IV.
Tu penses que tes blessures sont bien plus importantes que celles des autres. Qu'elles méritent d'être pansées et considérées, quand tu prêtes peu d'attention à ceux qui t'entourent.
La face cachée de ton amour, c'est cette cruauté que tu as le don de porter comme l'emblème de ta dévotion pour l'autre.
Le monde doit tourner selon ta vision. Tu es un fin stratège. Ce don que tu as de tirer en premier et de me déclarer coupable. Des deux blessures, c'est peut-être cette dernière qui fait le plus mal.
Tes mots comme des balles traversent mon être de part en part. Déchirant tout sur son passage. Tu es à l'image d'une tornade impitoyable.
Quelques heures avant, un soleil éclairait ce grand ciel bleu, celui sous lequel tu m'aimais profondément. Puis, d'un coup, tout s'emballe. Les éléments s'enflamment et je sais que je suis dans l'œil de la tempête.
Prisonnière.
A ta merci.
Tes mots sont les plus coupants de tous les couteaux.
Je pensais que j'étais spéciale, que j'étais unique. Mais en réalité, je ne suis rien de plus qu'un vulgaire passe-temps, n'est-ce pas ?
Tu as ce même penchant horrible que les chats avec une souris ; tu joues avec mon cœur des heures durant, le malmenant, le griffant. Lorsque tu finis enfin par t'en lasser, tu l'achèves.
Et moi, dans tout ça ?
Moi...
J'y crois quand tu me dis que tu m'aimes.
J'y crois...
(Pourquoi ?
Parce que je voudrais que ce soit vrai.)
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