Chapitre 16

Marie semblait perdu.

" De... De quoi parlez-vous ?

- Joues pas à l'innocente.

- Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler ? Répéta Marie de sa petite voix.

- Marie, le sais-tu ? Commença Lee-loup. Sais-tu ce que cette homme fait dehors ? Tant qu'on ne s'est pas que c'est vraiment lui, il est tranquille... Mais le jour où les forces de l'ordre mettront la main dessus, la seconde question la plus posée après "reconnaissez-vous ces faits" c'est "avez-vous des complices, plus vite vous les nommez plus basse sera la peine encourue". Eux aussi manipulent.

- Je vous jures les filles, je n'y suis pour rien...

Lassée de cette réticences, Lee-loup empoigna le col de son vêtement.

- Écoutes-moi très bien, Marie... Quand il ira en prison, que feras-tu ? Hein ??

- Lee-loup... murmura Henri.

- Réponds, Marie !! Tu feras ta vie tranquille, hein, tu ne t'occuperas plus de sa personne, c'est ça ?

Marie tremblait de peur.

- Alors ? Vas tu culpabiliser où bien seras-tu indifférente ?

- Je... Je suis innocente... Je n'ai aucune idée de ce qu'il fait dehors... Je...

- Mh ? Quoi ? Tu vas énumérer tous les preuves qui t'innocente... Tu sais que tu es une petite salope...

- Lee-loup, ne dis p-

- Toi, je te parlerai plus tard alors mets-là en veilleuse !!

Elle regarda à nouveau Marie droit dans les yeux.

- Penses-tu t'en sortir sans te justifier... Si Henri va en prison, je t'accuserai de complicité.

- Nan, je te dis que je suis innocente...

- Je dirais que tu as été le cerveau manipulant un Henri perturbé mais conscient. Que tu mérites même pas de ressortir de la prison où tu seras incarcérée.

- Pitié... Je... Je voulais pas que ça en arrives là...

- Et maintenant tu avoues !!

- Je ne voulais pas qu'il fasses cela, mais j'aimais sa présence à mes côtés. Dit-elle en laissant les larmes couler. Personne d'autre à part lui n'est venue me voir aussi régulièrement, même mes parents ne sont venus que deux fois depuis que je suis ici. Limite ils préfèrent attendre le message de Henri au lieu de venir...

Lee-loup resta muette : elle venait de faire craquer l'adolescente qui débitait maintenant tous ce qu'elle avait sur le cœur.

- Ses visites me procurait une sensation semblable à une chocolat chaud, je sais pas comment l'expliquer... Je souriais quand il apparaissait dans mon champ de vision. Il savait que j'avais en moi une colère incontrôlable, une colère envers ceux qui m'ont frappés. Je l'avoue, c'est moi qui lui ai demandé de me venger. C'est moi qui lui ai demandé de me tenir compagnie plus de temps que d'habitude parce que... Je voulais simplement de l'amour...

Lee-loup, qui la tenait, la prit dans ses bras pour la réconforter.

- Si c'est cela... Alors, je te pardonne...

- Je suis désolée de tout le mal que je vous ai causé à cause de ma petite personne...

- T'en fais pas, ce n'ai rien... Chacun a ses erreurs... Je sais que tu étais blessée intérieurement mais c'est fini... C'est fini...

Au bout d'un moment, elle se redressa pour se tourner Henri. Elle s'avança de quelques pas. Son ton de reproche revint soudainement.

- C'est quoi le cahier ?

- Le cours de Marie... Une fille est venue l'apporter.

- Qui y'a-t-il dans ce sac ?

- Le cours du jour pour moi... Hyacinthe me l'a apportée...

- Elle savait où tu étais ?

- Nan, je lui demandait de me l'apporter au gymnase... Jamais elle a su où j'étais... Et je n'ai jamais écouté ses conseils.

- C'est bien dommage... Et ce masque ?

- C'était pour mes exactions commises...

- Il ressemble à celui de Nemo...

- Nemo ? Non, c'est pas à Nemo, c'est à moi...

- Tu es Nemo Wilford...

- Hein ? Mais non, je suis Henri d'Oxford, moi.

Les filles affichèrent un léger sourire.

- Reviens chez toi. Reviens parmi nous... Henri... Tu manques à tes parents, tes frères et soeurs, tes amis... Tu me manques...

- M... Mais cela ne fait que une se-

Avant qu'il ne dise quoique ce soit de plus, Lee-loup posa ses lèvres sur les siennes.

Marie était... Bouche bée. Lola prit une discrète photo avant de directement ranger son tél.

Bon réflexe !

Lee-loup voulait que ce moment dure pour toujours. Malgré le fait qu'elle ait pris l'initiative, elle fondait. Elle se sentait légère comme si on avait retirer un poids en son cœur.

D'abord surpris, Henri ne bougea pas. Mais prit par la tendresse du moment, passa ses bras autour du buste de Lee-loup, qui elle-même attrapa sa tête.

Dix secondes plus tard, ils se regardaient dans les yeux, front contre front. Le sourire de Lee-loup était resplendissant.

- Je t'ai manquée à ce point ? Demanda Henri à son oreille.

Cette dernière rougit avant de répondre.

- À la base, c'était pour que tu reviennes parmi nous mais... Il était sincère... Eeet... Je te l'avais un peu promis la dernière fois.

La joie de Lola interrompit leur moment.

- Ah, l'amour, c'est tellement beeaaauuuu !!! Ne vous pressez pas, hein, vous êtes encore loin d'être de bons parents.

Lee-loup faillit s'étouffer.

- LOLA !!

Marie rigola doucement tandis que Henri se gratta le derrière de la tête.

- Personnellement, j'attendrai la fin de mes études...

- Oooh, donc je serais pas tata avant ?

- Toi...

- Aah, couina Lola en voyant sa sœur lui foncer dessus. Je te taquinais juste, chuis désolée...

- Tch...

- Euh... Du coup, on va devoir partir, Marie... dit Henri pour conclure les moments. Euh, on te retire le plâtre des jambes quand ?

- Ah, hum, demain... et le bras, rien n'est décidé.

Elle semblait triste de quelque chose mais Henri ne lui demanda pas.

Au moment de sortir, Henri dit au filles de l'attendre dehors.

Il se plaça en face de Marie.

- Je suis désolé si son action t'as blessée...

- C'est rien... De toute façon, j'avais mal réfléchie, parce que... J'aimais déjà quelqu'un.

- Ah oui ???? C'est qui ???

- Tu ne lui dis pas, d'accord ?

- Ok...

- C'est Achille... J'étais amoureuse de lui en sixième, quand j'étais au même niveau que vous... Et ça persiste.

Henri resta un moment figé sur place. Soudain, il prit son téléphone...

- Tu avais promis ! Je t'en supplie...

... Et le tandis à Marie : il avait composé le numéro.

- Vas-y...

- Raccroche, je t'en supplie, raccroche !!!

~ Allô ?

Le cœur de Marie fit un bond dans sa poitrine.

~ Allô, Henri ?

- C'est toi qu'il veut... murmura-t-elle.

- Ouais, Achille ? Je te passe quelqu'un qui veut te parler.

~ Eh ? Attends, c'est qui ? Et puis t'es où ? Ça fait une semaine que ton tél est éteint ! Tu faisais quoi ???

- Je t'expliquerai plus tard, y'a plus important... dit-il puis il murmura. Vas-y...

- Je...

~ Eh ? Y'a vraiment quelqu'un ? C'est qui ?

- Elle se nomme Marie...

~ Marie ? Je la coco ?

- Pas vraiment, nan... Vas-y, Marie. Cette fois, il parlait à voix audible.

- Je...

Les membres de l'adolescente était plus que tremblant.

- Je t'aime...

À peine elle prononça ces mots qu'Henri raccrocha en disant :

- Elle t'aime, voilà, aller à demain...

Elle avait les joues rouges de honte.

- La semaine prochaine, tu conclueras...

- Je... oui... j'essaierai...

Henri fit volte-face pour partir.

- Tu es un grand frère pour moi...

Il se tourna de nouveau vers elle : son sourire resplendissait.

- Voilà comment doit être la petite sœur : souriante.

- Hmm..."

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