Chapitre 4


Les vacances de Noël étaient passées l'espace d'un claquement de doigts et c'était déjà la rentrée. Valentin était descendu à Montpellier pour passer les fêtes avec sa famille. Ils s'étaient envoyés quelques messages avec le reste du groupe mais rien au sujet du baiser avec Zoé. Il n'en  n'avait parlé à personne et encore moins à ses parents. S'il devait en reparler, ça serait directement avec elle et en face, sans quelque intermédiaire que se soit. Les tournages allaient bientôt démarrer ce qui tombait plutôt bien car ça voulait dire du travail de groupe à gogo et plein d'occasions pour parler à Zoé s'il le fallait. 

Après les cours de la matinée, Nathan, Milo et Flavia se rendirent à la cafétéria pour déjeuner. Valentin ne sortit pas tout de suite de la salle de classe. Il avait des choses à traiter sur son ordinateur. Zoé s'approcha de lui. Elle était un peu nerveuse mais elle savait qu'elle devait lui parler.

— Hey ! Comment ça va ? On a pas vraiment eu le temps de parler.

— Salut. Oui c'est vrai en effet. Tu ne m'as pas vraiment bombardé de messages pendant les vacances.

— Je te signale que toi non plus tu n'es pas le plus assidu quand il s'agit de messages.

— Ahahaha ! Touché ! Dix points pour la demoiselle de Gryffondor.

— Bon écoute je ne vais pas tourner autour du pot. Je suis désolée de ne t'avoir rien dit pendant les vacances. J'étais à l'étranger ce n'était pas toujours évident. Mais au moins ça m'a permis de réfléchir à ce que je voulais.

— Tiens donc. Et qu'est-ce que c'est ? 

— Tu es un ami en or pour moi et je suis consciente de la chance que j'ai de t'avoir rencontré. D'un côté j'ai envie de préserver cette amitié qui est importante à mes yeux, je serai très triste si je devais la perdre...

— Et de l'autre côté ?

— Et de l'autre côté ... Je sens que je commence à avoir des sentiments forts pour toi que je n'arrive pas à expliquer et je trouve que ça serait dommage de ne pas essayer de voir ce que ça pourrait donner.

— En effet c'est un peu contradictoire ce que tu dis. 

— Je ne suis pas la fille la plus cohérente mais au moins je suis en accord avec moi-même c'est l'essentiel. Je te dis ce que je ressens actuellement. C'est confus. Tout n'est pas bien ou mal, noir ou blanc. Il y a des teintes de gris qui s'entremêlent c'est ces émotions qui nous rendent humain.

— Je vois. Ecoute j'ai pas mal cogité aussi pendant les vacances. Je suis aussi perdu que toi. Je t'apprécie beaucoup comme amie et la dernière chose que je voudrais ça serait que tu sois blessée par ma faute.

— Je te propose un marché. Puisque ni l'un ni l'autre ne sommes sûrs de ce que nous ressentons mais que nous tenons énormément à l'autre on pourrait faire un test.

— Tu veux dire essayer de sortir ensemble pendant un temps délimité pour voir ce que ça donne ou pas ?

— Oui c'est ça. On pourrait se donner un ou deux mois par exemple et si ça ne donne rien et bien nous n'aurons pas de regrets, nous aurons essayé. Pour le bon fonctionnement du Club des Cinq, il serait préférable de ne rien dire aux autres et de garder ça pour nous. Qu'en dis-tu ?

— J'aime quand les choses sont carrées, je suis hyper perfectionniste et j'adore avoir tout sous contrôle mais tu devrais éviter d'en parler comme si c'était un simple contrat... J'ai l'impression qu'on parle d'une potentielle embauche pour un CDD ou un CDI.

— Ce n'est pas fait exprès. Je ne sais pas comment en parler autrement.

— Cependant je suis d'accord pour faire le test. Il se pourrait qu'on ait des surprises toi et moi qui sait ?

— Exactement ! J'aime cet esprit aventureux. Tope la " mon chéri " !

— Ah non tu peux rajouter ça dans la clause du contrat. Pas de surnoms cul-cul-la-praline par pitié sinon j'arrête tout.

— Ahahaha ! Désolée je n'ai pas pu résister c'était trop tentant de voir ta tête en réaction à cette appellation. Bon vu qu'on arrive pas à se décider sur la durée je te propose de tirer à pile ou face ?

— Ok. Je lance la pièce. Pile c'est un mois, face c'est deux mois.

Valentin sortit une pièce d'un euro et la lança en l'air. Ils suivirent du regard la pièce qui retombait machinalement. Il la fit tomber par terre. La pièce roula jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par un mur. Ils se précipitèrent pour voir le résultat. Zoé et Valentin crièrent en choeur.

— C'est face !



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