Prologue 1.6

La semaine est passé à la vitesse de la lumière. Ce matin, je ne peux rien avaler tant ma peur est immense. Je n'ai pas peur de Yan. J'ai peur de rencontrer sa famille, peur qu'ils ne m'apprécient pas, peur de ne pas savoir comment réagir.

- Chérie, il te faudrait avaler quelque chose. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien maman, ça va.

Elle doit sentir que je lui mens, mais n'insiste pas. J'avale à grande peine mon bol de céréales et monte me préparer dans ma chambre. Là, c'est la panique ! Comment je dois m'habiller ? En robe ? Une jupe ? Décontracté ? Simple ? Je me maquille ou pas ? Comment est-ce qu'il va me préférer ?

- Lessy, on part dans dix minutes !

Dix minutes ?!

J'enfile les premiers short et tee-shirt qui sont à ma portée et me dirige en courant vers la salle de bain afin de me brosser les dents.

Je m'observe dans le miroir et m'aperçoit. Le hasard fait bien les choses puisque ma tenue s'accorde parfaitement. Je rajoute une légère touche de maquillage afin que mes cernes ne se voient plus et me fais un chignon décoiffée. Simple et rapide. Assez bien pour qu'on ne sache pas que j'ai pris quinze minutes à me préparer.

Pendant le trajet, je ne peux empêcher ma jambe de trembler, de lisser mon tee-shirt, de toucher mes cheveux, de tirer sur les mèches de devant, ... Ma mère s'en rend compte, car elle pose sa main sur ma jambe et me sourit. Ça ne suffit pas à apaiser mes craintes, mais je me sens tout de même rassurée.

Ma mère toque et quelques instants plus tard une femme, probablement du même âge que maman ouvre la porte et nous invite à entrer.

Leur salon est spacieux, mais décoré de différents tableaux, d'œuvres qui doivent provenir de la main de Yan quand il était petit.

En parlant de lui, il arrive dans le salon et me sourit.

- Bonjour Lessy, me dit-il

- Salut, je murmure gênée

Nos mères discutent autour d'un café et Yan m'emmène dans sa chambre. Peinte en bleu ciel, décoré de nuages et un soleil fait avec des paillettes, on dirait une chambre d'enfant. Au mur sont accrochés des affiches de différents groupe de musique, d'acteur ou de film.

- Ça fait des années que j'ai cette peinture, mais elle me rappelle mes années de jeunesse, alors, même si ça fait bébé, je le garde. Ça m'apaise quand ça va pas. Ça m'aide à aller mieux.

- Je te comprends, elle a une atmosphère apaisante, comme si les problèmes ne pouvaient pas entrer dans cette pièce.

Il y eut un moment de silence, aucun de nous ne savait comment réagir, ne savait que faire.

Alors que je me disait que c'était sans doute une mauvaise idée que je vienne ici, petit à petit, je réussi à me débloquer de ma gêne et rapidement notre conversation partit en fou rire. On alla se promener dans son quartier, et on s'arrêta au parc pour faire de la balançoire et du tourniquet.

Je coure partout, heureuse. Plus de joie et je meurs !

Quatorze heures sonne et on se dépêche de rentrer. Quand on arrive, ma mère est déjà là et nous sourit en nous voyant arriver en riant.

Durant le trajet retour, je ne fais que parler, trop contente de ma journée pour m'arrêter.

- Tu sais Lessy, j'ai parlé avec sa mère.

A ses mots, je me tais immédiatement, figée dans mon siège.

- Yan a l'air d'être vraiment un gentil jeune homme.

Ces mots me rassurent.

En allant me coucher, je m'endors dès que ma tête touche l'oreiller, mes pensées centrer sur une seule personne, la plus importante à mes yeux : Yan.

Oui, je peux le dire, j'en suis certaine, je l'aime.

Je pourrais tout faire pour lui, tout faire pour lui plaire, qu'il m'aime davantage, que cet amourdure à jamais.

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