bar
Morne et le regard dans le vide Harry tournait son verre, mélangeant le liquide ambré dont il avait bien besoin mais qui immédiatement lui disait peu alors que quelques minutes plus tôt il aurait tout donné pour en avoir un verre. Il se décida à le prendre et l'avala d'un trait, l'alcool lui brûlant la gorge et ça lui faisait du bien.
Il continua à fixer son verre quelques instants en se demandant ce que ça ferait s'il remplissait son verre de bière-au-beurre dans ce bar moldu. Il allait se gifler lui même pour sa bêtise quand le barmaid déposa un verre devant lui. Avec ce qu'il venait de boire quelques instants plus tôt.
Il releva la tête pour protester et dire qu'il n'avait rien commandé mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit le serveur prit la parole:
- C'est de sa part, dit-il en désignant un homme de l'autre côté du comptoir qui fixait son verre.
Harry se contenta d'un hochement de tête en direction de l'employé et prit son verre pour se rapprocher de l'inconnu.
De plus près il put mieux voir à quoi il ressemblait: des cheveux d'un blond presque blanc tellement ils étaient purs, sur une peau de porcelaine qui lui plu aussitôt. Il ne voyait pas ses yeux mais il était sûr qu'ils étaient incroyables.
L'homme tourna légèrement la tête à son arrivée et le brun lui fit un sourire léger tout en s'installant à ses côtés et ainsi mieux le voir.
Il ne s'était pas trompé, ses yeux étaient magnifiques : d'un gris mercure, lisses ils reflétaient la lumière qui les entouraient mais il était sûr qu'ils pouvaient ressembler à beaucoup d'autre choses: des nuages d'orage, une tempête approchant quand il est en colère ou la couleur de la mer quand elle est calme. Ces yeux il y plongèrent dès qu'il les vit et il n'était pas certain de pouvoir remonter à la surface.
- Vous êtes mieux avec un sourire, dit le blond avec un petit ait mi-moqueur, mi-dragueur en s'adressant à lui pour la première fois.
Harry se permit un léger rire même s'il se retint plutôt de lever un sourire devant cette tentative bateau de drague très peu discrète, même très claire.
- C'est même encore mieux comme ça, continua-t-il avec un clin d'œil.
Soudainement la curiosité du brun s'était éveillée, cet inconnu l'intriguait.
- Il n'y a pas que moi qui aie une sale tête, vous êtes plus pale qu'un mort.
Il adorait ça. Il n'avait jamais si mal parlé et surtout à un inconnu pour le saluer mais avec cet homme, ça lui semblait si naturel...
- Vous avez passé une mauvaise journée ? Continua-il tout de même.
Ravi d'avoir enfin quelque chose d'intéressant dans cette journée le blond eut un léger sourire.
- Disons que certains client peuvent être particulièrement difficiles... Et vous alors ?
- Disons que certains suspects peuvent être particulièrement difficiles...
Ils sourirent, amusés de la reprise de la phrase et Harry se sentit bien, c'était agréable d'être ici, avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas et qui ne le jugeait pas.
La soirée se continua doucement jusqu'à la fin qui se finit bien moins tendrement. Harry se retrouva chez le blond, Drago, sans même savoir réellement comment il était arrivé ici, l'alcool aidant fortement au trou de mémoire.
Le lendemain matin il se réveilla en grognant, non pas à cause de la lumière du soleil même si les volets étaient ouverts mais bel et bien à cause de l'heure. Son métier d'aurore l'ayant habitué à se lever à l'aube.
Il observa l'homme avec qui il avait passé la nuit, le blond dormait paisiblement, enroulé ans la couverture aux draps gris anthracite. Il semblait détendu et bien moins morne que la veille.
Le brun soupira, il avait vraiment passé une super soirée et une nuit encore plus mémorable. Il n'avait pas envie que ça se finisse en un coup d'un soir.
Il se rhabilla rapidement, ramassant ses vêtements éparpillés dans tout l'appartement, il nota au passage le luxe de celui-ci et avant de sortir prit un stylo et un bout de papier sur lequel il écrivit quelques mots avant de le poser sur l'oreiller sur lequel il avait dormi.
Doucement il finit par sortir de l'appartement et en sortant dehors il se rendit compte qu'il était vraiment dans les quartiers chics de Londres, il ne savait pas vraiment qui était Drago mais il espérait bien le découvrir rapidement. Il se rendit ensuite dans une petite ruelle pour pouvoir transplaner tranquillement chez lui pour prendre une douche, se changer et partir travailler, prêt pour une nouvelle journée de travail qui s'annonçait plutôt longue et redondante.
Quand Drago se réveilla ce fut bel et bien à cause des rayons du soleil. Étant le patron il pouvait parfois se permettre de se lever légèrement plus tard et de commencer sa journée un peu après les horaires imposés à ses employés même si en réalité il travaillait bien plus qu'eux, y restant régulièrement jusqu'au milieu de la nuit.
Il se tourna avec la ferme intention de ramener son partenaire de la nuit contre lui et peut-être même recommencer ce qu'ils avaient fait jusqu'à indécemment tard mais il ne rencontra que du vide et un côté du lit désespérément froid. Il soupira, il était habitué, lui même partait souvent avant son partenaire quand ce n'était pas chez lui mais il pensait que cette fois ce serait peut-être différemment, ça avait l'air de s'être bien passé pourtant.
En grognant il se redressa et c'est à ce moment qu'il aperçut le petit mot sur l'oreiller. Il ricana tout seul, trouvant la situation particulièrement ironique.
Il attrapa le papier et lut les quelques mots qui le firent sourire malgré l'écriture affreuse.
Désolé, je suis parti bosser.
J'ai pas de téléphone.
La semaine pro, même jour, même heure ? Dans tous les cas tu pourras pas me répondre mais moi j'y serai.
Ce mot lui redonna sa bonne humeur et le sourire.
C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent la semaine d'après mais cette fois ils parlèrent un peu plus, puis ils se revirent quelques jours plus tard et encore après, les "coups d'un soir" finirent par commencer par un rencard, des rendez-vous plus tendres, des soirées qui devenaient de plus en plus originales, sans forcément coucher ensemble, parfois ils dormaient, se quittaient avant, regardaient un film ... Oui, ils avaient développé une vraie relation sans pour autant forcément mettre de mot dessus. Ils étaient comme ça et ça leur allait très bien.
Leur relation continua comme ça pendant plusieurs mois mais cela commençait à peser à Harry. Il partait tôt systématiquement pour mettre son uniforme d'aurore et transplaner sans que son désormais petit ami ne le voit. Il n'avait jamais emmener le blond chez lui non plus, son appartement était rempli d'objets magiques, de preuves et de photos sur des affaires en cours sur lesquelles il bossait.
Quand Drago lui demandait comment s'était passé sa journée, il modifiait toujours la réalité afin de coller aux histoires moldues et heureusement qu'il avait vécu parmi eux longtemps sinon il n'aurait jamais su comment faire.
Un soir où ils s'embrassaient doucement sur l'oreiller, Harry se dit que c'était peut-être le bon moment pour commencer à lui parler un peu plus de lui, il ne voulait pas tout dévoiler d'un coup mais au moins le préparer à entendre la vérité plus tard.
Il détacha ses lèvres à contre-coeur et le blond l'interrogea du regard sur cette soudaine interruption.
- Il faut que je te parle d'un truc, murmura la brun.
Drago le regarda dans les yeux quelques secondes avant de dire:
- Tu vas enfin te décider à me dire ce que tu me caches ?
Surpris, Harry se redressa sur le lit.
- Je ne suis pas devenu un grand patron comme ça Harry, j'ai appris à cerner les gens et toi ça fait un moment que je sais que tu me caches un truc mais je me suis dit que tu te lancerais quand tu serais prêt, dit-il en s'étirant un peu.
Il continua devant le silence du brun:
- Je ne suis jamais allé chez toi, tu me parles quasiment pas de ta vie ni de ce que tu fais de ton temps libre et -il prit une grande inspiration- ne le prend pas mal mais j'ai fait des recherches sur toi, tu n'existes quasiment pas, tu as été scolarisé jusqu'à tes 11 ans puis plus rien jusqu'à ce que tu emménages à Londres il y a quelques années.
Harry fut impressionné, il aurait pu s'énerver mais il préféra rire légèrement.
- Tu m'impressionneras toujours, dit-il en embrassant chastement le blond.
Drago le regarda, surpris de sa réaction.
- Je... ouais, marmonna Harry, le bras sur ses yeux, j'ai disparu pendant quelques temps, toute ma scolarité en faite.
- L'école commence à 3 ans Harry, pas 11, Souligna doucement Drago.
Le brun poussa un grognement, comme s'il était soumis à un gros dilemme. Et c'était le cas, vu la tournure de la discussion, il allait devoir tout lui révéler et ce n'est pas vraiment ce qu'il avait prévu.
- Je ne sais vraiment comment te le dire, c'est tout, chuchota le sorcier.
- Et bien, commence par le début, suggéra le blond.
Harry failli lui envoyer un regard noir en mode: "c'est ce que j'essaye de faire, abruti" mais se ravisa en se rendant compte qu'il n'avait tout simplement pas pensé au vrai début.
- Je...ouais. Attends, je réfléchi.
Drago se tourna vers lui et le regarda mettre ses idées en ordre, il le trouvait mignon quand il réfléchissait. Pourtant, quand il vit qu'il allait se lancer, il se remit sur le dos, fixant le plafond, si ça lui pesait, il ne voulait pas mettre son copain mal à l'aise en le fixant.
- J'ai perdu mes parents quand j'avais un an et demie. Ils ont été assassinés, commenca-t-il.
Drago écarquilla les yeux, ne s'attendant pas du tout à ça et ce n'était que le début.
Harry parlait comme s'il ne s'adressait pas vraiment à lui, comme s'il se libérait enfin de ses démons. Drago écoutait, il ne pouvait rien faire d'autre même quand il entendait Harry flancher, sa voix se brisant sur un sanglot.
Il l'écouta longtemps. Ce récit n'avait aucune chance d'avoir été inventé et Drago était comme paralysé, incapable de faire autre chose. C'était l'histoire d'une vie mais aussi d'un peuple et de millions de personnes, une histoire qu'il n'aurait jamais dû connaître sans ce coup du hasard, cette rencontre impromptue dans ce bar.
Quand il eut fini, aucun des deux ne bougea, ils continuèrent à fixer le plafond.
Après quelques minutes, Drago se décida:
- C'est vrai ? C'est pas une blague pour te moquer de moi ou quelque chose d'autre que tu n'assume pas ?
Harry se tourna vers lui, fixant le blond qui regardait toujours le plafond.
- Non, je suis pas comme ça, je ne ferais jamais ça et j'assume d'être qui je suis, tu dois juste comprendre que c'est quelque chose que je ne peux pas révéler au premier venu. Je te fais confiance et je t'apprécie vraiment beaucoup Drago alors je te le dis.
Il sortit du lit et commença à se rhabiller.
- Cependant, je sais que c'est un choc quand on te l'annonce donc je vais te laisser seul cette nuit, je ne vais pas m'imposer alors que tu veux sûrement y penser un peu seul.
C'est vrai, le blond avait besoin de réfléchir.
- Je vais rentrer chez moi, conclu le brun.
Et d'un coup ça fit un électrochoc à Drago, chez lui... Harry ne rentrait quasiment plus chez lui pour dormir, il passait une grande majorité de ses nuits ici, dans son lit, avec lui et soudain ça lui parut complètement impossible qu'il passe sa nuit autre part qu'avec lui.
- Emmene moi avec toi, chuchota-t-il.
- Quoi ? S'exclama Harry, surpris.
- Tu m'as bien entendu, dit le blond, je veux aller chez toi, je veux te connaître réellement.
C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent dans la voiture du grand patron moldu, Drago au volant car Harry n'avait pas son permis.
- Attends, s'exclama tout à coup Drago, Tu n'aurais pas pu nous téléporter ou un truc du genre ?
Harry aurait pu en rire.
- Si, c'est comme ça que je me déplace la plupart du temps, ça s'appelle transplaner mais ça fait vomir les premières fois alors je préfère t'éviter ça pour le moment.
Le blond hocha la tête comme si c'était tout à fait logique.
Après quelques minutes de silence c'est le sorcier qui reprit la parole:
- Je te préviens, mon appart' est en bazar, c'est rempli de preuves et d'objets magiques en rapport avec mon boulot.
- Je t'avoue que ça m'intrigue, répondit le moldu, Je veux savoir ce que tu fais vraiment et comment ça marche et ça passe par là.
- Comme tu veux, dit Harry, par contre j'habite dans le Londres non magique donc mon immeuble n'a rien d'exceptionnel en soit.
- Parce qu'il y a un Londres magique ? ! S'exclama le blond.
- Oui, bien sûr, toutes le grandes villes possèdent une partie sorcière cachée aux moldus - le therme pour désigner les non magiques- ajouta-t-il.
- Dit comme ça, ça parait évident, dit le blond.
- T'inquiète, rien n'est évident, le rassura Harry, Gare toi là, on est arrivés, dit-il en désignant une place.
Ils étaient dans un quartier de Londres que Drago ne connaissait que de nom car il n'était pas très " grandes entreprises" mais très sympa quand même.
Harry les fit monter au deuxième étage et Drago regardait autour de lui, intrigué.
Avant d'ouvrir la porte, le brun sortit sa baguette- ce qui fit sursauter son copain- et marmonna quelques mots.
- Tu fais quoi ?
- Je désactive quelques sorts de protection, du moins je les adapte pour qu'ils te laissent passer, répondit le sorcier.
- Ah, ok.
Il sortit ensuite un trousseau de clefs de sa poche et ouvrit la porte.
- Bienvenue chez moi.
L'entrée se composait d'un petit meuble et d'une banquette pour enlever ses chaussures avec deux porte manteaux au mur. Le premier était occupé par une veste sombre avec des écussons dessus. Drago interrogea Harry du regard dessus.
- C'est ma veste d'uniforme d'auror- l'équivalent des policiers, expliqua-t-il.
Drago continua sa visite, directement sur la droite on tombait sur un assez vaste séjour/ salle-à manger/ cuisine qui était si encombré qu'on ne savait même plus où passer. Il y a avait deux énormes tableaux Velléda devant les fenêtres qui bloquaient toute la vue dehors, deux fauteuils dont un remplit de vêtements en tout genre et un autre d'une pile de dossiers et classeurs qui tenaient en un équilibre précaire. La table basse et la table pour manger débordaient d'objets qui brillaient, faisaient du bruit ou clignotaient et de photos qui bougeaient et le sol était un embrouillamini de notes et de tentative de liens logiques entre plusieurs affaires.
Le maniaque qu'était Drago ne put s'empêcher de lâcher:
- Ah oui, c'est vraiment le bazar!
- Je t'avais prévenu, souffla Harry.
- Tu travailles sur quoi ?
- Un tas d'enquêtes qui semblent n'avoir rien en commun mais je suis sûr qu'il y a quelque chose. On a du trafic d'animaux magiques ou d'objets magiques, des drogues magiques ou encore de la magie noire. Le problème si on agit pas vite c'est que ça peut toucher ton monde alors on essaye de trouver des preuves au plus vite avant d'avoir des problèmes avec votre premier ministre.
- Attends, quoi ?! tu veux dire que le premier ministre est au courant pour tout ça (il désigna la pièce et Harry du bras) et que tu le connais ?!
- Oui, répondit le brun, On a souvent besoin de son aide pour cacher des affaires, comme le transport d'un dragon et en tant que chef des aurors c'est moi qui dois le prévenir.
- J'arrive pas y croire, chuchota le moldu.
- Tu vas t'y faire, t'inquiète pas, le rassura le brun, moi aussi j'ai eu du mal au début.
Il sortit de nouveau sa baguette et rangea tout d'un coup. Drago sursauta et Harry rigola légèrement.
- T'inquiète, tu vas t'y faire, répéta-t-il en l'embrassant sur la joue.
Il se dirigea ensuite vers la cuisine.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Heu... hésita le blond, incertain de ce que Harry pouvait bien posséder.
Ce dernier prit donc les devants.
- J'ai de la bierre-au-beurre, je suis sûr que tu vas adorer.
Il lui servit donc une bierre-au-beurre qu'il prit, un peu méfiant. Harry en but une gorgée devant lui alors il se décida à essayer, déjà ça sentait bon donc c'était bon signe. Il en but une gorgée et trouva ça très bon alors il en prit une deuxième. Quand il releva les yeux, Harry le regardait avec les yeux brillants et un sourire attendri et fier.
Drago se rapprocha et l'embrassa doucement, ses lèvres contre les siennes. Harry hésita un peu, ne sachant pas vraiment ce que voulait dire ce baiser mais le blond le rassura un lui transmettant tout l'amour qu'il pouvait pour lui dire que ce n'était certainement pas un baiser d'adieu mais plutôt un baiser qui signifiait le début de quelque chose de mieux et d'encore plus sérieux.
Les bierres-au-beurre furent vite oubliées...
Les semaines qui suivirent Harry prit plaisir à lui faire découvrir son monde, son univers et sa façon de vivre avec ce qu'il aimait manger et boire, ce qu'il faisait de son temps libre, ses enquêtes, les vêtements... C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent sur le chemin de traverse. Ils s'étaient entrainés au transplanage pour que le blond ne soit plus malade, ce qui avait duré un moment mais maintenant ils pouvaient atterrir directement au chaudron baveur, Harry ne possédant pas de cheminée.
Le Sauveur adorait voir cet air ébloui et curieux sur le visage de son copain. Drago découvrait tout avec une certaine innocence qui était magique, surtout quand ils arrivèrent enfin dans la grande rue commerçante.
-Wouahou, souffla-t-il et Harry ne put s'empêcher de l'embrasser sur la joue.
Il lui montra toutes les boutiques et les devantures, ils entrèrent dans chaque magasin, mangèrent une glace et Drago était époustouflé par tout. A un moment Harry le décolla d'une vitrine pour le faire pivoter vers une autre façade et il crut le perdre.
Ils arrivaient devant la boutique des frères Weasley. La façade violette détonnait sur une devanture orange vif. Une tête était plantée tout en haut qui tirait son chapeau avec une main qui sortait aussi de la façade et à chaque fois un objet différent sortait du chapeau, ce qui émerveilla le moldu.
Il y avait une énorme queue devant le magasin, les sorciers semblaient prêt à attendre des heures pour entrer. Drago fut tout de suite déçu car il ne voulait pas passer autant de temps à attendre mais Harry le tira par la main et l'emmena dans la rue adjacente pour se rapprocher d'une porte de service. Il sortit une clef de sa poche et la lui montra avec un clin d'œil.
- Disons que j'ai fortement contribué à la création de cette boutique, dit-il.
Il ouvrit la porte et ils atterrirent dans une réserve, quand ils en sortirent ils se retrouvèrent dans une espèce de laboratoire où deux hommes roux travaillaient, de dos.
- Fred, Georges, s'exclama Harry avec le sourire.
Les deux hommes, irrémédiablement jumeaux se retournèrent simultanément et se précipitèrent pour l'enlacer. Drago ressentit une pointe de jalousie mais comprit rapidement qu'il n'y avait rien avec eux.
- Comment va notre Sauveur national ? le salua un des deux.
- Ca va, sourit Harry, je suis content de vous revoir.
- Nous...
- De même... répondirent les jumeaux.
Harry rigola et se tourna vers le blond.
- Je vous présente Drago, mon petit copain.
- Enchanté...
- De faire...
- Ta connaissance...
- Drago... le saluèrent ils en lui serrant deux fois chacun la main.
Surpris, le blond regarda Harry qui lui répondit par un haussement d'épaule. " Ils sont toujours comme ça" lui articula_t-il silencieusement.
- C'est pour lui que t'as disparu tout ce temps ? questionna un des deux.
Harry hocha la tête avec un sourire.
- J'aimerais lui faire visiter si ça vous dérange pas.
- Absolument Harry! Tu es chez toi ici, littéralement, on te doit tout.
- Je vous ai dit d'arrêter avec ça, marmonna-t-il.
Quand ils sortirent Fred leur lança:
- Surtout, prenez ce que vous voulez, c'est cadeau de la maison.
Dans la boutique il y avait beaucoup de bruit mais aussi beaucoup de mondes et d'objets partout. Des enfants flottaient, d'autres semblaient malades, des adultes parlaient avec une voix de souris ou avaient les cheveux jaunes à pois violets.
- Cette endroit est incroyable, s'exclama Drago.
- Je suis bien d'accord avec toi, répondit son copain, j'arrive toujours à être émerveillé ici.
D'un coup une fille passa à côté d'eux et gloussa " c'est Harry Potter, il est trop canon".
- Harry, je peux te poser une question ? demanda soudain Drago, plus sérieux.
- Oui, bien sûr, répondit le brun.
- Tu es connu ? je veux dire, j'ai bien remarqué que les gens te fixaient dans la rue, te demandaient une photo ou un autographe. Tu es un sportif connu ou un truc du genre ?
L' Elu s'était attendu à ce genre de question mais ne savait quand même pas quoi répondre.
Il passa une main dans ses cheveux.
- A vrai dire, oui, mais je n'y fais plus vraiment attention. Je joue bien au Quidditch en équipe nationale mais c'est pas pour ça que les gens me connaissent. Tu te souviens de Voldemort ? dit-il en esquivant un projectile enflammé.
- Le gars sans nez ? vérifia son petit-ami en fronçant les sourcils pour comprendre le lien.
- Ouais, lui. C'est lui qui a tué mes parents mais du coup ça a permis de réaliser une prophétie qui disait que seul moi pouvait le vaincre. Il est revenu lors de ma quatrième année a Poudlard ce qui a déclenché une nouvelle guerre, ça c'est même ressenti chez vous. C'est moi qui ait fini par le tuer lors de la bataille de Poudlard comme le disait la prophétie et comme j'ai vécu parmi les moldus pendant un moment avant ça, je suis devenu une légende ici sans que je le sache et depuis la fin de la guerre certains me vouent carrément un culte (il grimaça), c'est un peu gênant et malsain je trouve.
- Harry l'incroyable, se moqua Drago en rigolant.
Le brun leva les yeux au ciel et ils continuèrent leur visite. Drago était prêt à dévaliser le magasin mais le sorcier lui fit gentiment remarquer qu'ils pouvaient revenir quand ils voulaient.
Malgré les indications de Fred et Georges, ils insistèrent pour payer même si la vendeuse leur fit une énorme réduction. Au moment de payer Drago se rendit compte qu'il n'avait pas d'argent sorcier. Il était mort de honte quand Harry paya pour lui. Drago était riche chez les moldus mais ici il n'arrivait rien du tout. Le brun le rassura en lui précisant que son compte en banque ne manquait de rien non plus et que, s'il le souhaitait, ils pourraient lui en ouvrir un ici.
En revenant chez Harry, le blond était aux anges et les bras chargés de paquets. Quand il eut posé les siens Harry lui en tendit un autre.
- Tiens, c'est pour toi, prends en soin.
Il en sortit une petite boite dans laquelle il trouva un tout petit animal, une boule de fourrure fuchsia.
- C'est un boursouflet, expliqua Harry, Un animal de compagnie tout mignon qui adore les câlins, jouer et apparemment il chante le lendemain de Noël et en plus je t'ai rajouté un tas de potions qui vont te permettre de le faire changer de couleur comme tu veux.
Drago avait les larmes aux yeux devant ce cadeau magique, le premier cadeau qu'ils s'offraient. Il déposa le petit animal dans sa boite sur la table et se rapprocha du brun.
Ils s'embrassèrent tendrement, amoureusement, un baiser qui voulait aussi dire merci. Quand il se séparèrent, leurs yeux s'ancrèrent, émeraude contre métal.
- Je t'aime, souffla doucement le blond.
Un éclair de surprise passa dans les yeux vert mais il fut rapidement remplacé par une étincelle inqualifiable. Harry l'embrassa de nouveau, passionnément et répondit:
- Moi aussi je t'aime.
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