Partie 3 : Une rencontre inattendue
Il s'approchait à grands pas vers le roi et ce dernier commença à bégayer, à trembler, à ne plus se mouvoir jusqu'à ce qu'il reprenne du poil de la bête et tourner à dans une ruelle étroite. Il longea un mur et laissa passer l'homme qui lui faisait perdre tous moyens et se poser tant de questions. Il le fixa, ne le perdant point des yeux et se mit à le suivre. L'homme qui avait les yeux sur des écritures peu banales sur son objet dont il donnait tant d'importances juste en le regardant, murmurait les lignes et c'était peu compréhensible. On entendait quelques mots qui étaient audible et étaient dans le registre de Maka. « puissance », « destruction », « terreur » et les pires de tous « envahissement de monde ». Cela poussait au petit roi de ralentir les pas et trouver ça absurde de sa part.
« - Maka, rattrape le, je ne le sens vraiment pas ».
Exprima le dragon dans sa petite cage. Son hôte ne tarda pas à l'écouter à arriver juste à côté de l'homme bizarre et de son objet. Maka se mit face à l'être qui n'était qu'autre que son cousin. Martholomé arrêta de dicter ses mots plus qu'incompréhensible pour toutes personnes normales sur cette terre et leva la tête vers celui qui avait arrêté sa promenade quotidienne. Le plus jeune des Kamirai ferma le livre noire de deux de ses doigts et fixa l'autre membre de la famille. Aucun son ne résonna durant des longues secondes interminables. Leurs yeux ne battirent pas et ils purent rester des journées comme cela jusqu'à ce que le Ragnar cria à son hôte de lancer la conversation.
« - Euh...salut, salut, tu es bien Martholomé c'est ça ? Fils de Maximus et Leyla ? Ceux qui ont su protéger ma vie alors que j'étais encore dans le berceau. Donc...je suis ton cousin, Maka haha...ravis de faire ta connaissance.
Une main plus que tremblante se tendit en direction de Martholomé. Dans l'incompréhension totale, il tendit la main derechef et les deux se serrèrent pour les salutations. Le détenteur du livre ne lâcha aucun mot, tant perdu qu'étonné de la visite de son grand cousin et de son empereur. Il le regardait toujours, sans expression et sans comprendre ce qui li arrivait. Les paroles de sa Majesté aurait dû l'énerver mais il ne broncha point. Pourtant, il était impulsif, ne comprenant rarement les émotions mais cette fois-ci Martholomé resta de marbre. Méconnaissable, il laissa le roi lui parler.
- Je suis heureux de te rencontrer, vraiment. Bon, certes j'ai pris du temps avant de venir te voir mais nous y voici et...
Le roi ne put finir car Martholomé partait déjà finir, lui sa promenade et reprit ses dires. Maka se retourna et essaya de le rattraper. Bon an mal an, il réussit et continua de lui parler. Martholomé n'écouta pas et chuchotait toujours la même phrase par la suite.
- ''Ces hommes seront votre perte''.
L'empereur s'arrêta brusquement et interrogea son ami. Un mauvais présage débutait au sein du pays du dragon. Et cela se ressentait non pas sur Martholomé mais sur une force étrangère et puissante. Cette force provenait du livre qu'il avait entre les mains. Alors que le jeune Kamirai disparaissait au loin, ses yeux marrons virèrent au noirs dont il avait maintenant l'habitude de voir. Il arqua un sourcil lorsqu'il vit qu'il ne lui laissait plus que quelques pages à lire. A voir sa tête il apprenait plus chaque jour sur un sujet qu'il le fascinait mais lequel ? Même son oncle commençait à ne pu le comprendre et à le cerner. Il rentra chez lui, posa le livre sur la table de nuit qui se trouvait à côté de son lit et se prépara à manger.
Dans le château noir lointain, à des milliers de kilomètres des vies paisibles, se passait de choses plus que bizarres. Les pièces de cet endroit se ressemblaient toutes, impossible à se distinguer à part la salle du trône. Les yeux rouges scrutaient face à lui, plissés attendant un évènement qui ne tardait point à arriver. Des grognements se mirent à résonner et les murs tremblèrent, puis s'arrêtèrent. Les yeux avaient l'impression de bouger, rien ne suivit par la suite. Ce n'est que l'étrange brouillard qui prit forme humaine. La tête n'avait pas de nez apparent, pas de bouche. Pour ce qui est du corps, il avait de larges épaules, surmontés pas une sorte d'épaulettes qui collaient ces membres. Des bras musculeux, assez musculeux pour retourner un pays entier et un corps tablé et tracé, bien sûr par la noirceur naturelle des lieux. Pour ce qui est du bas, il avait de grandes jambes, ainsi que de genouillères, faisant le même travail que les épaulettes, peu visible pour les êtres vivants normaux. Il laissait claquer ses souliers pointus au sol fort pour son plaisir personnel.Mains jointes dans le dos, il faisait les cents pas attendant patiemment le bon moment. Un moment dont seul lui et ses gargouilles – venant de se poser sur le bord des fenêtres de la pièce étaient au courant. Il marchait, il marchait et il continuait, cela ne l'embêta pas. Il aimait cette émotion d'attente et de pouvoir apprécier la chose qu'il convoite tant. Il s'approcha de la fenêtre qui ne donnait à rien. Il se pencha en posant ses deux mains sur le bord et regarda au loin. Ses yeux avaient le pouvoir de tout voir. Il regardait en direction de Martholomé qui avait fini par s'allonger dans son plumard. Le Kamirai avait joint ses bras pour faire oreiller malgré le fait qu'il en avait déjà sous lui. Il s'était mis à s'imaginer tant de choses et surtout à chuchoter la même phrase des milliers de fois. Un épais brouillard s'éveilla de sous son lit. Il ne fit pas gaffe mais elle continua à se répandre chez lui. Il s'endormit sous ce brouillard. Le rire de l'homme noir se mit à résonner une énième fois et ce dernier reprit place sur son trône. Il tapota de ses doigts les accoudoirs. Un rythme peu mélodieux et rapide réprimandait les gargouille de rester sage car ils se battaient entre eux. Ils s'arrêtèrent vite, ayant eu peur d'une fâcheuse punition donnée par leur maître. La plus petite bête s'approcha du grand méchant et fit la révérence.
« - Mon maître, l'incendie a été propagé mais l'élu n'a pas plus réagi que cela. Que faire ?
Les yeux rouges se mirent à se gratter le menton non poilu. Il gratta jusqu'à trouver une solution des plus radicales. Le grand méchant noir voyait à travers Martholomé grâce au livre qu'il l'avait réveillé. Il savait que les Kamirai étaient de puissants guerriers et l'homme savait à qui s'en prendre pour faire réagir Martholomé. Il savait surtout qu'il ne s'éloignait jamais du bouquin ensorcelé. Il prévoyait toujours un second plan, un troisième plan si jamais. Qui était-il pour se tenir là, seul au fin fond de l'obscurité la plus totale ? Sortir d'un livre était peu commun dans cette société pourtant particulièrement rempli de secrets et de choses spectaculaires. Entre les mythes et les légendes, les multitudes de guerres et des races et espèces différentes vus, entendus, côtoyés durant toute l'époque connue. Tout était possible.
- Il faudrait attaquer Mizu lorsque Martholomé sera avec lui. Je compte sur vous deux pour sortir le grand jeu.
- A vos ordres. »
La petite gargouille rejoignit son collègue, plus grand et plus gros et il disparut dans une fumée opaque, direction le pays du dragon. L'homme noir se mit à rire encore une fois et levé le poing vers le ciel. Un tonnerre gronda fort au-dehors, provenant de l'aura du chevalier noir. Un manche apparut dans sa main, rectiligne, une lame fine et sombre finit l'épée du monstre obscur.
« - Hâte de conquérir le monde ! »
Il se parla seul et laissa les dires faire échos contre les murs de son château. Des chauves-souris se ruèrent vers la pièce centrale du royaume. Ils crièrent tous auprès de leur maître, et ils formèrent un apparence similaire au bonhomme noir. Il avait les yeux blancs, seule différence avec ce dernier.
Martholomé se leva comme d'habitude, très tôt. Il fit ses tâches quotidiennes et prit son déjeuner tranquillement. Cette journée était destiné à apprendre à se battre. Il avait prit des résolutions après avoir lu les bouquins familiaux. Le jeune homme se devait de se rapprocher d'eux, montrer qu'il était présent et surtout qu'il avait le potentiel de pouvoir défendre sa patrie et être reconnu. Être un homme de l'ombre l'énervait au plus haut point. Petit déjeuner avalé, il ôta son haut blanc laissant de petites tablettes de chocolat paraître. Beaucoup de femmes seraient tombés amoureuses mais pour Martholomé c'en était passé. Il se mit au sol, se mit sur le bout des pieds et les mains parallèles entre elles et à sa tête. Il enchaîna des pompes pour commencer ses échauffements. Le temps passa et des abdominaux, du gainage, et d'autres exercices de préparation. Lorsque ceci était fait, il prit des gants et lança des coups dans le vide. Son rythme cardiaque dansait avec le bruit et l'élancement de ses poings.
« - Huh huh, huh huh, tac tac, huh huh ! »
ses jambes étaient synchronisées et suivaient le rythme du reste du corps, devant, derrière. Les mouvements étaient tous réfléchis, et il valsait, changeait de position, de côté. C'était beau à voir. Les poings reflétaient la hargne et l'envie de changer, de progresser, d'évoluer dans la société, surtout dans sa famille. Son regard parlait, pourtant sa bouche n'émettait aucun mot, aucune phrase. Le Kamirai partit alors dans des pensées qu'il n'avait pas l'habitude d'avoir. Un monde sombre où le pays était noyé dans l'obscurité. Les humains traînaient des pieds et on voyait sur leur visage aucune envie de vivre. Les bêtes qui servaient de moyens de locomotions ne tenaient plus sur leurs pattes. Le château était en lambeaux, les pierres qui tenaient les longues tours commençaient à se briser, et tout était morose. Martholomé se voyait monter les marches du trône et s'asseoir. Il se voyait sourire, et tenir en main une tête. Une tête connue par le pays, et il s'amusait à la lancer en l'air et à la rattraper. Cela l'enjouait et tapota de l'autre main, ses doigts contre un accoudoir. Aux pieds des marches se trouvaient entièrement toute la famille Kamirai, morts. Un tête manquait à l'appel. Derrière la chaise où était posé Martholomé, se cachait un homme sombre comme la nuit, ce n'était qu'autre que le chevalier noir aux yeux rouges. Le nouvel arrivant lui toucha l'épaule, heureux du désastre imaginé. Le monstre faisait maintenant parti du jeune homme. Martholomé retrouva ses esprits et il suait à grosses gouttes. Non pas à cause de son entraînement mais à cause de ce qu'il venait de voir. Était-ce un souhait, ou une envie, venait-il de voir le futur ? Il haletait et tomba sur les fesses afin d'être prêt à se concentrer sur ce qu'il venait de vivre. Il jouait avec une tête à peine coupée. Absurde, grotesque même de sa part. Il trouvait cela impossible de penser à ça. Quelque chose lui traversa l'esprit. Il lâcha les gants et courut jusqu'au livre noir. Il s'arrêta juste devant la porte de la chambre. Un évènement le freina et il fut absorber devant une fumée opaque noire qui lui parlait. Il lui disait d'avancer et de pénétrer ce gaz. Ses yeux devinrent rouges à l'instar du chevalier noir et il attrapa le livre. Il l'ouvrit à une certaine page. Une sorte d'incantation y était prescrit et une image d'un laboratoire y était dessiné. Au moment où il allait le lire, quelqu'un frappa à la porte. Le livre se ferma et le gaz disparut en un claquement de doigts. L'adulte revint au monde réel et alla ouvrir comme si rien en venait de se passer. Il prit une inspiration et ouvra la porte. Une nouvelle surprise arriva et Martholomé tomba nez à nez avec un homme dont il n'aurait jamais pensé voir de si tôt.
« - J'ai besoin de toi, tout de suite. Tss, ça me fait chier de dire ça.
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