Notre monde
- Monsieur Malefoy-Potter.
James se stoppa et se retourna vers son professeur de physique. S'il était majeur, il lui aurait envoyé un sort.
- Oui monsieur ? Répondit l'adolescent.
- J'ai corrigé les copies du dernier contrôle, grinça-t-il, Et vous avez obtenu la note maximale.
James sourit intérieurement, il avait révisé pendant une semaine pour ce contrôle, ce n'était pas comme les potions mais assez proche et il était aussi nul que son père dans cette matière alors réussir ce contrôle était presque impensable.
- Personne ne peut avoir la note maximale à ce contrôle, continua le professeur, j'aimerais donc savoir comment vous avez triché.
- Mais... Je n'ai pas triché monsieur, s'exclama le jeune sorcier.
- Vous osez me manquer de respect en plus ?! Très bien, je convoque vos parents et on verra bien si vous faites encore le malin.
James grimaça pour la forme et le professeur jubila et s'en alla.
Le brun savait qu'il ne risquait rien, ses parents le soutiendraient et savaient qu'il n'avait pas triché.
Il rentra avec sa jumelle, Lilith, et lui expliqua la situation et la jeune fille le soutint.
- Ce prof est horrible, S'exclama-t-elle, Poudlard me manque.
L'école de magie avait dû fermer suite à un gros accident. Les classes de sortilèges et potions s'étaient retrouvées l'une au-dessus de l'autre dans un malheureux hasard et une potion avait explosée, un sort avait raté, les deux s'étaient combinés et avaient créé une bombe géante. Le château avait littéralement explosé.
Heureusement la magie instinctive des élèves et la réactivité des professeurs avaient fait en sorte que personne n'avait été blessé mais le château n'existait plus. Alors le temps que l'école soit reconstruite et qu'ils arrivent à désactiver les sorts qui s'étaient formés, les élèves étaient obligés d'aller à l'école moldue.
En rentrant il expliqua la situation à ses parents. Harry et Drago le crurent aussitôt.
Ils avaient une confiance totale en leurs enfants et savaient que ce n'était pas une habitude qu'ils auraient pu prendre à Poudlard puisqu'il y existait un sort antitriche. Ils acceptèrent tout de même la convocation car ils n'avaient pas le choix mais aussi pour soutenir leur fils et leur fille qui l'avait également.
C'est ainsi qu'une semaine plus tard James se retrouva seul devant la salle de classe. Drago arriva pile à l'heure, juste au moment où le professeur ouvrait la porte et les invitait à entrer.
Le professeur les interrogea du regard quant à l'absence de "la mère".
- Réunion qui a duré plus longtemps que prévu, expliqua le blond.
En réalité Harry était à l'infirmerie après une mission un peu périlleuse, il n'avait que quelques égratignures mais passait donc le dernier pour recevoir des soins, de toute façon il transplanera directement dans l'enceinte de l'établissement.
Le professeur décida de commencer sans lui.
- Votre fils est un piètre élève en classe, dit-il.
Drago dut se retenir de sourire. Piètre était le véritable niveau de son fils en potion à cause de son deuxième père.
- Les contrôles sont faits pour que les élèves s'améliorent, ils ne peuvent pas avoir la note maximale, pourtant votre fils l'a eue. Il a donc triché et quand je le lui ait fais remarquer, m'a manqué de respect.
Le sorcier blond allait répondre quand des coups furent frappés à la porte. Il reconnut aussitôt l'essence magique de son mari. Cette fois il sourit. Potter arrivait toujours au bon moment.
Harry ouvrit la porte.
- Heu... Bonsoir.
- Je pense que vous vous êtes trompé de classe, monsieur, le coupa l'enseignant.
Harry hésita quant à la réaction à adopter quand il croisa le regard de son époux et de son fils.
- Je ne crois pas, vous êtes bien le professeur de physique de James ? Je m'excuse de mon retard, j'ai été retenu.
Sous les yeux choqués du professeur, il alla s'asseoir à côté de James, ce dernier était donc entre ses parents.
- Coucou papa, le salua-t-il.
- Salut chéri, dit Harry en lui faisant un sourire et en envoyant un regard à Drago.
Le reste de la convocation fut un peu houleux et malheureusement les trois sorciers y étaient habitués, surtout chez les moldus. Le professeur ne leur faisait absolument pas confiance et les parents défendaient bec et ongle leur fils.
Quand ils sortirent enfin ils étaient épuisés moralement.
- Merci papas, murmura James en leur faisant un bisou sur la joue.
- On sera toujours là pour toi, le rassura le brun en lui faisant un câlin.
- J'ai des affaires à récupérer, marmonna l'élève.
- J'ai toujours voulu savoir à quoi ressemblait une école moldue, déclara Drago.
- Je vais faire visiter à ton père, dit Harry, Va chercher tes affaires James et on se retrouve dehors.
Le brun regarda les deux adultes partir avec un sourire amusé. Il adorait quand son père découvrait des choses moldues qui lui paraissaient normales et il avait tellement de chance d'avoir des parents comme eux...
Il redescendit au premier étage et entendit des pas alors il releva la tête pour voir celle de quelqu'un qu'il connaissait bien : Gabriel, l'ami d'un ami qu'il s'était fait en arrivant ici.
Il rougit aussitôt, le moldu lui avait plu dès qu'il l'avait vu.
- Salut, le salua l'autre en le croisant.
- Salut, dit James, Qu'est-ce que tu fais encore là ?
- Il y a des cours de musique le soir, répondit-il en passant sa main dans ses cheveux, presque comme s'il était gêné et le sorcier trouva ça super mignon, Et toi alors ?
Le brun grimaça légèrement.
- Convocation avec le prof de physique parce que j'ai eu une bonne note et qu'il a cru que j'avais triché.
- Je déteste ce prof. Désolé, je dois y aller, je suis déjà en retard.
Il lui fit un signe de la main et s'en alla.
- C'était qui ? fit une voix derrière lui.
James se retourna brusquement pour découvrir ses parents juste derrière lui. Il nota au passage que la chemise de son père était bien plus froissée que dix minutes plus tôt mais il était habitué.
- Heu... un camarade.
Harry le regarda avec un air intrigué.
- Tu sais que tu n'as rien à caché avec nous James ?
- Je sais, bien sûr, c'est juste qu'on se connait depuis à peine deux mois et que je ne sais même pas quand rouvre Poudlard!
- Profite, ajouta Drago, ne va pas regretter juste pour ça. Si Poudlard rouvre alors elle rouvrira mais votre relation peut peut-être y survivre.
- Ooooh, grommela le jeune homme, C'est si compliqué les relations amoureuses!!!
Les deux adultes se regardèrent avec un sourire complice.
- C'est pas nous qui allons te contredire, rigola le brun, Allez et si on rentrait ?
James leur prit la main et ils transplanèrent chez eux. Il n'avait pas encore 17 ans alors il ne pouvait pas passer son permis de transplanage, si Poudlard avait été ouverte ils auraient déjà commencé des cours, ce qui faisait que l'école lui manquait encore plus.
- Tu sais que tu peux l'inviter à la maison, fit remarquer Drago en arrivant chez eux.
- Oui, quand tu veux, approuva Harry.
C'est ainsi que James se retrouva quelques jours plus tard à stresser dans un couloir.
Gabriel était juste en face de lui en train de discuter avec sa sœur, Lilith était amie avec tout le monde. A Poudlard ils étaient tous deux plutôt populaire surtout grâce à leur nom de famille mais ici le jeune homme avait eu du mal à se faire une place.
Quand la sonnerie sonna il soupira, il s'était encore défilé.
- Hey, ça va ? Lui demanda sa jumelle en s'approchant.
- Je ...
- Tu sais que je vais pas te le piquer Gaby hein ? J'ai déjà mon propre mec, le taquina-t-elle.
James la regarda bizarrement. Parfois il se demandait ce qui pouvait bien se passer dans sa tête.
- Je sais Lil's, c'est juste que père m'a dit que je pouvais l'inviter et ça fait trois fois que je me défile.
La jeune fille le toisa avec ce regard calculateur qui avait le don de le mettre très mal à l'aise, elle semblait capable de savoir qui il était rien qu'en le regardant.
- Si ça peut t'aider, Gabriel est gay et je suis quasi sûre que tu lui plais.
Sur ce elle partit vers son prochain cours alors que son frère s'étouffait avec sa valise.
- Attends! QUOI ?! S'ecria-t-il.
L'heure de midi arriva rapidement et James prit son courage de Gryffondor à deux mains. Il profita d'un moment où le garçon était en retrait pour aller le voir.
- Hey, salut, dit-il en arrivant.
Le moldu releva les yeux en sursautant légèrement et un sourire prit place sur ses lèvres.
- Coucou, je suis content de te voir.
- Ah oui ? Balbutia la sorcier.
- Oui, j'en peux plus de mon groupe de potes (il les désigna du menton), ils sont insupportables.
James fut un peu déçu, il avait espéré qu'il soit heureux de le voir lui pas d'avoir une présence quelconque.
- Je suis content que ce soit toi, chuchota Gabriel si bas que le brun crut avoir mal entendu.
- T'as pas eu de problème avec tes parents pour le prof de physique? Changea-t-il de sujet.
James ne s'attendant absolument pas à cette question mit une seconde à la comprendre.
- Hein ? Non, non. Ils me font confiance là-dessus et c'est pas du tout mon genre de tricher.
Le moldu hocha la tête et un léger blanc s'installa.
Soudain James se rappela pourquoi il était venu. Il passa sa main dans ses cheveux- tic hérité de son père- pour se donner du courage.
- Je me demandais, commença-t-il.
Aussitôt Gabriel tourna la tête vers lui et se mordit la lèvre, comme s'il espérait quelque chose.
- Ce te dirait de venir chez moi après les cours vendredi ? Finit-il.
Les yeux du moldu s'illuminèrent subitement alors qu'il écarquillait légèrement les yeux.
- Je... ouais, carrément. Je dois juste demander l'autorisation à mes parents.
Le sorcier sentit son cœur se chauffer et un grand sourire prit place sur ses lèvres.
- Super, si tu veux tu peux même rester manger et dormir.
- Ce serait génial, James. Tu peux me passer ton numéro de tel' pour que je t'envoie la réponse de mes parents ?
Soudain James se retrouva un peu bête. Les téléphones étaient interdits à Poudlard donc il n'en avait pas.
- Heu... j'en ai pas, marmonna-t-il gêné, c'était interdit dans mon ancienne école, du coup j'en ai jamais eu.
- Ah, désolé, dit l'autre.
- Mais ma sœur en a un, elle s'en sert pas beaucoup mais c'est déjà ça.
Il arracha un morceau de papier d'un cahier et écrit les chiffres dessus.
- Tiens, dit-il en le lui tendant.
Gabriel attrapa le morceau en rougissant, le salua et partit rejoindre ses amis pour manger. Quant à James il rejoignit sa sœur et lui raconta toute l'histoire. Elle le félicita joyeusement avec un grand sourire.
Le soir il prévint ses parents qui se contentèrent de lui demander ce qu'ils devaient faire à manger. Lilith vint la voir le soir même en lui disant avoir reçu un message pour dire que c'était bon.
Les jours suivants passèrent très lentement. Beaucoup trop lentement.
Le vendredi soir James l'attendait devant le lycée. Heureusement ils finissaient à la même heure.
- Coucou, fit soudain une voix derrière lui et le sorcier se retourna en sursautant pour se retrouver face à un Gabriel mort de rire.
- Tu m'as fait peur, S'exclama-t-il.
-C'était fait exprès, dit-il avec un sourire craquant.
James se mordit la lèvre et changea de sujet pour ne pas craquer et l'embrasser.
- On y va ?
Le moldu hocha la tête.
- T'habitues où ?
- A la limite de la ville, répondit James en commençant à marcher, mais c'est pas loin. Il y a des raccourcis il y en à pour 15 min en marchant.
Ils marchèrent en échangeant des banalités et parlant de leur journée.
La famille sorcière habitait dans une grande maison familiale ressemblant davantage à un manoir. Heureusement que James avait prévenu sa famille sinon ils auraient été capable d'être en train de jouer au Quidditch ou de laisser des objets magiques partout dans la maison, lui même avait du entièrement vider sa chambre de tout ce qui pouvait être magique.
Quand ils entrèrent dans le jardin ils croisèrent Harry.
- Coucou papa, le salua James, tu vas où ?
- Je vais chercher les triplés à l'école, répondit il en saluant également Gabriel qui le lui rendit.
- Tu as combien de frère et sœur ? Demanda le moldu en rentrant.
- On est 7 en tout, répondit le sorcier, Ma sœur jumelle, mon petit frère Luc et ma petite sœur Naomie plus les triplés, Swann, Mathéo et Hanaé.
- T'en as beaucoup plus que moi, rigola Gabriel, j'ai juste une sœur mais elle bien plus grande que moi et a quitté la maison depuis un moment.
- A vrai dire, nous on est rarement là avec l'internat mais chez nous la famille est plus que sacrée. Mes parents n'ont pas vraiment connu les leurs alors ils ont tout fait pour qu'on ait des liens forts.
- Je comprends, acquiesça Gabriel.
- T'as faim ? Dit James en changeant de sujet.
Dix minutes plus tard ils se retrouvaient dans sa chambre avec un plateau goûter bien garni.
- On va jamais manger tout ça, rigola le moldu en attrapant une tranche de brioche, assis sur le lit.
- C'est pas grave, répondit James en le dévorant littéralement des yeux, on ira ranger après.
Le sorcier avait demandé à Gabriel de ramener sa console car il n'en avait pas et voulait qu'il lui apprenne.
Cinq minutes plus tard, la console installée et les manettes en main, James galérait.
- Mais c'est pas vrai, tu n'as jamais joué aux jeux vidéos ou quoi ? râlait le moldu pourtant mort de rire.
- Tu vas jamais me croire mais non, répondit il penaud.
- Vraiment ?! S'etonna-t-il.
- Je te l'ai dit, les téléphones et consoles sont interdits dans mon ancienne école alors comme j'y suis depuis mes onze ans et tous mes cousins aussi, je n'ai jamais eu l'occasion d'y jouer.
-On va y remédier alors.
Il lui prit les mains et James sentit tout son corps chauffer. Il plaça ses mains sur les manettes et lui expliqua tous les boutons.
- J'ai l'impression de te faire découvrir un nouveau monde, marmonna-t-il.
James sourit un peu douloureusement. C'était si vrai.
Gabriel lança un jeu et lui expliqua le principe.
- Ca s'appelle Mario Kart, c'est plutôt simple: Ta manette c'est comme si c'était un volant et tu dois appuyer sur les boutons que je t'ai montrés pour faire avancer ta voiture et gagner la course.
- Ok, j'ai compris, dit James avec un hochement de tête.
- Si tu arrives à me battre, continua le moldu en attirant son attention, T'auras droit à une surprise, finit-il en fixant les lèvres du brun, ce qui enflamma son imagination.
James eut beaucoup de mal à détourner son regard mais Gabriel lança la partie et le sorcier dû reporter son attention sur l'écran, sa motivation redoublée.
Evidemment, il se fit battre à plat de couture mais arriva tout de même onzième au classement final. Dégouté, il se retourna vers le moldu avec un air de chien battu.
- J'ai pas totalement perdu, essaya-t-il de l'amadouer en faisant des petits yeux et se rapprochant pour avoir l'air encore plus mignon.
C'est quand Gabriel murmura " James" qu'il se rendit compte qu'il avait les mains quasiment sur ses cuisses et qu'il était proche, très proche de lui. Il ancra soudain ses yeux dans les yeux bleus du moldu où brillait une lueur indescriptible. Le sorcier baissa les yeux devant ce regard insistant et se retrouva à fixer sa bouche alors il remonta aussitôt les yeux pour ne pas paraitre gênant ni insistant mais il se rendit compte que Gabriel fixait aussi la sienne.
- Vas-y, dit-il en ancrant de nouveau ses yeux dans les siens.
Devant l'accord du moldu James approcha doucement ses lèvres et les posa enfin sur les siennes.
Il eut l'impression que son corp s'embrasait, c'était si bon. Gabriel finit par lécher ses lèvres pour en demander l'accès et il ne se fit pas prier, le baiser s'approfondit et les sensations qu'il ressentait étaient indescriptibles.
Il attrapa Gabriel par la taille et ses mains commencèrent à se glisser sous son tee-shirt alors qu'ils gémissaient légèrement.
D'un coup une porte claqua et des cris se firent entendre et ils sursautèrent puis se séparèrent.
- Merde, les triplés, marmonna James.
- C'est vraiment juste ton frère et ta sœur qui te gênent ? s'étonna le moldu.
Le sorcier hocha la tête.
- Mon père va rien dire, mes parents sont plutôt à m'encourager à tester et à voler de mes propres ailes- je tiens à préciser que tu n'es pas "un test"- c'est même eux qui m'ont dit de t'inviter.
Gabriel lui fit un sourire.
- Je suis quoi alors ?
James le regarda dans les yeux.
- Tu me plais vraiment Gabriel, ils se redressèrent dans le lit et James continua, Depuis que je t'ai croisé la première fois. Je sais que c'est peut-être précipité mais c'est vrai et j'espère que toi aussi tu ressens quelque chose pour moi.
- Evidemment imbécile, se coupa-t-il, sinon je serais jamais venu te voir et je ne serais pas là ce soir, dit-il à l'attirant de nouveau à lui pour l'embrasser.
Ils continuèrent à jouer aux jeux vidéos et à s'embrasser, James s'améliorait de plus en plus jusqu'à finir premier à une partie. Il en fut si heureux qu'il offrit un baiser renversant au moldu qui eut un peu de mal à s'en remettre.
Tout à coup une clochette sonna.
- C'est quoi ? demanda Gabriel.
- Un système d'alarme pour nous prévenir quand on mange, expliqua James en éteignant la console.
Dans le couloir ils croisèrent Luc et Naomie, que Gabriel vit pour la première fois et une fois en bas il se fit assaillir par les triplés qui le criblèrent de questions, qui voulaient lui montrer quelque chose ou juste qu'il les porte. James, mort de rire, l'abandonna tout de même pour aller mettre la table.
- Mathéo, Swann, Hanaé, arrêtez de l'embêter, fit soudain une voix que Gabriel ne pouvait pas voir car il avait Hanaé devant ses yeux.
L'homme lui prit la petite des bras et la posa par terre. Le moldu découvrit un homme aux cheveux blond presque blanc et aux yeux gris, les mêmes que James. Il ressemblait énormément à tous les enfants, tout comme Harry d'ailleurs.
- Heu... bonsoir, dit-il un peu impressionné.
- Gabriel, c'est ça ? demanda l'homme.
Le moldu hocha la tête.
- Enchanté, tu peux m'appeler Drago, je suis le père de James.
Harry arriva derrière eux.
- Drago, va te changer, on mange.
Effectivement, le blond revêtait encore sa tenue de médecin, blouse blanche et stéthoscope. Il regarda sa tenue comme s'il avait oublié qu'il la portait et partit se changer.
- Papa dit qu'il est tête en l'air, murmura Swann.
- Mais en vrai c'est lui qui est tête en l'air, continua Mathéo.
- Père ne perd jamais rien, confirma Hanaé, C'est toujours lui qui retrouve les affaires de papa.
Gabriel interrogea James du regard sur ces étranges révélations.
- Ils sont tous les deux tête en l'air, affirma-t-il, mais pas pour les mêmes raisons.
Deux minutes plus tard Drago était de retour avec un jean noir et un tee-shirt blanc et Harry faillit lâcher le plat qu'il tenait quand il le vit, il se retint au dernier moment et les lasagnes arrivèrent entières sur la table.
- Gabriel, j'espère que tu aimes les lasagnes.
Le jeune homme hocha la tête.
- J'adore ça !
Un grand sourire prit place sur les lèvres du brun.
- Tant mieux, je suis content alors. Amour, tu veux bien servir ?
Drago se leva et servit tout le monde en réussissant le miracle qu'aucune goutte de sauce tomate ne finisse sur son tee-shirt blanc au grand dam de son mari.
La fin du repas se passa dans une humeur légère et joyeuse, la famille Malefoy-Potter avait le don d'être toujours de bonne humeur, les triplés n'arrêtaient pas de parler, Drago parla des patients irresponsables qu'il avait et Harry des personnes qui venaient porter plainte pour un rien (une tondeuse où un grain d'herbe était plus haut que les autres valait une plainte pour incompétence de la part de l'entreprise). Luc et Naomie parlaient moins, n'étant pas encore très habitués à ces repas de famille et Lilith leur parla des profs et des cours. Gabriel parla aussi un peu de sa vie et de sa famille et au final tout se passa bien, ils étaient tous heureux d'être ensemble et de l'avoir parmi eux.
Quand ils remontèrent, ils se brossèrent les dents, se mirent en pyjama et lancèrent un film.
- Mes parents t'adorent, affirma James après quelques minutes.
- Vraiment ?
- Hummm.
Après un léger blanc, Gabriel reprit la parole:
- James, tu aurais pu me le dire que tu avais deux pères, j'ai failli faire une boulette tout-à-l 'heure.
Le sorcier le regarda, surpris, puis se détendit.
- Désolé, c'est juste qu'à l'internat tout le monde le sait et ce sont un peu des légendes de l'équipe sportive du lycée donc tout le monde sait qu'ils ont fini par se marier, donc c'est pas automatique pour moi de le dire. Ca te gêne pas ?
- Tu rigoles ? Je suis gay James et je rêve de fonder une famille comme la tienne, juste que j'aurais voulu le savoir pour ne pas faire une bêtise que j'ai failli faire.
- T'as failli faire quoi ? s'enquit il.
- J'avais déjà croisé Harry donc je pensais que c'était ton père alors quand j'ai vu Drago, j'ai cru qu'il essayer d'enlever ta petite sœur et que personne ne l'avait vu.
James éclata de rire et Gabriel se mit à bouder.
- T'es allé un peu loin là, s'exclama le sorcier à bout de souffle.
Mais quand il vit qu'il boudait il lui fit un bisou sur le nez puis sur tout le visage, ce qui eut le don de lui redonner son sourire.
Les mois passèrent et leur relation évolua doucement, ils passèrent Noël, puis le nouvel an et la saint Valentin, les vacances et toutes les fêtes. Ils passèrent des journées ensemble, des moments chargés de première fois, de tendresse, de sorties et d'un sentiment d'inédit et d'excitation. Ils étaient bien tous les deux. James finit même par s'acheter un téléphone pour qu'ils puissent parler même quand ils n'étaient pas ensemble.
La fin des cours arriva, l'été et les vacances avec. Ils passèrent tout le premier mois ensemble, leurs parents n'ayant rien prévu de spécial. Ils faisaient du vélo dans les champs ou allaient se baigner dans la rivière. Tout était parfait.
Mais forcément ces moments ne durent pas et à quelques semaines de la rentrée une lettre de Poudlard arriva, leur annonçant sa réouverture pour la rentrée scolaire. La fin du rêve venait d'arriver.
Sur le bord de la rivière quelques heures plus tard, Gabriel vit bien qu'il avait l'air un peu déprimé.
- Ca va ? demanda-t-il en se tournant vers lui.
James soupira.
- Nan, pas vraiment. J'ai reçu une lettre ce matin. Mon école, tu sais l'internant ? Il rouvre à la rentrée. Je ne serai pas avec toi cette année et je ne pourrai rentrer qu'à partir des vacances de Noël.
- Quoi ?! s'écria le moldu en se redressant, au bord des larmes, Mais pourquoi tu restes pas ici ?! c'est plus proche de chez toi !
- Je peux pas Gab's, répliqua doucement James même si sa voix s'était cassée sur le surnom, Cette école est spéciale, je peux pas l'arrêter, le lycée cette année était une solution provisoire, je ne savais même pas combien de temps ça allait durer.
- Tu veux dire que tu savais depuis le début que ça n'allait pas durer ? s'exclama Gabriel, la voix cassé, Et on pourra même pas s'appeler ni rien ?
- Je... Je peux juste envoyer des lettres, marmonna le brun.
Gabriel se releva et attrapa son sac.
- J'ai besoin de temps pour réfléchir James, s'il te plait, laisse moi du temps.
Les deux jours suivants le sorcier les passa à pleurer et se disputer avec ses pères. Il n'y avait qu'une solution pour que leur relation survive à Poudlard: il devait avouer l'existence du monde magique à Gabriel, ainsi il pourrait transplaner comme il avait 17 ans maintenant et pourrait utiliser la magie avec lui. Cependant ils se connaissaient depuis moins d'un an, étaient en couple depuis seulement quasiment 9 mois et ils étaient jeunes, rien ne disait que leur relation durerait ou tiendrai cette révélation ni que Gabriel avait la maturité de ne pas le révéler à tout le monde.
Trois jours après, Lilith reçut un message qu'elle montra aussitôt à son frère. La grande sœur de Gabriel était chez eux et en voyant son frère déprimé en avait vite trouvé la source et venait donc demander à James de retourner à la rivière pour y retrouver son frère et qu'ils règlent les choses entre eux.
En arrivant devant la berge, James était anxieux et triste, depuis qu'ils étaient ensemble ils n'avaient jamais passé autant de temps aussi loin l'un de l'autre et en même temps cet endroit lui rappelait de mauvais souvenirs.
- CHARLOTTE ! CHARLOTTE! cria la voix du moldu qui cherchait probablement sa sœur.
Cependant il se figea à la vue de James.
- Quelle garce, elle m'a piégé, s'exclama-t-il en faisant demi-tour.
- ATTENDS! s'écria James en courant pour le rattraper.
Heureusement le moldu s'arreta, visiblement hésitant.
- Il faut qu'on parle, déclara le sorcier.
Gabriel se retourna, visiblement à contrecœur.
- Quoi ? tu vas me dire que tu as trouvé une solution miracle en quelques jours ? dit-il, amer.
James perdit un peu de son assurance devant ces yeux dans lesquels il aimait tellement se plonger et qui aujourd'hui se sentaient trahis.
- C'est pas une solution miracle, répondit-il en l'invitant à s'asseoir à ces côtés, C'est la vérité, celle que tu mérites depuis le début.
Ils lui tendit sa baguette que le moldu prit, interloqué.
- C'est un morceau de bois James, il est, certes, sculpté et très beau mais ça reste un bout de bois.
Le brun secoua la tête, ne sachant pas vraiment comment s'y prendre alors il la récupéra. Il dit à voix haute "Wingardium Leviosa" en se concentrant sur plusieurs objets et réussit à les faire voler.
- Comment t'as fait ça ?! s'exclama l'autre, les yeux ronds, T'as monté un complot avec ma sœur ?
- Non, dit James, je sais faire mieux que ça mais c'est ce qui m'est passé par la tête en premier.
- Quoi ? alors t'es une sorte de magicien ?
- Ouais, on peut dire ça. Tu sais il existe beaucoup de secrets sur terre. Je vais t'en dévoiler un mais tu dois me promettre de ne le répéter à personne, vraiment personne.
Sentant qu'il était sérieux, Gabriel finit par promettre.
James pris une grande inspiration pour se donner du courage et se lança.
- Parmi tous les peuples, il en existe un qu'on appelle "sorcier" et un autre "moldu", ils sont exactement pareils, sauf sur un point: les sorciers possèdent de la magie et pas les moldus. Suite à une guerre sanglante entre eux, les sorciers furent obligés de se cacher et de ne pas dévoiler leurs pouvoirs, seuls certains privilégiés moldus, parents ou conjoints ont le droit d'apprendre ce secret et encore le sorcier doit être absolument sûr et avoir une confiance aveugle en son partenaire. Je suis un sorcier Gabriel et toute ma famille aussi, je suis le fils biologique de mes deux pères et l'internat dans lequel je vais est une école de magie qui s'appelle Poudlard. Là-bas on y apprend des sorts, des potions, à se défendre ou encore à voler sur des balais et à prendre soin des créatures magiques. On apprend à gérer notre magie et on se forme pour des métiers en conséquence.
- Tu te moques de moi ? souffla le moldu à la fin de sa tirade.
James le prit par les épaules pour le tourner vers lui et ancra ses yeux dans les siens.
- Gab', tu me connais, est-ce que je suis vraiment du genre à inventer ce genre d'histoire ?
Gabriel le regarda dans les yeux, cherchant le moindre signe d'une tromperie, d'un mensonge mais il ne trouva rien. Il détourna le regard.
- Non, je sais que tu ne serais pas capable d'inventer ça mais je n'ai plus non plus vraiment l'impression de te connaitre aussi bien que je le pensais.
- Ok, c'est vrai, certains des souvenirs et des anecdotes que je t'ai racontés ont été modifiés pour correspondre à ta réalité du monde mais sinon c'est vraiment moi, tout était vrai et mon plat préféré reste la tarte à la citrouille.
Gabriel se permit un léger sourire devant cette tentative d'humour qui avait crée beaucoup de débat entre eux quand il l'avait dit la première fois.
- Montre moi, dit-il, Fais vraiment quelque chose que je ne pourrai pas contester.
James ne réfléchit même pas.
- Tu vois la berge de l'autre côté de la rivière ( Gabriel hocha la tête), je peux m'y téléporter.
La seconde suivante il était de l'autre côté, il y resta assez longtemps pour que son copain l'assimile puis il retourna à côté de lui.
- Donc c'est vrai, chuchota-t-il pour lui-même, émerveillé.
Quelques heures plus tard les deux adolescents se trouvaient chez les Malefoy-Potter, dans leur salon en face des deux père de James.
Harry soupira.
- Ecoute, Gabriel, on t'apprécie vraiment et on est content que notre fils t'ai trouvé ( il serra la main de Drago). Mais tu dois vraiment comprendre que tu ne peux et ne dois absolument pas révéler à quiconque le secret du monde magique.
Le moldu hocha gravement la tête devant ces deux hommes qui avaient été ses seconds parents ces derniers mois.
Drago prit alors la parole.
- Dans ce cadre, est-ce que tu nous autoriserais à te poser un sort dit " de verrouillage", il a juste pour but de t'empêcher de révéler l'existence de notre monde. Ca ne te fera pas mal si tu veux en parler, juste tu oublieras tes mots et passeras à autre chose. Il n'y a pas non plus de douleur quand on te le pose ou te l'enlève. Après, bien sûr, on répondra à toutes tes questions.
Gabriel regarda James, un peu angoissé, mais ce dernier l'encouragea d'un hochement de tête.
- Heu... Vous avez l'habitude de le faire ? leur demanda-t-il.
Les deux sorciers hochèrent la tête.
- Nous sommes tous les deux habilités par le gouvernement, ce sont des sorts que nous utilisons presque toutes les semaines, répondit Harry.
- Ok, alors je veux bien, je ne veux pas faire de bourde.
Drago tendit sa baguette et murmura quelques mots, Gabriel ne sentit rien et après crut que ça n'avait pas fonctionné.
- Ca a fonctionné, le rassura le brun, c'est juste qu'avec nous tu peux parler car nous sommes au courant. Tu as des questions ?
- Heu... (il regarda James) Pour le moment je veux juste savoir comment nous pourrons rester en contact s'il part loin et qu'il n'a pas le droit aux téléphones.
- Effectivement, les rayons téléphoniques brouillent les sorts mais vous pouvez utiliser ceci.
Harry fit apparaitre un petit paquet dans sa main, devant l'air ébahis de Gabriel.
- C'est un miroir à double sens, ça fonctionne un peu comme des appels téléphoniques en Visio, c'est ça ?
Le moldu hocha la tête et le brun leur tendit le paquet.
- Avec vous pourrez vous voir et vous parler à distance, ensuite James à la majorité donc il peut transplaner.
- Heu, James à 17 ans non ?
Harry fit un sourire tendre.
- Oui, mais chez nous la majorité est un an plus tôt que pour vous, c'est à partir de 17 ans qu'il à le droit d'utiliser la magie en dehors de l'école et qu'il peut passer ce qu'on appelle un permis de transplanage, ça sert à se téléporter.
- Eh, mais c'est trop cool ça! s'exclama-t-il et James rigola, se moquant un peu.
- Il pourra donc passer un week-end avec toi quand les sorties sont autorisées, continua Drago, Mais il est hors de question que cette relation impacte vos études, à l'un comme à l'autre.
Les deux garçons hochèrent la tête de concert, promettant de rester concentrés sur leurs études.
- James, t'as pas parlé de balais volants tout-à-l' heure ? murmura soudainement Gabriel à l'oreille de son petit copain.
Cette fois James rit de bon cœur.
- Si.
Il lui prit la main et le tira du fauteuil dans lequel il était.
- Allez, viens, je vais te faire visiter mon monde.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top