Chapitre 17
Lundi 10 Décembre.
Henri arriva à l'école et fut accueilli par une Hyacinthe en pleure. Elle plongea sa tête dans son cou.
" Tu m'as tellement manquée... Plus jamais tu fais ça, d'accord ? Plus jamais !
- Je... Je promets...
Achille arriva à ce moment-là, attrapa le col de Henri, et le traina jusqu'à un coin tranquille.
- Tu vas mieux où pas ? Ici, tu as manqué beaucoup de choses : Il y a Lola qui s'est mise en couple avec Mario...
- Quoi ??
- C'est pas tout, il y a eu la plus grosse dispute ever.
- Jure ?
- Entre ta sœur et Alvin...
Cette information ne plut pas du tout à Henri, et la remarque de son frère trotta dans sa tête au même moment.
- Que s'est-il passé ?
- Ta soeur suspectait Alvin d'être à l'origine de ta disparition, Alvin refusait, disant que c'était faux et ça l'était... Mais elle est ta sœur.
- Qu'insinues-tu par là ? Que l'on doit obligatoirement la croire ?
- Je suis maintenant capable de te dire que nan. Elle a fait une véritable crise en deux jours, ça faisait déjà un week-end et deux jours ouvrés que tu avais disparue. Elle était devenue, euh, assez violente... Le pire, c'est que Alvin a commis l'irréparable juste avant et ta disparition a fait tout péter.
- Qu'est-ce qu'il a fait ?
- Je sais à quel point c'est grave, elle ne l'a dit qu'à moi puisque j'étais et je suis ton meilleur ami...
Henri, dans sa panique, saisissa le col de son ami.
- Arrête de tourner autour du pot et dis-moi la stricte vérité...
- La stricte vérité... Alvin l'a violé...
Henri resta interdit un long moment.
- Tu as bien dit viol ?
À ce moment-là, Lee-loup, sortit de nulle part, lui sautant au cou.
- Coucou Henri-
Mais le visage d'Henri retira instantanément sa joie.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Rien... dit Henri en frémissant.
Il la fit descendre de son dos puis parti nonchalamment en direction de la salle de cours.
- Tu sais ce qu'il a ?
Achille regarda en même temps son tél et dit :
- Il n'y a aucun problème, ou alors j'ai aucune idée de ses problèmes actuels. Quoiqu'il en soit, il ne m'a rien dit..."
~*~
Les jours passèrent sans qu'Henri affiche un trait de joie, et cela avait atteint Lee-loup. Le soir, ne pouvant savoir ce que ressentait son amoureux, il lui arrivait de pleurer. Elle sentait que quelque chose d'anormal trottait dans la tête d'Henri.
~*~
Lundi 17 Décembre.
Dans la salle de cours, Henri était assis seul derrière. Il était songeur et regardait le ciel. Malgré qu'il soit dans les vapes, il put sentir une présence assise à côté de lui. Il tourna la tête : Lee-loup.
Ce qui le surpris le plus, c'est les vêtements qu'elle portait : elle qui d'habitude s'habillait avec des vêtements oversize avait mis un T-shirt qui épousait son corps. Par dessus elle portait un gros pull violet qu'elle avait enlevée. Elle avait laissée ses cheveux bouclés détachés, ce qui accentuait sa beauté.
Le regard insistant d'Henri la fit rougir.
" Qu'est-ce qu'il y'a ? Dit-elle innocemment.
- J... Tu es magnifique...
- Merci... Elle hésita avant de dire. Ça va ? Tu m'as pas attendue ce matin... Je t'ai fait quelque chose ? Quel problème caches-tu ? Tu peux me le dire, tu sais...
Pour la première fois depuis une semaine, Henri sourit.
Mais ce ne fut pas le cas de Lee-loup : elle sentit la tristesse et la réticence dans ce sourire. Il n'était pas sincère.
À ce moment-là, Lee-loup comprit une chose : Henri ne sera plus jamais le même, quelque chose l'avait marqué, elle le sentait mais ne pouvait savoir ce que c'était.
- Henri...
- Je suis désolé, Lee-loup, mais je peux rester seul s'il te plaît ?
Lee-loup resta un moment figé sur place, le regardant comme si il avait changé de tête.
Pensant bien faire, Henri l'embrassa non pas sur ses lèvres, mais sur la joue.
Elle n'apprécia pas sa manière de faire.
- Mais-
- Je suis désolé... murmura-t-il avant de ramener son regard aux nuages dans le ciel gris."
Machinalement, Lee-loup se leva et alla s'asseoir à côté de Hyacinthe qui la prit presque immédiatement dans ses bras.
Elle ne pleurait pas, ne riait pas, ne protestait pas, et ce fut comme ça toute la journée.
À la fin des cours de ce jour, étant donné qu'on était Lundi, il y avait cours de boxe. Deux autres élèves avaient rejoins entre temps.
Le cours se déroula dans le silence : Henri s'entraînait seul de son côté, les trois autres suivaient le cours de A à Z.
À la fin des entraînements, au moment de sortir, Lee-loup attrapa le bras d'Henri.
" Je... Lee-loup, lâche-moi s'il te plaît...
- Non.
Elle ressera l'étreinte.
- Lee-loup, je t'en supplie, lâche mon bras, s'il te plaît ?
- Tant que tu ne m'embrasse pas, je refuse.
- Ah..."
~*~
Ils arrivèrent donc devant la maison d'Henri, ce dernier ouvrit la porte. Ils entrèrent et allèrent directement dans sa chambre.
Le visage d'Henri n'avait pas changé mais celui de Lee-loup était fermé.
Quand il voulut lui faire lâcher son bras gentiment, elle ne contesta pas.
Il se dirigea vers son armoire pour poser son sac à dos et enlever les habits de sport. Il sortit les mettre au sale, alla dans la cuisine, prépara du lait chaud, ce que prend toujours Lee-loup puis remonta le lui donner. Elle le prit sans broncher ni bouger véritablement. Enfin, il alla se brosser les dents et attendit, assis sur son lit, que la jeune adolescente finisse son lait. Ce qu'elle ne fera jamais.
Elle leva la tête vers lui.
" Où sont les autres membres de ta famille ?
S'attendant à cette question, Henri passa sa main dans ses cheveux avant de prononcer d'une voix monocorde :
- Papa et maman sont simultanément à deux rendez-vous de remise des bulletins : celui de Hugues et ceux des jumelles... Annabelle est chez une amie et Diego est encore à son entraînement de basket.
Moment de silence. Lee-loup l'observait attentivement.
- Tu mens...
Henri haussa un sourcil. Elle posa son lait sur le bureau et s'assit près de ce dernier.
- Elle est là et nous entend, n'est-ce pas ? Je veux bien te croire pour tes parents puisque les trois tornades n'ont pas pointées le bout de leur nez pour sauter sur moi. Je veux bien te croire pour ton grand frère, tous les Lundis il n'était pas présent à 19h30. Mais pour ta sœur, qu'irait-elle faire là-bas alors que toi, tu es bizarre depuis plusieurs jours ? Tu mens.
Henri baissa la tête en tremblant, non pas de froid, mais d'énervement, ce qui irrita Lee-loup.
- HENRI !
Il la regarda dans les yeux.
- Je ne sais pas à quoi tu penses mais saches que je me retiens de te mettre une gifle depuis tout à l'heure... Pourquoi ? Je t'ai dit, je te lâcherai pas tant que tu m'embrasse pas... Pourquoi suis-je encore là à ton avis ?
Il détourna la tête, attristé mais Lee-loup attrapa son visage et posa ses lèvres sur les siennes. Après ce geste, l'adolescente s'asseya sur le garçon et serra l'étreinte en passant bras et jambes autour de lui. Lui posa ses mains sur ses hanches.
- J'ai une simple question à te poser... Pourquoi ?"
Ne pouvant détourner le regard, les larmes coulèrent sur le visage d'Henri. Cette vision transperça le cœur de Lee-loup qui colla son front au sien, retenant les siennes et ferma les yeux.
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