Il était une fois une Etoile
Cet os est l'un de mes préférés, j'ai adoré l'écrire et me plonger dans cet univers que j'ai inventé. Il mérite sûrement une histoire entière et plus détaillée mais pour le moment ce n'est pas le cas. J'espère qu'il vous plaira et bonne lecture.
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La taverne débordait d'activité, comme tous les soirs. Ici il y avait toujours une certaine magie qui ne pouvait appartenir qu'à ce genre de lieu. Ici tous se mélangeaient, enfin surtout les plus pauvres, ceux qui travaillent sur les quais et sentent sans cesse le poisson. Il y a les travailleurs du marché, les artisans et les revendeurs qui se détendent enfin en venant ici. Il y a aussi les couples, les voyageurs, ceux qui profitent de la vie et sont là seulement pour une nuit avant de repartir.
Les habitués connaissaient tout le monde. Le patron les saluait, les serveurs se mélangeaient aisément à la foule buvant un coup avec l'un, les autres les invitant. Les clients servaient, les serveurs buvaient. Personne n'avait de rôle défini car chacun incarnait le rôle de l'autre.
Les gens chantaient, dansaient, criaient et s'amusaient. Ici ils oubliaient le reste du monde. Au milieu d'eux il y avait un homme bien connu de tous, sûrement l'habitué le plus connu et le plus apprécié.
Harry était le genre de jeune homme que tout le monde aime. Il avait des cheveux bruns toujours en bataille, que la danse et l'ambiance n'aidaient pas, des lunettes rondes sur le bout de son nez et une drôle de cicatrice en forme d'éclair sur le front. Il était toujours de bonne humeur, aidait tout le monde.
Parmi cette foule il était donc certainement le plus apprécié. Joueur et blagueur. Il ne fallait que ça ici, on essayait tous de ne plus penser à la vie au dehors et c'est ce que Harry leur donnait.
Il s'amusait quelques heures dans cette ambiance joyeuse mais quand il commençait à se faire tard et que les travailleurs ivres s'endormaient sur les tables, lui il s'échappait. Il quittait les lieux et sortait.
La nuit était toujours la même, un peu fraiche mais à la fois chaude. Les dernières odeurs du marché s'évaporaient et à cette heure-ci la ville était calme. Beaucoup dormaient, les autres rentraient d'une nouvelle soirée à faire la fête.
Harry se faufilait sur les toits entre les ruelles sans problème. Il vivait ici depuis toujours, jamais ivre d'alcool parce qu'il ne buvait pas. Le garçon des rues savait s'amuser et se vider la tête sans avoir besoin de produits pour y arriver.
Il retourna tranquillement chez lui, un petit baraquement en haut d'un toit. D'ici il pouvait tout voir : la ville et les étoiles. Le palais et sa lumière. Oui, il était chez lui avec sa chouette Edwige qu'il avait sauvée quelques années plus tôt.
Pourtant à quelques pas de l'entré de son repère il s'arrêta brusquement.
- Pourquoi me suivre ? Dit-il d'une voix joueuse où ne transperçait aucune inquiétude.
Malgré sa question rien ni personne ne lui répondit. Seul le vent continuait à souffler et les ivrognes à rentrer chez eux.
Harry se retourna pourtant, un air canaille sur ses traits, ses cheveux ébouriffés lui donnant un petit côté sauvage.
Assis sur le rebord de l'immeuble se trouvait une silhouette. Même si elle portait une capuche et une veste cachant tout son corps, la personne tournait la tête vers lui. Il n'y avait aucun doute.
Harry ne se formalisa pas de son manque de réponse et s'assit à côté d'elle.
- Alors ? Demanda-t-il toujours sur un ton joyeux bien que chuchoté.
- Tu m'intriguais, répondit une voix grave indubitablement masculine.
Le brun explosa de rire, un rire cristallin et enfantin raisonnant dans la nuit.
- Même moi je m'intrigue parfois, dit-il avec un grand sourire.
L'homme à ses côtés pencha la tête sur de travers, comme s'il essayait de sonder son interlocuteur mais c'était impossible, autant que pour le deuxième de savoir qui lui était.
L'homme encapuchonné finit par se lever et repartir, disparaissant en coup de vent. Harry ne l'en empêcha pas. Il savait qu'il reviendrait. Ce mystère ne l'empêcha pas de dormir paisiblement cette nuit-là.
Toutes ses journées se ressemblaient et étaient en même temps si différentes. Il aidait le monde comme il pouvait , prêtait son aide ou ses muscles à un marchant , un déménageur ou un enfant en échange d'un petit quelque chose à manger. Tout le monde le connaissait et lui donnait donc sans problème. Il était un garçon de la rue. En général il partageait avec les autres enfants de le rue et leur donnait des conseils pour apprendre à survivre au lieu de voler. Étonnamment cela avait plutôt bien fonctionné et maintenant les petites mains ne dérobaient ou ne chipaient plus mais aidaient, comme lui. Et si tous les connaissaient, lui les connaissait tous aussi ; leur voix, leur façon de marcher, ces inflexions dans les mots. Il savait reconnaître tout le monde.
Cet homme sur le toit ne pouvait donc être qu'un voyageur ou un habitant du palais, cette forteresse d'où personne ne sort ou en tout cas personne comme eux, le petit peuple. Même le personnel logeait sur place. Il ne connaissait que les personnes chargées des courses au marché.
Les nuits aussi se ressemblaient et le brun rentrait toujours à la même heure. Encore une fois l'hommes à la capuche le suivit.
- Voyageur ou du palais ? Demanda Harry en posant deux tasses de thé devant eux.
Malgré la longue cape, il perçut qu'il s'était tendu à la deuxième mention.
- Du palais donc, dit-il en sirotant son thé.
La tension ne quitta pas ses épaules mais il prit tout de même la parole.
- Comment tu fais ça ? Sonder les gens ?
Harry haussa les épaules avec un petit rire toujours aussi léger que la veille.
- C'est mon super pouvoir, répondit il en chuchotant et rapprochant sa tête.
Il vit l'autre frissonner avant de partir, encore. Le brun ne le suivit pas des yeux, préférant boire son thé et celui non bu de son intru. Hors de question de gâcher un bien si précieux.
En se mémorant sa conversation il décida une chose : il aimait bien sa voix.
Il revint plusieurs fois, toujours caché et masqué. Ils ne parlaient pas beaucoup, le visiteur finit pas accepter de boire une tasse de thé puis partait. Au fur et à mesure des semaines il resta plus longtemps. Harry aimait bien sa présence. Cette personne silencieuse. Allongés sur le toit à regarder les étoiles ils étaient comme l'ombre l'un de l'autre.
Un soir pourtant, l'homme mystérieux finit par pointer le ciel.
- Mon nom est là-haut, murmura-t-il doucement de sa voix aux inflexions si particulière.
Harry ne connaissait rien aux constellations, c'est pour ça qu'il avait inventé les siennes, ces dessins dans le ciel qui n'appartenaient qu'à lui.
Après ces quelques mots, l'homme finit par partir.
- Au revoir, Etoile, murmura le brun en le voyant disparaître.
Etoile disparut les jours suivants. Plus aucune trace, mais ce n'était guerre étonnant. Harry savait qu'il était du palais et celui-ci était en effervescence depuis l'annonce d'un évènement très important : le bal des prétendants pour le prince héritier Drago Malefoy. Toutes les jeunes femmes et tous les jeunes hommes en âge de se marier étaient conviés. Tous savaient que malgré l'ignorance du statut social dans l'invitation, au bal ce serait différent. Jamais le prince n'épouserait quelqu'un du peuple.
Harry s'en fichait du bal mais il avait toujours rêvé de visiter le palais et c'était l'occasion idéale. Durant plusieurs jours il aida les couturiers et couturières en leur ramenant les tissus nécessaires, les accessoires, les perles... pour qu'ils perdent le moins de temps possible. En échange ils se mirent tous d'accord pour lui confectionner une partie de tenue afin d'avoir, à la fin, un costume magnifique.
Il revit Etoile la veille du bal.
- Vas-tu au bal ? Lui demanda-t-il.
Harry le regarda, amusé.
- Je suppose que toi, oui.
La capuche hocha la tête.
- J'y vais, mais pas pour le prince, répondit le brun.
- Pour quoi alors ?
- Le palais, répondit le gamin des rues avec un air rêveur, J'ai toujours voulu le visiter.
Quelques heures plus tard, la ville entière tremblait d'impatience. Tous n'attendaient plus que le moment où les portes s'ouvriraient enfin.
Quand ce fut le cas, ils se précipitèrent tous à l'intérieur, comme un troupeau de mouton, espérant apercevoir le prince. Harry, lui, préféra entrer après.
Il portait une magnifique robe de bal rouge surmontée de fils d'or et d'arabesques de la même teinte. Son masque brillait lui aussi de mille feux. Pourtant parmi les convives il n'était certainement pas celui qui se démarquait le plus alors même qu'il avait une des tenues les plus incroyables de la soirée grâce au travail de plusieurs maisons de couture. Mais peut importe la beauté naturelle et la bonté du cœur, tous les mondes sont régis par la cupidité.
N'étant cependant pas là pour le bal des prétendants, il n'alla pas vers la salle de bal. Il se dirigea plutôt vers les jardins. Évidemment, ils seraient blindés en fin de soirée mais au début ? Jamais. Personne ne voulait rater l'entrée du prince héritier pour se faire remarquer.
- C'est magnifique, murmura-t-il en effleurant le pétale d'une fleur d'un violet profond. Ici tout sentait bon, comme si les fleurs arrivaient à créer un bouclier contre les odeurs de la ville. S'il le pouvait il resterait sûrement ici toute sa vie. Peut-être même apprendrait il comment se transformer en fleur ou un papillon. Cet endroit était véritablement magique. Comment pourrait-il le quitter un jour ?
Il resta allongé durant des heures dans l'herbe fraiche de la rosée -il n'avait jamais touché pareille verdure- et fixait les étoiles et ces constellations qu'il ne connaissait toujours pas. Ses propres dessins spatiaux. S'il les apprenait il pourrait deviner le prénom d'Etoile. Mais peut-être aussi qu'au fond de lui il ne voulait pas l'apprendre. Etoile était sûrement de passage, filant comme ses congénères. Il brille un instant dans le ciel et emporte avec lui les rêves et les espoirs d'humains encore plus éphémères. Il réfléchissait doucement. Il avait toujours eu envie de visiter le palais mais maintenant qu'il était ici, plus rien d'autre n'avait d'importance. Il pouvait enfin autoriser son esprit à rêver.
Perdu dans les étoiles, il n'entendait rien ni personne. Et visiblement il n'était pas le seul. D'un coup, il sentit des pieds trébucher contre sa poitrine et quelqu'un lui tomba par dessus dans un bruit sourd.
Pourtant la personne ne fit pas un bruit. Juste un gémissement incontrôlé de douleur et de frustration. Harry se releva précipitamment pour l'aider mais l'inconnu s'était déjà relevé et époussetait ses vêtements.
Le brun prit une seconde pour l'observer. Une posture droite, des cheveux blonds magnifiquement coiffés. Il était vêtu d'une robe de bal verte et argent de très bonne qualité. Quand il releva son visage, il vit des yeux gris hypnotiques. Cet homme lui laissait une sensation de déjà vue. Un aristocrate qu'il avait dû voir en ville. Les jeunes aimaient bien aller dans les « bas quartiers » car c'était amusant. Cette pratiques était dégradante mais cette sorte de tourisme permettait à beaucoup de vivre.
Il n'eut pas le loisir de plus l'observer qu'un garde surgissait devant lui.
- Votre Altesse, vous êtes attendu, annonça-t-il.
Le prince partit et Harry aurait pu jurer qu'il l'avait regardé en s'éloignant.
Suite au bal, les invités repartirent rapidement et la vie reprit son cours? Sauf pour Harry. Harry qui rêvait jour et nuit des jardins du palais, de la senteur des fleurs, de leur couleur et de la quiétude des lieux. Jusqu'à ce qu'il soit interrompu.
Ca faisait des semaines qu'il n'avait pas vu Etoile et même s'il savait qu'il n 'était pas éternel, il ne pouvait s'empêcher d'être déçu et triste.
Ses journées redevenaient redondantes et les heures passaient mais il n'y avait plus le cœur. Plusieurs fois il pensa qu'on le suivait, mais il ne s'agissait que des gamins des rues qui s'entrainaient.
La vile ne changea pas durant des semaines et tout le royaume semblait retenir son souffle. Le prince, malgré le bal et son intention de se marier n'avait finalement annoncé aucune fiançailles ou intention de partir dans le royaume à la recherche de quelqu'un. Bien qu'un mariage d'amour était généralement exclu des possibilités.
Un soir comme tous les autres, Harry rentra chez lui, sur les toits calmement mais sans plus vérifier quoi que ce soit. Il avait perdu tout espoir. Pourtant quand il arriva en haut, il y avait quelqu'un et il reprit espoir, son cœur loupant un battement mais il déchanta rapidement. La personne avait le visage à découvert, un visage qui ne lui disait rien du tout et l'uniforme des gardes royaux. Il eut la confirmation que ce n'était pas Étoile quand il se mit à parler. Une voix loin des accents si caractéristiques d'Etoile.
- Monsieur Harry et Hedwige ? Demanda-t-il d'une voix neutre.
- Oui... Oui, bafouilla le brun, surpris.
- J'ai reçu l'ordre de vous amener au plus vite au palais.
Docilement, Harry se laissa emmener. Il pensait avoir fait quelque chose de répréhensible et qu'on l'emmènerait au quartier de la sécurité mais ce ne fut pas le cas. On l'emmena dans la salle du trône. Des soldats sur les côtés devant des murs magnifiques, somptueusement décorés, l'opulence, la richesse : le pouvoir. Celui que dégageaient trois personnes sur des trônes au centre de la pièce. Le roi Lucius Malefoy, les cheveux blonds, les yeux gris et sévères, il était le portrait de son fils, Drago Malefoy qui avait cependant certains traits plus fins hérités de sa mère, la reine Narcissa Malefoy.
Harry fit sa plus belle révérence, ne comprenant pas pourquoi il était ici mais n'osant pas poser la moindre question. La famille royale l'observa un moment et le brun se sentait vraiment mal à l'aise.
- Alors comme ça, c'est lui ? Dit finalement le roi en tournant légèrement la tête vers son fils, sans le quitter des yeux. Ce dernier hocha la tête.
-Bien, tu ne te reviendras pas sur ta décision j'imagine ? Continua l'adulte.
Le prince secoua négativement la tête cette fois. Avant que son mari ne puisse continuer, la reine prit la parole.
- Harry, dit-elle d'une voix douce, sais-tu pourquoi tu es ici ?
- Je... non majesté, je suis désolé, répondit il, penaud car il faisait sûrement n'importe quoi.
- Ho, ne t'excuses pas très cher, tu n'as aucune raison de savoir, dit-elle calmement en se levant et se plaçant à côté de lui.
Harry les regarda et se demanda une fois de plus ce qu'il faisait ici.
- Voix-tu, repris la reine, il y a quelques semaines nous avons demandé à notre fils, le prince Drago (elle le désigna d'un élégant geste de la main et le brun ne put s'empêcher de le regarder fixement), de choisir une épouse ou un époux. Evidemment le ou la promise se doit d'être de sang noble, mais ce n'est qu'une coutume, une tradition qui n'est absolument pas inscrite dans la loi et le prince a légalement le droit de se marier avec qui il veut. Même un mariage d'amour s'il le souhaite et c'est ce que je veux pour lui.
- Je ne comprends toujours pas, Votre Majesté.
- Harry, c'est pourtant simple, rigola la reine, Mon fils a posé son dévolu sur vous. C'est vous qu'il veut épouser.
Allongé dans le jardin intérieur, Harry repensait à ce qu'il venait de se passer. Complètement choqué, ils l'avaient fait conduire dans une chambre plus grande que le toit sur lequel il vivait. Il n'avait pas une seule fois adressé la parole au prince. Il avait rapidement étouffé dans sa chambre et c'était rescapé dans le seul autre endroit qu'il connaissait et aimait. Ici au milieu des fleurs et face aux étoiles il se sentait apaisé et tentait de trouver des réponses.
- Je savais bien que je te trouverai ici, dit une voix qu'il connaissait bien.
Harry se retourna et se redressa d'un seul coup. Etoile était là, inchangé et présent. Il s'assit à côté de lui en laissant également un sourire d'extase lui échapper en touchant l'herbe.
- Tu savais? Demanda le brun d'une voix blanche, Pour le prince ? Précisa-t-il.
- Tout le monde savait au palais, répondit doucement l'encapuchonné, Ils se sont disputés durant des semaines.
Harry était complètement perdu.
- Le roi et la reine doivent respecter certaines règles, le prince a décidé de choisir sa voix, de la créer.
- Mais pourquoi moi ?! Gémit Harry.
- L'as-tu déjà vu ?
- Oui, une fois lors du bal.
- Il n'en faut pas plus pour un coup de foudre.
- Non, ça n'a aucun sens, réfuta le brun, Je l'ai à peine vu deux secondes et...et...
Soudain il eut une sorte de révélation et, les yeux ronds, il se tourna vers l'homme mystérieux.
- Comment ? Comment a-t-il su où me trouver ? Il n'y a que toi qui connaît mon adresse ici.
Ils restèrent tous deux silencieux pendant un moment jusqu'à ce qu'Etoiles hausse les épaules et soupire.
- Ok, oui, c'est bon. C'était un piège. Je voulais juste te faire revenir au palais.
Harry le regarda, les yeux grands ouverts d'incompréhension.
- Harry, tu me fais confiance ? Demanda Etoile très sérieux.
Le brun regarda autour de lui, comme s'il voulait vérifier être seuls.
- Je... Oui . Je suppose.
- Bien, parfait alors.
Etoile glissa sa main derrière sa nuque et l'attira vers lui, Harry curieux et ayant peut-être un peu d'espoir se laissa faire. Sa deuxième main se glissa dans une caresse sur sa joue et Harry s'abandonna. Il en avait envie depuis des mois.
Leurs lèvres se rencontrèrent tendrement, un baiser chaste mais profond qui lui explosa les sens. Les étoiles et les baisers sont semblables : époustouflants, merveilleux et incroyables. Ils vous détruisent entièrement pour mieux vous reconstruire et vous faire rayonner.
Pendant ce temps le brun descendit la capuche et glissa ses mains sous dans les cheveux blonds, les yeux verts contre les gris. Oh oui, c'était parfait, incandescent.
Quand ils se séparèrent le prince sortit une petite boite en argent avec une alliance dedans et fixa l'enfant des rues dans les yeux.
- Harry, j'aimerais qu'on apprenne à se connaître, à vivre ensemble et à s'aimer. Acceptes tu qu'on devienne fiancés et de m'épouser quand tu le souhaiteras, nous avons le temps. S'il te plait.
Les yeux pleins d'étoiles on se rend compte que rien n'est éphémère et que le bonheur ne vient pas seul, c'est ça le secret de l'univers.
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