Partie 9 : La menace approche

« - Quoi ? Tu en es certains de ce que tu avances ? Cria le roi après les mots d'Anatole ?

- On ne peut plus sûr. Je l'ai vu de mes propres yeux. J'étais revenu afin de me faire pardonner auprès de toi. Et quand je suis passé au cimetière pour tu sais qui...

Il marqua un temps de pause et s'avança encore plus du roi. Ce dernier serra les poings, se crispant. Sa majesté ne portait plus Anatole dans son cœur, depuis l'épisode dramatique d'il y a quelque mois. Il attendait la fin de la phrase qui donnait un côté suspens.

- ...j'ai vu le chevalier noir.

Les yeux écarquillés, Maka n'en revenait pas du tout. Ce n'était qu'une légende. Rien que d'y penser, il en tremblait, encore plus lors de la mort de la reine.

- Tu mens, j'en ai déjà marre de tes idioties. Si t'es venu pour me dire de la merde, ce n'est pas la peine.

Il tapa du poing sur son accoudoir orné de pierres précieuses et se leva brusquement et s'approcha de son ex ami. Il voulut l'attraper par le col. Le résultat n'aboutit pas. C'est le contraire qui se produisit, pas comme lors de leurs anciennes rencontres : Anatole attrapa par sa cape rouge à fourrure blanche le roi. Le regard du encapuchonné s'est changé en regard effrayant. Son regard traversa même le regard du Kamirai, jusqu'à percer celui de Ragnar, le dragon sommeillant en le roi. Il grogna cause d'une surpuissance émanant d'Anatole. « ce n'est pas possible » pensa le dragon miroir. Les iris du nouveau venu avaient disparus laissant seul le blanc immaculé couvrait l'entière des yeux.

- J'ai changé Maka. Mais je suis de ton côté, Je suis venu payer ma dette, puis je n'ai pas envie de tuer, pas maintenant en tout cas.

- kkkk... comment ça ? Comment as-tu pu avoir toute cette source d'énergie ? Manifestait le roi.

- Ce n'est pas le sujet, le problème est le chevalier noir. Il va te faire chier, il me fait déjà chier, mais il n'était pas seul. Ton cousin préféré y était aussi, lança ironiquement. Ils ont conquis toutes les âmes du cimetière et aussi celle de Maltazar le conquérant.

Mala eut un blocage lorsqu'il fut lâché par Anatole. Le cimetière regorgeait tous les cadavres des plus grands guerriers du pays mais aussi le corps inanimé de la reine défunte. C'était maintenant Martholomé qui avait pris possession de Nagisa. Maka savait qu'elle vivait encore, à travers la magie noire de son cousin, passé du côté obscur. Il n'aurait jamais pensé que Martholomé se laisserait guider par un satané bouquin. Satané était le mot comme si c'était le diable en personne qui l'avait jeté dans le monde réel.

- Allons tout de suite régler le problème ! Ne perdons pas de temps, viens avec moi. Balbutiais sa majesté. Et Ragnar m'avait prévenu de ce livre, il faut qu'on le détruise...Martholomé va perdre son humanité.

- Non pas encore, attends le bon moment et j'ai un plan. On sauvera ton cousin, mais cette fois-ci, tu vas m'écouter jusqu'au bout. »

Martholomé jonglait entre les fioles remplies de liquides bizarres. Une de ses objets en tube contenait une aura noire qui avait l'air de se mouvement indépendamment. Cette chose avait l'air intelligent. Elle essayait de sortir du récipient, encore une chose à en devenir dangereux. Martholomé avait réussi à en prescrire directement sur le corps de son maître, sans que ce dernier ne le remarque. Il mélangeait les fluides entre elles afin de trouver une solution à un certain problème. Les fioles prennent une tournure fumante. Il déposa alors les récipients en forme de tube à leurs places sur la longue table. La concoction préparée avait pour but de devenir une potion à effet. Martholomé tourna sa tête vers la droite en direction d'une commode où à voir du premier coup d'œil, les potions y étaient déposées. On pouvait en compter une vingtaine. Un peu plus encore sur la droite, il détenait une étagère avec des têtes d'animaux dans des bocaux remplis d'un liquide contre la putréfaction. Du serpent jusqu'au lion. Oui de grands bocaux pour les têtes des gros animaux. L'étagère s'étalant sur cinq six mètres. Ce n'était pas une collection normale à vrai dire. Elle pouvait servir pour tout. Il revient donc à ses fioles et il se mit à réfléchir quelques secondes.

« - Ah tiens. »

Son regard se pencha maintenant vers la gauche. Une table d'opération faite de bois se trouvait contre le mur blanc. D'ailleurs les quatre murs de la pièce étaient blancs. Un corps était allongé sur la table à quatre pieds. Il était nu et bien pâle. C'était un corps de sexe masculin et d'une quarantaine d'années. A en voir son visage il avait l'air de bien vivre de son vivant, belle dentition, belle peau ainsi que belle coiffure. Il était mort il y a peu de temps à vrai dire. A contrario, Martholomé lui avait fait plusieurs édifices et des plaies sur la peau. Martholomé avait déjà commencé le travail en le disséquant, un morceau de la moelle épinière avait disparu mais cela ne se remarquait pas tant que ça : un rat de laboratoire. A en regarder de plus près, on put reconnaître le conseiller officiel du roi. Le Kamirai se tourna et fit face au chaudron qui était dans la bibliothèque. Il sourit. De la fumée en jaillissait, obstruant la vue. Elle était épaisse et cela ne disait rien qui vaille. Il s'approcha alors de l'énorme récipient et attrapa la grosse louche qui y était posé. Il remua et chuchota :

« J'en fais appel aux forces des ténèbres, aux forces du maître des ténèbres et à mes nouveaux pouvoirs. Qu'amène une nouvelle forme de vie, à chacun des morts ! »

Une lumière mauve éclaircit la pièce déjà illuminé. Le laboratoire du jeune homme fut bousculé mas rien ne tomba ni cassa. Ceci terminé, un petit halo jaillit du chaudron pour se poser sur la table où travaillait Martholomé. Des multiples billes noires remplissaient un bocal. Il en sortit une et marcha vers le cadavre. Il déposa la bille noire dans la plaie au niveau du cœur. Trois secondes s'écoulèrent et le cadavre qui était bel et bien mort, se leva. Il avait réussi non seulement à reprendre sa couleur d'origine, mais aussi à parler.

« - Monsieur le conseiller, vous êtes complètement à moi. Hahahaha !!!

- A vos ordres mon maître. »

Le conseiller était aux ordres de Martholomé et attendait simplement l'acte à réaliser. A en regarder, on avait l'impression qu'il n'a jamais été mort La directive venait d'être donné et voilà le conseiller, Achille en liberté. Il prit la porte, marchant juste avant sur un pentagramme gravé à la craie au sol. C'était comme une sorte de protection, de sécurité au Kamirai. Puis à en voir de plus près, Martholomé pouvait s'en servir pour des incantations ou des invocations. Martholomé se léchait les babines, pour lui le plan allait être un succès total. Que lui est-il arrivé ? Pour changer si rapidement ? Le livre maudit en était l'amorceur de tous les désagréments qui allaient arrivés mais pas seulement. L'Elu patientait sur la chaise, attendait le retour du conseiller ou non pour la suite des opérations. Ce n'était qu'une question d'heure et pour lui c'était le déclenchement du chaos.

Une énième fois, le chevalier noir apparut dans le laboratoire de son Elu. Il se mit à tourner autour de la table d'opération, laissant sa main frôler le sang du conseilleur précédemment mort sur cette table. Il fronça les sourcils puis tourna ses yeux rouges vers Martholomé. Peut-être avait-il remarqué le tour de magie de son disciple.

« - Tu n'es plus le même, je vois que tu t'es carrément abandonné aux ténèbres mais...

Il eut un temps d'hésitation, il comprenait qu'il y avait un hic à l'adaptation du Kamirai à la magie noire. Martholomé attendait la fin de la phrase, se redressant sur sa chaise, en rejouant avec les fioles.

-...je trouve ça, fou que tu aies assimilés si rapidement et aisément leurs pouvoirs. Tu fais des choses dont je n'aurai jamais pensé à ton âge. Et je n'avais pas autant d'énergie que toi. De plus, Marnie va se douter de quelque chose, ton regard a changé aussi.

Martholomé leva les bras après avoir reposé les fioles, paumes vers le plafond. Un sourire sournois accrut sur son doux visage d'ancien innocent jeune homme qu'il était.

- C'est simple. Je me suis abandonné complètement aux ténèbres mais c'en était pas mois sur le côté apport export. J'ai décidé de contrôler l'intégrale puissance de la magie et du livre, l'aura du bouquin raisonne encore plus fort en moi. Je suis devenu si fort maintenant. Et j'ai compris que lorsque l'on a un objectif à réaliser, tout est plus facile. Mais mon corps et mon âme sont maintenant dévorés par la noirceur de cette magie. C'est le prix à payer. Pour Marnie, je gère. Si elle me gêne, je la tue.

- Hmmm... »

Le chevalier noir pour la première fois se mit à a se méfier de son disciple. Il n'en était pas sûr mais Martholomé avait quelques peu changé. C'était le rêve du Kamirai, changé, devenir meilleur, être vus de tous. Serait-ce à force d'user de toute cette force qui dépassait tous mortels ? Ou était-il totalement indépendant ? Contrôlait-il son dévouement et son envie de prouver à sa famille qu'il était quelqu'un de puissant et pouvait être une puissance mondiale à lui seul ? Le chevalier partit laissant Martholomé seul. Il avait besoin de rester seul, comme il l'a toujours été. Il n'a jamais eu besoin de qui que ce soit ; Il savait qu'il fallait qu'il progresse seul, de son côté. Le jeune homme se remémorait sa jeunesse bien qu'elle ne datait pas tellement. Les jours où il sortait et voyait des enfants du quartier jouaient ensemble. Lui n'avait pas le droit de jouer, de s'intégrer, ni de parler aux autres. Lui à qui personne ne s'adressait. Sa propre famille ne s'occupait pas de lui. L'orphelin qu'il était connaissait pas les valeurs de la famille, le partage, aimer son prochain et surtout aimer sa famille. Il n'avait pas vécu auprès de gens qu'il aima. Seul son oncle Mark était là, mais ça n'avait pas duré car Martholomé l'avait envoyé au tapis.

Il avait perdu trop de sang et il eut la force tout de même d'aller à l'hôpital. Mark s'en était évanoui de son chemin jusqu'ici. On venait de le prendre en charge en urgence et les médecins de cette époque furent tout leur possible pour le maintenir en vie. L'attaque de Martholomé avait créé énormément de problème à l'organisme du vieux. Plus fougueux comme avant,ce n'était pas sûr qu'il en réchappe. Marcos, le plus jeune des Kamirai, Mizu, Maka et Anatole arrivèrent tous en même temps dans la chambre de Mark. Mizu, étonné de voir Anatole, ne put s'empêcher de grogner :

« - Qu'est-ce que tu fous là toi ? Tu devrais pas être là, vraiment pas, Maka explique-moi !!

- C'est pas le moment frère, regarde notre oncle, je t'expliquerai, répondit le roi.

Marcos était à genoux au bord du lit, tenant la main fébrile du vieil homme. Il était plongé dans un coma car on ne sait quelle démarche. Il pleurait à chaudes larmes. Il ne se contrôlait pas et les trois jeunes adultes ne lancèrent aucun mot durant de longues minutes. Marcos sécha ses larmes et se tourna vers ses cousins !

- Je jure de le venger, mon roi, que dis-je, cousin, laisse-moi venger notre oncle, il doit payer pour ce qu'il a fait ! Je vais inspecter de fond en comble ce district, j'irai chercher même dans les coins les plus poussiéreux.

- Vas-y.

- NON ! C'est mon district, clama Mizu. C'est mon devoir, c'est moi qui ai laissé cette mascarade se passer chez moi. Je suis fautif donc je vais me rattraper. Pardonne-moi frère.

Il serra les dents, il se voyait affaibli par cette action. Il prenait personnellement ce qui venait d'arriver à leur oncle. Il s'approcha vers Marcos apposant sa main sur sa tête ébouriffée de cheveux blonds. Il le fixa puis sourit.

- Je vais venger pour toi et pour Mark, je te le promets. Tu me connais, personne ne peut me battre. Pas même mon grand frère »

Maka et Mizu se mirent à rire, Marcos aussi. Anatole resta impassible. Il attendit que le temps passe. Il n'était plus ce jeune homme peureux à chaque danger. Il avait pris sa vie en main. De même jusqu'à en faire trembler le roi. Tous quatre sortirent pour aller voir le médecin s'occupant de leur oncle. Malheureusement, il ne fallait pas laisser l'oncle à moitié mort seul. Un homme âgé entra dans la chambre du Kamirai mourant. Il avait l'air armé d'un couteau. Silencieusement, à pas de loup, il marcha vers le patient. Sa tête au-dessus de Mark, il plaça le couteau au niveau de la gorge de ce dernier. Il fit un geste vif de gauche à droite. Le sang se mit à couler à flot, et Mark mourut sur le coup. Pas mort de la blessure au coup mais étouffé par son propre sang. Une pression à la tête arriva aux Kamirai. Ils sentirent une aura familière disparaître à jamais. Un Kamirai venait de s'éteindre et rejoindre les cieux. Marcos, Mizu et Maka coururent à grande vitesse dans la chambre. Maka fut le premier à entrer, voyant le coupable de dos, face à Mark. Rageur et énervé, il attrapa le crâne du meurtrier d'un mouvement brusque, tourna la tête de ce dernier. L'assassin tomba net, et lui aussi mourut. Mizu et Marcos entrèrent juste après, Anatole suivait, lentement, l'air neutre. La mort de cet homme ne l'atteignait point.

« - Non non non et non ! C'est pas possible, putain !!! criai Maka se tenant la tête, agenouillé devant le meurtrier.

C'était le conseiller du roi. Achille, un homme dévoué de sagesse et de loyauté à la Cour et à la famille Kamirai. Marcos s'effondra en larme par terre. Sa tête se cogna au sol, il tapait du poing. Le mal de tête ne le fit pas broncher du tout mais la mort de son oncle, énormément. Mizu, resta paralysé, il ne bougea plus d'un mètre. Le deuil des Kamirai commença. Ce n'était pas possible. Il ne voyait pas pourquoi un conseiller pouvait s'en prendre à Mark, et encore moins le battre. Quelques secondes après, un halo noir s'évapora de la bouche du mort. Anatole fut le premier à le remarquer, s'en suivit de Mizu, qui ne loupa pas de faire le lien avec les pouvoirs que conférait le grimoire maudit de Martholomé. Anatole prit une allure qui montrait qu'il savait. Il avait déjà compris qui en était l'auteur. Mizu avait compris aussi.

« -Je sais qui c'est. »

Ni une ni deux, le frère de Maka disparut dans un halo noir. Sa disparition avait brisé tous les objets en verre de la chambre d'hôpital. Les trois autres restèrent sur place. Mizu avait envie de meurtre lui aussi. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top