La fin et le début d'une histoire
Alors, il y a visiblement eu un problème avec cet os car pour moi il avait été publié et de mémoire j'ai même eu des votes dessus mais wattpad me dit que non donc il est posté avec près de 2 semaines de retard et ça me soûle un peu.
Bonjour à tous. Je vous annonce que cet os est le dernier du recueil. Ce long recueil posté pendant des mois.
Je remercie tous les lecteurs, anciens comme nouveaux qui ont lu ce recueil et qui sont encore là après plusieurs mois.
Même si c'est la fin de ces os, ce n'est pas la fin des histoires sur ce compte.
Rendez-vous en fin de semaine pour une grande annonce et mercredi prochain pour une nouvelle histoire.
Bonne lecture.
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Le nez en l'air Harry Potter marche tranquillement. Il aime bien se promener sur le chemin de traverse, surtout aussi tôt alors que les boutiques commencent seulement à ouvrir. Il fait ça quasiment tous les matins.
De toute façon il a du mal à dormir alors il est toujours réveillé quand l'aube pointe son nez.
Si le reste du monde sorcier est passé à autre chose deux ans après la guerre, celui qui l'a sauvé fait toujours d'affreux cauchemars qui lui pourrissent la vie. Il dort très mal et très peu ce qui joue sur sa vie la journée. Techniquement il est même toujours en congé maladie alors qu'il n'a jamais travaillé.
Cependant il aime aider les commerçants à sortir les chaises, à servir quand il y a beaucoup de monde. Il aide Ron et George à la boutique et parfois même le petit neveu de Ollivander qui a repris sa boutique. Harry Potter est un habitué des lieux. Il connait chaque boutique, chaque propriétaire et la plupart des clients. Il connait les recoins cachés et les bonnes affaires.
On pourrait même dire qu'il passe sa vie sur le chemin de Traverse. Il mange ici, se promène ici et fait ses courses ici.
Cette journée ne sera pas différente. Pourtant ces derniers temps il est plus dans ses pensées. Si avant il faisait des cauchemars dès qu'il fermait les yeux, depuis environ un mois ses songes avaient évolués. La nuit il voyait un énorme espace blanc, de la lumière qui ne l'attirait pas mais ne le repoussait pas non plus, il était comme prisonnier de sa propre tête et il se réveillait brusquement, incapable de savoir ce que cela voulait dire.
Il avait bien pensé à en parler avec Hermione mais ils ne se voyaient pas beaucoup ces derniers temps alors quand c'était le cas, il ne voulait pas l'embêter et il était ravi de l'écouter parler de ses projets au ministère, du succès de la S.A.L.E et les postes haut placés qu'on lui proposait. A vrai dire c'était pareil avec tous ces amis, tous essayaient de refaire leur vie, ils trouvaient des occupations, des passe temps et des loisirs. Il encourageait Ginny à suivre ses rêves de Quidditch, comme ils n'étaient plus ensemble, plus rien ne la retenait et Ron à aider son frère mais tous se faisaient du soucis pour lui, lui qui n'arrivait à rien, il aimait juste aider quand il pouvait et ça lui plaisait.
En baissant les yeux et sortant de ses pensées il vit un éclair blond tourner au coin de la rue. Il fut aussitôt certain qu'il s'agissait de Drago Malefoy. Il ne l'avait pas revu depuis deux ans, il avait témoigné en sa faveur lors de son procès mais il n'avait même pas pu le voir, les mangemorts étaient tous mis à part.
Il ne savait pas du tout ce qu'il était devenu alors sur un coup de tête il décida de le suivre.
Il se mit à courir en hurlant:
- Malefoy, attends!
Les commerçants se retournèrent sur son passage mais abandonnèrent vite l'idée de chercher à comprendre le Survivant.
En arrivant à l'intersection il n'y avait personne, il avait très bien pu prendre peur et transplaner. En même temps il n'avait pas vraiment réfléchi non plus à ce qu'il voulait lui dire après l'avoir rattrapé.
Il se rendit alors compte que la rue était une impasse, une impasse où il n'y avait rien du tout, des murs sales et c'est tout, même pas une porte de service. Qu'est-ce que Malefoy était venu faire ici ?
Cette nuit là ne ressembla à aucune autre. Il était de retour dans l'endroit blanc infini mais cette fois il y avait du bruit, la cacophonie incessante de milliers de voix qui parlaient, hurlaient ou juste marmonnaient la même chose en boucle. C'était insupportable et même en se bouchant les oreilles il n'arrivait pas à les stopper. Mais le pire était un petit bruit répété en boucle un "bip" qui ne s'arrêtait jamais. Il essaya de hurler pour tout faire taire mais plus il hurlait, plus c'était fort, les bruits s'accentuaient et se multipliaient, le "bip" s'accélérait. Ce qui le tira de cette boucle infernale des heures plus tard fut une voix, celle de Malefoy qui chuchotait.
Ce chuchotement fut pourtant plus fort que tous les autres bruit puisqu'il l'entendit.
- Réveille toi Potter!
Un ordre qu'il ne pouvait pas ignorer. Il se réveilla en sursaut dans son lit. Il faisait encore nuit alors qu'il avait l'impression que ça avait duré toute une vie. Il était trempé de sueur et sa couette était tombée par terre. Il regarda quand même autour de lui mais il n'y avait personne, pas une seule trace de Malefoy, celui qui l'avait sauvé.
Il se précipita sous la douche, s'habilla et se dépêcha d'aller sur le chemin de Traverse. Le soleil commençait tout juste à se lever mais pour une fois il passa devant les boutiques et les restaurants sans aider personne. Il ne se rendit même pas compte qu'il n'y avait personne de toute façon. Il se rua vers l'intersection où il avait vu Malefoy la veille.
Les murs étaient toujours aussi gris et aussi sales mais une boutique était apparue au bout de l'impasse. Il voulait bien vivre dans un monde magique, les boutiques n'apparaissent pas du jour au lendemain comme ça, surtout qu'elle avait l'air vieille et maintenant il venait à douter de ce qu'il avait vu.
En tant que bon Gryffondor, il s'en approcha. Il n'y avait aucun nom d'enseigne et aucun horaire d'écris pourtant les fenêtres étaient propres et Harry vit qu'à l'intérieur il y avait des centaines, voire des milliers de miroirs.
La porte était ouverte alors il entra. Il n'y avait personne mais il ne s'en formalisa pas, préférant observer les miroirs. Ils étaient de toutes les formes et les cadres de toutes les couleurs possibles. Certains excentriques, d'autres plus classiques. Mais qui ouvrait une boutique de miroirs ?
Il s'approcha d'un aux couleurs de Gryffondor et au moment où il allait le toucher une voix le fit sursauter et il recula.
- Fais gaffe Potter.
C'était indéniablement Drago Malefoy, cette voix si caractéristique qui n'avait pas pas changé. Son propriétaire non plus d'ailleurs. Il était exactement comme à Poudlard, en costume noir qui réhausse ses cheveux blond presque blanc et cet air sarcastique mais froid. Le plus impressionnant restait son visage, il n'avait pris aucune ride, aucun signe qu'il avait la vingtaine et plus 17 ans. C'en était presque effrayant.
- Malefoy. Tu t'es pas arrêté hier, c'était presque une accusation, enfin le brun voulait que ça sonne comme.
Il n'y eut aucune expression sur son visage.
-Je sais. Je ne me suis pas arrêté mais je suis là aujourd'hui.
Harry le regarda, perplexe, Malefoy semblait avoir perdu tant de sa combattivité et même s'il risquait que ça soit mal pris il murmura:
- Par Merlin, que t'est-il arrivé ces deux dernières années ?
Drago ne bougea pas et continua à rester devant lui.
- J'ai été acquitté, grâce à toi d'ailleurs et je t'en remercie mais là n'est pas la question Potter.
Le blond se déplaça et caressa le haut d'un miroir puis il se pencha en avant, comme s'il lui confiait un important secret.
- La question n'est pas là Potter.
- Tu l'as déjà dit, intervint Harry en fronçant les sourcils.
Drago haussa nonchalamment les épaules.
- Peut-être, c'est toi qui vois après tout. Je disais donc que la question était plutôt: que t'est-il arrivé à toi, Potter ces deux dernières années ?
Harry ferma douloureusement les yeux et quand il les ouvrit il était de retour chez lui et il faisait nuit par la fenêtre.
Paniqué, il vérifia qu'il n'avait pas tout inventé à l'aide d'un sort, qu'il n'y avait pas non plus de maléfices dans les parages ou au moins un mot mais il n'y avait rien. Rien du tout.
Soudain épuisé il décida de se coucher. Même s'il ne dormait pas, il pouvait au moins faire semblant.
Il se retrouva aussitôt dans le même endroit que la veille. Le bruit était assourdissant et semblait s'empirer au fur et à mesure que les secondes passaient. Une fois de plus c'est Drago qui le réveilla.
- Potter, il faut que tu te réveilles!
Cette fois quand il se réveilla il était plus tard et il prit à peine le temps de s'habiller correctement qu'il était déjà sur le chemin de traverse. Encore une fois personne ne le vit passer dans cet état de détresse car personne n'était là.
La ruelle était toujours là, le magasin aussi. Quand il ouvrit la porte, Malefoy était derrière la caisse entrain de ne rien faire, il l'attendait.
- Alors, Potter, dit-il alors qu'il était à peine entré, Tu as réfléchi à ce que j'ai dit hier ?
Harry avait envie de l'attraper par le col et de le secouer comme un prunier pour qu'il lui avoue ce qu'il avait fait.
- Malefoy, Qu'est-ce que tu as voulu dire ? demanda-t-il d'un ton menaçant.
Le Serpentard releva la tête et ses yeux se raccrochèrent aux siens, si hypnotisant.
- J'en sais rien, répondit il, On est dans ta tête, pas dans la mienne.
Harry eut un mouvement de recul et se mit à crier:
- Quoi ? Que peux-tu dire ? Rien n'est réel?
- Ah non! s'exclama le blond, Dumby t'as déjà donnée la réponse à cette question. Tiens, touche un miroir pour voir.
Méfiant, Harry se rapprocha tout de même d'un miroir, surtout pour échapper aux réflexions philosophiques de son ancien camarade. Le cadre était sombre, avec de petites constellations, et le verre avait quelques taches, comme des étoiles.
- Excellent choix, dit Drago en hochant la tête.
Harry se mit devant, toucha le miroir... et hoqueta.
Ce n'était pas lui dans le miroir, enfin si mais pas vraiment. Il était allongé sur l'herbe dans un grand jardin exotique. Il était très bien habillé, comme ces princes de contes de fée et il tenait la main la main d'un autre jeune homme mais qui avait les mêmes couleurs que Malefoy. Ce dernier se tourna, l'embrassa et se remit à sa place alors que le brun se collait davantage à lui.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il en quittant la vision.
Drago le regarda étrangement.
- Je n'en ai pas la moindre idée, mais c'est ici depuis un moment. Je dirais que ce sont des sortes de souvenirs ou d'imagination. Je te l'ai dit que nous étions dans ta tête. Tout t'appartient.
Harry était complètement perdu.
- Je ne comprends pas, dit-il.
Le blond soupira et s'appuya contre le comptoir.
- Faut vraiment tout t'expliquer hein ? Comme à Poudlard.
Il se redressa et approcha le miroir.
- Je n'existe pas Potter, on est dans ta tête. Je suis le pur fruit de ton imagination. Ca fait deux ans que tu te prélasses, tu fais rien, coincé entre le chemin de Traverse et ton appart'.
- Je ne me prélasse pas! s'écria Harry, Je fais cauchemars sur cauchemars, je suis incapable de faire quoi que ce soit ou d'avancer dans la vie pourtant j'essaie de toutes mes forces, je veux faire autre chose.
- C'est faux, répondit simplement le Serpentard, Si c'était le cas tu ne serais pas là.
- MAIS OU VEUX-TU EN VENIR A LA FIN !? hurla Harry, complètement perdu, ses dernière barrières lâchant alors qu'il avait les larmes aux yeux, autant de fureur que d'incompréhension.
- Tu es dans le comas, Harry ! Depuis deux ans tu es allongé dans un lit d'hôpital à Sainte Mangouste à faire crise sur crise. Ta magie est complètement incontrôlable !
Harry chancela, se cognant contre un des miroirs qui ne bougea même pas.
- Quoi ?! souffla-t-il, Non, tu mens. Ce n'est pas possible.
Drago se détourna et retourna derrière le comptoir.
- Je ne peux pas te mentir, Potter. Je suis une imagination de ton esprit, une façon de te dire qu'il serait peut-être temps que tu te réveilles, je vais t'y aider mais tu dois y croire, le vouloir et pas te laisser aller par ce qui te distrait. Si tu veux savoir, ma version physique est vraiment dans ta chambre. C'est lui qui t'a réveillé ces deux dernières nuits.
Harry se retrouva de nouveau dans sa chambre, sans comprendre comment il y était arrivé. Il voulut sortir de la pièce mais la porte était fermée à clef. Il essaya un tas de sorts, il força, s'épuisa mais elle restait fermée. A y bien réfléchir il ne l'avait jamais ouverte. Il n'était jamais allé dans la cuisine non plus. Quand il rentrait chez lui il n'allait que dans la chambre et la salle de bain. Il mangeait et recevait ses amis dans le chemin de Traverse. Ce pourrait-il que Malefoy ait raison ? Non, définitivement pas, non. Il devait bien y avoir une explication logique et rationnelle.
Pourtant quelques heures plus tard c'est de nouveau sa voix qui le sortit de ses cauchemars.
Il se rendit sur le chemin de Traverse mais ne transplana pas, il se rendit compte qu'il lui suffisait juste de le vouloir pour y être instantanément. Il salua les commerçants mais aucun ne lui rendit son salut, personne ne fit attention à lui et le brun se dit que Malefoy lui gâchait vraiment la vie.
Il le retrouva encore une fois dans la boutique mais cette fois il déplaçait certains des miroirs.
- Malefoy, dis-moi ce qui s'est passé.
Drago se retourna.
- Bonjour à toi aussi. Tu veux vraiment savoir ?
Le brun hocha la tête.
- Et bien, je ne pourrai te dire que ce que je sais évidemment. Après la bataille de Poudlard, tout le monde s'est mis à reconstruire et arrêter les mangemorts, toi le premier. Mais personne et même pas toi ne s'est rendu compte que tu n'allais pas bien du tout. Tu as puisé dans tes ressources de magie pour aider les autres et nous, ton corps et ton cerveau, t'avons tout donné même si on te hurlait d'arrêter, de prendre une pause. Tu venais quand même de mourir, de ressusciter puis de tuer un homme en ayant utilisé une puissance magique phénoménale tout ça en étant épuisé d'une année de cavale et tu n'avais même pas ta propre baguette. Tu étais magiquement, physiquement et moralement épuisé.
Le blond fit une pause et se déplaça pour se rapprocher.
- Tu n'en avais pas conscience mais nous, corps et esprit, savions que tu allais t'écrouler alors on t'a poussé dans tes derniers retranchements. Tu as rompu avec Ginny, d'un commun accord et tu as écrit des lettres et un testament pour sauver Drago et Narcissa et qu'on prenne soin de Teddy. Tu as donné de l'argent aux Weasley, qu'ils ont eu du mal à accepter d'ailleurs et donné à Hermione un accès à des livres qui étaient dans le coffre des Potter pour qu'elle puisse sauver ses parents. Tout ça en une semaine. Après c'est un peu le noir. Je sais qu'on t'a trouvé et emmené à l'hôpital mais c'est tout. Je suis de nouveau conscient que depuis peu même si tu as pu entendre tout ce que t'ont dit tes amis au cours des deux dernières années.
Harry s'était assis et avait replié ses genoux contre sa poitrine et se cachait la tête entre les mains. Une gémissement de douleur passa la barrière de ses lèvres.
- Pourquoi ? pourquoi toujours moi ?
Drago haussa les épaules.
- Je ne sais pas Potter. Tu as aussi le droit de vivre ta vie. Dis toi que ça va te permettre de prendre un nouveau départ.
- Un nouveau départ ? s'énerva le Gryffondor, Vraiment ? tu penses sérieusement que passer deux ans dans le comas va me permettre de prendre un nouveau départ ?!
Il se leva, furieux, et les joues rouges.
Le blond ne parut pas s'en formaliser une seconde.
- Oui. Pansy Parkinson, Blaise Zabini et Théodore Nott ça te dit quelque chose ?
Harry se calma aussitôt, surpris du changement brusque de sujet. Il hocha la tête.
- Bien, ils sont venus te voir. Plusieurs fois. Ils n'ont pas parlé mais ils sont venus. Ils t'ont remercié à leur façon de les avoir aidés pour les procès, de leur avoir permis d'avoir une nouvelle vie. Blaise est médicomage désormais et il s'occupe en grande partie de toi parce que tes amis l'ont demandé. Personne n'avait confiance en lui mais Granger et Weasley lui ont donné une seconde chance. Maintenant ils sont amis. C'est pareil avec Théo, il travaille avec Granger pour tout un tas de trucs et Pansy a viré ce cafard de Skeeter de la gazette et l'a empêché de colporter des rumeurs contre toi, elle a même été condamnée pour diffamation.
- Je... C'est génial mais je ne vois pas le rapport avec moi, marmonna le brun.
Drago se pencha vers lui.
- Toi aussi tu as droit à une seconde chance Potter, tu as des milliards de possibilités.
Il désigna les miroirs derrière lui.
- Les gens sont passés à autre chose. Toi aussi tu en as le droit. Tu peux épouser quelqu'un que tu aimes vraiment. Tu peux avoir des enfants. Tu peux faire un métier qui te plaira et pas celui que les autres attendront de toi. Tu es Harry Potter, le Survivant et le héros du monde magique mais tu es aussi Harry Potter, sorcier, juste Harry Potter.
Harry releva la tête et engloba la boutique du regard.
- Et les miroirs, ils servent à quoi?
- Ca c'est pas vraiment à moi qu'il faut le demander. C'est ton inconscient, ton imagination qui les a fabriqués. Ca fonctionne un peu comme le miroir du risèd, des versions de l'histoire qui auraient pu ou qui peuvent encore se produire. Par contre, je préfère te prévenir, tu es marié à mon homologue physique dans la plupart des cas.
- Quoi ? s'exclama le Gryffondor.
- J'y peux rien moi, hein. A croire que ça te plairait de te marier avec Drago Malefoy.
Harry décida de l'ignorer et s'approcha d'un des miroirs. Il était entièrement décoré de petite fleurs qui s'épanouissaient et grandissaient magiquement. Quand il s'y regarda il avait une couronne de fleurs dans les cheveux, des fleurs de toutes les couleurs. Drago était encore là, évidemment, avec un énorme bouquet de fleurs. Quelques tulipes roses, du myosotis, du lis, quelques œillets et beaucoup, beaucoup de roses, de toutes les couleurs et surtout des rouges. Il lui donna le bouquet avec un sourire, Harry sourit, les sentit et se blottit dans les bras du blond.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda le brun à Drago qui était un peu plus loin.
- Je n'en sais rien. Je te rappelle qu'on est globalement la même personne. Nous ne connaissons tous les deux pas le langage des fleurs mais tu pourrais l'apprendre si tu te réveillais.
- Je ne sais pas comment on fait, déplora le brun.
Le blond hocha la tête.
- Je sais, et tu n'es pas prêt mais je t'ai dis que j'allais t'aider.
Harry revint le lendemain après une nouvelle nuit agitée même si la voix de Malefoy l'en avait encore tiré.
En arrivant dans la boutique, il eut la surprise de voir que Drago avait fait un peu de ménage. Les miroirs étaient mieux rangés et une guirlande de lumières pendait du plafond.
- Tu as changé la déco, remarqua-t-il en entrant.
- C'est pas moi, c'est toi, répondit simplement l'ancien Serpentard.
Harry l'ignora, enfin il en ignora la signification et se concentra plutôt sur ce qu'il avait devant lui.
- Je peux tout regarder ?
- Bien sûr, ça t'appartient je te rappelle.
Il délaissa les miroirs les plus excentriques pour se rapprocher d'un des plus simples au cadre doré formant quelques arabesques. Cette fois ce ne fut pas comme les autres fois, il se retrouva plongé dans une vraie histoire, comme dans une pensine. Il n'était pas heureux, se tuant au travail et puis il avait rencontré ce moldu dans un bar. Un Drago sans magie qui découvrait tout. Il n'avait pas été entrainé par ses parents dans une spirale infernale et sombre, il n'était pas devenu brisé comme lui et au final il l'avait sauvé. Harry retrouvait le plaisir des petites choses jusqu'à lui offrir un boursoufflet.
Quand la vision s'estompa il entendit Drago ricaner derrière lui.
- Moi en moldu ? Jamais. Te fais pas d'espoir Harry, cette vision ne se réalisera jamais mais elle aurait pu être possible dans un autre monde même si tout aurait été si différent. Je ne suis même pas sûr que tu aurais réussi à vaincre Voldy. Il ne faut pas se faire d'illusions, tu es resté toi, un bon petit Gryffondor juste grâce à la méchanceté de mon double physique.
Harry se retourna et le regarda.
- Tu ne m'as pas dit hier d'ailleurs. Qu'est devenu Malefoy ?
L'invention de son esprit se tut et fronça les sourcils.
- Je n'en sais rien. Je ne sais que ce que tu entends grâce aux visites de tes amis et des médecins et infirmiers. Je ne peux pas me projeter en dehors de ton corps. Drago est venu pour la première fois il y a environ un mois, le jour de son anniversaire.
Ce fut au tour de Harry de froncer les sourcils.
- Oui, acquiesça le blond, C'est à partir de ce moment que tes nouveaux cauchemars ont commencé. Après ça on ne l'a plus revu et puis il y a quelques jours il est revenu. Il est passé en coup de vent, ne s'arrêtant même pas. C'est ce que tu as vu sur le chemin de Traverse et depuis il vient tous les matins avant tout le monde. Il est le seul qui arrive à te calmer. Ta magie est incontrôlable la nuit, la seule façon de la calmer c'est lui. Il reste quelques heures puis repart, sans un mot et je ne sais pas du tout où il était avant.
- Tu sais quelle date on est?
- Aux alentours du 10 juillet environ, pourquoi ?
- Si c'était il y a un mois, c'était le jour de son anniversaire, le cinq juin, pourquoi Malefoy est venu me rendre visite le jour de son anniversaire ? réfléchit à voix haute le brun.
- Je ne peux pas répondre, dit sa conscience, mais si tu veux tu peux regarder un autre miroir, ça t'aidera peut-être. Etrangement je n'en ai aucun avec vos anniversaires mais je t'en prie, découvre ce que ton imagination à crée.
Le brun se dirigea vers un miroir entièrement noir, le cadre était extrêmement simple, comme pour un simple tableau et le miroir reflétait à peine les images tellement il était teinté.
- Ce n'est pas celui-là que j'aurais choisi, intervint Drago mais le Gryffondor plongea dans la scène.
-Vraiment pas bon, marmonna le blond quand Harry disparu dans le souvenir, Certains ont été fait dans des périodes où il n'allait pas bien et ce n'est pas le bon moment pour qu'il replonge dedans.
Quand Harry revint, son visage était baigné de larmes et le blond se précipita auprès de lui.
- Comment peux-tu me dire que j'ai droit à une deuxième chance si elle est encore pire que la première, sanglota-t-il.
Sa conscience le prit dans ses bras.
- Les souvenirs sont fragiles Harry et se perdent rapidement. Drago ne les a pas perdus volontairement et il n'a pas non plus fui votre enfant, il n'était d'ailleurs même pas au courant. Mais cette version des faits à très peu de chance de se produire. Ce n'est qu'une possibilité parmi d'autres.
- Ca reste une possibilité, s'écria le brun.
Le blond hocha la tête et ne dit rien d'autre.
Le lendemain matin il était plus déterminé que jamais. Déterminé à quoi ? aucune idée mais il avait plus de motivation qu'il n'en avait eu ces deux dernières années.
En arrivant dans la ruelle un miaulement retint son attention et il s'arrêta. Dans une boite il trouva deux chatons. Un blond aux yeux gris et un noir aux yeux vert. Il ne pensa pas un instant qu'ils n'étaient pas réels. Il les rapporta à la boutique et les posa devant Drago toujours derrière le comptoir.
- Oh tiens, tu les as trouvé, dit ce dernier en prenant le chaton noir dans ces bras.
- Comment ça ? demanda Harry, Ah et tu aurais de quoi les nourrir ?
- C'est Charry et Dragon, évidemment. Ils sont à la fois vos animaux de compagnie, vos représentations et vos animagus. Et non, je n'ai rien, ils ne sont pas réels je te rappelle mais si tu veux vraiment les nourrir tu peux faire apparaitre de la nourriture.
Harry ne s'arrêta pas sur leur non existence et fit apparaitre à manger. Une fois les chatons nourris, il les laissa se promener dans la boutique.
- Ca ne te dérange pas ? demanda-t-il à Drago.
- Je te l'ai dit, Harry, répondit le blond, cet endroit n'est pas à moi, il s'agit simplement de ton esprit. Tu dois accepter que c'est toi qui veux des choses ou non, pas les autres.
Harry respira profondément, essayant de l'intégrer.
- Ok, alors je vais regarder un autre miroir.
- Bonne idée, approuva Drago.
Il observa quelques scènes de la vie quotidienne, une dispute et un rendez-vous puis un ange dans la neige et du travail à la maison, quand il en ressortait il avait le sourire aux lèvres.
Il devait être environ midi quand des enfants entrèrent dans la boutique déguisés en lutin de cornouailles, niffleurs, licorne et ce qui était peut-être un joncheruine. Les chatons vinrent aussitôt leur réclamer des caresses qu'ils leur donnèrent avec plaisir.
- Bonjour monsieur, dirent-ils à Drago, On participe à la chasse au trésor, est-ce que c'est bien vous qui avez le coffre numéro cinq ?
Une petite boite noire avec "5" écris dessus apparut à côté du blond et il leur donna la boite.
- Merciiiii, s'exclamèrent-ils en sortant en souriant.
- On en a du monde aujourd'hui, dit ensuite le blond en regardant Harry, ça à l'air de fonctionner.
Harry ne s'attarda pas plus que ça sur ce qui fonctionnait et continua sa tournée des miroirs, ces scènes l'intrigant plus que tout.
Dans un coin de la pièce il vit une série de miroirs avec de petites maisons sur le côté, il décida de s'attarder sur celles-ci.
Dans le premier il se vit avec Malefoy à chercher une maison et dans celle d'après c'était leur crémaillère. Il les vit même en train de recevoir le premier ministre moldu chez lui et grimaça en voyant qu'il rentrait blessé, se donnant une fois de plus en spectacle.
Le jour suivant il comprit mieux pourquoi le ministre s'était retrouvé chez eux et il hallucina lorsqu'il entendit avoir sept enfants.
- T'inquiète pas, le rassura le Drago de sa conscience, tu n'es pas obligé d'en avoir autant. Tu as juste pris ce chiffre en moyenne mais inconsciemment. Tu as toujours tout eu par le chiffre sept alors ton imagination a juste repris ce quelle connaissait. Ca te dirait de sortir un peu? Tu as passé toute la semaine ici.
Le blond l'emmena sur la rue principale où il y avait pas mal de monde et ils s'installèrent pour manger une glace.
Alors que Drago commençait la sienne il reprit la parole:
- Au faite, tes amis sont passés hier. Hermione a été promue à la tête du service.
- C'est vrai ? dit Harry, content pour son amie.
Le blond hocha la tête.
- Ron aussi est passé, ils ont développé un nouveau produit qui permet d'être mis dans la nourriture avec des effets magiques aléatoires et Ginny va enfin jouer à l'étranger.
Les yeux de Harry brillaient de joie pour ses amis mais aussi de tristesse parce qu'il n'était pas avec eux.
- J'ai aussi une bonne nouvelle pour toi, continua le Serpentard, Les médecins disent que tu vas mieux même si tu fais des crises affreuses la nuit, ton état s'est grandement amélioré en journée.
Harry hocha la tête, heureux quand même de cette nouvelle.
- Ca ne veut toujours pas dire que je peux me réveiller ?
Le blond le regarda dans les yeux.
- Ce n'est pas moi qui décide Harry mais tu n'es clairement pas prêt.
Le jour d'après quand Harry arriva à la boutique, un nouveau miroir trônait fièrement devant l'entrée. Il lui faisait penser à une plage. Des petits soleils, des ballons, des vagues et un verre granuleux comme le sable.
Il ne plongea pas dans le souvenir cette fois mais il vit une famille qui s'amusait à jouer au ballon ou à couler les parents. Une famille unie dans laquelle Drago lui réservait un baiser renversant.
- Moi aussi j'ai besoin de vacances, dit Drago pour tout accueil.
Les jours suivants Harry enchaina des souvenirs moins basés sur la famille. Des futurs dans lesquels il avait perdu, des futurs où il remontait le temps pour sauver le monde. Des versions différentes de son passé où ses parents ne mouraient pas. Puis sa relation avec Drago revint. Cette fois ils remontaient le temps rien que tous les deux pour observer la magie et étudier un sort, grâce au même moyen ils se retrouvaient en double à Poudlard.
- J'en ai marre de regarder des choses qui n'auront jamais lieues, dit-il un jour.
Le blond était toujours derrière son comptoir et il hocha les épaules.
- Tu fais ce que tu veux mais ça t'aide moi je trouve.
Alors Harry soupira et se tourna à la recherche d'un autre miroir qui attirerait son attention. Il en trouva un en hauteur avec des roses sombres qui faisaient des reliefs sur tout le cadre et même le miroir.
- Il est beau celui-là, dit-il en l'attrapant mais il est un peu bizarre.
- Le beau est toujours bizarre, répondit juste le blond.
Harry fronça les sourcils avec l'impression d'avoir déjà entendu cette expression mais passa outre.
- Toi aussi, t'es bizarre, marmonna-t-il.
Il entendit le blond ricaner.
- Je te rappelle que je suis toi.
Au lieu de s'en formaliser il plongea dans le miroir. C'était une longue histoire qui le fit rougir au début. Jamais il ne pensait avoir pu faire ça mais il le saurait jamais puisque le temps avait passé et il n'avait pas fait de huitième année. Sans comprendre il se retrouva cinq ans après avoir passé les trois quart d'une année scolaire à avoir une relation secrète avec son ennemi de toujours. Pourquoi s'était il autant bourré ? Il se rendit compte aussi que même s'il fuyait le monde sorcier, celui-ci le retrouvait toujours comme avec Théodore Nott.
Le matin suivant il se réveilla avec une question dans la tête.
- Malefoy ?
- Oui ? répondit le blond en voyant le Gryffondor arriver.
- Pourquoi la plupart des histoires parlent d'un monde dans lequel les moldus connaissent l'existence des sorciers ?
Drago se contenta de le fixer et haussa les épaules.
- A ton avis ?
- A oui, c'est vrai, on est la même personne.
- Nan mais réfléchi, reprit le blond, C'est pas une réponse que je dois te donner.
Harry y réfléchit toute la journée en passant devant des miroirs toujours plus étranges les uns que les autres. A un moment un joli violet pailleté attira son attention et il décida d'aller voir.
Ah un monde où la vérité prime, dans lequel personne ne peut mentir, ni dans ses mots, ni dans ses gestes, ni dans ses sentiments. Ces sentiments qui le poussèrent indubitablement et irrémédiablement vers Drago Malefoy. Pourquoi toujours lui ? Il était détestable, hypocrite et manipulateur. Il représentait sa conscience, l'amour de sa vie et le père de ses enfants dans des milliards de versions possibles de son futur et de ce qui aurait pu et/ ou peut encore se produire.
Le filtre de vérité avait-il pu traverser la vision et l'atteindre aussi ? Parce que quand il en sortit il connut la réponse à sa question du matin.
- C'est parce que je ne veux plus que qui ce soit soit de nouveau traité comme moi je l'ai été. D'anormal ou de monstre. Je ne veux plus qu'on soit obligés de se cacher, c'est ça qui a causé la guerre avec Grindelwald et aussi celle avec Voldemort. Les choses doivent changer.
Il se retourna vers le blond, heureux et fier d'avoir trouvé la réponse.
Drago lui sourit en retour.
- C'est bien, dit-il, tu recommences à penser par toi-même.
Cette nuit là il dormit bien mieux que toutes les autres depuis deux ans. Les voix étaient toujours là mais il réussit à faire diminuer le volume. Elles devinrent supportable jusqu'à n'être que de légers chuchotements. De nouveau la voix de Drago le réveilla mais elle était moins pressante, presque comme une supplique. Il lui disait qu'il en était capable.
En arrivant dans la boutique au matin, c'est Drago qui lui posa une question.
- Qui te rend visite actuellement ?
Harry le regarda, perplexe mais devant le regard insistant du blond il essaya de se concentrer.
Il ferma les yeux et tenta d'entendre des voix, n'importe quoi tout en rejetant les bruits venant du chemin de Travers mais il n'y arrivait pas. C'était impossible de se concentrer avec cette cacophonie incessante. Il réessaya plusieurs fois jusqu'à lâcher prise et abandonner. C'est à ce moment qu'il se rendit compte que les voix qui provenaient de l'extérieur venaient littéralement de dehors. Hors de son esprit comateux.
Il entendit d'abord Hermione. Elle lui disait qu'il faisait chaud et qu'elle avançait bien dans ses projets au ministère. Il y avait aussi Ron qui grommelait qu'une araignée avait voulu le tuer. Des histoires différentes mais une conclusion similaire: Plus rien n'était pareil sans lui. Puis une porte s'ouvrit et il perdit le contact.
Quand il rouvrit les yeux, Drago le regardait.
- Hermione et Ron, dit-il en réponse à sa question, Je dirais même que Zabini est entré après.
Le blond hocha encore la tête, satisfait.
- Parfait, c'est exactement ça. Je te laisse faire ton tour.
Il s'approcha d'un miroir qu'il avait vu la veille. Il était incurvé et très beau.
- Très bon choix, approuva sa conscience.
Il plongea dans le miroir pour découvrir une histoire qui n'était pas la sienne mais celle de son fils. Il s'attacha vite à lui, à cet enfant qui lui ressemblait tant et qui essayait de trouver le courage pour l'amour. Il se prit également d'affection pour son copain, Gabriel et fut heureux de savoir qu'ils pouvaient rester ensemble. Quel bonheur d'avoir un petit ami sorcier pour les relations à distance, de savoir qu'on pourra se revoir régulièrement.
Il sortit de la vision en souriant, heureux de la situation alors qu'elle n'avait rien de réel puis il fronça les sourcils en pensant à quelque chose.
- Drago ?
- Oui ? dit l'esprit, surpris.
- Il y a quelques jours j'ai vu un souvenir, une crémaillère (le blond hocha la tête), il y avait aussi mon fils, James mais il sortait avec quelque d'autre qui possédait aussi de la magie mais ce n'était pas un sorcier n'est-ce pas ?
Le Serpentard rigola légèrement et c'est la première fois que le Survivant l'entendit rire.
- C'est ça ta question ? Lucas est une personne spéciale que tu rencontreras très bientôt, t'inquiète pas. Ce passage de l'histoire tenait plus de la prédiction.
Le jour d'après il n'y avait qu'un seul miroir dans la boutique.
- Je voudrais juste que tu le vois, dit Drago.
Il s'agissait d'une scène à Poudlard. Des milliers de souvenirs défilèrent devant ses yeux, des souvenirs qui n'avaient jamais eu lieu.
En en sortant il interrogea le blond du regard.
- Je voulais juste te dire que tu peux toujours te créer pareils souvenirs. Tu dois seulement te réveiller.
Quelques jours plus tard la journée commença aussi par une question. Harry se sentait reposé ce matin. Les voix la nuit s'étaient tues et il avait pu faire une nuit complète.
En entrant il vit deux miroirs. Le premier représentait un ciel d'orage, blanc et gris et se retrouvait au centre de la pièce tandis que le deuxième était une simple glace posée contre le mur du fond.
- Quels jours sommes- nous ?
- Lundi, pourquoi ?
- La date.
Harry regarda le blond étrangement. Dans sa tête il compta les jours depuis leur rencontre.
- Ho!
- Ouais, Joyeux anniversaire. Tu as officiellement vingt ans et tu es dans le comas.
Harry lui lança un regard noir.
- Si tu crois que ça me fait plaisir.
- J'ai un cadeau, dit simplement Drago.
- Quoi ? s'tonna Harry.
Pour toute réponse le blond pointa du doigt le miroir sans cadre au fond de la pièce.
- Je pense que tu es prêt. Oh, et Potter ?
- Oui ?
- C'est l'histoire originelle.
Harry s'en rapprocha et entra dans l'histoire.
Il se retrouva aussitôt dans le monde qu'il avait laissé derrière lui après la bataille de Poudlard. Les aurors arrivaient en masse pour capturer tout le monde. S'en suivit une véritable chasse aux sorcières dans tout le pays pendant que Harry était accepté parmi les forces de l'ordre et épousait Ginny. Il réussit tout de même à témoigner aux procès pour sauver Drago Malefoy puis il eut des enfants. Des enfants qu'il ne voyait quasiment jamais à cause de son travail, travail qu'il n'aimait pas du tout en vérité. Il vit ses enfants entrer à Poudlard. James devenir comme les personnes dont il portait les prénoms et Albus qui n'avait aucune confiance en lui, perdu entre un frère et une sœur que tout le monde admirait pour leurs talents alors que lui était envoyé à Serpentard. Tout le monde voyait d'un mauvais œil sa relation avec Scorpius Malefoy qui était harcelé de rumeurs toutes plus calomnieuses les unes que les autres. Un jour ils disparurent tous les deux, perdus dans le temps, prêts à tout pour sauver leur santé mentale. Le Harry esprit pensa qu'ils allaient se raisonner et finir ensemble mais la situation ne fit que se dégrader.
Rien, rien dans ce monde n'allait. Personne n'était heureux et personne ne réalisait ses rêves. Il s'agissait de la version que voulait voir le public sorcier mais le public sorcier n'en a que faire du bonheur de ses héros tant qu'ils font le leur, même de loin ou seulement de vue.
En sortant de cette vision, il haletait, pantelant. Toutes les autres visions où il était marié à Malefoy lui semblaient irréalistes. Celle-là lui semblait inconcevable. Ca ne pouvait pas être ce qui était écrit au début. Impossible.
- Drago ? Drago ? demanda-t-il.
Il se tourna mais il n'y avait plus personne. Sa conscience avait disparu. Il se rapprocha du comptoir malgré ses jambes tremblantes. Il sentait son cœur battre plus fort et ses respirations se faire plus profondes. Il était paniqué.
Le blond avait juste disparu. Il n'y avait qu'un post-it violet.
" Le dernier miroir,
Je crois en toi".
Le dernier miroir, celui qui ressemblait au ciel. Il y plongea sans réfléchir. Il se retrouva dans une chambre d'hôpital. Deux hommes étaient allongés dans le même lit et fixaient le ciel dehors. Ils chantaient.
" Pour toi je ferai tout. Je traverserai la mer, sauterai des montagnes, je te ramènerai la lune.
Je suis le méchant, tu es le bon. Je mettrai le monde à feux et à sang pour toi.
Oh, héros l'es-tu vraiment ? Tu m'as épousé, ne l'oublie pas..."
Une histoire d'aventure passionnée. Pourquoi ce miroir en dernier ? qu'avait-il de spécial ?
Alors il vit Hermione à la porte, les traits ravagés par la tristesse.
Il voulut hurler pour lui demander ce qui se passait mais elle ne pouvait pas répondre. Il ne put que la suivre jusqu'à son bureau au ministère. Une fois assise elle sortit un petit carnet avec écrit " Harry et Drago" en lettres dorées.
Elle ouvrit une nouvelle page et commença à écrire.
" Même si on ne sait toujours pas ce qui leur est arrivé j'ai maintenant une certitude. Même s'ils perdent la mémoire, même s'ils sont séparés, Harry et Drago se retrouveront toujours parce qu'ils sont faits pour être ensemble. Ils s'aiment au plus profond d'eux, de cœur, de corps, d'esprit et de magie. Ils sont liés pour toujours et à jamais.
Fin du journal"
Harry se retrouva expulsé de la scène, les fesses sur le parquets de la boutique.
Il venait d'apprendre lui aussi quelque chose. Hermione avait raison. Ils étaient incapables de vivre l'un sans l'autre. Cette vision où il est marié avec Ginny ne peut et ne doit pas se produire et pour ça il n'y a qu'une solution: il doit se réveiller pour changer l'Histoire.
Il sait que Drago a définitivement disparu. Il sait que le chemin de Traverse n'est pas réel. Il se téléporte aussitôt dans sa chambre. Il tente d'ouvrir la fenêtre, sans succès. Il remua de fond en comble la salle de bain mais il n'y a rien qui puisse l'aider. Même sa baguette a disparu.
Puis ses yeux se portent sur la porte. Celle qu'il n'a jamais réussi à ouvrir. Il se précipite vers elle et tourne la poignée mais il n'y a rien a faire. Elle reste fermée.
Il essaye toute l'après-midi, s'acharnant mais sans jamais réussir et puis il finit par s'allonger et fixer le plafond. Il pense alors à ce qu'a écrit Drago " Je crois en toi".
La porte n'est qu'une porte, elle reste une porte. Pourquoi veut-il absolument qu'elle le mène quelque part ?
Il se lève, s'en approche, inspire un grand coup et actionne la poignet qui tourne enfin.
Il est temps qu'il se réveille.
Il est temps qu'il écrive sa propre histoire.
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