d'économie. Mon plan était simple : j'arrive, je m'assois à côté d'Aiden pour qu'il n'ait plus aucune issue possible. Et du coup, je peux lui parler.

Mais comme je suis arrivée en retard avec Stiles, et bien je ne peux pas me mettre à côté de lui. (à côté voulant dire vers lui puisque les bureaux sont individuels.) Surtout qu'il est à côté de son frère, du coup. Comme toujours.

Du coup je prends une place restante devant Malia. Je soupire.

- Eh bien ! Berry et Stilinski, en retard, bien sûr ! dit le coach en balançant son livre sur son bureau, nous faisant tous sursauter.

- Désolé, coach, dit Stiles.

- Une excuse valable ? Je suis obligé de dire valable puisqu'il y a toujours des énergumènes qui me servent des excuses même pas dignes d'un livre de blagues pourries ! Oui Greenberg, c'est bien de toi que je parle. Et baisse ta main tu n'iras pas aux toilettes.

- Euh, je suis tombé, coach, dit Stiles.

- Hum... ça se tient. Berry ?

- Euh, je... l'aidais à se relever. Vous savez, solidarité, hé hé...

- Bien tenté, mais ça ne marche pas ! Prochaine remarque et tu me serviras de cobaye pour tester les clous que j'ai reçus à mon anniversaire la dernière fois !

Ne pas contredire le coach.

- Bien ! dit-il. Reprenons où on en était ! ECONOMIE !!!

Il hoche la tête comme pour se répondre à lui-même avant de recommencer à parler de son cours. Mais je n'écoute pas parce que je regarde Aiden.

Il lève la tête et croise mon regard. Je le soutiens mais il détourne le visage d'un air indifférent.

Pourquoi est-il si méchant avec moi ???

Je me mets à écrire un poème dans mon carnet. Je serais tentée d'écrire un poème sur Aiden mais je ne veux pas. J'ai déjà écrit une chanson de rock à cause de lui, pas autre chose !

Alors je fais le seul sujet qui me vient à l'esprit : les feu-follets.

Je décide de ne faire que des alexandrins sur trente lignes, et je m'inspire de tous les folklores que j'ai entendus de la bouche de Stiles.

Poème: Feu follet

Phénomène de contes et de rêves lointains,

Ephémère, envolé comme un songe un matin,

Rareté pure empêchant nos yeux de se clore,

Emerveillée devant d'innombrables folklores.

Âme peinée arpentant les cimetières?

Esprit pourchassant l'humidité forestière?

Apportant la mort à l'ombre marécageuse,

De voyageurs égarés, âmes aventureuses.

Flamme flottante dont la taille jusqu'alors,

Annonce le dit-on l'âge des prochains corps.

Présage féérique, prédiction mortelle,

Guide ou esprit malin, mal intentionnel.

Ou chaleur bleutée d'une démarche ondoyante,

Ballerine animée de danses flamboyantes.

Je l'entends crépiter sous mes yeux ébahis,

Un son inexistant et toujours incompris.

Je l'entends susurrer une forme d'adieu,

Et dans ma transe je ne peux cligner des yeux.

En quelques secondes, déjà évaporé,

Ne reste de lui qu'une nostalgie dorée,

Un souvenir presque irréel qu'on ne remplace,

Qu'on repasse inlassablement dans un espace

Corrompu à jamais d'un manège infernal,

Qui vif et passager toujours le rend spécial.

Et frémissant de la rencontre inattendue,

Le rationnel emporte ce qui lui est du,

Dont ce doux souvenir persistant dans l'intrigue,

Il s'envole parmi le vent et la fatigue.

Et malgré toutes les avancées scientifiques, 

On ne saura jamais ce qui le rend magique.

Mais quelque chose me sort brusquement de ma rêverie. Je sursaute comme jamais encore.

- BEEEERRRRYYYYY !!!! hurle le coach en tapant sur mon bureau.

- HAAAAA !!!! je hurle en faisant tomber mon carnet.

Toute la classe éclate de rire.

- Puisque tu ne m'as pas écouté quand je t'ai prévenue, c'est toi qui vas répondre à ma question ! Je disais que dans la vie, il y a toujours des choses que l'on a l'habitude de faire et qu'on ne veut pas changer alors que l'on sait pertinemment au bout d'un moment que c'est mauvais. Malgré tout on ne peut s'empêcher de continuer ! Et c'est un problème mais aussi un avantage dans le monde du travail, par exemple quand quelque chose n'est pas légal mais qu'il nous permet de faire de meilleures offres ! C'est ce qui s'appelle contourner les règles de façon à ce que cela rentre à peu près dans le légal ! Et c'est ÇA que vous devez apprendre !!!

- On doit apprendre à frôler l'illégal et à arnaquer les gens ? je demande.

Il me jette un regard noir.

- Si tu te crois si maligne, donne-moi un exemple. Donne-moi un exemple de chose que tu continues de faire en sachant très bien que c'est mauvais.

Euh.... C'est de l'économie, ça ?!!!

Je ne crois pas.

En tout cas, à l'instant, alors que je sens le regard pesant de toute la classe, il y a plein de choses que j'aimerais répondre. Je voudrais dire que je continue d'espérer qu'Aiden m'aime alors que ça ne peut que me faire du mal. Je voudrais dire que je veux retarder la morsure alors que ça n'en est que plus dangereux. Je voudrais dire que je garde pour moi beaucoup trop de choses, parce que c'est ce que j'ai l'habitude de faire, alors que ça me consume. Je voudrais dire que je reste tout le temps seule parce ce que c'est comme ça que je suis née alors que je vais finir par en mourir.

Je voudrais parler, je voudrais pouvoir dire tout ça. Ne serait-ce qu'à un prof à moitié cinglé qui ne comprendrait sûrement pas. Ne serait-ce que pour me sentir mieux.

Mais je ne peux pas. Parce que je suis comme ça. Que j'ai l'habitude de ne rien dire. Alors, je réponds autre chose :

- Mon péché mignon dont je ne peux me passer, c'est les cœurs de palmiers. Dieu que c'est bon ! Avec la sauce, là, dont je ne me rappelle jamais le nom... En tout cas, tout le monde sait que comme l'huile de palme, on tue des palmiers pour ça alors que c'est petit. Même si c'est bon pour la santé c'est mauvais pour la nature, et pourtant je ne peux m'empêcher d'en manger parce que soyons honnêtes, les cœurs de palmier, c'est juste un délice.

Certains rient dans la classe, dont mes amis je crois.

- Hum... c'est intéressant, dit le coach.

Puis il reprend son cours comme si rien ne s'était passé.

Ouf, j'ai échappé bel.

A la fin du cours je cherche à m'approcher d'Aiden.

- Aiden !

Il se tourne vers moi et soupire.

- Pourquoi tu m'évites ?

- Cherche un peu ça va te revenir.

Ouah, violent...

Mon cœur s'accélère et je lutte pour ne pas me mettre à pleurer. Je me recroqueville sur moi-même. Décidément je ne pourrais pas lui parler.

Je n'ose plus regarder son visage mais je crois qu'il regrette son ton agressif. Je le sens me regarder.

- Je ne voulais pas..., je commence. Je...

Une larme coule sur ma joue. Je sais que je suis trop sensible mais vous n'êtes pas à ma place ! C'est vrai, quel bébé je fais... Mais les peines de cœur ça fait trop mal, parole de fille à moitié folle.

- Je... je dois y aller, désolée, dis-je avant de m'éclipser.

- Lorlisle, je..., commence-t-il.

Mais je suis déjà loin.

Voilà, j'ai encore recommencé à tout gâcher, parce que je suis nulle.

Je suis nulle, et c'est pour ça qu'Aiden ne m'aime pas. Et ne m'aimera jamais.

J'ai cru qu'il m'aimait.

Oui, un jour j'y ai cru...

Je sèche mes larmes. Pas le moment de pleurer. Pas le moment de pleurer.

Si-i-i-i.....

Non.

Mais si-i-i-i-i....

NON !!! POINT FINAL !!!

Ça y est je ne pleure plus.

Je sors mes écouteurs et enclenche une chanson. Pas 'Jesus he knows me' ça me rappelle Aiden, maintenant. Au moins je n'entends pas la berceuse...

J'enclenche donc « J'aimerais tellement » de Jena Lee. (voir média si vous souhaitez l'écouter)

Le pire c'est qu'à la base ce n'est pas du tout la chanson que je préfère (mais alors pas du tout) mais je ne sais pas pourquoi j'ai envie de l'écouter.

J'aime tellement les paroles, en fait...

(Note d'auteur : on fait comme si cette chanson était en anglais ;) )

Je prends des affaires dans mon casier puis je sursaute parce que je découvre Malia.

- Tu vas bien ? demande-t-elle froidement.

C'est bizarre de voir Malia demander à quelqu'un si ça va. C'est bizarre de l'entendre demander si ça va avec le ton de si elle disait « il fait froid ». Mais on s'entend vraiment bien maintenant. Comme si la soirée où on s'est lâchées (où je me suis lâchée, mais chuuuut) sur l'alcool nous avait rapprochées inconsciemment.

Je sais maintenant que Malia danse très bien ! Elle pourrait même venir au club avec moi.

Malia est tellement gentille parfois... Comme si depuis que j'étais là je l'avais comme... « amadouée » ? Ouais, on peut dire ça.

J'enlève ma musique.

- Oui oui, ne t'inquiète pas, je vais bien.

- Sûre ?

- Sûre.

- Ok, on devrait aller en cours.

- Oui, sûrement.

Je me dirige vers les sciences quand Malia m'interpelle de loin.

- Hey, au fait Lorlisle !

Je me retourne vers elle.

- Oui ?

Elle sourit en coin avant de déclarer :

- Personnellement, j'ai horreur des cœurs de palmier.

...

Bon, en sciences, tout s'est très bien passé.

Non, je rigole. En fait, ce n'est pas drôle. Parce que j'ai comme... fait exploser mon produit ?

C'est pas ma faute !!! Les expériences chimiques et moi, ça fait mille. Donc les maths aussi, faut croire. 1+1 fait rarement 1000. Rarement. Mais dans ce cas-là, si.

Je m'étais mise à côté de Malia parce qu'on est toutes les deux nulles et irrécupérables et que comme ça on ne flingue la note de personne.

Je crois en tout cas qu'il y a un produit que j'ai mis par erreur dedans. A vrai dire, je ne sais même pas quelle expérience on faisait, il y avait des objets sur ma table, et j'ai tout utilisé. S'il y a des produits, c'est bien pour qu'on les utilise tous, non ? Bon, j'aurais peut-être dû écouter la prof quand elle a expliqué comment on faisait... Mais je croyais qu'on était en cours de sciences, pas de chinois.

C'est peut-être aussi quand j'ai secoué... Je n'ai vu personne d'autre le faire.

Mais qu'est-ce qu'on devait faire ? Extraire de l'ADN ? Aucune idée. Bref. C'est peut-être aussi parce que je ne faisais que fixer Aiden. Et que je ne regardais donc pas ce que je faisais.

En tout cas, à un moment, ça a fait BOUM, quoi.

Et des débris de verre (issus du récipient qui a explosé) se sont éjectés dans la pièce( Malia s'en est pris un dans le front mais a guéri) , le liquide s'est répandu par terre et une épaisse fumée a envahi la salle, nous obligeant à ouvrir les fenêtres. On toussait comme pas possible.

- Oups, ai-je dit.

La prof était noire de rage. Mais c'était peut-être aussi à cause de l'explosion.

- Lorlisle, pourquoi tu as mis du..., a commencé Lydia avant de se faire couper par la prof.

- LORLISLE BERRYYY !!!!!

- Je suis désolée ! J'ai trop mis de... ou pas assez de... je ne sais pas !

- Cette préparation n'était pas sensée être explosive, à moins que ce ne soit volontaire !!! Je peux savoir pourquoi vous avez fait une chose pareille ?! DEGRADATION DU MATERIEL ! MISE EN DANGER DES CAMARADES ET BIEN D'AUTRES REGLES VIOLEES !!!

- Je n'ai pas voulu !

- MAIS BIEN SUR !!! VOUS SAVEZ A QUEL POINT C'EST GRAVE ?!

- Je suis désolée !

- DANS LE BUREAU DU PROVISEUR !!! VOUS ÊTES COLLEE A 18H !!!

- Quoi ? Mais j'ai mon club à 18h...

J'ai jeté un regard de détresse à Lydia vu que c'est elle le cerveau du groupe. Il signifiait : « Fait quelque chose ! N'importe quoi ! »

Elle a haussé les épaules, impuissante, l'air de répondre : « Que veux-tu que je fasse ? »

Mais soudain Malia a pris la parole.

- Ne la punissez pas, madame. C'est ma faute. J'ai utilisé du ****** (nom impossible à répéter). C'était juste sensé être une blague.

- MALIA ?! Une blague ? ça n'a rien de drôle ! C'est vous qui serez collée !!!

Je me suis tournée vers elle, incrédule. Pourquoi dont avoir fait ça pour mi ? Pourquoi avoir menti et s'être dénoncée ?

- Pourquoi t'as fait ça ? ai-je demandé.

Elle a haussé les épaules d'un air indifférent.

- Entre amies, on se couvre, a-t-elle répondu avec un sourire crispé.

Mais tout le monde sait que venant de Malia, c'est vraiment énorme. C'est là que j'ai réalisé à quel point elle m'appréciait. Je ne l'avais jamais remarqué.

Je me suis jetée dans ses bras en la remerciant. Elle a paru très surprise et gênée, étant donné qu'elle n'est pas tactile. Elle est restée perplexe mais m'a serrée très brièvement en retour avant de me repousser.

Moi aussi, j'aime Malia. Je crois qu'elle est avec Lydia ma meilleure amie.

J'ai ensuite croisé le regarde d'Aiden, ce qui m'a rappelé la réalité : on n'est pas dans un monde de Bisounours (Dieu merci, d'ailleurs, perso je les trouve hyper effrayants).

Mon cœur s'est serré. Mon cœur brisé.

Maintenant, nous mangeons entre filles, Kira, Lydia, Malia et moi sur une table en discutant de trucs de filles, à savoir nos problèmes de cœur. Je suis même surprise que Malia en parle.

- Scott ne fait pas assez attention à ce qu'il dit, dit Kira.

- Il est froid ? demande Lydia.

- Non, justement... Il dit des trucs sur le ton de la rigolade, mais il ne se rend pas compte que ça me touche. Il m'a dit qu'il m'aimait en riant, mais il ne me l'a jamais dit en vrai... J'attends plus de lui. J'ai peur que... enfin, je veux dire que... parfois, il m'arrive d'avoir l'impression qu'il... n'oubliera jamais Allison. J'ai l'impression qu'il l'aime toujours. Alors qu'elle n'est plus là. Je me sens comme une remplaçante et je me sens mal, pas à ma place...

Allison. J'ai pleuré. Beaucoup. Au début, je n'aimais pas Kira (en regardant la série) parce qu'elle « remplaçait » Allison. Mais, je me rends compte en étant vraiment avec elle à quel point c'est dur pour elle. A quel point c'est dur de ne pas prendre la place de quelqu'un mais de trouver la sienne justement.

Je la comprends.

Je lui prends la main.

- Kira, Scott n'oubliera jamais Allison. (et c'est vrai, qui peut oublier une telle fille ?). Elle a été son premier amour. Mais toi, tu es là. Tu ne la remplaces pas, tu prends une nouvelle place. Une nouvelle place importante dans son cœur. Tu n'es pas la fille qui remplace le premier amour, tu es le deuxième amour, et crois-moi qu'il t'aime. Il ne sait pas comment te le dire, mais il t'aime.

Elle pose sa tête sur mon épaule.

- Merci, Lorlisle, je sais que tu es honnête et ça me fait du bien de discuter avec toi.

- Elle a raison, dit Lydia. On n'oubliera jamais Allison. De même qu'on n'oubliera jamais chacune d'entre nous. Malia, tu as quelque chose à dire avec toi et Stiles ? Vous semblez avoir une bonne alchimie.

- Bof, dit-elle. On s'aime, oui, mais j'ai l'impression qu'il ne t'a jamais oubliée. Comme si je comblais un manque. C'est un peu comme ce que tu dis, Kira. Je me sens remplaçante de quelque chose qui n'a pas existé. J'ai vraiment l'impression qu'il t'aime encore.

Ouah, je ne pensais pas que Malia serait si bouleversée... Lydia semble gênée.

- Je n'aime pas Stiles, c'est un ami. Il ne se passera rien entre nous. C'est toi qu'il aime, on le voit quand il te regarde, dit Lydia un peu sèchement.

- Et ben peut-être que tu te trompes, répond seulement Malia.

Et étrangement, plus personne ne dit rien et Lydia baisse la tête.

- Et toi, Lydia ? dis-je pour combler le malaise. Des vues sur quelqu'un ?

Je n'aurais jamais cru dire cette phrase un jour et je me sens presque ridicule. Elle sourit d'un air coquin.

- Oui, dit-elle. Il y a des gens pas mal dans ton club, tu sais ? Et ce William, là !

Tout le monde éclate de rire sauf moi. Pourquoi ai-je de nouveau ce gout amer dans la bouche ? On dirait encore le gout du sang mais en plus bizarre. J'ai envie de m'énerver contre Lydia, mais je ne sais pas pourquoi.

- Sinon, dit-elle. Je trouve Jordan mignon.

- Jordan ? s'étonne Kira. Jordan Jordan ? Le policier ? Parrish ?

- Bah oui, Jordan, quoi !

- Mais il est beaucoup trop vieux pour toi !!! s'écrie-t-elle.

A ce moment j'arrête d'écouter. Je n'ai pas envie de parler de mes problèmes de cœur à moi. De toute façon, je serais incapable de décrire ce que je ressens. Je n'en suis jamais capable. C'est mon problème. Je préfère parler des autres, au risque de me renfermer sur moi-même et de devenir solitaire. Je suis solitaire. Et je le serai toujours.

Et j'aime ça.

...

Le reste de la journée, je ne sais même plus si c'est lui ou moi qui ignore l'autre...

...

PDV Aiden:

J'aimerais lui parler, arrêter de faire le con. Mais je n'y arrive pas, par orgueil. C'est toujours mon problème, l'orgueil. Et c'est ce qui me fera perdre celle que j'aime.

Je dois à tout prix lui parler.

...

PDV LORLISLE:

Je viens de terminer ma répétition au club d'arts du spectacle. Et William et moi, ça allait. Maintenant que je sais que les autres membres du groupe son des loups-garous, on se fait des blagues entre nous, style j'appelle Zack "Loulou". Ou des trucs dans le genre, c'est trop drôle. En plus les autres ne comprennent pas pourquoi je l'appelle comme ça c'est trop drôle de voir leurs têtes.

En tout cas je m'entends avec tout le monde. Je viens de beaucoup travailler. Plusieurs chansons avec Paradoxe, j'ai aussi continué Starmania, j'ai beaucoup dansé et chanté avec Shining et j'ai dû danser avec William ce qui était très gênant.

Et là je sors de l'entrainement. Normalement, c'est ce soir que je me fais mordre. CE SOIR. Et je suis trèèèèès angoissée. Donc là, Stiles va venir nous chercher moi et Malia (qui était donc en retenue) pour nous conduire chez Deaton. Mais tout le monde n'aura pas le droit d'être là. Il y aura seulement Lydia (pour me calmer puisqu'apparemment c'est mon "âme soeur"), Scott (pour me mordre), Derek et Peter (pour leur expérience mais je me demande à quoi ça sert qu'ils soient là) et Stiles pour "assister" Scott alors qu'il va sûrement finir par s'évanouir.

Je marche pour rejoindre la Jeep de Stiles garée plus loin. Mais soudain une voix que je ne connais que trop bien m'interpelle.

- Lorlisle!

Je me retourne, hésitante et  vraiment surprise.

- Ai... Aiden? Mais qu'est-ce que tu fais ici, à cette heure?

Il me regarde fixement dans les yeux.

- On pourrait parler en privé s'il te plait? 

Je suis complètement abasourdie. Mal à l'aise. Pourtant, c'est ce que j'attendais et espérais!

- Oh! Oui! Oui oui oui oui oui. Bien sûr, ouais, bien sûr...

Il sourit légèrement devant ma phrase assez ridicule et m'entraine plus loin.

Je dois absolument lui dire que c'est lui que j'aime, et pas William!

Je m'adosse contre le mur et il est en face de moi.

- Je..., dit-on en même temps ce qui nous fait sourire.

- Moi d'abord, dis-je. Je tiens à m'excuser. Je n'aime pas William. Du moins, pas comme ça. C'était une erreur de sa part de m'embrasser et je te jure que je n'étais pas consentante! Il s'en veut. Bref, je ne ressens rien pour lui et je comprends que tu puisses être en colère contre moi.

- Je sais, répond-t-il. C'était stupide de ma part de t'éviter comme ça. Ce n'est pas à toi que j'en veux, c'est à lui. Je suis désolé.

J'attends la suite, mais il ne dit rien d'autre. Je m'attendais à... quelque chose. Plus.

- Oh, euh... d'accord, dis-je pour combler le malaise. Je ne t'en veux pas, hein. Tout est clair.

- Super, dit-il en passant sa main derrière sa tête.

Gros blanc.

C'est gênant.

- Bon..., commence-t-il. On est amis?

Et c'est à ce moment précis que ce connard brise mon cœur en milles morceaux coupant qui vont se loger dans mes poumons pour m'empêcher de respirer. Alors c'est comme ça, hein? Amis? C'est bien ce que je pensais.

- J'en étais sûre, dis-je sombrement alors qu'une larme coule sur ma joue. Amis? Amis? OK! Soyons amis, monsieur je crois que je suis le centre du monde! Monsieur je crois que je ne peux pas blesser les gens! Mais grande nouvelle, mon cœur a beau être différent, il peut aussi être brisé et souffrir! Alors, amis, c'est ça? C'est tout? C'est tout ce que tu voulais me dire? Amis? Amis, Aiden?

Il parait très surpris par mon soudain changement de comportement et reste la bouche ouverte sans répondre.

- Très bien, je vois, dis-je amèrement en commençant à m'éloigner.

- Attends! s'exclame-t-il en m'attrapant le bras.

Il me tire violemment en arrière et me plaque contre le mur, ses deux mains de part et d'autre de ma tête. Je commence à respirer vite, nos deux visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre.

Je n'arrive pas à prononcer de mot, mes yeux sont ancrés dans les siens et ne parviennent pas à s'en détacher.

- Non, ce n'est pas tout, dit-il doucement.

Je suis complètement bloquée contre le mur. Hypnotisée.

- Tu te souviens quand je t'ai sauvé la vie et que tu allais te faire écraser par la voiture? demande-t-il.

Bien sûr que je m'en souviens, mais la seule chose que je peux répondre alors que mon cœur bat la chamade comme jamais, c'est un stupide:

- Je...

Il poursuit, toujours à quelques centimètres de moi, toujours en me maintenant contre le mur.

- Tu m'as dit que tu avais une dette envers moi et que je pourrai te demander ce que je veux en échange.

Il marque une pause, comme pour hésiter faussement alors qu'il a déjà réfléchi à ce qu'il allait dire.

- Alors... embrasse-moi, dit-il.

Je le regarde, les yeux écarquillés, tellement choquée par ce qu'il vient de dire qu'aucun son ne sort de ma bouche, et que je ne parviens même pas à bouger. Je sens mon cœur s'accélérer comme si je faisais une crise cardiaque.

Une voix dans ma tête me hurle dessus: "MAIS EMBRASSE-LE!!! EMBRASSE-LE!!!! T'ES DEBILE OU QUOI?! EMBRASSE-LE!!!"

Mais je n'arrive pas à bouger.

Aiden regarde mes lèvres.

- Et puis merdre, dit-il seulement avant de plaquer ses lèvres contre les miennes.

Mon cœur fait un bon dans ma poitrine alors qu'Aiden m'embrasse.

Il met sa main derrière ma taille et l'autre derrière ma tête et j'enroule les miennes autour de sa nuque.

C'est mon premier vrai baiser.

J'ai toujours voulu que mon premier baiser soit avec la personne que j'aimerais vraiment, la bonne personne.

Et pour une fois, dans ma vie, au moins une chose s'est passée comme je le voulais.

J'aime Aiden, il m'aime aussi.


Le choc est violent.

CRELLN.

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HAAAAAAAA!!!!!!! ENFIIIIINNNNN !!!! Je pense que c'est ce que pense tout le monde, et je sais que j'ai bien tardé ! Mais mieux vaut tard que jamais !!!! MOUHA HA HA HA HA !!!!

Avez-vous aimé me chapitre ? Dites-moi si quelque chose vous dérange j'essaierai de m'améliorer. Je suppose que si vous avez lu jusque là c'est que l'histoire vous plait, alors merciiii !!! Les vues ont considérablement augmenté et ça me fait vraiment plaisir.

Alors, merci vraiment beaucoup. J'espère que mon prochain chapitre vous plaira aussi et encore désolée pour le retard.

! Le poème est encore de moi, merci de ne pas le piquer !

Je remercie encore mes amies, Louna, Emilie, Charlène, Romane, Natacha et Laura. J'en profite pour vous dire que Charlène, Emilie et Louna écrivent aussi sur Wattpad, si vous souhaitez les lire (et je vous le conseille) elles sont dans mes abonnements ! Charlène écrit une fanfiction sur Teen Wolf aussi, et c'est elle que je remercie tout particulièrement !!!

Merci encore 😉 


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